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1 juillet 2009
Par Gilad Atzmon
« La gauche européenne ferait bien de procéder à une sérieuse réévaluation critique de son attitude 'nous en savons plus que les autres', ainsi qu’à celle de sa fichue tendance à considérer idéologiquement et politiquement 'inférieures' les forces populaires des pays du Sud. » Hisham Bustani.
« L’émergence de l’islamisme comporte une fausse promesse. Bien qu’elle lance un défi à la domination de l’Occident, elle est réactionnaire et intrinsèquement incapable d’apporter un quelconque progrès. » Moshe Machover (juin 2009)
Depuis de très nombreuses années, le discours de la solidarité avec la Palestine est dominé par une idéologie gauchiste, largement véhiculée par des marxistes juifs. Bien que le soutien des gauchistes juifs ait joué un rôle très important à un stade précoce, il a perdu sa primauté et son urgence tandis que la résistance palestinienne et le discours de la solidarité avec les Palestiniens évoluait, se transformant en un discours autonome dynamique, fondé sur des bases éthiques largement partagées. Les crimes de guerre israéliens contre les Palestiniens sont aujourd’hui bien attestés ; personne n’a plus besoin d’un quelconque « juif juste » cachère pour reconnaître que tel est bien le cas.
Pourtant, en dépit du fait limpide que le discours de la solidarité palestinienne a progressé, les marxistes juifs persistent à vouloir dicter leur vision pseudo-analytique tribalement déterminée de la réalité.
Le marxisme juif est très différent du marxisme ou du socialisme, de manière générale. Alors que le marxisme est un paradigme universel, sa version juive en est aux antipodes. Elle a pour fonction de mouler la dialectique marxiste sous la forme d’un prétexte obséquieusement juif. Le marxisme juif, fondamentalement, c’est le fait d’user de manière grossière d’une terminologie « marxisante » au seul service de la cause tribale juive. C’est une posture pseudo-intellectuelle judéo-centrique, qui n’a d’autre finalité que l’accès au pouvoir politique.
Les penseurs palestiniens furent probablement les premiers à prendre conscience de la situation à Gaza ou à Naplouse et du fait que les camps de réfugiés palestiniens n’avaient que très peu de choses en commun avec l’Europe du dix-neuvième siècle. Cela fut suffisant pour rejeter le marxisme en tant qu’outil d’analyse politique prétendument unique. Toutefois, les marxistes juifs avaient un plan beaucoup plus aventureux pour les Palestiniens, les peuples arabes et la région du Moyen-Orient, de manière générale. Ils voulaient que les Arabes deviennent des athées cosmopolites. Ils suggérèrent que les Arabes feraient bien de laisser tomber leur « Islam réactionnaire » et de se libérer, « comme les juifs l’avaient fait » un siècle auparavant.
Apparemment, les intellectuels palestiniens et arabes comprirent que la méthode qui avait réussi à transformer la Russie en Union Soviétique au détriment de millions de personnes, n’allait certainement pas les libérer ! Ils avaient manifestement conscience du fait que les marxistes juifs n’avaient pas non plus l’intention de ramener chez eux des millions de réfugiés palestiniens…
Cette idéologie n’allait même pas permettre de lancer une quelconque forme de résistance adéquate. Non : elle n’avait d’autre finalité que celle de saturer le discours au moyen d’une rhétorique creuse et d’un jargon pseudo-analytique, afin de détourner l’attention de l’examen des questions relatives aux politiques juives tribales et à l’identité juive.
Aussi curieux cela puisse sembler, ce sont de fait les marxistes juifs, ceux qui soutiennent les Palestiniens à la condition expresse qu’ils jettent l’Islam aux orties, qui sont les parangons de la politique tribale juive. Ce sont les marxistes juifs, bien plus que les « sionistes », qui affichent l’atroce attitude politique juive sous sa forme la plus crue. C’est là une excellente raison de surveiller la gauche juive et de s’attacher à en comprendre la philosophie.
