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Gaza -

Un habitant de Gaza refuse de quitter sa maison en dépit des attaques israéliennes

Par

Un habitant du camp de Yibna a décidé de rester dans sa maison en dépit de l'évacuation du camp par le Croissant-Rouge suite à l'intensification attendue des attaques israéliennes sur la région.
Dans le camp d’Yibna à Rafah, Ahmed Mansour a été forcé de choisir entre sa vie et son domicile.

"Je ne peux pas quitter ma maison. Si je la quitte et qu’ils la détruisent, où pourrais-je aller? Ils m’ont pris toute stabilité dans ma vie, je ne vais pas abandonner ma maison. Je sais que la volonté d’Israël est de détruire des maisons à proximité de la frontière, mais je ne peux pas partir. "

Cette nuit, le Croissant-Rouge dans la bande de Gaza a évacué les habitants vivant dans les quartiers de Rafah situé le long de la frontière avec l'Égypte. Mansour a veillé à ce que chacun des membres de sa famille parte ailleurs, à l'abri d'une incursion probable. Il a décidé de rester chez lui ce soir.

Étant donné les frappes aériennes meurtrières de l'armée de l'air israélienne, la famille de Mansour a dû abandonner sa maison à minuit pour s’abriter dans d'autres secteurs de la bande de Gaza. Les vingt-deux membres de sa famille doivent trouver des parents et des amis chez qui ils pourraient dormir, par crainte d'attaques dans la zone de Rafah. Ils reviendront en début de matinée, en espérant que leurs maisons seront intactes et qu'ils pourront encore y retourner.

Les frappes aériennes contre les Palestiniens dans la bande de Gaza ne sont pas limitées à un seul secteur, et à chaque fois qu’ils quittent Rafah, c’est dans l'espoir que l'autre endroit sera moins dangereux.

Il est l'un des 1,5 million de personnes qui n'ont pas le choix sauf de prendre des décisions impossibles. Les civils n’ont qu’une option, espérer que leurs maisons ne seront pas les objectifs de l'offensive militaire israélienne.

Mansour reste dans sa maison, la dernière chose de son ancienne vie.

"Sous le prétexte d’une action humanitaire, les gens sont informés que leurs maisons sont sur le point d'être détruites. Après un siège inhumain qui a laissé Gaza sans presque rien à perdre, les gens sont invités à dire au revoir à la dernière demeure de leur ancienne vie."
Fida Qishta, une habitante palestinienne de Rafah, membre du Mouvement de Solidarité Internationale (ISM)

"Après des jours de bombardements coordonnés sur la bande de Gaza, le prétexte d'éviter des victimes civiles est absurde. Les intensifs bombardements dans la bande de Gaza ont déjà fait plus de 300 morts et 1000 blessés. Prétendre qu'Israël veut éviter des victimes, c’est ignorer les faits."
Jenny Linnel, citoyenne britannique, membre du Mouvement de Solidarité Internationale (ISM)

Source : http://www.palsolidarity.org

Traduction : MG pour ISM

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