Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 2581 fois

Tulkarem -

Une famille de Saida

Par

Fantastique. A ce moment-là, un photographe qui était présent a essayé de prendre quelques photos de l'homme, flanqué de deux soldats.
Le commandant lui a dit de ne pas le faire, parce que "Cela fait mauvais effet... un homme avec deux soldats."
J'avais du mal à garder mon calme avec cette remarque. Naturellement, cela fait mauvais effet. Toute l'affaire fait mauvais effet. C'est mauvais!

Nous avons rencontré une famille de Saida chez l'un de leurs parents.
Là, ils nous ont raconté en détail la situation.
Ils ont raconté que l'armée israélienne avait occupé la maison de Sharif Abdul Ghani il y a quatre jours.

Alors qu'ils étaient stationnés là, certains des soldats se sont aventurés dans le village et ont envahi la maison du frère de Sharif, Shafik, un martyr qui a été tué par les Forces de l'Occupation Israéliennes il y a deux mois.

Il était minuit quand ils ont réveillé sa veuve et leurs quatre enfants. Les soldats ont fouillé toute la maison. Dans l'armoire à vêtements, il y avait un paquet contenant 4.624 dollars américains qui étaient économisés pour le fils, un garçon âgé de deux ans, qui doit se faire opérer du cœur quand son âge le permettra.

Quand les soldats sont partis, ils ont dit à la femme de ne parler à personne et de ne pas utiliser le téléphone. Elle a eu peur, et quand elle a découvert que l'argent avait été volé, elle a attendu jusqu'à 5h du matin avant d'appeler des personnes pour leur dire ce qui s'était produit.

Elle est allée avec l'épouse de son frère jusqu'à la maison occupée pour se plaindre au sujet du vol, mais les soldats se sont moqués d'elle et lui ont dit qu'elle mentait. Elle a appelé le Bureau palestinien de Coordination du District, qui enregistre les plaintes des personnes pour les Israéliens. Elle a également informé B'tselem, une organisation israélienne des Droits de l'Homme, dans l'espoir qu'ils pourront effectuer des poursuites en son nom.


Nous étions dans le village de Saida, à l'extérieur de Tulkarm, vialle qui a souffert énormément des militaires israéliens. Les soldats ont occupé la même maison à plusieurs reprises. Nous avons écouté la famille qui nous a raconté son histoire tragique : deux frères tués, un en prison.

La famille voulait que nous allions chez elle parler aux soldats au sujet de l'argent et pour essayer de les persuader de laisser un des membres de la famille entrer à l'intérieur pour prendre quelques affaires. Ils voulaient surtout avoir une chance d'affronter les soldats au sujet de leur présence dans la maison. Nous avons constitué un groupe d'environ vingt hommes, femmes et enfants.

Quand nous sommes arrivés au fond de l'allée de la maison occupée, les soldats ont commencé à nous hurler de partir et à tirer en l'air pour essayer de nous effrayer. Évidemment, ils n'avaient pas prévu le caractère invincible de la vieille mère qui était avec nous, qui s'est avancée lentement vers la maison sans se préoccuper des tirs et des cris, accompagnée de quatre internationaux et de son fils, le propriétaire la maison.

Les soldats étaient énervés et pas du tout contents de voir un groupe de personnes à moitié caché derrière un buisson au fond de l'allée. À un moment, les soldats ont annoncé qu'ils tireraient au sol pour tenter de nous inciter à partir. Heureusement; ils se sont abstenus. La vieille femme leur a crié quelque chose en arabe, qu'au moins deux des soldats ont semblé bien comprendre.


Par la suite, le groupe devant nous a disparu et l'homme qui est resté a été autorisé à entrer à l'intérieur et pour récupérer les affaires qu'il voulait. Il a également incité les soldats à le suivre pendant qu'il nourrirait les pigeons.

Fantastique. A ce moment-là, un photographe qui était présent a essayé de prendre quelques photos de l'homme, flanqué de deux soldats.
Le commandant lui a dit de ne pas le faire, parce que "Cela fait mauvais effet... un homme avec deux soldats."
J'avais du mal à garder mon calme avec cette remarque. Naturellement, cela fait mauvais effet. Toute l'affaire fait mauvais effet. C'est mauvais!

La phrase la plus risible de la journée, pourtant, a été prononcée par un soldat américain de New York. Quand nous les avons interrogés au sujet de l'argent volé, il a répondu : "Israël possède l'armée la plus morale au monde. Nous ne ferions jamais cela."
Nous nous sommes abstenus de citer les atrocités innombrables, non moindres que l'occupation en elle-même...

Je me demande s'il y a un moyen d'obtenir l'argent nécessaire pour l'opération du bébé. Sa mère était avec nous pour l'après-midi, et c'est une personne avec qui j'ai ressenti immédiatement des affinités.

Sur le chemin de la maison ,elle m'a montré l'endroit où son mari a été tué. L'épave de la voiture dans laquelle il était est toujours en bas du flanc de colline.

En rentrant, elle m'a montré l'endroit où son mari avait l'habitude de s'asseoir avec ses amis, une terrasse sous quelques oliviers. Comment supporte-elle de voir ces choses à chaque fois qu'elle traverse le village?

Source : www.palsolidarity.org

Traduction : MG pour ISM

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Tulkarem

Même sujet

Incursions

Même auteur

L

Même date

21 juillet 2005