Comme nous ne tarderons pas à le voir, le marxisme juif sert essentiellement à bloquer toute réflexion sur la question juive, au moyen de la diversion ; il a précisément pour fonction d’empêcher tout examen critique du pouvoir et du lobbying juifs. Le judéo-marxiste est un prophète imposteur qui proclame connaître les réponses, mais qui fait, pour une raison qui reste à étudier, une lecture des événements historiques qui est rien moins que totalement catastrophique. Aucune de ses prédictions ne résiste au test de la réalité.
Un des derniers épigones de tout premier plan de l’idéologie judéo-marxiste est le Professeur Moshé Machover.
Machover, né à Tel Aviv, sous le Mandat britannique en Palestine, est allé s’établir en Grande-Bretagne en 1968. C’est un des fondateurs du Matzpen, un minuscule parti socialiste, en 1962.
La lecture que ce Machover fait du sionisme est particulièrement triviale. « Israël », dit-il, est un Etat « colonial de peuplement ». Pour Machover, c’est là une prémisse obligatoire, car cela fait du sionisme un projet colonialiste expansionniste. Le raisonnement sous-jacent à une telle entourloupe intellectuelle est transparent : tant que le sionisme sera présenté sous le jour du projet colonial, les juifs, en tant que peuple, devront être vus comme des gens ordinaires. Les juifs sont censés ne différer en rien des Français et des Anglais : ils se trouve qu’ils mettent en œuvre leur projet colonial meurtrier à une époque différente, voilà tout…
Toutefois, autant Machover tente désespérément de détourner l’attention de la question, de la politique tribale et de l’identité juives, autant sa prémisse, prise dans son entièreté, peut être démolie d’un seul coup d’un seul. Si Israël est bien une « colonie de peuplement », comme il l’affirme, alors l’on est fondé à se demander quelle en est, au juste, la « métropole » ? Dans les ères coloniales britannique et française, les Etats coloniaux entretenaient un lien manifeste avec leur « métropole ». Dans certains cas, dans l’histoire, la colonie rompait d’avec sa métropole. Ce genre d’événement ne passe généralement pas inaperçu. La Tea Party, à Boston, cela doit vous dire quelque chose, non ? Toutefois, pour autant que nous le sachions, il n’a jamais existé de quelconque « métropole juive » qui fût intrinsèquement liée au soi-disant « Etat colonial juif de peuplement ». Le « peuple juif » est très largement associé à l’Etat juif et, néanmoins, le « peuple juif » n’est pas précisément ce que l’on pourrait appeler une entité « matérielle » autonome et souveraine. L’absence de métropole juive concrète implique l’effondrement immédiat de la reductio ad colonialismum que pratique outrancièrement Machover.
S’ajoute à cela le fait que les juifs israéliens hébreux indigènes ne sont culturellement et émotionnellement connectés à aucune métropole, si ce n’est à leur propre Etat. En tant qu’ex-Israélien, je puis attester que ni mes parents, ni moi-même, ni aucun de mes camarades expatriés n’ont jamais eu conscience de nos liens avec une quelconque patrie qui ne fût Israël. Par conséquent, il est sans doute exact que le sionisme comporte certains éléments de colonialisme, mais, pour autant, il n’en est pas un projet colonial en tant que tel, car nul n’est en mesure d’établir une quelconque correspondance matérielle entre la « patrie » juive et une quelconque « colonie juive de peuplement ». Le projet national juif est unique dans l’Histoire. A l’évidence, il ne se plie à aucune tentative d’explication matérialiste marxiste.
Nous sommes, par conséquent, fondés à supposer que la « colonie de peuplement » de Machover n’est qu’une énième billevesée judéo-marxiste n’ayant d’autre fin que celle de détourner l’attention de la réalité évidente qu’Israël est un Etat juif. Si nous voulons comprendre l’exception absolue que constitue Israël, nous devons nous demander : « Qui sont les juifs ? » « Qu’est-ce que le judaïsme ?» et « Qu’est-ce que la judaïté ? » De fait, répondre à ces questions nous aidera à comprendre la raison pour laquelle Machover, et d’autres marxistes juifs avec lui, mobilisent de tels efforts pour produire toutes ces tirades abracadabrantes. Aussi curieux que cela paraisse, l’altération qu’opère Machover de l’idéologie marxiste est très semblable à la manière dont le sionisme falsifie l’Ancien Testament.
