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Naplouse -

Yousef Abu Zanat témoigne sur les tortures sauvages qu'il a subies

Par

Communiqué de Nadi al-Asir al-filistini (Club du Prisonnier Palestinien) du 13 septembre 2004

Pendant l'interrogatoire, ils m'ont menacé d'arrêter tous les membres de la famille et de démolir ma maison. Pendant tout le temps, ils m'insultaient avec des propos dégradants, que la raison humaine ne peut concevoir et que personne ne peut entendre.. Je suis resté en interrogatoire de 9 heures du soir jusqu'à 5 heures du matin du lendemain (soit plus de 24 heures), ils m'avaient installé sur une chaise, les deux mains tirées vers l'arrière, et liées, les liens étaient attachés à la chaise, et les pieds également attachés à la chaise, la chaise était fixée au sol.

Yousef Abu Zanat témoigne sur les tortures sauvages qu'il a subies


Démonstration par Physicians For Human Rights de la torture infligée au Palestiniens lors des interrogatoires


Le prisonnier blessé Yousef Abu Zanat témoigne sur les tortures sauvages qu'il a subies :
• tortures et coups sur les blessures
• privation des soins
• piétiné et coups avec les crosses des fusils
• Shabeh sur la chaise

Le prisonnier palestinien Yousef Suhayl Zayd Abu Zanat, 29 ans, de la ville de Naplouse, détenu dans la prison de Gilboa (partie de Shatta) a témoigné devant l'avocat de Nadi al-asir, Hanane al-Khatib, qui l'a visité en prison, des tortures qu'il a subies au cours de son arrestation et son interrogatoire.


Le prisonnier Abu Zanat a été arrêté le 19 mai 2004 lorsque d'importantes forces militaires ont investi sa maison à Naplouse.


Le prisonnier est blessé, ayant reçu des balles dans le dos, et une balle s'est nichée dans son ventre, lorsque les soldats de l'occupation ont tiré sur lui le 16 février 2004 lors de son retour de son travail.


Le prisonnier a témoigné :

J'ai annoncé à l'armée, lorsqu'elle m'a arrêté, que j'étais blessé, et qu'avoir les mains liées derrière le dos me cause des douleurs, mais ils n'ont pas écouté, au contraire, ils en ont profité et m'ont allongé sur la jeep militaire, leurs bottes sur moi, et ont commencé à me frapper tout le long du trajet avec les crosses de leurs fusils, sur le dos, sur le ventre, et les coups se sont concentrés sur les endroits blessés, ce qui m'a causé de grandes douleurs.


A cause des coups, j'ai commencé à vomir du sang, je n'avais plus de force et ne pouvais plus me relever, j'ai demandé qu'ils m'emmènent voir un médecin, ils ont refusé.


Ils m'ont emmené à l'interrogatoire à la prison de Moskobiyya, et là, ils m'ont fouillé, à nu, ils m'ont ôté tous mes vêtements...


Pendant l'interrogatoire, ils m'ont menacé d'arrêter tous les membres de la famille et de démolir ma maison. Pendant tout le temps, ils m'insultaient avec des propos dégradants, que la raison humaine ne peut concevoir et que personne ne peut entendre.. Je suis resté en interrogatoire de 9 heures du soir jusqu'à 5 heures du matin du lendemain (soit plus de 24 heures), ils m'avaient installé sur une chaise, les deux mains tirées vers l'arrière, et liées, les liens étaient attachés à la chaise, et les pieds également attachés à la chaise, la chaise était fixée au sol.

Cette position était très douloureuse, à cause de mes blessures, ma poitrine me faisait mal, à cause des coups et du serrement des liens vers l'arrière. Je sentais mes mains se déchirer, le sang coulait, et les officiers de l'interrogatoire jouissaient de cette vue, et ne prêtaient pas attention à mes gémissements.


J'ai vomi du sang devant eux, ayant subi une hémorragie interne, je ne pouvais plus m'asseoir. Ensuite, ils m'ont envoyé en cellule, m'y laissant deux heures, avant de me ramener en interrogatoire, et pendant ces deux heures, ils m'ont empêché de dormir. Pendant l'interrogatoire, ils m'ont amener de quoi manger, et ils m'ont détaché une seule main pour manger.


L'interrogatoire a duré pendant 15 jours, sans répit, de jour et de nuit. Ensuite, ils m'ont fait croire que l'interrogatoire est fini, ils m'ont mis dans la pièce des "mouchards", j'y suis resté une semaine, au cours de laquelle j'étais constamment frappé et menacé de mort, par les collaborateurs, qui exigeaient que je parle.


L'un des collaborateurs, dénommé Abu Kaff, m'a posé sur les toilettes, pendant deux heures, en me menaçant de mort si je ne parle pas.


Ensuite, ils m'ont transféré vers les pièces des interrogatoires. Les cellules de la prison de Moskobiyya sont insalubres, le ventilateur est très froid, et une ouverture dans le sol fait office de toilettes, les murs sont gris foncé et il est difficile de s'y adosser.


Dans son témoignage, Abu Zanat dit aussi : "J'ai été interdit de voir l'avocat pendant une longue période, ils m'ont interdit de me laver pendant une semaine après mon arrestation, ils ont refusé de me soigner, et la nourriture est très mauvaise."


A lire : La décence emprisonnée d'Arjad El Fassed

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