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ISM France - Archives 2001-2021

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Liban -

"En cas de guerre, tous les navires seront la cible de la résistance"

Par

Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a adressé à l’entité sioniste une nouvelle mise en garde, au cas où elle ouvre les hostilités contre le Liban : « tous les navires qui se dirigeront vers les ports de la Palestine occupée durant cette guerre seront la cible des missiles de la Résistance islamique » a-t-il scandé devant une foule dans la banlieue-sud de Beyrouth, venue célébrer la fête de la résistance et de la libération, dix années après le retrait israélien humiliant du Liban Sud.

'En cas de guerre, tous les navires seront la cible de la résistance'


Sachant que Sayed Nasrallah avait dans des discours précédents averti les Israéliens qu’en cas de guerre, leur front intérieur fera l’objet d’attaques, et que la guerre prochaine ne sera plus comme les guerres précédentes au cours desquelles ce front israélien intérieur était constamment épargné.

S’agissant des manœuvres et des menaces israéliennes, le chef de la résistance tenu à rassurer les Libanais que les Israéliens ne sont pas actuellement dans la perspective de déclencher une guerre, parce selon ses termes « ils se trouvent dans l’impasse… sont inquiets et préoccupés..., et ont le plus peur de cette guerre ». Demandant à tous les Libanais de puiser leur puissance de leurs propres capacités, et d’avoir confiance qu’ils remporteront la prochaine guerre, et changeront la donne géographique dans la région.

LES PRINCIPALES IDEES DU DISCOURS

Salutations aux âmes pures de tous les martyrs sur la voie de la victoire, au maitre des martyrs, sayed Abbas Moussaoui, au cheikh des martyrs, cheikh Rageb Harb, au commandant de la résistance hajj Imad Moughniyé..

Bénie soit cette victoire dédiée à tous les Libanais, Arabes, Musulmans et à tous les libres du monde. En cette occasion, qui est la victoire de la résistance contre l’oppression, …, la victoire du sang contre l’épée, de la volonté contre la force, de la foi contre les appels au découragement

Nous savons que l’invasion israélienne du Liban en 1982 faisait partie d’un projet américano-israélien visant toute la région, dont la Syrie et le Liban et voulait contrecarrer les évolutions qui se passaient en Iran, après la révolution islamique et l’instauration de la République islamique.

En l’an 2000 ce projet a complètement échoué. Bien entendu, depuis, d’autres projets ont été mis au point, …, nous espérons qu’il en sera ainsi jusqu’à ce qu’ils échouent eux et non plus leur projets uniquement.

L’un de ces projets prévoyait de bâtir des colonies sionistes au Liban sud. Mais ils ont voulu attendre un an après l’occupation, pour voir la situation, et s’assurer que leur projet avait le dessus, hélas, grâce entre autre à l’assistance de parties libanaises intérieures.

Mais ce projet a finalement échoué grâce au sang des martyrs, aux auteurs des opérations martyres qui étaient nombreuses, au début du conflit,…, et qui ont radicalement changé la donne. C’est ainsi que les Israéliens ont changé d’avis.

Je voulais évoquer cette question parce qu’elle vient d’être révélée dernièrement.

Bref, l’an 2000 est l’année des moissons. Elle a été possibles malgré toutes les souffrances que notre peuple a endurées, les massacres, les déplacements massifs, les sacrifices, et ce grâce à la persévérance dont il a fait preuve. Quand certains commandants de la résistance parlaient de la victoire, et qu’Israël avait perdu et allait sortir humilié du Liban, à l’instar de Sayed Abbas, certains l’ont pris en dérision et se sont moqués de lui.

Pourtant, vous avez vu de vos propres yeux cette victoire retentissante en l’an 2000.