La dernière production de Machover est un interminable laïus pompeux, qu’il fit, en novembre 2006, au Brunei Gallery Lecture Theater (SOAS : School of Oriental and African Studies). Pour une raison que j’ignore, cette conférence vient d’être publiée par l'International Socialist Review (ISR).
Etant donné le fait embarrassant qu’aucune des prédictions prophétiques de Machover n’a jamais résisté à l’épreuve de la réalité, la publication d’un article aussi embarrassant soulève de sérieuses questions quant à la compréhension que les éditorialistes de l’ISR peuvent bien avoir des affaires mondiales actuelles. Il serait extrêmement intéressant d’apprendre de leur part s’ils approuvent la suggestion, faite par Machover, que l’Islam « regarde(rait) en arrière, et est (serait) intrinsèquement incapable d’apporter une quelconque forme de progrès ». Il est sans doute tout aussi important de s’assurer que chaque musulman – tous les musulmans -, sur cette planète, comprennent bien que ce Sage, marxiste juif de Londres, est absolument persuadé qu’ils feraient mieux de jeter leur Coran aux orties.
Permettez-moi de mentionner le fait qu’ici, en Grande-Bretagne, et cela est aussi le cas dans d’autres pays d’Europe, beaucoup de gens sont inquiets de la montée du nationalisme à laquelle nous assistons ces derniers temps. De manière très choquante, le fait de comparer la vision prétentieuse et suprématiste qu’a Machover de l’Islam avec celle des nationalistes de droite révèle un fait extrêmement amusant. Il se trouve que Machover, le juif tribal suprématiste, a réussi le tour de force de se situer à la droite de Nick Griffin et du British National Party [équivalent du FN français, ndt]. En effet, si Griffin est assez généreux pour offrir aux « étrangers » 50 000 £, pour peu qu’ils rentrent « chez eux », notre Machover marxiste cachère est enclin à voler à l’indigène son adhésion à sa terre. Griffin aurait été totalement incapable de s’en tirer à si bon compte, lui eût-il échappé que l’Islam est (serait) « rétrograde ». Rien d’étonnant à cela : Griffin a affaire à une forte opposition, alors que Machover ne se heurterait, quoi qu’il dise, qu’à une opposition extrêmement faible, quasi symbolique, à l’intérieur de la gauche britannique. Une des raisons tient manifestement au fait que le racisme et le suprématisme sont, malheureusement, un territoire quasi-exclusivement réservé aux juifs. Comme nous pouvons le constater, Machover s’en tire sans encombre. Heureusement, cela va changer très bientôt…
Machover lance sa conférence de 2006 en soulevant une question intéressante : « Comment devrions-nous penser le conflit israélo-palestinien ? »
L’on remarquera que Machover utilise « devrions » et la première personne du pluriel : « nous ». Cette forme de discours suggère que le Sage a sans doute les réponses adéquates dans son arsenal intellectuel. Suivant la tradition des prophètes hébreux, Machovert déclare, très sûr de lui : « Nous devons être très clairs quant à la manière dont cette question doit être abordée ».
Je dois avouer que lorsqu’un locuteur marxiste juif marginal a recours au « nous », au « devrions » et au « ferions mieux », tous mes voyants rouges s’allument en même temps. Récemment, j’ai lu un bouquin expliquant ce que des Bolcheviques entretenant des idées semblables à celles de Machover ont fait subir à des paysans ukrainiens au nom, précisément, là encore, d’un « nous »…
Machover ose la ramener, muni d’une prétention d’argumentation analytique censée produire un concept de règlement. « La compréhension », affirme-t-il, « doit précéder tout jugement ». L’on devrait rappeler au « prophète » hébraïque, qui n’a certainement pas lu de texte philosophique depuis cinquante ans, que la « compréhension » est elle-même assujettie à des « compréhensions » et à des « jugements » antérieurs. De fait, l’échec systématique de Machovert à comprendre la puissance de l’Islam et celle de la Résistance arabe est lui-même dû à ses compréhensions antérieures, ainsi qu’à son profond endoctrinement judéo-marxiste.
