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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

A propos de la formulation « LES FRONTIERES DE 1967 »

Par

Les bons combats éthiques et légitimes doivent impérativement être menés aussi avec le souci du choix des justes mots pour les justes choses. Alors que si plus de gens s'estimant intelligents avaient le souci d’utiliser systématiquement le juste mot pour la juste chose ou le juste concept justement, et d’en tenir compte quand il y a traduction, cette planète (qui n’est ni le Monde, ni l’Univers) serait moins irrationnelle et suicidaire.

A propos de la formulation « LES FRONTIERES DE 1967 »

La résolution 181 "attribuait" au futur Etat arabe le port de Jaffa (quoiqu'enclavé) pour poursuivre son commerce international, ce qui n'est jamais indiqué sur les cartes
Voir la carte agrandie

C’est bien pourquoi il est vraiment regrettable d’utiliser et/ou, comme militant, de laisser utiliser sans contester la formulation « Frontières de 1967 » dont on parle tout particulièrement ces temps-ci avec les nouveaux Etats qui reconnaissent l’Etat palestinien en précisant donc bien, eux, « dans les frontières de 1967 ».

Et c’est a fortiori vraiment regrettable si au moins on ne précise pas « d’avant la guerre des Six jours » c'est-à-dire avant le 5 juin 1967. D’autant plus que comme d’habitude, avec la mauvaise foi qui est quasiment chez eux une seconde nature, les sionistes dans leur ensemble ou au moins des sionistes influents contestent même l’interprétation des frontières du 4 juin qui n’étaient effectivement pas celle de la Palestine. Ses « frontières » considérées comme provisoires, même par les fanatiques sionistes qui voudraient, comme Sharon en son temps « finir la guerre de 1948 », c’était d’une part, celles de l’Egypte ayant annexé la surpeuplée bande de Gaza suite au premier accord d’armistice signé entre l’anomalie étatique sioniste et l’Egypte le 24 février 1949 ; avant même sa reconnaissance ubuesque par une partie des membres de l’ONU. Celles, d’autre part, de la Jordanie ayant annexé la Cisjordanie suite au second accord d’armistice signé avec l’anomalie étatique sioniste le 4 mars 1949. Celles encore des accords d’armistice avec le Liban du 23 Mars 1949 ; celles enfin des accords d’armistice du 3 avril avec la Syrie.

Et cela avant même la lâche reconnaissance ubuesque par une partie de l’ONU de l’anomalie étatique sioniste puisque la résolution 273 de l’Assemblée générale du 11 Mai 1949 disait kafkaïennement « Notant que, de l'avis du Conseil de sécurité, Israël est un Etat pacifique, capable de remplir les obligations de la Charte et disposé à le faire ». Pacifique ? Vraiment ? Avant le 11 Mai ? Après ?

Il serait donc nettement plus pertinent que les vrais défenseurs des Palestiniens patriotes, c'est-à-dire pas ceux qui, bafouant l’éthique et le juridique, sont pour la perdurance de l’anomalie étatique sioniste, (y compris certains conférenciers très demandés par les groupes « propalestiniens » français), parlent à regret de la « reconnaissance de l’Etat palestinien (qui constitutionnellement n’a plus de président depuis le 9 janvier 2009) de la Palestine selon les lignes d’armistices de début 1949 », fruit d’une guerre préparée par les sionistes bien avant le vote de la résolution de fin novembre 1947 qui n’aurait probablement pas était gagnée sans les précieuses armes tchécoslovaques vendues par un pays dont le premier ministre était communiste et sur les ordres du « petit père des peuples ».

Sachant bien que ces lignes d’armistices ne sont absolument pas conformes aux territoires « généreusement » attribués par seulement moins de 24 pays votant librement de l’ONU sur 56 pays présents et un absent, dont certains à contre cœur avec plein de craintes durant leur « explications de vote » le 29 novembre 1947.

Sachant encore, en ce qui nous concerne particulièrement, que c’est seulement au troisième scrutin sur le sujet, après s’être abstenue deux fois, que la France, malgré l’avis de son ministre des affaires étrangères, a voté « oui » (le seul vote applaudi) suite à l’intervention capitale de l’hyper-influent agent sioniste franco-juif à qui Weizmann lui-même, premier président de l’anomalie étatique sioniste, avait depuis bien longtemps attribué le nom de code Lebel Tsvet (que « connaît » bien votre moteur de recherche favori et qui avait un kibboutz à son nom depuis 1943 par reconnaissance des grands services déjà rendus.

Il faudrait encore évoquer plus longuement ici, mais nous y reviendrons, la résolution 242 votée par le conseil de sécurité de l’ONU le 22 novembre 1967 dont un terme-clé est contestée par les sionistes qui à propos de l’article pluriel « les (territoires occupés) » qui figure dans le texte français (seconde des deux langues officielles de l’ONU), alors que, vu l’absence de l’article correspondant dans la version anglaise, ils revendiquent une interprétation restrictive du texte et des territoires conquis durant les six jours que l’ONU leur demande de « rendre » aux Palestiniens.

Quoiqu’il en soit répétons-le, il est vraiment regrettable d’utiliser et/ou, comme militant, de laisser utiliser sans contester la formulation « Frontières de 1967 » a fortiori si on ne précise pas « d’avant la guerre des Six jours » c'est-à-dire avant le 5 juin 1967. La bonne formule didactique, c’est « selon les lignes d’armistice de 1949 » qui n’ont plus rien à voir avec l’inacceptable répartition territoriale du vote trafiqué de la recommandation 181.



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