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Palestine -

« Notre liberté, nous l’arracherons » - Soutenir la lutte des prisonniers détenus dans les geôles sionistes
Janvier 2014 : N°1

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L’arrestation puis l’emprisonnement, la torture, la maladie, le froid, le décès, font partie de la vie du peuple palestinien, qui lutte depuis près d’un siècle contre sa dépossession, son exil forcé, l’occupation et la colonisation de sa patrie. Chaque prisonnier est une histoire, une famille, une part importante de ce peuple héroïque qui ne peut baisser les bras et qui poursuit sa lutte, jusqu’à la libération et le retour. La détention de centaines de milliers de Palestiniens, depuis l’occupation, a fait croire que l’on pouvait ignorer leur individualité et les présenter comme une masse, des personnes inconnues, des anonymes. Mais malgré l’objectif commun qui les anime, les luttes communes qu’ils ont menées, à l’intérieur des prisons comme à l’extérieur, et leur participation collective à la résistance palestinienne, quelle que soit l’organisation à laquelle ils appartiennent, tout résistant fait prisonnier a un nom.

« Notre liberté, nous l’arracherons » - Soutenir la lutte des prisonniers détenus dans les geôles sionistes
 Janvier 2014 : N°1

Des prisonniers palestiniens rédigent l'épreuve de science du "tawjihi" (équivalent du baccalauréat) dans la prison militaire d'Ofer, 2004 (Getty Images)
L’occupant et les cercles de l’impérialisme voudraient qu’ils restent anonymes et des-humanisés, des chiffres de statistiques. Ce bulletin vise, entre autres, à les montrer tels qu’ils sont, des êtres humains, déterminés et courageux. Il n’est point besoin de détailler leurs vies privées pour les humaniser ou les individualiser, comme tendent à le faire certains courants « occidentalisés ». Car il suffit de vivre ou de suivre leurs gestes, leurs luttes, leurs paroles ou leurs écrits pour appréhender leur profonde humanité, leur abnégation, leur amour pour leur peuple et leur patrie. Qu’ils soient prisonniers « sécuritaires » ou détenus « administratifs », ils sont des résistants qui ont transformé leurs lieux de détention en espaces pour poursuivre le combat. Qu’ils étudient pour obtenir des diplômes ou qu’ils lisent, qu’ils s’adonnent à des activités manuelles ou discutent, qu’ils fassent leur gymnastique quotidienne ou cuisinent, qu’ils écrivent ou dessinent, qu’ils partagent leurs joies ou leurs tristesses, les prisonniers palestiniens sont une école de résistance et de courage, d’abnégation et de patience, qui a résisté à toutes les tentatives de destruction menées par l’occupant. Les nommer, décrire leur parcours, raconter leur détention et leurs préoccupations est une manière de les soutenir et de les encourager. 

Le 31 décembre à l’aube, au lieu du 29, l’occupant a fait libérer 26 résistants prisonniers avant les accords d’Oslo, ou presque, puisqu’il a fait libérer deux prisonniers détenus après ces accords, refusant d’honorer son engagement. Les autorités sionistes, contraintes de procéder à leur libération, à cause des pressions américaines, détournent l’attention et font de la surenchère : elles annoncent, à chaque phase, un nouveau plan de colonisation, voulant également rabattre la joie des Palestiniens, faisant croire que la libération des prisonniers a pour contrepartie la colonisation. Quel que soit l’accord palestino-américain ayant abouti à la libération de dizaines d’anciens prisonniers, détenus avant les accords d’Oslo en 1993, il faut cependant noter que les prisonniers récemment libérés ne sont pas libres de leurs mouvements. Comme les prisonniers libérés lors de l’accord d’échange en octobre 2011, les prisonniers libérés sont interdits par l’occupant de se déplacer et risquent d’être arrêtés à nouveau. Si Ayman Sharawneh et Samer Issawi furent victimes de cette faille en octobre 2011, combien d’anciens prisonniers seront-ils victimes de cette faille dans l’accord de 2013 ? C’est pour éviter de telles failles que toute libération de prisonniers doit être menée en échange de soldats kidnappés par la résistance et s’appuyer sur un large mouvement de solidarité, que ce soit en Palestine, dans le monde arabe et dans le monde. Sinon, l’occupant impose ses conditions et introduit le malaise et le doute dans les esprits. Un nouveau rapport de forces est exigé, et ce rapport de forces ne peut s’établir qu’en élargissant l’information sur les résistants prisonniers et en élargissant le soutien à leurs luttes et revendications.
 