Qui donc s’attendait à ce qu’Israël se retire en toute humiliation et embarras ; certains hauts dirigeants israélien ont avoué qu’ils sont sortis du Liban, trainant leur humiliation entre les pieds…
Qui donc s’attendait à un tel scénario ? Cela relevait du rêve, de l’illusion et non de la réalité.
Cela s’est passé devant vos yeux, et a été diffusé par toutes les chaines satellitaires du monde entier.
Ceci s’est réalisé grâce à la volonté, à la persistance et à la patience de nos gens qui soutenu la résistance, surtout ceux qui vivaient au Liban Sud, particulièrement dans les lignes les plus avancées, dans la Békaa de l’Ouest aussi.
Nous, à Beyrouth, étions épargnés, mais en 20006, nous avons eu notre lot d’endurances aussi.

Durant toute cette date, il n’y a jamais eu de consensus national autour de la résistance. Cet exploit a également été réalisé grâce à la stabilité politique et sécuritaire qui régnait, ce qui a permis à la résistance de se consacrer à l’action militaire contre Israël. Grâce aussi à la collaboration avec l’armée et les forces de l’ordre.

A signaler aussi la persistance des autorités politiques libanaises qui ont résisté aux tentatives de dramatisation américaines. Barak avait promis de se retirer et a entrepris un marchandage pour obtenir une contrepartie de son retrait, certains avantages, certaines garanties. Les autorités libanaises ont catégoriquement refusé de les lui accorder.

Il faut aussi rendre hommage au soutien de la Syrie et de la république islamique…
Tous ces facteurs servaient d’assistants au facteur décisif et principal qui n’est autre que celui de la résistance. Sans la résistance, nous n’aurions jamais réalisé cette victoire : c’est grâce au courage des combattants, leur bravoure, leurs sacrifices, que la défaite psychologique de l’ennemi avant sa défaite militaire ont été possibles, une défaite infligée à son armée, à ses dirigeants militaires et politiques, et son public.
Sachez que ce ne sont pas les Israéliens qui ont imposé le temps, le scénario et les conditions de ce retrait. C’est nous qui les avons imposés à l’ennemi.

Cette victoire, nous le réaffirmons une nouvelle fois, a été réalisée grâce à cette fameuse équation, celle de l'harmonie entre la résistance, l’armée et le peuple.
Le président de la république le général Miche Sleïmane a bien fait de la rappeler. D’un côté, il exprime le contenu du communiqué ministériel, la position officielle libanaise, ainsi que ses convictions à la lumière de son expérience et de l’avis de la plupart des Libanais.
Il n’ya jamais eu de consensus pour la résistance, ni de consensus contre la résistance. Mais la majeure partie du peuple libanais soutenait ce choix. Dès lors, je ne répondrai pas aux commentaires venus de toutes parts.

Ceci dit, cette victoire a institué une nouvelle phase du conflit. Les Sionistes en étaient pleinement conscients. Ainsi que certains dirigeants et milieux officiels arabes, qui hélas, avaient contacté le gouvernement israélien et lui ont demandé de ne pas se retirer sans condition…
Ce n’est pas surprenant de leur part, parce ce que nous savons que ceci s’est passé plus tard durant la guerre 2006, parce qu’ils ne voulaient pas que le Hezbollah sorte pas vainqueur et fier.
Oui, cette information est crédible, elle est logique. Ainsi, ils leur disaient que leur retrait allait compliquer le processus de paix, et mettre les dirigeants pour œuvrent pour les négociations devant une posture critique face à leurs peuples, qui vont leur demander de suivre l’exemple du Hezbollah…

