Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 5244 fois

Israël -

A ceux qui exigent la libération de Shalit

Par

Il serait malhonnête de ne pas reconnaître les efforts acharnés que les cercles sionistes ont déployés au nom du soldat israélien emprisonné Gilad Shalit, et parmi eux, la campagne ininterrompue de la famille Shalit pour faire libérer son fils. Les Shalit ont fait des pieds et des mains pour obtenir du gouvernement israélien la libération de leur fils, de gré ou de force. Leur persévérance et leur obstination sont réellement admirables, à plus d'un terme. Il est cependant également vrai que tous ces efforts ont échoué grâce à la résilience, la patience et la détermination du mouvement Hamas.

A ceux qui exigent la libération de Shalit

Ces derniers jours et semaines, nombre de personnalités internationales ont lancé des appels au nom des Shalit. Le président français Nicolas Sarkozy, par exemple, a envoyé un courrier passionné, demandant au Hamas de libérer Shalit, citoyen à la double nationalité française et israélienne.
 
"Il est temps, pour les responsables de votre détention, de prendre ces décisions, de faire cesser cette séquestration indéfinie, inadmissible et révoltante," écrit Sarkozy.

Sarkozy qualifie la détention de Shalit de "violation de toutes les normes du droit international".

"Je ne me résous pas à cette interdiction qui vous est faite de pouvoir simplement communiquer, donner de vos nouvelles à vos proches et en recevoir de leur part. Comme si des échanges aussi simples, (...) représentaient un quelconque signe de 'faiblesse' de la part de ceux qui vous retiennent."

"J'exhorte ceux qui vous emprisonnent à mettre fin au sort si injuste qui vous est fait. En commençant par laisser sans délai le CICR vous rencontrer ; mais surtout en vous rendant une liberté dont vous êtes privé (...)."

Les remarques de Sarkozy aurait suscité du respect si le président français avait pris la peine de dire un mot ou deux sur le sort des plus de 6000 prisonniers politiques et résistants palestiniens qui languissent dans les geôles, les bastilles et camps de concentration israéliens.

Le fait qu'il les ait ignorés suggère que Sarkozy est malhonnête et hypocrite, ou qu'il estime que ces personnes, dont des députés élus démocratiquement, des professeurs d'université et des médecins, sont des sous-hommes ou des enfants d'un Dieu inférieur. Le ralliement total de Sarkozy au côté israélien fait que nous, Palestiniens, ainsi que tous les hommes et femmes honnêtes du monde, traitons ses remarques avec le mépris qu'elles méritent.

En outre, Shalit n'a pas été enlevé comme la machine à mensonges israélienne ne cesse de le répéter. Shalit a été fait prisonnier pendant une bataille. Il est prisonnier de guerre. Le nommer autrement relève d'une basse propagande mensongère.
 
De plus, Israël continue de traiter les combattants de la liberté palestiniens emprisonnés en Israël de "terroristes et d'assassins."

La vérité, c'est que ces gens sont des combattants de la liberté et des militants politiques qui se sont levés pour combattre l'occupation israélo-nazie qui a volé leur pays, détruit leurs maisons et leurs villages et expulsé leur peuple aux quatre coins du monde. Ce qui veut dire qu'Israël est totalement disqualifié pour donner des leçons aux Palestiniens sur la manière dont ils devraient résister à leurs bourreaux et aux occupants de leur terre.

Les Français, peut-être 10% de la population française, se sont engagés dans la résistance contre les nazis. Eux aussi ont été traités de terroristes et de saboteurs par les autorités de l'occupation nazie. Cependant, rétrospectivement, la plupart des gens dans le monde, et en France en particulier, saluent la mémoire de ceux qui ont sacrifié leurs vies pour la libération de leur pays.

Il faut comparer les Palestiniens qui ont choisi de combattre les occupants israéliens aux 10% de citoyens français qui ont surmonté leurs peurs et ont décidé de combattre les nazis, souvent au risque de la torture et d'une mort violente.

Il est vrai que quelques-uns des détenus palestiniens qui croupissent depuis des décennies dans les prisons israéliennes peuvent avoir été impliqués dans la mort de quelques Israéliens. Toutefois, il faut replacer ces actes dans le contexte du conflit global au cours duquel la puissance occupante a assassiné des milliers de Palestiniens innocents. Et ces Israéliens tués ne l'ont pas été parce qu'ils étaient juifs. Ils l'ont été parce qu'ils étaient des envahisseurs, des occupants et des tueurs d'enfants.

Il est en effet difficile de trouver un adulte israélien qui n'ait pas de sang sur les mains. Le sionisme a transformé la société juive israélienne en une communauté de voleurs de terre, d'assassins d'enfants et de menteurs compulsifs.

Et Shalit a peut-être été impliqué lui aussi dans la mort d'enfants palestiniens à Gaza ou en Cisjordanie . Nous ne parlons pas exactement d'un petit ange, comme la hasbara israélienne caricature le soldat emprisonné.

De plus, il ne fait aucun doute que dans des circonstances normales, Shalit aurait le droit de recevoir la visite de représentants de la Croix-Rouge. Mais il ne fait non plus aucun doute qu'Israël profiterait de la moindre visite de la Croix-Rouge pour le localiser et ensuite lancer une "opération sauvetage" dans laquelle Shalit lui-même et beaucoup d'autres Palestiniens seraient probablement tués.

Les Palestiniens ont appris, et de la manière la plus dure qui soit, qu'Israël est un serpent venimeux à qui on ne peut se fier. Ceci, et seulement ceci, explique la réticence du Hamas à autoriser que la Croix-Rouge visite Shalit.

Enfin, il est impératif de clarifier quelques-unes des pratiques flagrantes et inhumaines israéliennes contre les Palestiniens qui génèrent des positions dures du côté palestinien.
 
Israël recourt de façon croissante à l'incarcération de milliers d'activistes palestiniens innocents, dont des intellectuels. Dans 99% des cas, le seul crime dont ces derniers sont accusés est d'avoir diffusé un communiqué ou donner une conférence dans lesquels ils conspuent l'occupation interminable de leur pays. Israël appelle cette incarcération illégale, immorale et à durée indéterminée "détention administrative". Les détenus eux-mêmes ne sont pas informés des raisons de leur détention, qui peut durer des années.
 
De plus, des centaines de Palestiniens sont mis en détention six mois par an, simplement parce que leurs noms apparaissent sur les écrans des ordinateurs de l'occupation israélienne.
 
En bref, les abus délibérés infligés par Israël aux Palestiniens ne leur laissent que très peu de choix, en particulier en l'absence de tout système judiciaire israélien crédible qui traiterait leurs griefs légitimes et leur garantirait un semblant de justice.
 

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Israël

Même sujet

Prisonniers

Même auteur

Khaled Amayreh

Même date

26 juin 2011