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ISM France - Archives 2001-2021

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Naplouse -

Les soldats israéliens profanent le Coran et volent les villageois pendant l'invasion de Beita, marquée par des arrestations, des occupations de maisons et des blessés

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Le mercredi 20 février à 23h, l'armée israélienne a envahi le village de Beita, situé à 13km au sud-est de Naplouse. Les 10.000 habitants du village ont été réveillés par des tirs de bombes assourdissantes, de grenades lacrymogènes, de tirs à balles réelles et caoutchouc-acier, et l'annonce répétée qu'un couvre-feu était imposé, forçant les habitants à rester chez eux sous menace d'arrestation. Le couvre-feu a été maintenu jusqu'au jeudi 21, 15h, empêchant le fonctionnement normal des écoles et des magasins.

Les soldats israéliens profanent le Coran et volent les villageois pendant l'invasion de Beita, marquée par des arrestations, des occupations de maisons et des blessés


Un jeune de 18 ans, Hussein Sabri Hamdan, a été blessé à l'épaule par une balle caoutchouc-acier à 11h le jeudi matin, alors qu'il allait prier à la mosquée. Hamdan a rapporté qu'il n'y avait aucun soldat dans la rue, le tir qui l'a blessé venait donc d'un sniper caché.

Les villageois ont raconté qu'environ 30 personnes ont été arrêtées pendant l'invasion et emmenées à la base militaire d'Huwarra. La plupart d'entre elles ont été libérées un peu plus tard sans charge, mais le vendredi 22, à 16h, 8 habitants de Beita étaient toujours en garde à vue. Les arrêtés ont raconté avoir été menottés, les yeux bandés, battus, obligés de rester assis sous la pluie glacée pendant 12 heures, sans nourriture, sans eau, sans possibilité d'aller aux toilettes.

L'un d'entre eux, Fayez Jarwan, a raconté que certains jeunes étaient malades et pleuraient, demandant de l'aide aux soldats israéliens qui ne leur ont donné ni réponse ni aide médicale. Il a aussi rapporté que les soldats israéliens ont essayé de forcer certains des plus jeunes à devenir des informateurs pour l'armée israélienne.

De nombreuses maisons de Beita ont été occupées par l'armée d'invasion pendant les 16h qu'a duré l'incursion, les familles ont été obligées de quitter leurs maisons pendant des heures, ou bien forcées de se regrouper dans une pièce, sous la menace des fusils, et sans aucun accès autorisé à la nourriture, l'eau ou les toilettes, tout ceci étant illégal selon la loi israélienne et internationale.

Les soldats ont saccagé beaucoup des maisons qu'ils ont occupées, tirant dans les fenêtres et les murs et cassant les meubles. Un des habitants, Abu Ra'ed, a dit qu'il avait acheté un canapé comme cadeau pour le mariage de son fils, et que les soldats l'ont déchiqueté et tailladé au couteau. Abu Ra'ed poursuit en montrant les preuves de l'utilisation de gaz lacrymogène à l'intérieur de sa maison, ainsi que les traces des nombreuses balles tirées chez lui – perçant les fenêtres, les murs et sa bouilloire.

Une autre famille a raconté que les soldats, dans un acte de vandalisme, ont pris toutes les réserves de la famille en sucre, sel, café, thé, huile et olives, ont tout mélangé et jeté par terre.

Ce comportement de voyous semble s'être reproduit plusieurs fois : une autre famille a montré un tricycle cassé par les soldats, maintenant hors d'usage, et dans une autre maison, les soldats ont déchiré un Coran et l'ont piétiné devant la famille.

De nombreux habitants ont également rapporté que les soldats d'occupation les avaient volés, en particulier des bijoux, de l'argent et des téléphones portables.

Ils ont aussi confisqué les cartes d'identité d'une famille et ne les ont pas rendues.

Les habitants, d'une manière générale, ont décrit les occupations de leurs maisons par l'armée comme étant extrêmement traumatisantes. Dans une maison, une mère a été empêchée par la force de porter son bébé d'un an ; en conséquence il est tombé et s'est blessé. Les soldats ont alors isolé le bébé du reste de la famille pendant 3 heures, sans soins, alors qu'il continuait à saigner du nez, pendant toute la durée de l'occupation.

Dans une autre maison, la famille toute entière, y compris les enfants, les femmes et les grand-parents, ont été forcés à rester dehors de 23h à 3h du matin, obligés sous la pointe du fusil à ne pas bouger pendant que leur fils de 23 ans était arrêté.

Les soldats d'occupation se sont servis de la maison d' Abu Rami pour dormir, emprisonnant les 9 habitants dans une seule pièce et leur refusant tout accès à la nourriture, à l'eau et aux toilettes pendant plusieurs heures.

Les soldats maintiennent actuellement un checkpoint pour les habitants entrant et sortant du village, alors que la population fait le bilan de l'invasion.

Source : Palsolidarity

Traduction : MR pour ISM

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