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ISM France - Archives 2001-2021

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Canada -

Mes ennemis, je m’en charge. Protégez-moi de mes amis ! Les militants pro-palestiniens et les Palestiniens

Par

Michael Neumann est professeur de philosophie à Trent University, à Ontario au Canada.

Si la situation des Palestiniens semble désespérée, ce n’est pas simplement à cause des agissements d’Israël.
C’est aussi parce que la plupart des militants pro-palestiniens, tout en ne cessant de geindre au sujet de l’alliance américano-israélienne, n’épargnent aucun effort pour faire qu’elle perdure. S’ils le font, c’est parce qu’ils sont comme unis par les liens du mariage catholique avec des présupposés propre à la gauche.

Comment cela se manifeste-t-il ? Confrontée à la réalité que l’un des pays les plus puissants du monde – je parle ici, bien entendu, d’Israël – est en train d’écraser les Palestiniens, la gauche persiste à se méprendre et à voir en Israël une frêle marionnette, ce qui confère immédiatement aux Etats-Unis le statut du marionnettiste. Etant donné que le marionnettiste doit bien avoir une motivation quelconque pour le spectacle de marionnettes, Israël devient aussitôt un instrument au service des intérêts américains.

C’est là l’erreur fondamentale, car cela a tendance à impliquer très logiquement que tout gouvernement américain sain d’esprit "se devrait" de soutenir Israël. En effet, tout gouvernement sain d’esprit n’a-t-il pas pour mission première de promouvoir les intérêts de son propre pays ?


Comme toutes les stratégies catastrophiquement erronées, celle-ci est néanmoins basée sur une vérité. L’engagement scandaleux, extravagant, des Etats-Unis envers Israël devrait bien entendu être stoppé immédiatement.

Mais il n’en reste pas moins que c’est bien Israël qui commet les crimes, pas les Etats-Unis, et ces crimes ne sont même pas commis à l’instigation des Etats-Unis. L’Amérique est une andouille, dans cette affaire, une complice dupée, et non une co-conspiratrice.

Le fait, énorme mais ignoré, fondamental dans la problématique palestinienne, c’est que l’Amérique n’est pas, comme la gauche aime tellement à le penser, en train de poursuivre on ne sait quel intérêt vital à travers son alliance avec Israël.

Au contraire, l’Amérique agit contre ses propres intérêts vitaux. Et, par ‘Amérique’, je n’entends pas parler seulement des Américains formidables, aussi réels que la glèbe, comme on en voit dans les films de Denzel Washington. J’entends bien par ‘Amérique’, aussi, le monde américain des affaires et le gouvernement.


A l’époque où il y avait encore des communistes, les Etats-Unis avaient une raison paranoïaque, mais au moins était-elle vaguement plausible, de s’allier avec Israël. Israël allait se charger d’empêcher les communistes arabes d’échapper à notre contrôle.

Les Etats-Unis avaient désespérément besoin d’un fort potentiel militaire dans la région, car ‘échapper à notre contrôle’ voulait dire, pour les communistes arabes, être capables, le cas échéant, de fournir des bases à l’Armée Rouge.

Mais les communistes ont disparu du paysage depuis bien longtemps. Tout le monde s’y est mis, pour les balayer : d’authentiques nationalistes, comme Nasser, des forces politiques fortement enracinées, comme le parti baath de Syrie, des réactionnaires comme les gouvernants des émirats du Golfe, les Américains, Israël, sans oublier les fondamentalistes musulmans, que les derniers cités se chargèrent de cultiver.


C’était alors – rappelez vous, le Vietnam, la Guerre d’Octobre – une époque où aucune mouvance n’était jugée trop maléfique pour rejoindre le club, pour peu qu’elle combattît le communisme.

C’est l’Amérique de cette époque (révolue) là qui continue à vivre dans les cerveaux congelés de la gauche. Combien de régimes affreux les Etats-Unis soutenaient-ils, dans les années 1970 ?