1 - Prisonniers grévistes de la faim dans les prisons de l’occupation

- Trois détenus « administratifs » ont décidé il y a quelques jours de mener la grève de la faim, en protestation contre leur détention. Il s’agit de Muammar Banat, Akram Fassissi et Wahid Abu Maria, détenus dans la prison de Ofer.
 
- Le résistant prisonnier Alaa al-Mahs de la ville de Rafah mène une grève de la faim depuis le début de l’année pour protester contre la politique de négligence médicale des autorités carcérales. Arrêté en janvier 2004, il a été condamné à 29 ans de prison. Il est détenu dans la prison de Eschel et souffre de maladies pulmonaires.
 
- Le prisonnier Ali Daana (35 ans) a arrêté la grève de la faim qu’il avait menée pour obtenir des soins médicaux. La direction carcérale de l’occupant a finalement accepté de lui procurer ces soins. Ali Daana a été maintes fois arrêté par l’occupant, la dernière fois le 16 juillet 2003. Il fut condamné par l’occupant à 20 ans de prison.
 
- la famille du prisonnier « administratif » Thaer Abdo annoncé que son fils a été transféré à l’hôpital puis à la prison de Ofer, à cause de la détérioration de son état de santé. Il a mené une grève de la faim de 53 jours, pour protester contre la détention « administrative ». Thaer Abdo (27 ans) a été arrêté le 27 octobre dernier puis placé en détention administrative pour 6 mois.
 
2 – Libérer les prisonniers malades

Le résistant héroïque Samer Issawi, qui vient d’être libéré, a déclaré que 6 prisonniers malades risquent de mourir à tout instant : le prisonnier Yusri al-Masri, les médecins ont affirmé qu’il ne vivrait pas au-delà de 12 à 18 mois, le prisonnier Mu’tassam Raddad, qui ne vivrait que de 3 à 6 mois, Naïm Shawamrah, Mansour Mawqada, Khaled Shawish, les deux ayant été victimes de tentatives d’assassinat par les sionistes, à l’intérieur même des prisons, et le prisonnier Nahed al-Aqraa, qui vit constamment sous l’effet de drogues pour supporter la douleur.

Le résistant prisonnier Na’im Shawamreh a été libéré avec les anciens prisonniers, dans le cadre de l’accord américano-palestinien. Extrêmement malade, Na’im Shawamreh ne peut être soigné dans un hôpital palestinien. Il fut décidé de le transférer en Jordanie. Mais les autorités de l’occupation se sont opposées à son transfert. Non seulement l’occupant refuse de soigner les prisonniers malades quand ils sont détenus, mais il refuse qu’ils soient soignés même après leur libération. Il a fallu exercer de lourdes pressions pour qu’enfin, Na’îm Shawamreh puisse être dirigé vers un hôpital jordanien, où il est soigné actuellement. Il semble d’après les dernières informations, que les médecins de l’occupation aient inoculé une matière dangereuse au résistant, entraînant une paralysie progressive. Détenu depuis 20 ans et condamné à la perpétuité, le résistant Shawamreh n’aurait plus longtemps à vivre. L’entité coloniale tue les prisonniers !

Des études réalisées par les sionistes ont confirmé que le cancer dont sont atteints plusieurs prisonniers détenus dans la région du Naqab a pour source les centrales nucléaires (merci à la France socialiste qui a aidé à les installer), ainsi que les appareils de contrôle et de brouillage installés dans toutes les prisons. D’autres sources sont responsables des multiples maladies dont souffrent les prisonniers palestiniens, comme les produits chimiques introduits dans la nourriture.

- Les autorités de l’occupation ont ajourné la séance du tribunal concernant une possible remise en liberté du résistant Mu’tassam Raddad, arrêté en 2006 condamné à 20 ans de prison, à cause de son état de santé. Atteint de cancer à l’estomac, Mu’tassam Raddad est menacé de mort à tout instant.

- Le club des prisonniers met en garde contre le décès du prisonnier Yusri al-Masri, détenu depuis 2003 et condamné à 20 ans de prison, pour résistance à l’occupation. Son état de santé s’est gravement détérioré, il est atteint de cancer.

- La famille du prisonnier Ibrahim Khalil Bitar (33 ans) lancent un cri d’alarme après que leur fils ait été atteint d’une forte hémorragie. Malade depuis plusieurs mois, l’administration pénitentiaire refuse de le soigner, sauf en lui délivrant des analgésiques. Il a été à nouveau transféré à la prison de Nafha, après avoir été transféré à la prison de Ramleh, pour y subir des examens. Le résistant menace de mener la grève des médicaments, s’il ne peut consulter un médecin extérieur à l’équipe médicale carcérale.