Il faudrait à Machover plusieurs milliers de mots de pseudo-analyse avant d’être capable de nous présenter les délinéaments de sa vision de « La solution : Ses principes et les conditions requises ».
« Par-dessus tout », explique-t-il, « la pression doit être mise sur Israël afin qu’il mette fin à son occupation militaire de la Cisjordanie , de la Bande de Gaza et des hauteurs du Golan syrien ». « Des droits égaux », affirme-t-il, « sont un élément essentiel qu’une solution durable doit nécessairement incarner ». C’est là une vision particulièrement étonnante, venant d’un homme qui prétend comprendre le conflit. En dépit de sa « recherche analytique », Machover n’a en quelque sorte pas encore pris conscience du fait que l’Etat juif n’est pas prêt à approuver de bon gré une forme quelconque d’égalité, pour la simple raison que l’idéologie politique juive ne succombe absolument pas à la croyance en l’égalité entre les hommes.
« Le droit au retour », poursuit-il, est la « reconnaissance du droit, pour les réfugiés palestiniens, de retourner chez eux, d’être réhabilités et correctement dédommagés de la perte de leurs biens et de leurs moyens de subsistance. »
C’est certes bel et bon, mais Machover ne nous dit toujours pas ce qui pourrait amener les juifs israéliens à renoncer à leur petit « Etat réservé aux seuls juifs » ?
En fin de compte, Machover propose une solution très simple. « Le troisième élément, qui est aussi le plus fondamental pour une solution authentique, c’est l’élimination de la cause fondamentale du conflit : le projet colonialiste sioniste doit être abandonné ». Permettez-moi de préciser, à ce sujet, que Moshe Machover n’est pas un de mes personnages satiriques fictionnels préférés : c’est quelqu’un de bien réel, qui a, au minimum, trois disciples marxistes juifs. La question, cruciale, ici, est de savoir de quelle manière ces quatre judéo-marxistes vont s’y prendre, pour vendre cette idée raisonnable aux juifs israéliens ?
A l’instar d’autres activistes de la solidarité qui ne comprennent pas que l’avenir des Palestiniens sera déterminé par des « faits accomplis sur le terrain », Machover se lance dans un discours académique sur la solution à un Etat / deux Etat(s). « Pour avoir une solution à deux Etats qui le satisfasse, il faudrait qu’Israël soit désionisé, qu’il soit transformé, d’Etat colonialiste de peuplement ethnocratique qu’il est actuellement, en l’Etat démocratique de tous ceux qui y vivent. » Pour une raison qui n’appartient qu’à lui, Machover (qui ne réside même pas en Israël) croit qu’il est en mesure de dire aux Israéliens dans quelle sorte d’Etat ils doivent vivre. « D’un autre côté, un Etat unique ne devrait pas simplement être démocratique (et donc laïc) : il devrait avoir une structure constitutionnelle qui reconnaisse les deux groupes nationaux et leur donne des droits et un statut nationaux égaux ». Une fois de plus, le Sage Marxiste Juif, l’incarnation de l’expression la plus ultimement marginale, est en train de dire aux Palestiniens et aux juifs que, s’ils veulent vivre ensemble, ils ont intérêt à être laïcs ! Il est temps de le reconnaître : il faut avoir une sacrée dose de chutzpah, pour être judéo-marxiste !
Après vingt-deux pages de contemplation nombriliste marxiste frisant la masturbation verbale, notre homme finit par dire le vrai. Il en vient à reconnaître que, depuis le début, il n’a fait qu’une chose : faire perdre leur temps à ses auditeurs.
« De fait, aucune solution authentique n’est possible à court ou à moyen terme, en raison de l’énorme disparité dans le rapport de force ».
Aussi, juste au cas où vous vous demanderiez ce qui pourrait bien apporter un changement… voici. « Moïse d’Arabie » nous propose deux réponses. « Tout d’abord, un déclin de la domination américaine sur le monde », comme si Israël était prêt à se fâcher avec son principal allié actuel. Comme Machover le sait, les juifs ont changé d’alliés très souvent, tout au long du vingtième siècle.