Israël était, si ça se trouve, le moins pire d’entre eux tous. Il y avait les Sud-Vietnamiens, les colonels grecs, Pinochet et toute une brochette de salauds patentés dans l’ensemble de l’Amérique latine – au Brésil, en Argentine, en Uruguay, au Paraguay, au Guatemala, au Salvador, au Panama, en République Dominicaine.

Il y avait aussi les Sud-Africains, chez eux, mais aussi en Angola, en Namibie, au Mozambique. Il y avait les massacres en Indonésie, il y avait le Shah d’Iran. J’en oublie sans doute bien d’autres, pas meilleurs.

Mais (l’avez-vous remarqué ?) nous ne sommes plus en 1975. Je ne suis pas certain que l’Amérique soutienne aujourd’hui un seul régime qui soit aussi repoussant que ses alliés de naguère.

Bien entendu, les Etats-Unis continuent à pratiquer un commerce d’armements florissant avec toutes sortes de gouvernements horribles et, comme toujours, ils continuent à conclure avec eux des accords économiques bancals.

Mais ces gouvernements, de pays tels l’Indonésie, le Koweït ou l’Argentine, ne sont pas plus les clients de l’Amérique qu’ils ne le sont de la France, de la Grande-Bretagne ou de l’un quelconque des autres pays qui entretiennent des relations d’affaires avec eux (de plus, la plupart d’entre eux ne sont pas aussi épouvantables que les clients des Etats-Unis de naguère).

Pour quelqu’un qui serait essentiellement obnubilé par la punition des péchés des Etats-Unis, le changement pourrait sembler n’avoir aucune espèce d’importance. Mais pour quiconque veut réellement exercer une influence sur le gouvernement américain, ce changement est fondamental. Lorsqu’on examine les objectifs politiques concernés, il y a une grande différence entre le genre de soutien que les Etats-Unis accordent à Israël aujourd’hui et celui qu’ils apportaient à leurs Etats clients durant les années 1970.

En 1975, l’Amérique soutenait ses amis insortables parce qu’elle voulait ce qu’eux même désiraient. Elle voulait que les communistes, les dissidents et les révolutionnaires soient torturés et tués. Elle voulait que cela soit fait par procuration, et elle conspirait de manière active avec les pires gouvernements qui soient sur Terre, à cette fin. Si l’Amérique ne conspire plus avec ce genre de gens, c’est essentiellement parce qu’elle a obtenu ce qu’elle voulait. Mais le soutien américain à Israël a toujours été différent, de tout temps.

L’Amérique ne veut absolument pas ce qu’Israël veut, et elle ne l’a jamais voulu. L’Amérique n’a jamais eu le moindre désir de tuer des Palestiniens, ni de prendre leurs terres et leurs maisons, ni de les conduire au désespoir.

Si l’Amérique a toléré les outrages de son allié/protégé, c’est à la manière dont un chef de gang peut tolérer les déviances sexuelles sadiques d’un subordonné. Mais, à l’instar du chef de gang de notre exemple, sans pour autant partager ses goûts pervers.

Mais si l’Amérique ne partage pas les objectifs d’Israël, que retire-t-elle donc de son soutien à Israël ?

La gauche est devenue une véritable acrobate contorsionniste, dans ses tentatives désespérées d’expliquer ce phénomène. C’est le pétrole, dit-elle. Cette explication accorde une importance excessive au rôle joué par le pétrole dans la politique étrangère américaine, et elle n’aurait pas une grande pertinence, même si ces assomptions étaient crédibles.


L’invocation de la politique pétrolière découle dans une large mesure d’un crédit beaucoup trop important accordé à l’expression, par les gouvernements américains successifs, de leurs préoccupations au sujet de l’approvisionnement pétrolier américain sur le long terme. Naturellement, des officiels du gouvernement américain continuent à exprimer cette préoccupation, de temps à autre. Les compagnies pétrolières adorent ça, et d’ailleurs la préoccupation n’est pas du tout infondée.

