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Naplouse -

Le checkpoint 17, près de Naplouse, est ouvert, mais avec des restrictions

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Lundi 28 avril, le checkpoint israélien Asira 'ash Shamaliya, connu comme Checkpoint 17, a été ouvert pour la première fois depuis 4 ans. Ce checkpoint, qui sépare la ville de Naplouse du village Asira 'ash Shamaliya, au nord et des autres villages voisins, est le premier des 50 dont le retrait a été promis en Cisjordanie.

Le checkpoint 17, près de Naplouse, est ouvert, mais avec des restrictions


Les habitants des lieux et la presse se sont rassemblés autour de la barrière fermée, attendant avec impatience son ouverture. Les voitures ont fait la queue pour être parmi les premières à passer.

A 14h30, deux soldats israéliens ont ouvert la grille sans cérémonie, pendant que les Palestiniens exultants se pressaient contre elle en lançant des acclamations. Les chauffeurs des voitures ont klaxonné et les gens qui attendaient se sont mis à taper dans leurs mains, réclamant leur route.

"Les gens sont heureux que le checkpoint soit retiré", note un journaliste local, alors que le flot des voitures passait entre les guérites du checkpoint maintenant mises au rancard.

Même les soldats israéliens ont pris des photos pour l'occasion, qui vont servir de coup publicitaire pour l'image de l'occupation illégale de la Palestine par le gouvernement israélien, et vont être utilisées à contrer l'épouvantable nombre de morts à Gaza chaque jour.

En dépit du battage fait autour de l'ouverture de la barrière, la promesse d'une plus grande liberté pour les habitants du district de Naplouse semble être plus une image qu'une réalité. La route elle-même n'est pas encore complètement ouverte, mais seulement de 6h à 22h chaque jour, après quoi les deux barrières seront à nouveau fermées à tous véhicules, y compris les ambulances. Un soldat, à qui la question est posée, répond : "Ils peuvent prendre les routes qu'ils prenaient jusqu'à maintenant".

La route n'est aussi ouverte qu'aux conducteurs de véhicules motorisés, comme les voitures, les camions et les motocyclettes. Elle est interdite aux piétons et autres formes de transport non motorisées.

Evidemment, au bout de 10 minutes d'ouverture, les soldats israéliens ont commencé à harceler les gens en fête, les forçant à repartir dans leurs voitures, et insistant pour que les femmes qui attendaient pour prendre un taxi pour Assira repartent à Naplouse et attendent là-bas. Voici la logique de cette interdiction, telle que l'a exprimée un soldat israélien : "Nous voulons nous assurer que les gens restent sur la route. C'est comme ça que nous pouvons être sûrs qu'ils restent sur la route." (ah quelle subtilité, la logique de l'armée israélienne, ndt)

L'ouverture n'améliorera que très peu la liberté de mouvement des gens de Naplouse. La route d'Asira 'ash Shamaliya dessert quelques tout petits villages comme An Naqura, Sebastiya, Beit Imrin, Burqa, Yasid, Ijnisinya, Nisf Jubeil ety Talouza – et certains d'entre eux se servent déjà de la route qui traverse Al Badan et qui va, au nord, de Naplouse à Jénine. Cette ouverture va considérablement améliorer la vie de ces villageois, leur permettant de circuler pour et venant de Naplouse, plus rapidement et plus facilement, mais elle n'améliorera rien pour les milliers de Palestiniens qui doivent voyager tous les jours et passer par les grands checkpoints d'Huwarra et de Beit Eba, où les retards énormes et les humiliations sont quotidiens.

Evidemment, on a appris que dans les négociations entre les autorités israéliennes et palestiniennes, la possibilité de retrait de ces deux checkpoints a été complètement écartée.

Beaucoup d'habitants sont aussi très cyniques sur la durée de "l'ouverture" de la route d'Asira ‘ash Shamaliya.

"Dans une demi-heure, ils vont recommencer à arrêter les voitures et à vérifier les cartes d'identité, dès que les médias seront partis", plaisante un journaliste.

Voir d'autres photos de l'ouverture de la grille.

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM

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