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Moyen Orient -

Anwar Raja, du FPLP-CG : "Sans l'encerclement des putschistes, il y aurait eu une guerre civile"

Par

Interview exclusive d'Amwar Raja, du Front Populaire de Libération de la Palestine - Commandement Général, effectuée par le Centre Palestinien d'Information

Anwar Raja, membre du bureau politique et responsable du média central du Front Populaire pour la Libération de la Palestine, commandement général, confirme, dans cette rencontre, que le Hamas était obligé d'aller au bout pour mettre fin à la situation intenable. La bande de Gaza allait vite vers une guerre civile, vue les préparations et les mobilisations du courant putschiste soutenu par les Sionistes et les Américains.

Anwar Raja, du FPLP-CG : 'Sans l'encerclement des putschistes, il y aurait eu une guerre civile'

Il a mis sous la lumière les raisons de l'explosion de la sécurité dans la Bande. Il a aussi parlé des décisions du président Abbas Mahmoud Abbas : dissoudre le gouvernement palestinien d'union nationale et déclarer l'état d'urgence. Il nous a également donné son point de vue concernant les moyens de sortir de la crise actuelle dans l'interview ci-après, traduite de l'arabe et résumée par le soin de notre centre CPI.

CPI : Quelle est votre lecture des événements récents de Gaza ?

Anwar Raja : La bande de Gaza a connu une escalade sans précédent d'une anarchie sécuritaire incontrôlable. Le courant putschiste de Mohammed Dahlan était devenu un fardeau trop lourd pour le peuple palestinien qui vit déjà dans des situations catastrophiques avec la continuation de l'agression israélienne et le siège occidental.

Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine – commandement général – observait ce qui se passait dans la Bande, en se rendant compte que ces putschistes ne peuvent voir la maison intérieure palestinienne réorganisée, étant en relation directe avec des plans sionistes et américains.

Chaque fois que le Hamas se met d'accord avec la présidence palestinienne, au Caire, à Damas ou à la Mecque, une tournée d'anarchie sécuritaire vient perturber la scène politique et la rendre encore plus tendue. Il a donc fallu faire un pas, bien nécessaire pour mettre fin aux souffrances de notre peuple et pour que la résistance palestinienne puisse continuer.

Il est vrai que l'arme ne doit jamais être orientée que vers l'occupant, mais le Hamas s'était trouvé obligé de nettoyer les sièges de la sécurité de ces éléments putschistes armés et financés par l'Entité sioniste et l'administration américaine. La politique de "l'anarchie créative" appliquée par cette dernière a montré ses limites destructrices notamment en Irak.

Toutefois, il faut faire la distinction entre ces putschistes et les chers frères du mouvement du Fatah qui possède une histoire bien longue de lutte contre l'occupation israélienne.

CPI : Le Hamas n'avait-il pas un autre choix pour retenir la crise ?

Anwar Raja : Il revient au Hamas de répondre à cette question. Mais on a remarqué des affaires très douteuses ; le courant putschiste a droit à un maximum de soutien financier, militaire et logistique. Les partisans de ce courant ont même droit à un camp d'entraînement à Jéricho.

Pire, des personnalités palestiniennes incitaient les pays européens pour qu'ils renforcent le siège imposé au peuple palestinien, simplement pour aggraver les pressions sur le Hamas, ainsi que sur le gouvernement d'union nationale !

CPI : Qui est le vrai responsable de l'aggravation de la situation dans les territoires palestiniens ?

Anwar Raja : Sans équivoque, les Américains sont les premiers responsables, en soutenant l'agression israélienne et en renforçant le siège sur notre peuple. Les pays européens et arabes portent aussi une grande part de cette responsabilité. Et puis, le président de l'Autorité Palestinienne n'est pas innocent de toutes ces agitations par sa passivité dans l'application des résultats de tout dialogue national.

CPI : Après les derniers évènements de la bande de Gaza, Abbas a déclaré l'Etat d'urgence et a constitué un gouvernement exécutif ?

Anwar Raja : C'est vrai que le président possède le droit de dissoudre le gouvernement, mais c'est au même gouvernement de faire marcher les affaires courantes jusqu'à la constitution d'un nouveau cabinet approuvé par le Conseil législatif palestinien. Ainsi l'acte du Président ne fait que compliquer les choses.

De plus, il crée une réelle séparation entre la Cisjordanie et la bande de Gaza. Abbas aurait dû entamer un dialogue national pour étudier la crise actuelle pour ensuite chercher et trouver les moyens nécessaires pour la résoudre.

CPI : L'acte du président de l'autorité pourra-t-il diviser la scène palestinienne ?

Anwar Raja : C'est la première chose qui nous préoccupe. La composition d'un gouvernement en Cisjordanie et l'existence d'un deuxième, encore légitime, dans la Bande, constituent une menace dangereuse pour la cause palestinienne.

CPI : Si Abbas ne change pas sa position, l'autorité palestinienne s'effondrera-t-elle ?

Anwar Raja : L'autorité palestinienne était déjà mort-née, en 1994. L'Intifada d'Al-Aqsa a aggravé les choses, si c'était possible. En fait, l'occupation israélienne a tout détruit. Elle n'a laissé pour cette autorité que la forme que les Américains tout autant que les Israéliens veulent préserver. Si Abbas ne change pas sa position, tout s'effondra, très rapidement.

CPI : L'effondrement de l'autorité palestinienne sera-t-il vu comme une indication négative ou tout au contraire positive ?

Anwar Raja : Cet effondrement laissera sur la scène palestinienne un vide réel. Toutes les factions doivent rapidement entamer un dialogue sérieux et responsable pour restaurer l'OLP pour qu'elle représente au mieux les Palestiniens de l'intérieur tout autant que de l'extérieur.

Si cet effondrement a lieu, les Palestiniens sont par ailleurs capables de remettre de l'ordre à l'intérieur de leur maison. La région est de plus en plus favorable au choix de la résistance comme étant le moyen principal pour reprendre les droits, d'autant que le choix de la négociation et de la tractation n'a fait que des dégâts aux droits du peuple palestinien.

CPI : Comment la situation palestinienne pourra-t-elle être redressée ?

Anwar Raja : Pour redresser la scène palestinienne, il faut, au premier abord, réaliser un dialogue national basé sur un programme politique renforçant la résistance de notre peuple de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.

Ensuite, il faut réformer l'OLP sur une base d'un partenariat réel et d'un programme national qui préserve les doits de notre peuple et redonne à notre peuple de l'étranger sa positon et redonne ensuite à la cause palestinienne sa profondeur arabo-islamique.

L'affaire la plus importante reste le renforcement de la résistance contre l'occupation.

En somme, la résistance est non seulement l'unique moyen qui pourra vaincre l'occupation, mais aussi un moyen qui pourra éloigner de l'intérieur de la maison palestinienne toutes raisons de division et de conflit, sur le chemin de la libération.

Source : Palestine Info

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