- Le résistant Nahar Saadi, condamné à 4 perpétuités, a été placé en isolement il y a 6 mois. Les autorités carcérales ont prolongé son isolement de 6 mois dans la prison de Ramonim, malgré ses souffrances physiques.

3 – Abolir la détention « administrative »

L’occupant a prolongé la détention « administrative » de Ayman Itbaych, de trois mois. Ayman Itbaych avait mené une grève de la faim de 110 jours, en protestation contre la détention « administrative », et l’avait arrêtée après la promesse faite par l’autorité carcérale de le libérer à la fin de la période fixée. Rompant sa promesse, l’occupant a renouvelé la détention, une nouvelle fois.

4 – Portrait d’un résistant

Libéré au cours de la seconde phase de la libération des anciens prisonniers, après 24 ans de détention, Khaled al-Azraq est l’un des symboles de la résistance palestinienne à l’occupation. Il fut arrêté la première fois le 6 juin 1982 accusé d’avoir contribué à composer un cocktail Molotov au lycée qu’il fréquentait. Il fut détenu dans la prison de Damon jusqu’en juin 1985. C’est au cours de cette année qu’il participe avec d’autres résistants détenus, Khaled Barghout, Mukhles Bulghar et Fahim Hamamra à une tentative de fuite. Les résistants furent placés en isolement, après avoir été arrêtés. Il fut à nouveau arrêté en mars 1988 au cours de l’intifada, pour « appartenance à une cellule militaire ». Au cours de son emprisonnement, il fait connaissance avec sa future épouse, Amal, qui parvient à l’enrôler dans un groupe de résistance, dès sa sortie. Le groupe mène deux opérations armées contre l’occupant, et au cours de la seconde, son épouse tombe martyre (1990). Il est arrêté deux mois après avec d’autres résistants de plusieurs mouvements (FDLP, Hamas, Fateh Intifada) dans une maison où ils s’étaient réfugiés.

Photo
30 octobre 2013 - Khaled al-Azraq retrouve sa famille dans le camp de réfugiés d'Aida


Pendant 65 jours, Khaled Al-Azraq subit un interrogatoire mené sous la torture physique et psychologique. Les services sionistes le menacent de destruction de sa maison, mais il commente : « Même s’ils détruisent la maison, cela ne veut rien dire.. La maison de mon père a été détruite deux fois de suite dans les années 80 ». Au cours de son long emprisonnement, Khaled s’est particulièrement occupé des plus jeunes, ceux qui furent arrêtés après les accords d’Oslo, considérant qu’ils n’étaient pas assez formés pour affronter l’occupant. Il entreprit de les former à la résistance, physique et psychologique, et à les former sur les plans intellectuel et politique. Comme pour les autres anciens prisonniers libérés, l’entité sioniste a posé ses conditions : interdiction de sortir de sa ville pendant un an, interdiction de voyager pendant dix ans.
 
5 – Répression

L’occupant prononce un acte d’accusation contre un enfant de 12 ans : l’enfant Mustafa al-Khatib a été arrêté au début de ce mois. Un jour après son arrestation, le tribunal de l’occupation prolonge la détention de trois jours, au cours desquels il a prononcé l’acte d’accusation, le condamnant à deux mois de prison et au paiement d’une amende. Il est finalement libéré mais placé en « résidence surveillée », jusqu’à la fin de son « procès », avec possibilité de se rendre à l’école.

Les prisonniers détenus dans la prison de Ramon dans le Naqab protestent contre les caméras de surveillance et les capteurs de sons installés à l’intérieur même des cellules. Ces caméras ont été découverts dans les cellules 91 et 151 et à l’intérieur de la cantine de la section 7.

L’occupant a arrêté plusieurs prisonniers libérés de la ville d’al-Quds, au début du mois de janvier. Parmi eux, Mohammad Hadmi, Mou’ayyad et Hamed Baybouh, et Haytham Jubaa.

La prisonnière Zaynab Abu Mustafa, arrêtée le 10 décembre, a été isolée dans la prison de Ramleh, dans une cellule individuelle, près des prisonnières de droit commun. Elle réclame la visite du CICR et son transfert à la section féminine de la prison de Hasharon, auprès des autres prisonnières palestiniennes.

L’occupant interdit à 120 prisonniers détenus dans la prison de Meggido de recevoir des visites pendant un mois. Les 120 résistants prisonniers ont été isolés, certains dans des cellules individuelles, et sont également interdits de « cantine ». Une semaine avant ces mesures répressives, les autorités carcérales avaient mené une incursion dans la section et détruit les affaires personnelles des prisonniers.

