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ISM France - Archives 2001-2021

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Bethléem -

Des Palestiniens témoignent avoir été torturés

Par

Rapport de Nadi al-Asir, 2/12/2003 n° 442 - 2003

Les avocats de Nadi al-Asir Lou'ai Aka, Ma'moun al-Hachim et Fahmi Al-Uwaydi ont visité plusieurs prisonniers dans les centres de détention à Ascalan, Moskobiyya, Atzion. Ils ont rapporté que les prisonniers sont soumis à des tortures graves, à de mauvais traitements et à des pressions inhumaines et dégradantes.

Les avocats ont signalé également que les directions des prisons tentent d'empêcher les visites des avocats et notamment pendant les interrogatoires, en prétendant que tel ou prisonnier ne se trouve pas dans ce centre, qu'il a été transféré. Certains prisonniers ont été privés de la visite pendant plus d'un mois, ce qui suscite de la crainte sur leur sort et sur les traitements qu'ils subissent pendant les interrogatoires.

Les avocats ajoutent que le fait de transférer les prisonniers des pièces des interrogatoires vers les pièces où se trouvent les traîtres (oiseaux) afin qu'ils subissent d'autres interrogatoires est une pratique quotidienne et normale, car dans ces lieux, les avocats ne peuvent assister aux interrogatoires ni rencontrer les prisonniers, et plusieurs prisonniers rapportent avoir été frappés, insultés et menacés dans les pièces des "oiseaux".


1 - Témoignage de Walid Samih al-Khatib, Ramallah, prisonnier dans le centre d'al-Moskobiyya :
Plusieurs membres de la police de la prison sont entrés dans sa cellule et ils l'ont tiré, ainsi qu'un autre prisonnier Na'il Sayid Ahmad d'al-Khalil, vers l'extérieur de la cellule. Ils les ont ensuite frappés sauvagement sur tout le corps, et notamment à la poitrine, à l'aide de bâtons. Ils ont ensuite serré sur leurs têtes les lunettes noires utilisées pour bander les yeux, en serrant très fort, pour leur causer de la douleur.
Certains officiers étaient présents et ont participé à ces actes. Ils ont ensuite été laissés pendant 4 heures, dans cette position, attachés. La raison de leur comportement sauvage est due au fait que les prisonniers ont demandé à voir un médecin, et qu'ils ont protesté contre le mauvais état de la cellule (saleté).


2 - Maysoun Ibrahim Rachid Matour, habitante d'al-Ram, 24 ans :
Elle a témoigné avoir souffert au cours de l'interrogatoire dans la prison d'al-Moskobiyya de la position du shabeh, à laquelle elle a été soumise pendant un temps très long, de la pression psychologique et des menaces proférées à son encontre, comme la menace de destruction de sa maison, la dispersion de sa famille.
La position du shabeh à laquelle elle a été soumise consistait à être assise sur une petite chaise, les mains et les pieds liés en arrière.
Elle n'a pas été soignée quand elle a eu une angine.


3 - Usama Ism'il Ahmad Amrou, d'al-Khalil, 26 ans.
Il témoigne avoir été frappé dans la voiture de l'armée lorsqu'il a été emmené après son arrestation, il a été insulté, il a reçu des crachats.
Pendant 18 heures, il a dû subir le shabeh, les mains et les pieds liés, les yeux bandés, assis sur une petite chaise.
Il a également souffert d'une crise aigue de bronchite.


4 - Iyad Ata Ahmad Funun, 25 ans, de Bethléhem.
Il témoigne avoir été sauvagement frappé dans le centre al-Moskobiyya, alors qu'il avait les mains et les pieds liés, qu'il avait les yeux bandés. Il a alors perdu connaissance. Il s'est révellé à l'hôpital Hadassa Ayn Karm.
Le prisonnier travaille au tribunal légal de Bethléhem.
Il dit avoir déchiré tous les documents et les dossiers que l'inspecteur chargé de l'interrogatoire avait devant lui, ce dernier a fait appel à la police qui l'ont attaché avant de le frapper.


5 - Ibrahim Mustafa al-Hour, 26 ans, al-Khalil.
Il a subi une agression sauvage au cours de l'interrogatoire à la prison de Atzion. Il a dû être emmené à l'hôpital, et il souffre encore de cette agression.


6 - Azzam Azmi Hasouna, 43 ans, d'al-Khalil :
Il a été arrêté alors qu'il était emmené dans une ambulance à l'hôpital car il souffre d'une hypertension artérielle. Il travaille au comité de la zakat de l'association des jeunes musulmans à al-Khalil. Malgré son état de santé, il a été sauvagement frappé à Atzion, sur la tête, il souffre encore des coups, et il n'a pas été soigné.


7 - Mahmoud Abdallah Sulaymiya, 27 ans, al-Khalil :
L'armée l'a sauvagement frappé lors de son arrestation. Pendant l'interrogatoire à Atzion, il a également été frappé, et sur son corps, les traces des coups sont encore visibles. Il a été contraint de signer des aveux sans savoir ce qu'il signait, par la pression et la menace.


La prison secrète 1391 : le trou noir

Nadi al-Asir a appelé les organismes internationaux chargés des droits de l'homme de faire pression sur le gouvernement d'Israël pour fermer la prison secrète qui porte le nom 1391 dont l'existence vient d'être récemment dévoilée.

Nadi al-Asir affirme que cette prison existe dans l'ombre depuis 18 ans, elle se trouve à l'intérieur de l'Etat d'Israël, dans le centre. Toutes les formes de torture y sont pratiquées, et les prisonniers victimes sont des Libanais et des Palestiniens. Selon les informations de Nadi al-Asir, cette prison ressemble à un trou noir où disparaît toute personne qui y pénètre.

Dans cette prison, aucun droit n'est reconnu pour les prisonniers, même pas ceux accordés par l'accord de Genève.

Il est probable que des prisonniers aient été assassinés dans ce "trou", car de nombreux prisonniers ont disparu et la Croix-Rouge n'étant pas autorisée à y entrer, ni aucune autre association humanitaire.

Cheikh Mustafa Dirani a subi deux viols dans cette prison. Les méthodes d'interrogatoire consistent à terroriser, soumettre et affaiblir le prisonnier, lui faisant sentir qu'il est complètement oublié..
Les prisonniers sont interrogés dans cette prison depuis 2002 et ceux qui ont réussi à en parler rapportent que les cellules sont sales, les matelas sont vieux, l'obscurité est partout, les yeux des prisonniers sont bandés. De plus, les prisonniers vivent constamment sous la menace, ils sont empêchés de dormir ou de voir un autre prisonnier.

La prison secrète 1391 constitue un des crimes de guerre qu'Israël commet à l'encontre du peuple palestinien et de ses prisonniers. Il est fort probable qu'il existe d'autres prisons secrètes où des crimes et des violations des droits sont commis, et où continuent à disparaître nombre de prisonniers palestiniens et arabes.

Source : www.ppsmo.org

Traduction : Raghida Ousseiran

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