Entre 2000 et 2010, des évènements importants, ont eu lieu et beaucoup de choses ont changé..
Des grands projets ont échoué. Le parcours du processus de paix dans son volet palestinien est dans l’impasse. Le Liban et la Syrie se trouvent au centre d’intérêt régional et international.
Et l’éventualité d’une guerre inquiète tout le monde.
Personne ne peut nier qu’Israël vit un sentiment grandissant d’inquiétude et d’embarras. Il n’est pas ---- mais il est certes bien apeuré.
Ceci se reflète dans les médias israéliens, à travers les propos des responsables israéliens, qui avouent faire face à des défis graves.
C’est pour cela qu’ils ne cessent d’effecteur des exercices, qui coûtent très cher…
L’ennemi est contraint de tirer les leçons de la guerre 2006 pour remédier aux lacunes
Ce qu’ils appellent Tournant 4. Avant, il y a eu Tournant un, puis deux et puis trois. Ils en sont à une quatrième série, depuis la guerre 2006. Le tout pour préparer ce qu’il faut faire si le front interne fait l’objet d’une attaque.
Au fil des conflits qui ont éclaté entre l’entité sioniste et nous, de nouvelles questions se sont ajoutées..
Parfois le pilonnage est sporadique, d’autre, il est précis et précise sa cible…
Parfois ce sont les civils qui sont visés d’autres ce sont les sites officiels et gouvernementaux, militaires, sécuritaires …
Pourquoi toutes ces manœuvres. C’est la 1ère fois qu’Israël en fait tant, tout en les étendant sur toute la surface de l’entité sioniste , c’est la première fois et ne semble pas être la dernière : un responsable israélien vient de déclarer que les Israéliens devraient s’habituer à ce genre d’exercices…

Dans le passé, l’armée israélienne agressait les autres sans jamais être inquiétée pour son front intérieur qui était toujours à l’écart..
Mais ceci a changé : si nous sommes bombardés, alors nous les bombarderons, s’ils nous tuent, nous les tuerons ; s’ils nous déplacent, nous les déplacerons ; c’est bien ceci le point de faiblesse de ler nouvelle stratégie.

Il y a quelques jours, un responsable israélien a dit, en allusion à son entité, oui nous sommes une force militaire, mais notre peuple est gâté et peureux et ne veut pas supporter
Cette phase où le front intérieur était épargné est terminée.
Aujourd’hui, les Israéliens veulent rassurer ce front intérieur.
Mais des commentaires israéliens qui mettent en doute l’efficacité de ces manœuvres ne manquent pas, s’interrogeant sur ce qui adviendra lorsque les bombes seront larguées de toutes parts.
Même quand ils parlent de l’Iron Dome, du bouclier anti missile, il le font pour rassurer leur public..

Tout le bruit sur les Scud, c’est finalement pour obtenir les 250 millions du Congrès, pour aider Israël à fabriquer ce bouclier.
Imaginez que les USA qui souffrent d’une crise économique au risque de répercuter l’exemple grec trouvent de l’argent pour le donner à Israël.

Ils ont peur d’une guerre et de ses séquelles..
Tous les déclarations, celles de Netanyahou, de Barak et autres disent qu’ils veulent l’accalmie..
Alors qu’au Liban, certains en revanche ne se lassent pas de parler de guerre, beaucoup plus qu’en Israël, parce qu’ils veulent faire peur aux gens ici.
A l’intérieur de l’entité, les responsables sont obligés de diffuser des lettres d’accalmie, pour rassurer le public israélien. Il y a quelques jours, des voix s’étaient élevés pour exiger un discours rassurant.
Ce n’est certes pas par amour du Liban et des Libanais qu’ils disent qu’ils ne veulent pas de guerre.

Cette inquiétude est due à la volonté de résistance, politique, populaire, culturelle, militaire, au Liban, en Syrie, en Palestine et en Iran.
Ils savent que d’aucuns se préparent jour et nuit. Ce qu’ils appréhendent le plus ce sont les missiles dont je vais parler plus en détail plus loin…
C’est pour cela que l’ennemi envoie ses délégations aux quatre coins du monde, en Russie, en Europe, en Amérique Latine, et propose ses services pour les dissuader de vendre des armes aux états de la résistance et du refus, de crainte qu’elles ne parviennent en fin de compte ente les mains des résistants ; c’est pour cela que l’ennemi investit toutes ses capacités et ses relations avec les autres, pour que ces derniers dépêchent leurs délégations au Liban et fassent pression sur notre pays et notre région, pour nous empêcher de devenir plus forts. C’est pour cela que le Liban est devenu le centre d’intérêt dernièrement. C’est à cela que je faisais allusion la dernière fois lorsque j’ai posé la question de savoir pourquoi tant de délégations venaient en tournée au Liban et dans la région.