L’occupant lance une campagne médiatique contre les prisonniers libérés. Plusieurs quotidiens sionistes accusent les prisonniers libérés lors de l’échange en octobre 2011 et éloignés vers Gaza d’être à l’origine de la recrudescence des actes de résistance en Cisjordanie et dans la ville d’al-Quds. Cette campagne médiatique vise à légitimer l’arrestation et l’assassinat des prisonniers libérés et à « monter les enchères » sur toute autre opération d’échanges qui aurait lieu dans le futur.

Incursion le 30 décembre des forces de répression dans la prison de Ramon, dans le Naqab occupé. Deux prisonniers ont été blessés.

6– Libération

Libération de Samer Issawi, le résistant prisonnier ayant mené la plus longue grève de la faim dans le monde. Par son courage et sa détermination, Samer Issawi, de la ville d’al-Quds, a représenté la volonté de lutte du peuple palestinien. Il a prouvé au monde entier, et surtout à l’occupation, que le peuple palestinien est un peuple qui ne peut accepter ni l’humiliation, ni l’occupation, ni l’injustice. La victoire du résistant Samer Issawi est celle de tous les peuples luttant pour leur liberté. Samer Issawi a dû affronter des pressions de toutes parts, et notamment de l’Autorité palestinienne, pour qu’il arrête sa lutte. Des instances internationales sont intervenues, proposant sa libération en contrepartie de son expulsion de sa ville, mais il a refusé net, préférant le martyre. Samer Issawi a ajouté, par sa lutte exemplaire, une nouvelle figure héroïque à la longue marche du peuple palestinien vers sa libération. Après sa libération, Samer Issawi a déclaré : « Nous poursuivrons le chemin des martyrs jusqu’à obtenir notre liberté et la victoire. Nous nous rencontrerons dans la ville sainte d’al-Quds, et à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa, malgré l’occupation ».

Pour rappel : Samer Issawi avait été arrêté puis emprisonné après avoir été libéré en octobre 2011 dans le cadre de l’échange des prisonniers contre le soldat franco-israélien Shalit. Il avait été prisonnier pendant 10 ans. Quelques mois après sa libération, il fut arrêté le 7 juillet 2012, sous le prétexte qu’il n’a pas respecté les conditions de l’accord d’échange. Plus de 20 prisonniers libérés au cours de cet échange ont été arrêtés à nouveau.

26 résistants détenus avant les accords d’Oslo ont été libérés le 31 décembre à l’aube. 3 d’entre eux sont de la bande de Gaza, et 5 de la ville d’al-Quds, les autres de la Cisjordanie . Ils appartiennent pour la plupart au mouvement Fateh, FPLP, un résistant du Jihad islamique. C’est la troisième vague de libération des prisonniers détenus avant les accords d’Oslo, condition posée par l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas pour se plier à des négociations avec l’occupant. Aucun prisonnier des territoires occupés en 1948 n’a été libéré, jusqu’à présent. Le bureau de Netanyahu a déclaré qu’ils ne le seront pas.

Le résistant Ayman Hamdane, qui avait mené une grève de la faim de 130 jours, réclamant la fin de la détention « administrative » a été libéré le 21 décembre dernier. Membre du mouvement du Jihad islamique, il a été détenu pendant 15 mois.

Le résistant Adel Harbiyat, cadre du mouvement du Jihad islamique, a été libéré. Il avait mené la grève de la faim pendant 104 jours pour réclamer sa libération et la fin de la détention « administrative ». Adel Harbiyat a déjà été prisonnier pendant 12 ans, dont 5 ans de détention « administrative ». Au cours de sa lutte, Adel Harbiyyat avait été placé en isolement individuel et soumis à des pressions diverses pour arrêter sa grève.

Après 33 mois de détention « administrative », l’écrivain et professeur Ahmad Qatamesh a été libéré.

Le tribunal sioniste a prononcé la libération du député d’al-Quds Mohammad Tawtah et l’ancien ministre Abu Arfa, après deux ans de détention. Cette décision attend l’accord du procureur. Ils avaient été arrêtés accusés de se trouver « illégalement » dans leur ville, après que les autorités sionistes ont confisqué leurs « cartes de résidence ». Ils furent arrêtés alors qu’ils se trouvaient au siège du CICR dans al-Quds, protestant contre la décision de l’occupant de les éloigner de leur ville.

