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Ramallah -

Les forces israéliennes kidnappent 4 habitants de Ni’lin

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Les forces israéliennes ont envahi Ni’lin le mardi 2 juin à 2h du matin. L’armée est entrée en force dans cinq maisons et s’est saisie de 4 résidents : Sa’dat Ibrahim Mustafa Ameerah (19 ans), Mahmod Abdallah Ameerah (26 ans), Ibrahim Khalil Ad-Dik Srour (18 ans) et Hamada Abdel Raziq Khawaja (28 ans).

Les forces israéliennes kidnappent 4 habitants de Ni’lin


Ni'lin, 20 mars 2009 (photo Oren Ziv/ Activestills.org)

Ils sont tous suspectés de prendre part à la résistance populaire contre le mur d’apartheid. Ils ont été emmenés au camp de prisonnier d’Ofer, une prison sous tentes.

L’armée cherchait également Hassam Nimer Khawaja (22 ans), qui n’a pas été arrêté parce qu’il n’était pas chez lui quand l’armée est arrivée. Cette dernière a remis à la famille une convocation ordonnant à Hassan et à son père de se rendre au camp de prisonniers d’Ofer le 2 juin à 14h.

Plus de 100 soldats sont arrivés à pied, entrant dans le village par les champs et encerclant les maisons des cinq personnes qu’ils venaient arrêter. Peu de temps après, des dizaines de jeeps sont entrées dans le village.

Hassan Khawaja, qui avait reçu l’ordre d’aller à Ofer, a choisi de s’y rendre à cause du harcèlement constant que subit sa famille.

Ibrahim Srour (18 ans) a été arrêté à la boulangerie de Ni’lin, où il a commencé à travailler il y a deux semaines. Selon ses collègues, environ 10 soldats sont entrés dans la boulangerie à 2h du matin et ont arrêté Ibrahim. Au même moment, d’autres soldats entraient chez lui et se précipitaient à l’étage pour fouiller sa chambre, à la recherche de preuves en connexion avec la résistance populaire, mais ils n’ont rien trouvé.

Les forces israéliennes n’ont donné aucune raison pour l’invasion de la maison des Srour. Après le départ des soldats, le collègue de travail d’Ibrahim a appelé sa famille pour lui expliquer qu’Ibrahim avait été menotté, ses yeux bandés et emmené au barrage routier israélien à l’entrée du village. Khalil, le père d’Ibrahim et une de ses filles y sont allés pour essayer de ramener Ibrahim à la maison ou lui donner des vêtements puisqu’il n’était vêtu que d’un short et d’un t-shirt.

« Je suis allé au barrage routier pour ramener mon fils à la maison. Quand je suis arrivé, je l’ai vu, assis par terre, les yeux bandés et les mains attachées dans le dos. J’ai demandé aux soldats si je pouvais lui parler mais ils m’ont hurlé de partir et, en même temps, j’ai entendu la voix de mon fils me demandant de rentrer à la maison. Il a voulu me protéger, et j’ai dû repartir sans lui, et sans lui avoir rien donné. »

A 2h du matin, les soldats israéliens et le commandant en charge, le « capitaine Foad », sont entrés chez Hamada Khawaja. Les soldats avaient auparavant harcelé les voisins pendant qu’ils cherchaient la maison de Hamada. Sa famille entière a été réveillée par les soldats, dont ses deux enfants de 2 et 4 ans. Selon le frère d’Hamada, le « capitaine Foad » s’est mis à plaisanter, leur demandant qui, d’après eux, il venait chercher. Hamada et son frère ont été tous les deux amenés au rez-de-chaussée, puis Hamada a été arrêté et emmené. La famille doit maintenant vivre avec le seul revenu du frère d’Hamada, dont la famille vit dans la même maison.

A 2h10 du matin, les forces israéliennes ont tapé à la porte de Mahmod Ameerah, en appelant son nom. Selon sa femme, toute la famille était endormie lorsqu’ils sont arrivés. Mahmod s’est levé pour ouvrir la porte et trois soldats sont entrés. Ils sont restés dans la maison jusqu’à ce que le commandant, le « capitaine Foad », arrive à 4h du matin et arrête Mahmod. Sa famille vit de son seul salaire, et il a deux filles, 1 an et 2 ans. Mahmod est le deuxième fils de la famille à être emprisonné, soupçonné d’être impliqué dans la résistance populaire contre le mur.

Les soldats ont encerclé la maison de Sa’dat Ameerah et y sont entrés à 2h15 du matin. Les 10 personnes de la famille ont été enfermées dans une pièce, sauf la mère et 2 jeunes enfants. Les soldats ont demandé les papiers d’identité des 3 fils aînés. Vers 3h15, le « capitaine Foad » est arrivé et Sa’dat a été arrêté, menotté, les yeux bandés et emmené à une jeep.

Ibrahim, le père de Sa’dat, membre du Comité Populaire de Ni’lin, a lui aussi été arrêté lors d’une invasion nocturne le 14 août. Il a été emprisonné et interrogé tous les jours jusqu’à sa libération 16 jours plus tard. En conséquence, Ibrahim a perdu son permis de travailler en Israël. De plus, le plus jeune frère de Sa’dat a été arrêté le 22 décembre 2008 et relâché en avril 2009.

Les forces israéliennes envahissent régulièrement Ni’lin pour arrêter les habitants connus pour leur activité dans la résistance populaire contre le mur d’apartheid. Depuis le début de sa construction, en mai 2008, plus de 70 villageois ont été arrêtés. Six d’entre eux étaient des enfants de moins de 18 ans : Mohammad Ata Mousa (14 ans), Ibrahim Khalqel (16 ans), Yazed Hussam Mousa (16 ans), Majed Hisham Nafea (17 ans), Sufyan Khawaja (17 ans), Saeed Ibrahim Amireh (17 ans), et Mohammed Daoud Khawaja (17 ans). Ces enfants ont vu leur scolarité interrompu et plusieurs d’entre eux ont raté un trimestre scolaire.

Les invasions nocturnes, outil des forces d’occupation israélienne pour arrêter les participants à la résistance au mur illégal, sont continues. Le village de Ni’ilin perdra 2.500 dunums de terre supplémentaires après la construction du mur. Ni’lin, qui avait 57.000 dunums de terre avant 1948, se retrouve avec 7.500 dunums.

Ses habitants, soutenus par des militants internationaux et israéliens, organisent des manifestations de protestation contre le vol des terres depuis mai 2008.

Source : Palsolidarity

Traduction : MR pour ISM

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