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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Le cas du Boycott culturel

Par

Campagne Palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d'Israel (PACBI)

Pourquoi devons-nous vraiment raconter notre histoire aux Israéliens?
Parce que ce n'est pas suffisant que 80% des Israéliens adultes ont servi ou serviront à un checkpoint israélien?
Parce que ce n'est pas suffisant qu'un grand pourcentage d'entre eux ont tiré ou tireront sur un Palestinien, à un moment donné durant leur service militaire ou leur devoir de réserve annuel ?

En 2004, le 20ème festival international du film de Haïfa a créé une section pour le "Nouveau Cinéma Palestinien" en coopération avec le magazine Masharaf à Haïfa.
Plusieurs réalisateurs palestiniens ont été invités à présenter leurs films dans ce festival.

Un certain nombre d'entre nous de la Campagne Palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d'Israël (PACBI) sommes entrés en contact avec certains de ces réalisateurs pour les inviter à ne pas participer à ce festival.


Il y avait deux principales raisons à cela :

La première était que le festival du film était commandité par le gouvernement israélien et parrainé par Limor Livnat, ministre du gouvernement de Sharon et membre du parti du Likud, bien connue pour ses positions et actions racistes et sionistes.

La seconde était qu'un boycott du festival avait été commencé en 2002, deux ans plus têt, par "Gaslight," les producteurs d'un documentaire britannique. Dans leur lettre de retrait au festival, Gaslight écrivaient :

"... des nombreuses leçons qui découlent de l'histoire du Bloody Sunday, la plus importante est la folie militaire politique et à long terme morale des gouvernements qui essayent d'imposer des solutions militaires aux problèmes des droits de l'homme et civils."

"Nous prenons cette mesure en soutien aux Palestiniens et en solidarité avec les artistes et les réalisateurs palestiniens. C'est également fait en solidarité avec ceux en Israël (Israéliens et Arabes) qui s'expriment et agissent (par exemple les refuseniks) contre les politiques meurtrières du gouvernement à l'égard des Palestiniens."

La position de PACBI était que d'une part, le boycott du festival renforcerait une position internationale avec la position palestinienne, et que d'autre part cela créerait un précédent qui pourrait, si tout allait bien, s'étendre à d'autres événements culturels en Israël. Donc, un boycott culturel d'Israël deviendrait normal, comme ce fut le cas pour l'Apartheid d'Afrique du Sud.

Quelques réalisateurs ont retiré leurs films; plusieurs autres décidés de passer outre en participant au festival et ont avancé l'argument que c'était une chance de présenter aux Israéliens la version palestinienne de l'histoire.

Par conséquent, la question à laquelle nous devons répondre est : Pourquoi devons-nous vraiment raconter notre histoire aux Israéliens?

Parce que ce n'est pas suffisant que 80% des Israéliens adultes ont servi ou serviront à un checkpoint israélien?

Parce que ce n'est pas suffisant qu'un grand pourcentage d'entre eux ont tiré ou tireront sur un Palestinien, à un moment donné durant leur service militaire ou leur devoir de réserve annuel ?


Parce qu'il n'y en a pas assez qui ont volé dans des F16 ou des hélicoptères Apache, que pas plus de quelques milliers ont été dans des tanks ou des bulldozers qui ont détruit les maisons palestiniennes?

Parce qu'il n'y en a pas assez qui se sont assis dans des lieux de réunion ou dans des maisons palestiniennes occupées pour projeter des invasions, des attaques, des arrestations et des meurtres extrajudiciaires?

Parce qu'ils ne savent pas vraiment qu'ils nous mettent en cage quand ils conduisent près du mur que leur gouvernement construit ?

Qu'est-ce qu'ils ne comprennent pas après presque 40 ans d'occupation et qu'un film ou dix pourront leur faire comprendre?

Que nous sommes en fait des êtres humains, de sorte que si un soldat israélien ne peut pas avoir de la sympathie pour des enfantsqui portent leurs cartables dans la vraie vie, elle ou il, avec notre aide, pourra rebrancher sa ou son humanité tout en regardant cette scène sur un écran isolé?

Depuis quand c'est le travail de l'occupé d'éduquer l'occupant? Ou au colonisé de s'occuper de la conscience des colonisateurs ?

Est-ce notre sens de la supériorité ?

Ou notre confiance en notre capacité à former et convertir n'importe qui à notre "religion"?

Ou une croyance naïve que si seulement ils savaient, nous serions comme eux et ils verraient réellement à quel point ils nous ont faits du mal?

Source : http://electronicintifada.net/

Traduction : MG pour ISM

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