Mais il y a une grosse différence entre être préoccupé par un problème et en faire la force orientant l’ensemble de la politique étrangère d’un pays donné. J’en veux pour preuve la supposée politique pétrolière censée diriger l’action des Etats-Unis en Asie centrale.

On en fait des tonnes sur l’engagement (pas franchement enthousiaste) de la compagnie Unocal au Kazakhstan, ainsi que sur le pipe-line qui en fait partie (voir, par exemple, Ted Rall "The New Great Game : Oil Politics in Central Asia" - Le Nouveau Grand jeu : politique pétrolière en Asie centrale, http://www.bradley.edu/las/soc/soc/classes/soc100/01valt55.html)


Mais Unocal est une compagnie de second ou troisième rang, une entreprise au capital de 9 milliards de dollars, largement écrasée par la stature d’une entreprise comme Exxon, avec son capital de 270 milliards de dollars. De plus, il s’agit plus ou moins d’une entreprise paria, puisqu’elle doit faire face actuellement à un procès à Los Angeles pour violation des droits de l’homme.


Accepteraient-“ils” cela, le “ils” représentant le grand “ils” des analyses ressortissant à la théorie du complot – si les gens d’Unocal, localement, étaient réellement les petits chéris d’un gouvernement américain tout entier tendu vers la sécurisation du pétrole de la Caspienne?


Bien entendu, le gouvernement américain veut s’assurer sa part du pétrole d’Asie centrale, et il mène une politique pétrolière à cette fin. Mais on est très loin de l’obsession, et pourquoi, d’ailleurs, devrait-ce en être une?

Nous vivons aujourd’hui dans un monde dans lequel les pays producteurs de pétrole se livrent entre eux une concurrence acharnée afin de vendre le plus de pétrole possible au plus offrant. La presse des affaires considère l’arme du pétrole comme totalement inutilisable.

Le manque d’intérêt des Etats-Unis pour les économies d’énergie et les énergies alternatives montre bien que ce gouvernement américain ne voit pas plus loin, dans sa politique en la matière, que la presse d’affaires. Cela ne devrait nullement nous surprendre. La plus grande puissance mondiale en matière militaire et économique sait très bien qu’elle peut se procurer du pétrole sans l’aide de quiconque – en particulier, sans celle d’Israël.


Si l’Amérique était aussi préoccupée qu’on veut bien le dire par ses approvisionnements pétroliers, pourquoi s’allierait-elle avec le seul pays au monde qui risque d’éloigner d’elle ses fournisseurs ?

Sans cette alliance israélienne, les Etats-Unis seraient à même d’exercer une pression bien plus directe et bien plus finement adaptée sur les gouvernements des pays riches en pétrole. Israël est :
a) bien mieux positionné afin d’exercer des pressions sur des pays qui ne sont PAS des producteurs pétroliers ayant une quelconque importance – le Liban, la Syrie, la Jordanie, l’Egypte – ,
b) b) totalement superfétatoire lorsqu’il s’agit d’exercer des pressions sur les pays du Golfe, extraordinairement faibles et, enfin,
c) c) politiquement inutilisable, comme l’a démontré la guerre du Golfe, lorsqu’il s’agit d’exercer des pressions sur des pays producteurs puissants, comme l’Irak et l’Iran.


Faire d’Israël le porte-avion amarré à demeure de l’Amérique est tout aussi peu convainquant, dans ce contexte. Encore une fois, cela avait un sens paranoïde relatif lorsque l’ennemi était encore le communisme, parce que les Etats frontaliers d’Israël étaient considérés comme très susceptibles de devenir communistes.

Mais les Etats-Unis n’ont pas besoin, ni ne veulent, qu’Israël leur fraie un chemin à travers la Syrie et la Jordanie en direction des champs pétroliers du Golfe. Cette “solution” serait beaucoup plus problématique encore que la simple occupation des champs pétrolifères par des troupes américaines.