Il y a quelques jours, le président syrien Bachar ElAssad a dit quelque chose d’important : il a dit que le monde respecte la Syrie parce qu’elle soutient la résistance au Liban et en Palestine, et c'est vrai. Que dire alors du Liban, là où se trouve cette résistance ? Le Liban attire l'attention du monde à cause de la résistance, et telle est la réponse à ma question que j'ai posée il y a quelques jours. Ce n'était pas une question rhétorique, mais il y a des gens de mauvaise foi. Le Liban est un pays hospitalier, nous avons l'honneur de voir que ce petit pays qui ne contient ni le pétrole ni les mines d'or ou de diamants attire l'attention du monde grâce aux valeurs de ses hommes qui refusent l'humiliation et s'attachent à la liberté, à la dignité et à la souveraineté, comme le font les combattants et la résistance.

La plupart des délégations étrangères et arabes viennent au Liban parce qu'au Liban il y a une résistance. Nous savons ce qu'elles disent aux responsables libanais. Ces délégations parlent de missiles Scud, de la frontière libano-syriennes, du trafic d'armes, de la résolution 1701, de la situation au Sud, des intentions du Hezbollah, du reflet de la situation à Gaza sur le Liban, des répercussions d'une frappe militaire israélienne contre les sites nucléaires iraniens sur le Liban. Elles viennent s'assurer sur la sécurité d'Israël, et protéger Israël, peu leur importe le Liban.

Je dis ceci pour confirmer en ce dixième anniversaire de la fête de la résistance et de la libération que la force principale du Liban réside dans cette formule, la formule de l'armée et de la résistance que nous devons préserver et renforcer pour faire face aux défis de l'avenir, et quiconque néglige cette formule veut volontairement ou involontairement exposer le Liban aux agressions israéliennes.
A la base de tout ce qui précède, notre évaluation de la situation reste la même : nous écartons fortement une nouvelle guerre israélienne.

Au cours du dernier congrès annuel ou périodique de l'AIPAC aux Etats-Unis, un congrès très influent à aspect stratégique qui rassemble le lobby sioniste, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton était l'une des orateurs. D'habitude, on prépare bien son discours parce qu'il s'agit de prendre des positions. Clinton était très franche en s'adressant aux juifs : "Nombreux sont ceux qui considèrent que la situation actuelle peut persister. Mais les dynamiques de la démographie, de l'idéologie et de la technologie rendent impossible la poursuite de l'état actuel".

Selon elle, le facteur démographique ne permettra pas l'établissement d'un Etat juif en Palestine. Se basant sur l'idéologie politique, elle déclare : "Nous ne pouvons pas négliger les répercussions politiques de la poursuite du conflit entre ceux qui acceptent la paix dans la région et la coexistence avec Israël et ceux qui les refusent".

Elle précise que l'axe de la "modération" est en recul face à l'autre axe qu'elle qualifie d'extrémiste. Ce qui s'est passé en l'an 2000, en 2006 et la ténacité de Gaza a instauré une nouvelle idéologie qui embarrasse l'axe de la modération.

Troisièmement elle évoque la technologie : "Nous devons tous réaliser que la technologie sophistiquée due à la poursuite de la guerre ne garantissent pas la sécurité d'Israël. Pendant six décennies, les Israéliens ont gardé leurs frontières avec vigilance, mais le progrès de la technologie des missiles signifie que les familles israéliennes sont en danger, même si elles habitent loin de la frontière".

"La technologie des missiles n'est plus compliquée ni couteuse, et il n'est pas facile de les contrecarrer. Les missiles sont produits localement dans la région arabe et n'ont besoin que de décision politique. Tout ce que nous évoquons comme Patriot et autres n'ont aucune efficacité pour nos missiles. Toute ville, localité, colonie, aéroport et port à l'intérieur d'Israël sont désormais en danger, ce qui signifie que le front interne sera menacé dans toute guerre prochaine", a-t-elle ajouté.

Malgré ces facteurs, leur racisme et leur orgueil les aveuglent. Ils se précipiteront vers le gouffre, inchalla.

(A SUIVRE)

Source : Al Manar

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