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Qalqilia -

Video : une femme soldat israélienne frappe des enfants palestiniens à un checkpoint près de Qalqiliya

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Les images ont été prises par un réalisateur américain indépendant le mercredi 15 août, au checkpoint de Ras at-Tira, dans le district de Qalqiliya, et montrent les trois enfants essayant de passer le checkpoint, dans une carriole tirée par un cheval, lorsqu'ils sont arrêtés par deux soldats israéliens.

On voit clairement la femme soldat frapper les garçons avant de leur cracher dessus et de les renvoyer d'où ils viennent. On voit ensuite son collègue ramasser des pierres par terre et les jeter aux enfants qui s'en vont.

Le village de Ras at-Tira, avec une population de 445 personnes, se trouve près de la colonie israélienne illégale d'Alfe Menashe. Il est encerclé par le mur d'apartheid sur 3 côtés, et la construction prévue d'une section supplémentaire du mur emprisonnera complètement le village, avec trois grilles contrôlées par l'armée israélienne aux 3 seuls points de sortie.

Le Docteur Mustafa Bargouthi, député, a présenté ces images et informations lors d'une conférence de presse qui s'est tenue à Ramallah aujourd'hui (20 août).

Les coups rappellent l'attaque de l'étudiant de 18 ans, Mohammad Jabali, par les soldats israéliens, près du tristement célèbre checkpoint d'Huwwara, à Naplouse, le 18 mars dernier. Quatre soldats israéliens avaient frappé Jabali au visage, à la tête et aux parties génitales, causant une hémorragie et un caillot de sang au testicule droit. Jabali a dû être opéré et une partie du testicule a été enlevé.

Les checkpoints israéliens sont un élément un peu moins manifeste mais tout aussi insidieux des violations des Droits de l'Homme, illustré tragiquement par la mort de Radi Alwahash, 18 ans, à un checkpoint entre Bethlehem et Jérusalem le 29 juin dernier. Il a été transféré à l'hôpital à Jérusalem dans une ambulance israélienne Bagen David Adom, après avoir été gravement blessé dans un accident de la route. La police des frontières et les employés de l'administration civile ont refusé de laisser l'ambulance traverser le checkpoint ; ils l'ont retenue pendant une heure et demie, prétendant que l'adolescent était un "risque pour la sécurité" alors qu'Alwahash était mourant.

Les Palestiniens meurent fréquemment aux checkpoints. Depuis septembre 2000, 69 palestiniennes ont accouché à un checkpoint. 5 femmes et 35 nouveaux-nés en sont morts.

Une étude récente sur la mortalité périnatale et infantile publiée par l'Université John Hopkins, rapporte que 4 pour 1000 enfants palestiniens nés meurent avant l'âge d'1 an, facteur à relier avec les restrictions de circulation imposées par Israël en Cisjordanie .

Les enfants palestiniens sont les victimes d'autres formes de violations par l'armée israélienne ; citons le cas de Rena Mufid, 14 ans, qu'une unité de l'armée israélienne a utilisé comme bouclier humain le 12 juillet 2007 à Beit Hanoun, lors d'un raid dans la Bande de Gaza.

Les troupes de la même unité ont fait feu sur une fillette que leurs collègues avait envoyé dans une maison qu'ils encerclaient, la touchant à l'estomac et aux jambes. Ceci ne fut pas un incident isolé mais juste une facette de la politique de violations constantes des droits de l'homme de la part de l'armée israélienne.

Lors d'un autre incident, Hihan Daadush, 11 ans, a également été utilisé comme bouclier humain par les soldats israéliens lors d'une incursion à Naplouse, en février dernier.

La pratique d'utilisation de boucliers humains est illégale selon la 4ème Convention de Genève, et selon la loi israélienne elle-même. L'article 28 de la 4ème Convention de Genève établit que : "Aucune personne protégée ne pourra être utilisée pour mettre, par sa présence, certains points ou certaines régions à l’abri des opérations militaires".

Dans une décision de la Cour Suprême israélienne du 6 octobre 2005, le juge Aharon Barak a établi que : "Vous ne pouvez pas exploiter la population civile pour des besoins militaires de l'armée, et vous ne pouvez pas les obliger à collaborer avec l'armée."

La vulnérabilité des enfants et des adolescents palestiniens aux effets délétères de l'occupation est encore plus évidente dans la mortalité liée au conflit et dans les statistiques sur la morbidité, qui révèlent que 959 enfants palestiniens ont été tués par l'armée israélienne depuis le 28 septembre 2000.

De plus, au cours de la même période, c'est plus de 20.000 enfants palestiniens qui ont été blessés, parmi lesquels environ 1.500 sont handicapés à vie à la suite des blessures subies.

Sur les 76 palestiniens tués entre le 16 juin et le 15 août 2007, 6 sont des enfants.

De plus, 24 des 210 palestiniens blessés pendant la même période sont également des enfants.

Aucun israélien n'a été tué pendant la même période.

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM

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