Aujourd’hui, les Etats-Unis n’éprouveraient pas plus de difficulté à sécuriser, voire à contrôler, les approvisionnements pétroliers moyen-orientaux que n’en avaient eu les alliés lors de la Première guerre mondiale, c’est-à-dire bien avant qu’Israël n’existât.

Le seul élément qui pourrait s’avérer vraisemblablement pratique – à savoir un grand nombre de soldats facilement disponibles sur le terrain -, seuls des gouvernements arabes (amicaux pour les Américains) pourraient le fournir, certainement pas Israël.

On entend occasionnellement d’autres interprétations quant à l’intérêt pour les Etats-Unis de soutenir Israël. Il est dit, notamment, que la persécution des Palestiniens par Israël “donnera aux Arabes une bonne leçon”.

Quelle leçon ? Sont-ils trop idiots pour voir qu’ils sont plus faibles que les Etats-Unis ?

Qu’est-ce que les Arabes doivent donc apprendre à surtout éviter ? A résister à l’occupation israélienne ?

Les pays arabes ont peu de sympathie, et encore moins d’intérêts communs avec les Palestiniens ; ils ne bronchent pas lorsqu’Israël persécute un peuple qu’ils craignent et/ou qu’ils méprisent.

Ou bien alors, le soutien américain à Israël aurait quelque chose à voir, peu ou prou, avec la guerre contre le terrorisme ?

Oui, certainement, mais : a contrario. L’alliance entre les Etats-Unis et Israël fait obstacle à l’amélioration de leurs relations avec les gouvernements arabes, avec la fameuse "rue arabe", et avec le Pakistan.
Elle représente le principal obstacle à une attaque américaine contre l’Irak. Elle bloque tant une attaque contre, qu’une réconciliation avec, l’Iran, le Soudan ou la Libye.

L’alliance des Etats-Unis avec Israël porte encore plus de tort à sa guerre contre le terrorisme qu’à sa politique pétrolière.


Cela étant dit, pourquoi donc les Etats-Unis soutiennent-ils Israël ? Il y a le lobby pro-israélien, j’imagine, et aussi (c’est autre chose), le soutien des juifs américains ordinaires à la politique israélienne. Plus important, encore sans doute, est l’immense prestige des juifs et de la culture juive, dans la vie américaine.
Mais, plus important que tout est probablement cette force qu’il ne faut jamais sous-estimer : la bonne vieille et toute simple routine.

L’Amérique soutient Israël parce qu’elle eut jadis une raison de le faire, ou tout du moins le pensait-elle, et parce qu’elle l’a fait par le passé. Voilà tout. Bête comme chou, non ?

Les intellectuels peuvent bien se sentir nargués par ce genre d’explications banales, mais ils n’en avancent pas d’autres qui soient convaincantes. Quelles que puissent être les raisons justifiant le soutien américain à Israël, on n’y trouve en aucun cas les intérêts bien compris des Etats-Unis.


Les implications de cette réalité sont énormes. Toute la stratégie palestinienne de la gauche a besoin d’une révision drastique et urgente. Primo, la démonisation, par la gauche, des Etats-Unis, est excessive et obsessionnelle.

Le soutien actuel de l’Amérique à Israël est à des années lumières de son soutien vicieusement maléfique aux régimes de ses Etats-clients, à l’époque de la guerre froide. Aujourd’hui, la marionnette, c’est l’Amérique, ce n’est pas Israël.


L’Amérique n’est pas en train d’utiliser Israël pour combattre le communisme ou en vue d’avantages économiques. Absolument pas. C’est tout le contraire : Israël est en train d’utiliser l’Amérique pour mener une guerre raciale, et l’Amérique est trop ensuquée pour le comprendre. Elle se met à plat ventre devant Israël essentiellement parce qu’elle est en pleine confusion, et en partie aussi parce que ses politiciens redoutent de déplaire aux électeurs juifs.

