Tulkarem - 19 novembre 2003

Lynda Jad Allah parle de la situation des prisonnières dans la prison de Ramleh

Par IPC + agences

Lynda a dit que la prisonnière Amna Minah avait été transportée à l'hôpital de la prison, le 2 novembre 2003, en raison de la dégradation de sa santé due à la grève qu'elle avait commencée…
Comme réponse, l'administration de la prison a pris tous les appareils électriques, les couvertures et les matelas des chambres des prisonnières et les a laissées dormir par terre pour leur insistance sur la grève.

Lynda Jad Allah, de la ville de Tulkarem, qui est sortie de prison le 13 novembre 2003, a déclaré, pendant un témoignage au Club de Prisonniers, que 80 prisonnières palestiniennes dans la prison des femmes étaient exposées aux agressions sauvages plus d'une fois au cours du même mois.

Elle a aussi raconté que les deux prisonnières Amna Minah et Ahlam Al Tamimi, qui se trouvent dans des cellules d'isolement, sont encore en grève de faim depuis le 18 octobre 2003. De plus, elle a dit que les autres prisonnières avaient aussi débuté une grève de faim pour se solidariser avec les deux prisonnières mentionnées et pour demander à l'administration de la prison de les faire sortir de leur isolation. D’un autre côté, l'administration de la prison de Ramla a menacé la prisonnière Mirvat Taha de prendre son bébé Wa'el, si elle continue sa grève.

Lynda a dit que la prisonnière Amna Minah avait été transportée à l'hôpital de la prison, le 2 novembre 2003, en raison de la dégradation de sa santé due à la grève qu'elle avait commencée…

Comme réponse, l'administration de la prison a pris tous les appareils électriques, les couvertures et les matelas des chambres des prisonnières et les a laissées dormir par terre pour leur insistance sur la grève.

Elle a en outre ajouté: "la situation de la santé de la plupart des prisonnières est vraiment dangereuse. Par exemple la prisonnière Qahra Saadi souffre de dépression et est totalement déprimée …. La nourriture fournie aux prisonnières est si sale …. De plus, les lettres sont interceptées".

"L'administration de la prison traite sauvagement les prisonnières et les met dans des cellules d'isolement pour répondre à leurs exigences d'améliorer leur condition de vie. Cette administration n'est pas intéressée par l'existence de plus de 10 mineurs et deux bébés Wa'el et Nourm qui sont nés dans la prison et qui n'ont pas plus de quelques mois", a-t-elle encore dit,"l'administration de la prison de Ramla refuse la visite des avocats dans la prison depuis trois mois, comme moyen de pression sur les prisonnières afin de mettre fin à leur grève de faim".

Finalement, la prisonnière relâchée, Lynda Jad Allah, a appelé l'organisation de la Croix Rouge et les organisations des droits de l’homme à intervenir immédiatement pour aider et renforcer les prisonnières et pour arrêter la politique agressive contre elles .

Source : http://www.ipc-ps.info