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ISM France - Archives 2001-2021

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Israël -

La ruse de Hong Kong

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Il n'y a aucun doute que les auteurs de la plateforme du parti Travailliste ont trouvé un innovation originale en ajoutant un nouveau concept au dictionnaire surchargé de l'occupation israélienne : "le paradigme de Hong Kong."
En effet, les inventeurs du paradigme de Hong Kong ont reconnu la similitude : le capitalisme voleur qui agit sous les auspices de la puissance militaire contre un rival impuissant, une prise de contrôle tyrannique de la terre et des ressources en eau tout en déplaçant les autochtones et en faisant des bénéfices énormes tout en exploitant des sentiments patriotiques et des besoins nationalistes.


Il n'y a aucun doute que les auteurs de la plateforme du parti Travailliste ont trouvé un innovation originale en ajoutant un nouveau concept au dictionnaire surchargé de l'occupation israélienne : "le paradigme de Hong Kong."

L'idée de bails pour les blocs de colonies Juives aux Palestiniens - comme la Grande-Bretagne avait loué certains territoires à la Chine (en 1898) pour 99 ans (et non Hong Kong elle-même qui était une colonie de la Couronne depuis 1841) - est une idée particulièrement réussie : Il est impossible de donner une expression plus convenable à la nature colonialiste de l'annexion de parties de la Cisjordanie que l'exemple de la prise de contrêle par l'empire britannique (et avec lui la France, l'Allemagne et le Japon) des parties du pauvre Empire Chinois.

En effet, les inventeurs du paradigme de Hong Kong ont reconnu la similitude : le capitalisme voleur qui agit sous les auspices de la puissance militaire contre un rival impuissant, une prise de contrêle tyrannique de la terre et des ressources en eau tout en déplaçant les autochtones, et en faisant des bénéfices énormes tout en exploitant des sentiments patriotiques et des besoins nationalistes.

Les intérêts et les sentiments qui ont poussé l'impérialisme et le colonialisme dans la dernière partie du 19ème siècle - qui est devenu illégitime, évité et embarrassant maintenant - existent et prospèrent en Israël aujourd'hui, au début du 21ème siècle.

Les auteurs de la plateforme des Travaillistes aux Affaires d'Etat - des colombes à la recherche de la Paix - n'hésitent pas à se baser sur Hong Kong, qui a été créé afin de permettre le libre échange de l'opium, comme "solution" pour les blocs de colonies.

Vraiment, la situation dans ces blocs convient à l'ère coloniale.

Dans une étude intéressante, le Dr. Gadi Algazi révèle la "fascinante histoire du capitalisme colonial en Israël, 2005" – ayant pour vedettes des hommes d'affaires ultra-Orthodoxes, des revendeurs de terres tordus, des collaborateurs, des officiers de l'administration militaire, des architectes du tracé de la barrière de séparation, et les chefs des colons.

C'est "une alliance impie entre les autorités de l'Etat qui subventionnent et favorisent les barrières et les entreprises immobilières ainsi que les entrepreneurs de haute technologie, la vieille et la nouvelle économie."

Cette alliance détermine les limites flexibles des "blocs" et, en se basant sur "le consensus", ces blocs se remplissent et s'agrandissent.

Des milliers de logements, certains d'entre eux sans autorisation, sont construits sur la terre qui a été volée à ses propriétaires palestiniens par une supercherie criminelle, alors que les architectes de la barrière de séparation, qui sont très familiers avec les cartes de conquête des requins de l'immobilier, font attention à inclure ces terres à l'intérieur du tracé de la barrière.

Et ils n'ont pas honte d'affirmer ensuite que la barrière a été prévue "selon des considérations de sécurité."


Les conflits incessants entre les habitants palestiniens des villages où leurs terres ont été volées - et surtout le village de Bil'in qui est devenu un symbole - et les forces de sécurité ne suscitent pas l'attention qu'elles méritent, parce que leur lutte est perçue dans le large contexte politique d'opposition à la barrière, et non comme une protestation contre le vol de leurs terres et la création du "bloc."

Dans le résumé d'Algazi, "C'est une caractéristique structurelle de la frontière coloniale. La colonisation sauvage procure des opportunités aux agent immobiliers et des bénéfices énormes aux dépens de l'environnement humain et de l'environnement naturel de l'endroit."

"Le camp de paix", pour la plupart, a renoncé la lutte contre les maux qui sont nécessités par l'établissement des blocs de colonies.

Si le Président américain George W. Bush a accepté la demande de les annexer, pourquoi se battre au sujet de leur futur?
Tout ce qu'il faut, c'est inventer un alibi comme "le paradigme de Hong Kong."

La lutte du camp de la paix est dirigée seulement contre les colons "idéologiques", les fanatiques des avant-postes et "les jeunes des collines", alors que les habitants des blocs urbains, ceux qui recherchent une certaine qualité de vie, n'ont en apparence rien à voir avec ce conflit.


En effet, un grand nombre des habitants des "blocs" sont vraiment des victimes de l'occupation. La population qui se développe le plus rapidement dans les blocs de colonies est la population ultra-Orthodoxe.

Les villes du Haut Modi'in (Kiryat Sefer) et du Haut Betar se développent à une vitesse étonnante, et le nombre de leurs habitants approche les 60.000 - presque un quart de l'ensemble des colons dans les territoires.

Les familles pauvres ultra-Orthodoxes qui ont beaucoup d'enfants et manquent de logement sont venues dans les "blocs" n'ayant aucune autre alternative, et leurs chefs se sont définis eux-mêmes comme "chair à canon."

Là, dans les territoires qui ont été volés aux villages palestiniens, des maisons sont contruites pour eux et vendues à des prix subventionnés, et on leur fournit des solutions d'emploi et des conditions de vie qu'on ne peut pas trouver ailleurs en Israël.

Les chefs du Yesha Council (Yesha est l'acronyme des colons pour les Territoires de Judée, de Samarie et de Gaza, qui signifie également "Salut" en hébreu) apparentent ces colons forcés à des boucliers humains : "Même s'ils ne viennent pas ici pour des raisons idéologiques, ils ne renonceront pas à leurs maisons aussi facilement," dit cyniquement Pinhas Wallerstein, posant un défi à ceux qui sont consternés par la permanence des vols.

Se cacher derrière des ruses de Hong Kong, ou des "blocs de colonies", ne résout rien, car la difficulté ne sera pas longtemps territoriale mais plutêt structurelle et globale.

Source : http://student.cs.ucc.ie/

Traduction : MG pour ISM

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