Mais l’Amérique, dans cette histoire, n’est pas l’ennemie ; elle se contente d’aider l’ennemi, nuance ! La gauche est tellement obnubilée par les péchés de l’Amérique qu’elle traite le soutien actuel des Etats-Unis à Israël de la même manière qu’elle a traité, par le passé, la sponsorisation par les Etats-Unis de véritables régimes de paille, tel celui du Chili de Pinochet et, ce faisant, elle laisse le véritable coupable tranquille.

Les armes américaines infligent des destructions et des souffrances énormes aux Palestiniens, mais ce n’est pas l’Amérique qui inflige ce mal : "c’est les Israéliens, andouille !"

Même sans armes américaines, le petit Israël courageux trouverait quand même le moyen d’opprimer les Palestiniens et, par-dessus le marché, d’intimider leurs alliés rétifs.


Bien que l’Amérique ne soit pas le personnage patibulaire central dans le drame israélien, un changement dans la politique américaine n’en est pas moins essentiel si l’on veut aider les Palestiniens. La gauche est beaucoup plus intéressée à se plaindre de cette politique qu’à y changer quoi que ce soit.
Toutefois, les éléments pour une stratégie véritable peuvent être trouvés dans la certitude bénigne des gens de gauche, qui voudrait que la politique américaine soit dictée par les intérêts stratégiques et économiques de l’Amérique.

Si les gens de gauche voulaient véritablement contraindre Israël à plus de retenue et non pas seulement faire la morale au sujet de la complicité américaine avec lui, ils diraient clairement que les décideurs politiques américains sont plus bêtes qu’ils ne sont méchants, car la politique d’Israël va exactement à l’encontre des intérêts stratégiques et économiques de l’Amérique.

Une stratégie authentiquement pro-palestinienne devrait mettre l’accent sur le fait que le soutien américain à Israël sape non seulement la guerre de l’Amérique contre le terrorisme, mais aussi sa politique pétrolière.

De plus, une stratégie authentiquement pro-palestinienne ne devrait pas être par principe anti-américaine, pour la beauté de la chose. Non.

Elle devrait au contraire souligner que la politique étrangère américaine, aussi répréhensible soit-elle (encore), a fait des progrès depuis 1975, et que l’Amérique dilapide les bénéfices politiques qu’elle pourrait retirer de cette amélioration, avec son soutient pavlovien à Israël. Ce n’est pas d’apologétique ou d’agitation de drapeaux dont il s’agit ; ce dont il est question, c’est de faire en sorte que notre appel soit plus audible, tant pour le gouvernement des Etats-Unis, que pour l’opinion publique américaine.

Une telle stratégie serait de nature à faire beaucoup plus que simplement amener les Américains les plus conservateurs à remettre en question la sagesse d’un soutien accordé à Israël.

Cela contraindrait également les juifs américains à réévaluer leur engagement vis-à-vis d’Israël, engagement qui jusqu’à présent a été, de fait, considéré comme impeccablement pro-américain tant par la gauche que par la droite.

A tout le moins, cela n’aurait absolument aucun sens, pour les pro-palestiniens, de ramasser leurs billes et de rentrer chez eux, après le constat que leurs appels à la moralité restent sans effet.

Au contraire, quiconque est convaincu de l’immoralité du gouvernement américain a d’autant plus de raisons d’en appeler à l’intérêt égoïste bien senti des Américains.


Si d’aucuns insistent sur un jugement moral en la matière, le seul qui soit évident est celui qui voudrait que l’hystérie anti-américaine de la gauche représente un entêtement inexcusable dans une pétition de principes à cause de laquelle les Palestiniens sont en train de payer un prix terriblement élevé.

D’après un sondage de CNN, 43 % des Américains, au minimum, jugeraient la politique des Etats-Unis trop pro-israélienne. Ce n’est pas sans ingénuité qu’un tel courant souterrain d’opposition à la politique américaine demeure ainsi inexploité.

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