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Palestine - 16 novembre 2009
Par AFP
L'Autorité palestinienne a déposé lundi une requête officielle auprès de l'Union européenne (UE) lui demandant de soutenir sa démarche en vue d'une reconnaissance par le Conseil de sécurité de l'ONU d'un Etat palestinien indépendant.
"J'ai rencontré aujourd'hui les représentants de l'UE et de ses 27 pays membres à Ramallah et nous avons demandé à leurs pays d'appuyer notre démarche auprès du Conseil de sécurité des Nations unies en vue de la reconnaissance de l'Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale", a déclaré le négociateur palestinien Saëb Erakat.
"Nous sommes passés du stade de la discussion avec l'UE concernant notre démarche auprès du Conseil de sécurité à celui de la coopération et de la coordination", a précisé M. Erakat.
Un diplomate européen, présent à cette réunion, a précisé que la démarche palestinienne ne prévoyait pas de calendrier précis et comptait mentionner explicitement Israël aux côtés d'un Etat palestinien.
"L'objectif est d'obtenir du Conseil de sécurité une résolution reconnaissant un Etat palestinien à côté de l'Etat israélien dans les frontières de 1967", a-t-il indiqué, en soulignant que les Palestiniens n'avaient pas l'intention de faire de proclamation unilatérale.
Selon lui, la démarche palestinienne n'a pas suscité de "réserves a priori sur le principe mais pas de chèques en blanc non plus" du côté européen.
La France a pour sa part fait savoir qu'"une démarche unilatérale pourrait être préjudiciable à l'établissement de cet Etat (palestinien) que nous appelons de nos voeux", selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.
Les Palestiniens ont indiqué dimanche qu'ils entendaient demander au Conseil de sécurité de l'ONU de reconnaître leur indépendance afin de sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix.
Cette démarche a été accueillie avec hostilité par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a prévenu que "toute action unilatérale des Palestiniens entraînera des actions unilatérales d'Israël".
La reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes, suspendues depuis près d'un an, achoppe sur la question de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, dont les Palestiniens réclament l'arrêt total avant de revenir à la table des négociations.
Le gouvernement israélien s'y refuse et offre de renouer le dialogue sans condition préalable.
bur-dlm/agr/ev
AFP 161550 NOV 09
Israël menace les Palestiniens de rétorsion s'ils proclament l'indépendance
Des dirigeants israéliens ont menacé les Palestiniens de rétorsion s'ils réclament le reconnaissance d'un Etat indépendant sans accord avec Israël, tout en doutant de leur détermination à mettre à exécution un tel projet.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a mis en garde dimanche soir la direction palestinienne contre toute "action unilatérale", sans préciser quelles mesures Israël pourrait prendre, en réponse à la décision des Palestiniens de demander à l'ONU de reconnaître leur indépendance.
Les Palestiniens ont l'intention de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU afin d'obtenir son soutien en faveur de la création d'un Etat palestinien indépendant dans les frontières de juin 1967 (soit avant l'occupation israélienne).
"Toute action unilatérale défera la trame des accords passés et entraînera des actions unilatérales d'Israël", a toutefois averti M. Netanyahu, qui a appelé à nouveau l'Autorité palestinienne à reprendre la négociation, stoppée depuis plus d'un an, "sans condition préalable".
Plus explicites, des ministres de son parti, le Likoud (droite), ont énuméré toute une série de mesures de rétorsion qu'Israël pourrait prendre, y compris l'annexion unilatérale de blocs de colonies en Cisjordanie .
Le ministre de l'Environnement Gilad Erdan a accusé les dirigeants palestiniens de "jouer avec le feu" sur la question d'un Etat indépendant.
Mais il a estimé qu'il pourrait s'agir d'une "tempête dans un verre d'eau" et d'"une manoeuvre interne destinée à rehausser l'image de Mahmoud Abbas", le président affaibli de l'Autorité palestinienne.
"Les Palestiniens auraient eux-mêmes beaucoup à perdre en cas de proclamation unilatérale d'indépendance", a ajouté ce proche de M. Netanyahu.
Israël, qui occupe la Cisjordanie , pourrait selon lui rétablir un certain nombre de barrages routiers retirés dernièrement et --plus sérieux-- "procéder à une annexion formelle d'une partie des implantations" juives en Cisjordanie .
Selon le ministre travailliste du Commerce et de l'Industrie, Benyamin Ben Eliezer, l'initiative palestinienne "traduit la frustration d'une population qui ne voit pas d'issue à une occupation qui dure depuis près de 43 ans".
Du côté palestinien, le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina, a accusé Israël de "chercher des prétextes pour s'opposer à l'établissement d'un Etat palestinien". "La réponse du Premier ministre est un aveu que l'actuel gouvernement israélien ne veut pas la paix", a commenté M. Roudeina.
Lundi, l'Autorité palestinienne a sollicité l'appui de l'Union européenne à son projet. "La réponse initiale de l'UE est positive", s'est félicité le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Toutefois la France a fait savoir qu'"une démarche unilatérale pourrait être préjudiciable à l'établissement de cet Etat (palestinien) que nous appelons de nos voeux".
De son côté, le sénateur américain Joe Lieberman, en visite à Jérusalem, a prédit que Washington opposerait son veto à toute tentative palestinienne de porter l'affaire devant le Conseil de sécurité --une "perte de temps", a-t-il dit.
La relance du processus de paix achoppe sur le contentieux des colonies, les Palestiniens réclamant d'abord un arrêt total des implantations en Cisjordanie occupée (dont Jérusalem-est), alors que le gouvernement Netanyahu offre seulement un gel partiel de la construction.
Les Palestiniens, qui ont suspendu les négociations il y a près d'un an après des années de tractations infructueuses, accusent les Israéliens d'être les premiers à mener "une action unilatérale" en créant des faits accomplis de colonisation, 500.000 Israéliens s'étant désormais installés en Cisjordanie (dont 200.000 à Jérusalem-est).
ms-agr/dlm/feb
AFP 161640 NOV 09
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