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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

Gaza : Les familles des prisonniers palestiniens réunies dans l'espoir et la douleur

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Sur la place du siège de la Croix-Rouge internationale dans la ville de Gaza, les familles des prisonniers se retrouvent dans un sit-in hebdomadaire pour revendiquer le droit de visite, et à chaque rencontre, des larmes vite ravalées, des appels étouffés par l'émotion en direction des organisations des droits de l'homme.

La vie des mères et des épouses des prisonniers palestiniens se déroule devant les portes des prisons israéliennes et les barrages de l'armée sioniste, mais "tout a une fin", disent-elles, dans l'espoir de retrouver les êtres chers en dehors des murs des prisons.


Sur la place du siège de la Croix-Rouge internationale dans la ville de Gaza, les familles des prisonniers se retrouvent dans un sit-in hebdomadaire pour revendiquer le droit de visite, et à chaque rencontre, des larmes vite ravalées, des appels étouffés par l'émotion en direction des organisations des droits de l'homme.


Hajja Halima Rabi' Shehab, 65 ans, de Jabalia, mère du prisonnier Abdul Rahmane Chehab, dit : "Mon fils a passé sa vie en prison, et je rêve de le voir avant de mourir" ajoutant : "lorsque j'imagine que je pourrais mourir avant de le voir hors de la prison, je pleure, je lève mes bras au ciel et je demande à Dieu de le libérer et de libérer tous les prisonniers".

Les forces d'occupation avaient arrêté et emprisonné Abdul Rahmane il y a 16 ans accusé de participer aux activités de l'intifada en 1988, et il a eu une peine de prison à perpétuité trois fois.

Hajja Halima affirme : "Depuis trois mois, je n'ai pu le visiter et me tranquiliser à son propos, et il est probable que cela dure encore, et c'est pourquoi je crains de mourir avant de le voir", ajoutant : "Depuis 16 ans, je rêve de le voir libre, je rêve de le voir marié, avec des enfants, comme tous les hommes".


Hajja Haima raconte qu'elle vient au siège de la Croix-rouge à Gaza avec des dizaines d'idées et de rêves, mais lorsqu'elle aperçoit les autres mères et épouses des prisonniers, elle ressent une unité et une solidarité avec leurs douleurs, et ajoute : "Nous vivons comme une seule famille, le temps de plusieurs heures, et nous rêvons de leur retour tous ensemble".


Umm Ghazi an-Namas partage avec Hajja Halima ces sentiments et ces craintes, disant : "Je vis avec lui (son fils) instant par instant, et je crains que la mort ne m'atteigne et que je ne le voie pas hors de la prison", ajoutant : "Je l'attends depuis 18 ans, il s'est passé énormément de choses aux portes des prisons et aux barrages, mais j'ai poursuivi en vain le rêve de l'embrasser hors de prison".

Umm Ghazi affirme faire tout ce qu'il y a à faire pour soutenir le droit de son fils Ghazi et des autres détenus à la liberté, indiquant qu'elle a participé à toutes les activités, toutes les manifestations et tous les rassemblements, et lorsqu'elle apprend qu'il est prévu quelque chose, elle accourt, pour contribuer d'une manière ou d'une autre à le faire liébrer.

Hajja Latifa Muhammad Ubayd (Baroud) dit, à propos de son fils prisonnier Ahmad Baroud (40 ans) : "Depuis trois ans, ils m'empêchent de le visiter. Qu'ai-je fait pour qu'ils me l'interdisent ? Je suis vieille, je fais face à la mort à tout instant, n'est-il pas de mon droit de le voir ?"
Elle répète alors : "Je veux le voir, je veux le voir, avant ma mort".


Hajja Latifa se prépare cette année à se rendre au pèlerinage, elle est venue au siège de la Croix-Rouge afin que son fils puisse l'apercevoir à la télé, avant le voyage, et elle affirme : "Là-bas, je prierai pour leur liberté, pour que mon fils et les autres puissent être libérés ; Dieu entend et satisfait aux invocations".

Hajja Na'ima Khawaja (Umm Mahmoud) du camp ash-Shatt attend avec impatience la libération de son fils Yasser que les forces d'occupation ont arrêté et emprisonné il y a 11 ans.
Elle dit : "J'attends à chaque instant la libération de Yasser et j'ai hâte de le voir".
Les forces d'occupation avaient assassiné son grand fils Mahmoud, l'accusant de faire partie du Jihad Islamique.

Elle ajoute : "son père est décédé alors qu'il était en prison, et je crains de mourir avant de le voir après que les forces de l'occupation m'aient interdit de le visiter", avant de conclure :
"Où est l'humanité ? Où sont les organisations des droits de l'homme ?"

Source : www.palestine-info.info

Traduction : Palestine en Marche

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