Le jeune prisonnier maqdisi Imad Zaatari a été libéré après 22 mois de détention, accusé d’avoir lancé des pierres contre l’occupant. Il avait été fait prisonnier, âgé de 16 ans. La première fois où il fut arrêté fut en février 2010, accusé d’avoir cogné un homme des renseignements de l’occupation. Il fut à nouveau arrêté en septembre 2011, accusé d’avoir poignardé un colon. L’interrogatoire accompagné de tortures l’avait obligé à « avouer » mais le tribunal le jugea innocent à cause des paroles contradictoires du colon et des membres de sa famille. Au cours des 22 mois de prison, Imad Zaatari a été transféré à quatre prisons et centres de détention : Moskobiyya, Asharon puis Nafha et Gilboa.
 
6 – Statistiques

75% des Palestiniens arrêtés au cours de l’année 2013 sont jeunes (18 – 30 ans) et des enfants de moins de 18 ans. 931 enfants ont été arrêtés dans al-Quds et la Cisjordanie au cours de l’année, et 1975 jeunes.

Le ministre Issa Qaraqe’ a déclaré que 1400 prisonniers sont gravement malades, dont 80 en situation critique. 5 résistants prisonniers sont décédés au cours de 2012 et 2013 par manque de soins appropriés. Le nombre des prisonniers martyrs ne prend pas en compte les prisonniers libérés décédés après leur libération, par suite de leurs maladies que l’occupant avait refusé de traiter.

L’armée sioniste admet que plus de 90 tentatives palestiniennes pour kidnapper des colons soldats ont été menés au cours de 2013, en vue de les échanger contre les prisonniers palestiniens.

Le centre « Ahrar » a affirmé qu’au cours de l’année 2013, les sionistes ont arrêté 3467 Palestiniens, dont 77 de la bande de Gaza. Parmi les 40 martyrs tombés au cours de cette année, il note le martyre de Ashraf Abou Dhraa, tombé deux mois après sa libération des prisons sionistes, au mois de janvier, à cause de la politique de négligence médicale dans les prisons de l’occupation, puis le martyre de Arafat Jaradat au mois de février, assassiné par torture, 5 jours après son arrestation. Au mois d’avril, le martyr Mayssara Abu Hamdiyé est tombé, à cause de la négligence médicale de l’occupant. Au mois de novembre, le martyr Hassan Turabi est également tombé à cause de la négligence médicale.
 
7 – Solidarité

L’organisation Defence for Children International - section Palestine lance une campagne « Connaître vos droits » auprès des enfants palestiniens, arrêtés et détenus par l’occupation.

Samir Zaqout, psychologue palestinien, a obtenu son doctorat en présentant une thèse consacrée aux femmes prisonnières libérées, par l’université de Khartoum, au Soudan. Le sujet de sa thèse porte sur les effet psychologiques, corporels et sociaux de la torture des prisonnières dans les prisons de l’occupation.

Les résistants prisonniers et détenus dans la prison de Gilboa ont fait une collecte pour soutenir les réfugiés du camp Yamourk, en Syrie. Ils ont également décidé de soutenir, par un mouvement de lutte, les résistants détenus dans la prison sioniste de Ramon, qui ont subi l’assaut des forces de répression.
 
Les forces sécuritaires de l’AP poursuivent les militants palestiniens

Les services de renseignements de l’Autorité palestinienne ont arrêté le prisonnier libéré Imad Batrane qui avait mené la grève de la faim pendant 104 jours pour réclamer sa libération des prisons de l’occupation.

Les appareils sécuritaires de l’AP arrêtent le prisonnier libéré Samer Bani Awda, du village de Tammoun. Samer, du mouvement Hamas, avait passé 17 ans dans les prisons de l’occupation. Elles ont également kidnappé le prisonnier libéré Waed Al-Hidmi, à Bethlehem. Au début du mois de janvier, elles ont arrêté 7 membres du Hamas.

Les services sécuritaires de l’AP ont arrêté, vers la mi-décembre, les deux fils de sheikh Bassam Saadi, qu’elles avaient blessés auparavant. Ils ont été libérés le 10 janvier. Mahmoud Saadi, recherché par l’occupant et ces services, a réussi à s’échapper une nouvelle fois, bien qu’ayant été blessé. Une nouvelle incursion le 26 décembre dans le camp de Jénine, par les services sécuritaires de l’AP, à la demande du gouverneur de Jénine, Duwaykat, a opposé ces services aux résistants. Bilal Diab, prisonnier libéré ayant mené la grève de la faim, a réclamé la démission de Dwaykat et le communiqué du mouvement du Jihad islamique met en garde l’AP contre tout assassinat des résistants du camp de Jénine.


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