« Ensuite », poursuit-il, « une transformation sociale, économique et politique, radicale-progressiste de l’Orient arabe, conduisant à un certain degré d’unification de la nation arabe – le plus vraisemblablement sous la forme d’une fédération régionale ». Apparemment, notre marxiste archaïque ne parvient pas à piger l’histoire en train de se produire sous nos yeux de la manière la plus évidente, à savoir que la nation arabe est très majoritairement musulmane. Les Arabes sont de plus en plus unis autour de leur amour pour Allah et autour de la notion d’Ummah. Si l’on veut prendre en compte les réalités, l’Islam est la force montante, que cela plaise ou non à nos quatre judéo-marxistes, et il a remporté haut-la-main les premières élections parlementaires palestiniennes auxquelles il ait participé.
Si l’on votait dans les territoires administrés par l’Autorité palestinienne aujourd’hui, la victoire du Hamas serait encore plus importante. Etant donné que l’Islam est la seule force de résistance ayant quelque chance de l’emporter face au colonialisme occidental et à la machine de guerre sioniste, l’analyse judéo-centrique intellectuellement bancale de Machover que vient de publier l’ISR démontre que le temps est sans doute venu, pour les socialistes et les marxistes, de s’extraire de la mainmise politique juive. En 1884, dans son article d’une puissance inégalable consacré à La Question juive, Karl Marx affirmait qu’afin que le monde puisse se libérer du capitalisme, il devait se libérer du juif séculier [1]. Je ne connais pas grand-chose à propos de gens se libérant eux-mêmes. J’aurais plutôt tendance à cerner le problème et à arguer du fait qu’afin de libérer leur discours en accord avec leur mentor et maître, les marxistes et les socialistes devraient sans doute envisager, tout d’abord, de se libérer de leurs infiltrés tribaux.
Comme nous l’avons vu, en termes de tolérance et d’éthique, Machover s’est lui-même situé à la droite de Nick Griffin et du BNP. En termes de pragmatisme politique, il est à la droite de Shimon Peres et de son « Nouveau Moyen-Orient ». Machover a d’ailleurs son propre plan pour un Nouveau Moyen-Orient. Attention, on va voir ce qu’on va voir : lui, il va te les unir, les Arabes, tous, et il va te leur faire jeter leur Coran aux orties !...
A l’heure qu’il est, nous sommes vraiment accoutumés au fait que Machover n’aime pas l’Islam. « L’émergence de l’Islamisme est porteuse d’une promesse fallacieuse… L’Islamisme ne saurait, non plus, représenter une force unificatrice : au contraire, il est profondément un facteur de division (comme l’opposition entre sunnites et chiites le montre) et il ne saurait séduire en aucune façon des non-musulmans et les Arabes séculiers (parmi lesquels les Palestiniens). Quant aux juifs, je n’en parle même pas… »
De manière piquante, Moishe d’Arabie nous pond ces lignes qui font tiquer en novembre 2006, soit tout juste cinq mois avant que le Hezbollah chiite eut clairement apporté son soutien à ses frères sunnites à Gaza, rappelant à Israël qu’il se tenait tout simplement à sa frontière nord, parfaitement éveillé et prêt à infliger à l’armée israélienne une nouvelle défaite humiliante. Notre Sage comédien marxiste a prononcé sa conférence de 2006 moins d’un an après la victoire électorale éclatante du Hamas.
De fait, beaucoup de socialistes et de marxistes, en particulier dans le monde anglo-américain, font la même chose. Toutefois, les marxistes et les socialistes qui continuent à disséminer des opinions antimusulmanes feraient bien mieux d’aller rejoindre le Lobby juif, Wolfowitz, ses néocons et le Fonds National Juif. Ils feraient mieux de le faire, car c’est là leur affiliation réelle.
[1] « Quelle est le fondement séculier du judaïsme ? Le besoin pratique, l’intérêt personnel. Quelle est la religion séculière du juif ? L’agiotage. Quel est son Dieu séculier ? L’Argent. Très bien ! L’émancipation de l’agiotage et de l’argent, et donc, par conséquent, du judaïsme pratique, du judaïsme réel, telle serait l’auto-émancipation, à notre époque ». (Karl Marx, in De la Question juive, 1844).
Source : Palestine Think Tank
Traduction : Marcel Charbonnier
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Gilad Atzmon
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