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ISM France - Archives 2001-2021

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Moyen Orient -

La Palestine n'est pas une nation. Les Palestiniens font partie de la nation arabe

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Comme étudiant en Sciences Politiques engagé dans la protection des intérêts de sa nation, j'aimerais clarifié quelques points sur la définition de ce qu'est une nation, un peuple ou une entité politique. Il y a une grande différence entre un peuple ou une nation avec des caractéristiques particulières reçues en héritage, et les entités politiques qui, la plupart du temps, ont été créées par les puissances et les envahisseurs colonialistes.

La formation et les caractéristiques actuelles de la nation arabe sont le résultat de siècles de développement.

La terre mère de la nation arabe fut la cible d'innombrables invasions par les puissances coloniales, et plusieurs entités politiques ont été créées sur tout ou parties de son sol, pour servir les intérêts des puissances occupantes ; avec l'expulsion des colonisateurs, l'entité en question a cessé d'exister, mais les peuples indigènes, eux, ont continué d'exister et sont restés les mêmes, c'est-à-dire arabes.

Très souvent, une ou des parties de la mère patrie ont été colonisées à petite ou grande échelle, mais cela n'a pas réussi à changer le caractère ou l'ethnicité du peuple indigène. Les ainsi nommés Croisés ont colonisé de grands pans de la terre arabe, mais ils n'ont pas réussi à devenir son peuple. L'occupation des Croisés a duré deux siècles, mais un jour, ils ont dû déménager et rentrer chez eux après avoir été défaits et expulsés par la résistance arabe.

Quelques-uns des envahisseurs croisés se sont installés sur notre terre, oubliés là pour une raison ou une autre, y vivent toujours et ils ont été assimilés au peuple ; il y a toujours des familles d'origine croisée aux noms importés, mais ils se considèrent maintenant comme partie du peuple arabe indigène et ils considèrent la terre arabe comme la leur.

Après des milliers d'années de mobilité des tribus et de peuples s'installant parmi les populations indigènes, sur la terre d'un autre peuple et s'assimilant à eux, tout au long de l'histoire de la race humaine, il n'y a plus ce que l'on pourrait appeler de sang pur, mais, après des siècles de développement, les colons sur les terres étrangères font partie de leurs populations, s'ils ont fait ce choix.

Les tribus d'Asie Centrale ont balayé notre partie du monde et l'Empire Ottoman a été créé sur la majorité de la terre qui formait l'Empire Byzantin, c'est-à-dire la patrie arabe et au-delà, en Europe de l'Est, mais ils n'ont pas réussi à modifier la caractéristique ethnique de la terre et de son peuple. Les peuples européens de l'Est ont été libérés et la plupart du temps, leurs états nationaux ont été re-établis sur leur terre nationale. Cela s'applique aussi à la patrie arabe, colonisée par les Turcs ottomans qui n'ont pas réussi à imposer la nationalité turque (au sens d'ethnicité) sur les sujets colonisés et bien qu'ils se soient retrouvés sous colonialisme turc ottoman pendant 500 ans d'occupation, les Arabes sont restés arabes, et non turcs.

Avant le démantèlement de l'Empire ottoman, les deux puissances coloniales victorieuses de la 2nde Guerre Mondiale qui représentait le colonialisme occidental, la France et la Grande-Bretagne, se sont préparées à hériter des territoires arabes de l'empire mourant. Elles se sont rencontrées, se sont réparties le Croissant fertile arabe, et l'ont divisé en petites entités politiques insuffisamment importantes pour se protéger elles-mêmes, mais la nationalité de ces états créés est toujours arabe.

Elles ont divisé le Croissant fertile arabe en 6 états : en partant de l'est à l'ouest, ont été créés ce qui est maintenant appelé le Koweït, l'Irak, la Syrie, le Liban, la Transjordanie et la Palestine. Aucun d'entre eux, comme d'autres parties de la patrie arabe, la péninsule arabique et toute l'Afrique du Nord, l'Egypte et le Soudan jusqu'au Maroc, n'a abandonné sa nationalité arabe en dépit de décennies de colonialisme continu, de l'installation de colons et même, comme ce fut le cas pour l'Algérie annexée par la France, et la Libye, nommée par le colonialisme italien le 4ème rivage d'Italie, et il y a encore quelques enclaves sous contrôle espagnol sur les cotes du Maroc, aucun de ces états arabes n'a abandonné sa nationalité arabe, bien qu'ils aient formé des entités politiques indépendantes, qu'elles soient colonisées ou libres.

La propagande sioniste, parmi beaucoup d'autres justifications sans fondement pour coloniser la Palestine arabe, a déclaré qu'il n'y avait rien qui puisse être appelé "nationalisme arabe" ou "Etat palestinien". C'est vrai, mais c'est une vérité dont le but est de créer un vide. La Palestine n'est pas une nation, elle fait partie de la patrie arabe et les Palestiniens font partie de la nation arabe. Le sionisme a adopté cette justification pour légaliser sa colonisation de cette terre arabe, voulant dire ainsi qu'il n'y avait pas de propriétaire légal de cette terre, même s'il y en avait bien un (!!!) : donc une terre sans peuple pour un peuple sans terre. Les sionistes ont tendance à oublier qu'il n'y a pas, sur la surface de la terre, de terre sans propriétaire, même si elle est faiblement peuplée. D'un autre côté, et selon la philosophie colonialiste, l'homme blanc est supérieur ; il a donc le droit d'envahir la terre de l'autre, d'annihiler son peuple, de s'y installer et de la coloniser.

Une théorie sioniste dit que les peuples "barbares" de ce monde ne sont pas dignes d'exister, donc ils doivent laisser s'établir des "démocraties", comme lorsqu'ils disent : "Si les Peaux Rouges n'avaient pas été anéantis, la grande démocratie américaine n'aurait jamais été créée". La démocratie découle-t-elle de l'anéantissement ?

Le colonialisme sioniste applique la théorie du "diviser pour régner". Le colonialisme a fractionné la terre mère arabe en petits morceaux d'états qui ne sont pas autosuffisants, et, le nouveau projet colonialiste sioniste menace de le fractionner encore davantage, selon leur nouveau plan colonial d'un néo ou grand Moyen-Orient, qui vise à éliminer son caractère arabe et devenir ainsi la puissance qui le contrôlera. On ne peut même pas accepter la vague Ligue des Etats Arabes (notez que c'est Etats, et non pas Nations) simplement parce que son nom inclut le mot "Arabe".

La coalition colonialiste sioniste veut la remplacer par une organisation encore plus fractionnée dans laquelle seraient intégrées l'entité sioniste et la Turquie, mais pas l'Iran, qui est antisioniste et anticolonialiste. Sous le régime du Shah, le projet aurait été accueilli à bras ouverts parce que le Shah d'Iran était une marionnette américaine, même contre les intérêts de son peuple et des autres peuples de la région visée.

Le but de la manœuvre est l'élimination de tout ce qui est appelé nationalisme arabe. Le nationalisme arabe menace l'existence de l'entité sioniste. Il est l'unique protection de l'unité et de la liberté de la nation arabe.

Source : Always Palestine

Traduction : MR pour ISM

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