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ISM France - Archives 2001-2021

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Hébron -

Confiscation d'une maison dans la vieille ville d'Hébron

Par

La famille Knaby habite une maison de la Vieille Ville d'Hébron depuis l'époque de Saladin. Ils possèdent une maison modeste de cinq chambres dans le milieu du vieux quartier, en face de Beit Haddasah (colonie israélienne illégale, comme toutes les autres, ndt) et, sur le toit de leur maison, deux postes militaires, qui s'arrangent à faire le plus de bruit possible toutes les nuits.

La famille a déménagé il y a trois mois dans un petit studio, pendant les travaux de rénovation de leur maison soutenus par le Comité de Réhabilitation d'Hébron (HRC) qui fournit de l'argent et des ouvriers aux habitants de la Vieille Ville.

Cependant, l'armée a décidé que dès que les travaux étaient terminés, elle envahirait la maison, prendrait les clés et bouclerait la maison.

A ce moment là, la famille et ses amis ont demandé aux travailleurs pour les droits de l'homme de venir, parce qu'ils craignaient tout d'abord que l'armée revienne, peut-être pour s'installer, ou juste pour harceler la famille. Et ensuite parce que le HRC avait un autre trousseau de clés qui avait été donné à la famille pour ouvrir la maison et finir de réinstaller les meubles.

Pendant la nuit, les soldats sont bien sûr arrivés et se sont heurtés aux militants des droits de l'homme, qui ont demandé à voir leur autorisation d'entrée dans la propriété. Ne pouvant rien produire, les soldats sont partis.

Le lendemain, ils sont revenus deux fois : d'abord le matin, quand ils ont montré à la famille et aux militants un "ordre d'arrêt des travaux" pour toute la ville. La deuxième fois, ils sont revenus à 15h avec trois colons, ont fait visiter les lieux aux colons, qui ont pris des photos.

Après qu'ils soient partis, l'armée a déclaré les lieux "Zone militaire fermée" et a fait partir les militants de la maison. Davantage de militants sont arrivés au cours des heures suivantes et se sont installés sur une corniche qui donne sur la maison pour filmer ce qui se passait. D'autres policiers et soldats sont arrivés pour surveiller les militants internationaux, qui étaient alors une bonne vingtaine, accompagnés de Palestiniens.

L'armée a commencé à jeter les affaires de la famille dehors, sous d'énormes protestations. Ignorant les pleurs des enfants et les cris des parents, ils ont tout enlevé de la maison et tout mis en tas au milieu de la cour. Les militants ont escaladé le bâtiment pour avoir un meilleur point de vue pour filmer. La police leur a immédiatement demandé de partir mais les militants, estimant qu'ils n'enfreignaient aucune loi, n'ont pas bougé. La police a alors arrêté Issa Amro, militant palestinien pour les droits de l'homme, qui était le seul Palestinien filmant depuis la balustrade. Un policier a alors tenté de faire tomber les trois autres militants, ceci en toute connaissance du danger (les militants s'agrippaient à la balustrade pour se protéger), puis il s'est mis à les frapper et à les attaquer. Quand il s'est rendu compte que c'était en vain, il a essayé d'asperger les militants de gaz lacrymogène, alors ils ont quitté la corniche.

Les militants ont filmé Issa, jeté contre un escalier en béton et battu par la police et l'armée. Il a ensuite été sorti de l'immeuble, les militants derrière lui, et emmené au poste de police de Kiryat Arba.

Une fois les affaires de la famille jetées dehors, les soldats ont tout remis dans une pièce, et l'ont fermée à clé. Ils ont amené du matériel de soudure pour boucler les portes. Puis ils sont partis, en emmenant avec eux le propriétaire de la maison, Muhammed Knaby.

Les militants ont été informés qu'Issa a été libéré avec interdiction de revenir dans le secteur pendant quatorze jours. Le propriétaire de la maison a reçu la même interdiction, ainsi que sa famille, plus une amende 500 shekels pour être dans une zone militaire fermée. La maison est maintenant bouclée, la famille a dû acheter ou se faire prêter des vêtements et autres objets, de manière à tenir pendant qu'ils cherchent une solution à cette crise.

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM

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