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Israël - 12 octobre 2007
Par Dov Weisglass
En ce qui concerne la question des frontières, la position présentée par les Palestiniens est de poursuivre les négociations qui ont été interrompues à Camp David. Il a été proposé qu'Israël conserve 5% du territoire de l'Autorité Palestinienne – ce qui représente seulement une partie des grands blocs de colonisation.
Le gouvernement d'Ariel Sharon a vu se produire deux importantes réussites diplomatiques concernant le conflit israélo-palestinien :
• La "Feuille de Route" conditionnait l'accord de statut final à, entre autres choses, la réorganisation de l'Autorité Palestinienne d'une façon à empêcher autant que possible le terrorisme;
• Puis il ya eu la lettre du Président Bush au Premier Ministre Sharon qui présentait, entre autres choses, la position de l'administration américaine concernant deux des trois questions relatives à un accord de statut final:
• Il n'y aura pas de retrait sur les frontières de 1967 et les centres de colonisation juive (les gros blocs de colonies) restera entre les mains d'Israël;
• Il n'y aura pas de retour des réfugiés en Israël, mais dans un Etat palestinien établi selon les principes de la "Feuille de Route."
Le principe de continuité d'un gouvernement soutient que les principes de base proposés via une loi par une administration doivent être confirmés par les futures administrations tout pendant qu'ils n'ont pas été modifiés; et la modification des principes de base d'une administration précédente doit être effectuée avec prudence et de façon raisonnable, puisque la bonne (ou mauvaise) réputation diplomatique d'un pays en dépend.
D'après la description que font les médias des positions israéliennes et palestiniennes, il apparaît que ces deux principes de base ont disparu :
Des discussions sur un accord de statut final, à un niveau ou un autre, sont menées, en dépit du fait que les Palestiniens eux-mêmes n'osent pas faire valoir que le "pays est plus calme."
En ce qui concerne la question des frontières, la position présentée par les Palestiniens est de poursuivre les négociations qui ont été interrompues à Camp David.
Il a été proposé qu'Israël conserve 5% du territoire de l'Autorité Palestinienne – ce qui représente seulement une partie des grands blocs de colonisation.
Les Palestiniens exigent de fixer cela comme "point de départ" à la discussion, permettant à Israël de conserver 5% ou moins, tandis que la lettre du président américain exprime son soutien à la position israélienne concernant un contrôle continu sur tous les grands blocs de colonisation, qui représentent environ 10% du territoire de l'Autorité Palestinienne.
Israël garde le silence
La Feuille de Route a été approuvée par une décision contraignante de la part du gouvernement israélien. La lettre du président au Premier ministre fait partie intégrale du plan de désengagement, qui a été approuvé par une résolution du gouvernement.
Aux Etats-Unis, la lettre du président a été approuvée (avec des modifications mineures) dans une décision conjointe et par une vaste majorité des membres du Sénat et du Congrès.
Ce sont des atouts diplomatiques importants et même contraignants.
Les argurments des Palestiniens largement exprimés avant la prochaine conférence internationale les ignorent totalement. Et Israël garde le silence.
Bien que la Feuille de Route ait été adoptée et approuvée par le Conseil Législatif Palestinien, elle s'est avérée difficile à mettre en oeuvre dès le début et le Conseil Législatif Palestinien a été heureux de découvrir qu'Israël ne cherchait pas sérieusement à l'appliquer.
Et il convient de noter que la Feuille de Route - et le principe inhérent à mettre fin au terrorisme comme condition pour s'engager dans des négociations diplomatiques - est un document diplomatique accepté par toutes les nations, et a été validée par une résolution du Conseil de sécurité.
Au sujet de la lettre du président Bush : Les Palestiniens n'ont jamais accepté la position des Etats-Unis et, là aussi, ils ont été heureux de découvrir qu'Israël n'exigeait pas sa mise en œuvre - au moins pas publiquement.
Les États-Unis jouent un rôle central dans toutes les négociations israélo-palestiniennes, et en raison de leur statut spécial, seuls les Etats-Unis peuvent soulever les questions pour discuter d'un accord.
Le gouvernement en exercice a initié la Feuille de Route et a conforté la position résumée dans la lettre du président; Il n'est pas question ici de "continuité de gouvernement," parce que c'est exactement la même administration, qui s'est engagée sur sa propre position.
Il n'y a aucun moyen de savoir ce qui a été dit au cours des négociations secrètes; toutefois, dans cette région, il est accordé beaucoup de poids (souvent décisif) aux positions déclarées publiquement.
Ce sont les médias qui créent les attentes mutuelles; ils déterminent le sentiment de réussite ou d'échec aux yeux du public, et les limites des pistes secrètes.
Par conséquent, Israël devrait expliquer clairement et ouvertement ses atouts diplomatiques, car s'il ne le fait, ils disparaîtront. Et cela ne doit pas se produire.
Source : http://www.ynetnews.com
Traduction : MG pour ISM
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