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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

En réponse au discours de Netanyahu

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Dans un discours politique essentiel faisant suite au semblant de pression US pour une démarche de paix au Moyen-Orient, le droit au retour, pilier fondamental pour une paix durable dans le conflit israélo-palestinien, est gravement menacé par la vision d’un Etat palestinien exposée par le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

En réponse au discours de Netanyahu


Un réfugié palestinien montre les titres de propriété de sa maison et de sa terre, dans ce qui est appelé aujourd'hui "Israël"

Déclarant pour la première fois qu’il accepterait un Etat palestinien indépendant, ses ouvertures de paix, chaudement applaudies aux USA, énoncent des conditions pour le côté palestinien, sans concession substantielle pour le côté israélien.

Le « droit au retour », que Netanyahu méprise si aisément dans son discours, est pour les réfugiés palestiniens le pilier central de tout paix durable, reconnu par diverses résolutions de l’ONU et par le droit international. « C’est un droit fondamental des Palestiniens, et malgré toute la pression de la communauté internationale, toute initiative de paix qui dérogerait à cette formule échouera lamentablement, » dit Majed Al Zeer, directeur du Centre Palestinien pour le Retour.

La vision du premier ministre israélien sur un Etat palestinien est un affront à toute solution pacifique viable. Son discours rejette la paix avec les Palestiniens lorsqu’il rejette ouvertement le droit des réfugiés palestiniens, qui ont fuit la brutalité israélienne et ont été forcés de quitter leurs maisons pendant la guerre de 48, à revenir dans leurs maisons ancestrales.

L’expression la plus fondamentale du droit au retour se trouve dans l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui stipule que « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. » Il est aussi soutenu par de nombreux articles et provisions de la Convention de Genève.

L’autodétermination palestinienne et le droit au retour sont deux droits inviolables en eux-mêmes et l’un ne peut être échangé pour l’autre. Ce réalignement ostensible de la politique de Netanyahu est un écran de fumée pour continuer à nier les droits des Palestiniens et maintenir le statu quo ; le droit au retour n’est pas négociable, tout comme le droit à l’autodétermination palestinienne.

« Il est évident pour tout observateur sérieux de cette hypocrisie que se débarrasser du droit au retour est le cœur de la demande de Netanyahu, » se plaint Al Zeer, « on ne cesse de dire aux Palestiniens d’abandonner toute condition préalable pour la paix, et Israël ne cesse de poser toutes sortes de pré-conditions déraisonnables aux Palestiniens. »

Le fait que ce discours ne marque également, en réalité, aucun changement majeur de la politique israélienne est notable dans l’insistance de Netanyahu que « les Palestiniens doivent reconnaître Israël comme un Etat pour le peuple juif. » Les perspectives de paix, dans une telle rhétorique, sont extrêmement sombres alors qu’il insiste sur une définition de l’Etat d’Israël ethnique et non un Etat démocratique pour tous ses citoyens. Ceci ne réfute pas seulement le droit des 4,7 millions de réfugiés à revenir dans les maisons ancestrales, mais menace également la sécurité des 2 millions de Palestiniens qui vivent en Israël sous diverses lois discriminatoires.

Il semble qu’Israël ne souhaite toujours pas sérieusement faire la paix avec les Palestiniens, sinon il ne poserait pas des conditions aussi extrémistes.

Le peuple palestinien souffre, de façon inimaginable, depuis plus de 60 ans et son rêve de toute autodétermination significative est battu en brèche par les aspirations idéalistes d’Israël, alors que la notion d’un Etat palestinien, dans l’esprit de Netanyahu, se résume à une succession de petits cantons.

Pour ajouter encore à cette tragédie, Netanyahu demande que les Palestiniens fassent davantage de sacrifices en abandonnant leur droit au retour, alors que ce droit est sacrosaint selon le droit international.

Source : The Palestinian Return Centre

Traduction : MR pour ISM

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