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ISM France - Archives 2001-2021

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Naplouse -

Juste un autre jour à Huwarra : Un journaliste frappé, 10 hommes détenus

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Le checkpoint de Huwarra, situé au sud de Naplouse, est renommé pour son atmosphère volatile et la violence de ses soldats.
Aujourd'hui n'était qu'un exemple : Des centaines de femmes et d'hommes obligés d'entrer dans un grand enclos et attendre en file indienne, les jeunes enfants écrasés contre les tourniquets séparant les soldats des Palestiniens.

Juste un autre jour à Huwarra : Un journaliste frappé, 10 hommes détenus


Checkpoint d'Awarta ou les Palestiniens aujourd'hui : humiliés, à genoux

Les jeunes et les vieux souffraient de la chaleur, transpiraient et se tenaient les uns les autres comme pour ne pas s'évanouir ou ne pas tomber.

Les enfants en bas âge et les produits fragiles étaient portés sur les épaules et sur les têtes pour les protéger alors que les soldats criaient et agitaient leurs armes face aux visages des gens qui se tenaient à l'extrémité de la file pour les faire avancer.

Le Ramadan est un effort en soi, un effort qui, selon les pieux, leur sera remboursé abondamment par Allah après la mort. Ce qui devrait être une belle et humble démonstration de piété et de courage est transformé et sali par les soldats agressifs, qui ont pour but, comme l'a dit un commandant, de "torturer autant que possible les gens jusqu'à ce qu'ils rompent le jeûne."

Au grand contentement de ce soldat et en offense à l'esprit de ce "mois prohibitif", les Palestiniens attendant en rang ont été réduits à faire leur chemin dans la ligne en donnant des coups de coude et à discuter âprement pour savoir qui passerait le premier.

À un moment, un journaliste bien connu du village voisin de Salim, Jafar, s'est approché de l'un des soldats haut-gradé afin de demander s'il pouvait prendre des photos du déferlement de chaos qu'il avait sous les yeux.
Pourtant, avant même qu'il ait eu le temps d'ouvrir la bouche, le soldat lui a donné un coup de poing au visage et l'a frappé au ventre avec son arme.

Alors que le journaliste s'éloignait, le soldat l'a suivi et a continué de lui donner des coups de pied aux jambes et aux cuisses avec ses grosses bottes.
Saignant de la bouche et boitant en raison d'une douleur à la jambe droite, le journaliste a exigé de déposer une plainte au sujet de l'incident en attendant qu'une ambulance arrive.


Un militant des droits de l'homme a été témoin de l'attaque et l'a rapportée à un officier haut gradé qui est arrivé peu après sur les lieux.


Après avoir menacé d'arrêter le journaliste, l'officier a finalement cédé à ses demandes et a documenté ses blessures, en promettant au journaliste de le tenir au courant des conséquences que cette attaque totalement non provoquée auraient pour le soldat en question.

Alors que la file commençait à avancer plus facilement par le checkpoint, quatre jeunes hommes ont demandé aux militants des droits de l'homme de contourner le checkpoint d'Huwarra par les oliveraies. Ils voulaient s'assurer que trois de leurs amis, qui avaient été arrêtés par les soldats israéliens alors qu'ils essayaient de contourner le checkpoint pour éviter de longues heures d'attente, n'étaient pas battus ou maltraités.


Alors qu'ils traversaient un champ entre Rujeeb et Awarta, deux soldats ont repèré le groupe et leur ont ordonné d'approcher.
Ils étaient extrêmement agressifs. Ils ont poussé deux Palestiniens et ont appuyé leur armes contre la tête de l'un d'eux.

Alors qu'ils agressaient physiquement les hommes sous les yeux des observateurs des droits de l'homme, les soldats maudissaient les Palestiniens, et ils se sont adressés à eux à plusieurs reprises les les traitant de "chiens". Le groupe a été emmené au checkpoint d'Awarta, où se trouvaient trois autres homme depuis deux heures.

Une demi-heure plus tard, 10 Palestiniens et 3 observateurs internationaux des droits de l'homme étaient détenus au checkpoint d'Awarta.
À quatre heures, on leur a dit qu'ils ne seraient autorisés à partir qu'à neuf heures du soir comme "punition pour n'avoir pas respecté la loi".

Quand les militants des droits de l'homme ont demandé quelle était la punition pour le délit selon la Loi, le soldat a répondu : "J'ai l'arme, je fais la loi, et je dis qu'ils doivent être punis pendant 5 heures".

Quand ils ont demandé quelle était exactement la loi que le groupe avait enfreint, les soldats ont répondu qu'il y avait une loi stipulant que tout le monde devait passer par le checkpoint.

Quand ils ont demandé ce qu'ils feraient s'ils devaient attendre de six à dix heures par jour en rentrant de l'université pour diner avec leurs familles, ils ont donné des réponses absurdes telles qu'ils pensaient que les jeunes hommes devraient passer par le checkpoint seulement le matin ou apporter de la nourriture et briser le jeûne à Naplouse.

À un moment, un colon anglais s'est approché des détenus en se faisant passer pour un officier de police et puis pour un soldat, et il les a menacé d'arrestation. Les soldats ont accueilli le colon en lui donnant une étreinte et se sont mis à discuter, à fumer et à grignoter des graines de grenadier juste devant les Palestiniens sans faire attention à eux.

Le colon se tenait avec l'air menaçant au-dessus des détenus assis etil s'est joint au soldat dans son interrogatoire et ses railleries. En effet, le colon a été autorisé à "jouer au soldat" avec les vies des Palestiniens en détention.

Une heure plus tard, le groupe a été autorisé à retourner à Huwarra où leurs papiers d'identité leur ont été rendus et ils ont pu rentrer chez eux.

Avant de partir, l'un des hommes, un étudiant de l'université de Beita, a dit aux militants des droits de l'homme que leur présence avait empêché "la punition physique d'aujourd'hui" mais il a souligné que cela arrive quotidiennement et qu'il continuera à contourner le checkpoint.
"Pourquoi ne pas tenter ? De toute façon, je dois attendre au checkpoint, donc je peux aussi bien attendre dehors à l'air frais" dit-il en faisant un clin d'œil.

Source : http://www.palsolidarity.org/main/

Traduction : MG pour ISM

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