Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 976 fois

Tulkarem -

Les Israéliens ont attaqué un camp de réfugiés au nord-est de Tulkarem et tué deux militants armés

Par

Les interviews avec les voisins révèlent que trois hommes, probablement des militants du Jihad islamique selon les rapports de l’autorité palestinienne, venant des villages de Zeita et Bizzrya, étaient dans le camp, sans doute pour fuir l’armée israélienne.
Ils étaient entrés par la fenêtre en rez-de-chaussée d’une maison inachevée. Vers 2h30, les soldats ont pris position dans une autre maison, en face, et de là, ont attaqué la maison avec leurs mitrailleuses, des gaz lacrymogènes et des explosifs.

Le vendredi 7 mai au matin, des militants d’ISM Tulkarem sont arrivés au camp de réfugiés de Noor Shams, au nord-est de Tulkarem à 9h45 pour enquêter sur de nouveaux rapports indiquant que l’armée israélienne avait envahi le camp dans la matinée et tué deux présumés militants palestiniens.

Les rapports mentionnaient la présence dans le camp d’un hélicoptère Apache de l’armée israélienne et d’un bulldozer militaire, et que les gens s’attendaient à ce que leurs maisons soient détruites.

Dès les premières heures, l’armée israélienne a renforcé son couvre-feu militaire qu’elle a maintenu jusqu’à la mi-journée. Six militants ISM de Tulkarem sont entrés dans le camp accompagnés de reporters des agences Reuters et Associated Press.

A ce moment-là, au moins six véhicules militaires et plusieurs véhicules de la police des frontières s’étaient rejoints devant une pharmacie où neuf femmes et enfants, et un homme, occupants du bâtiment, avaient été rassemblés.

Les militants d’ISM ont abordé l’armée israélienne parce qu’ils étaient inquiets pour la sécurité des femmes et des enfants. Mais on leur a répondu que c’était une affaire militaire et on leur a demandé de partir.

Les soldats ont réclamé la présence du pharmacien qui était arrivé pour trouver le rideau de fer de son magasin bousillé par l’armée. On notera que la volonté de faire venir le pharmacien avait pour but de faire soigner un soldat israélien blessé.

Les interviews avec les voisins révèlent que trois hommes, probablement des militants du Jihad islamique selon les rapports de l’autorité palestinienne, venant des villages de Zeita et Bizzrya, étaient dans le camp, sans doute pour fuir l’armée israélienne.

Ils étaient entrés par la fenêtre en rez-de-chaussée d’une maison inachevée. Vers 2h30, les soldats ont pris position dans une autre maison, en face, et de là, ont attaqué la maison avec leurs mitrailleuses, des gaz lacrymogènes et des explosifs.

Deux des Palestiniens ont été tués et un autre s’est rendu, ont déclaré des sources militaires.

Les soldats aussi ont été visés et l’un d’eux au moins a été blessé. Les deux tireurs tués au cours de l’échange de feu ont été reconnus par les témoins, il s’agit de Wahil Rabah et de Said Mousai, indiquent les rapports de l’Autorité Palestinienne.

On nous a montré beaucoup cartouches et de containers de balles, de mortiers, de bombes lacrymogènes, et plein de sang sur le sol. Les maisons attaquées ont été criblées de balles, une des pièces a été calcinée et criblée d’obus.

Les soldats ont aussi tiré sur les maisons proches de celle où les hommes ont été tués, détruisant les réservoirs d’eau sur les toits, et tirant des centaines de balles sur les systèmes d’étendage à linge installés sur les toits.

Les propriétaires de la maison où s’étaient réfugiés les militants armés et son fils ont été arrêtés et emmenés par l’armée pour être interrogés. Les habitants ont déclaré que le propriétaire de la maison ne savait rien de la présence des hommes de Zeita dans sa maison en construction.

L’un des habitants de la maison occupée, en face de la maison attaquée, a dit que le propriétaire a été relâché après 9 heures de détention et que sa fille était toujours en état de choc. Il a dit aussi que les soldats lui avaient piqué de l’argent dans la poche, et des bijoux en or et de l’argent qu’il avait mis en sécurité dans sa maison.


Le commando israélien est entré les maisons voisines trois ou quatre heures après l’échange de feu, à la recherche d’armes et de militants armés qui auraient pu s’échapper. Ils en ont profité pour détruire les meubles, vider les placards de cuisine, et déchirer les vêtements.

La destruction délibérée des biens civils constitue une violation de la loi internationale, ce qu’établit l’article 53 de la Quatrième Convention de Genève :
"Il est interdit à la Puissance occupante de détruire des biens mobiliers ou immobiliers, appartenant individuellement ou collectivement à des personnes privées, à l'Etat ou à des collectivités publiques, à des organisations sociales ou coopératives, sauf dans les cas où ces destructions seraient rendues absolument nécessaires par les opérations militaires."
ce qui n’était pas le cas quand les fouilles ont commencé trois heures après les tirs.

On a montré aux militants de l’ISM quatre maisons vandalisées par les soldats israéliens.

Source : www.palsolidarity.org/

Traduction : CS pour ISM-France

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Tulkarem

Même sujet

Assassinats ciblés

Même auteur

ISM

Même date

7 mai 2004