Bethléem - 1 juillet 2006

Dans la presse israélienne : L’armée pourrait interdire l’accès des lieux saints aux touristes

Par ISM

L’armée israélienne a déclaré que l’accès à tous les lieux saints situés dans les Territoires Occupés sera interdit aux visiteurs étrangers, selon le quotidien israélien Ma’ariv du 22 juin.
Bien que le but déclaré de cette tâche pratiquement impossible soit d’empêcher les visiteurs internationaux d’entrer dans les Territoires Occupés en soutien à la résistance non-violente des Palestiniens, si elle se réalise, elle pourrait aussi empêcher les touristes et les pèlerins de se rendre dans les sites bibliques.

“L’armée israélienne va émettre un décret interdisant l’entrée des citoyens étrangers en Judée et en Samarie”, selon un article en hébreu du Ma’ariv publié le 22 juin 2006.

"Judée et Samarie" est la terminologie biblique des Territoires Occupés de Cisjordanie . Les touristes, les pèlerins compris, pourraient se retrouver bannis de nombreux lieux saints, bibliques ou touristiques, comme les communautés chrétiennes de Bethlehem, Aboud et Jéricho, et la communauté samaritaine près de Naplouse. A Aboud, le Tombeau de Sainte-Barbara est menacé par le mur israélien.

D’après l’article, le motif de ce bannissement est « d’empêcher l’Eté de la Liberté (Freedom Summer) », événement organisé par le Mouvement de Solidarité Internationale (ISM), organisation pro-palestinienne active dans les Territoires au nom de la population palestinienne ».

A travers l’Eté de la Liberté, les communautés palestiniennes, partout dans les Territoires Occupés, invite les internationaux et les israéliens à participer aux manifestations non-violentes et actions directes contre l’annexion de la terre palestinienne.

Une interdiction similaire a pris effet pour la Bande de Gaza depuis Avril 2003. Très peu de visiteurs étrangers ont été autorisés à entrer à Gaza. Quelques journalistes et travailleurs d’organismes internationaux choisi ont pu obtenir d’Israël des permis temporaires, mais ceux-ci sont difficiles à obtenir.

Cette interdiction a perduré après le « désengagement » unilatéral israélien de la Bande de Gaza. Seuls les Palestiniens ayant une carte d’identité émise par Israël sont autorisés à traverser le croisement de Rafah, bien qu’Israël ait prétendu en avoir transféré le contrôle aux Palestiniens, avec observateurs européens. Tous les autres points d’entrée et de sortie de la Bande de Gaza demeurent sous contrôle israélien.

L’annonce de ce bannissement arrive au moment où des travailleurs humanitaires étrangers et des nationaux étrangers d’origine palestinienne et leurs familles font face à une recrudescence de restrictions de résidence en Territoires palestiniens occupés de la part d’Israël.

De nombreux particuliers résidant pour de longues périodes dans les Territoires Occupés, pour des raisons familiales ou de travail, qui renouvelaient leur visa israélien de trois mois parce qu’ils quittaient ou revenaient périodiquement se sont vus interdire d’entrer par les autorités israéliennes, ou se sont vus signifier qu’ils ne seraient pas autorisés à revenir.

Pour plus d’informations, appelez :
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Source : ISM

Traduction : MR pour ISM