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Palestine - 20 février 2015
Par FPLP
18 février 2015 - Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine a exprimé sa très sévère condamnation des personnalités palestiniennes qui ont participé à une conférence à Tel Aviv à côté de criminels de guerre sionistes, de personnalités militaires, de colons et de personnages officiels les 16 et 17 février. La conférence, Israël dans une région turbulente était organisée par l'INSS, Institut des Etudes de Sécurité Nationale, un soi-disant think tank, réservoir à idées, qui est au cœur de la bureaucratie politique et militaire de haut niveau et des campagnes internationales de propagande pour promouvoir un « programme de sécurité nationale » pour plus de répression, de dépossession, et de nettoyage ethnique des Palestiniens.
À la conférence, Avigdor Lieberman a annoncé ses plans pour l'exécution des prisonniers et des combattants de la liberté palestiniens par l'introduction de la « peine de mort » dans les tribunaux militaires israéliens - tribunaux kangourous qui condamnent plus de 99% des Palestiniens comparaissant devant eux et servent seulement de mécanisme d'emprisonnement de masse et d’oppression des Palestiniens.
En participant à cette conférence à côté des criminels de guerre et des supporters notoires du génocide, Rami Nasrallah, Sami Abu Shehadeh et Asma Aghbaria-Zahalka ont excédé la simple « normalisation. » Ils ont violé tous les principes du boycott palestinien et international d'Israël et de ses institutions, trahissant et distordant l'image du peuple palestinien et de la lutte palestinienne pour la justice et la libération. En plus des prestations confirmées de ces trois individus, le programme de la conférence promettait les prestations de Qaddoura Fares, Jamal Zahalka et Ali Salem ; on ne sait pas clairement pourquoi ils ne sont apparemment pas apparus en personne et n'ont publié aucune déclaration concernant la conférence.
Plutôt que de boycotter ce rassemblement de racistes et de criminels de guerre au plus haut niveau de la machine militaire sioniste, ces personnalités palestiniennes ont rejoint des personnages tels que Naftali Bennett, Avigdor Lieberman, Mosche Ya’alon, le porte-parole colon Tamar Asraf, Danny Tirza (l'architecte du mur d’apartheid), Tzipi Livni, Gilad Erdan, Martin Indyk, Udi Dekel, Amos Gilad et Pnina Sharvit Baruch dans une série de panels conçus pour examiner et intensifier les efforts sionistes pour miner la résistance palestinienne, déplacer les Palestiniens et détruire les droits palestiniens.
L'INSS en tant qu'établissement est profondément enraciné dans l’Etat sioniste et ses institutions académiques et militaires. Ses rangs sont pleins d’officiers militaires en retraite, et il se décrit lui-même comme étant le « premier institut de recherche d'Israël pour les affaires de sécurité nationale » planifiant et organisant étroitement des activités avec l'Etat sioniste, ses fonctionnaires et ses chefs militaires. Il a joué un rôle important dans des campagnes internationales de propagande pour défendre et justifier l'agression sioniste contre Gaza à l’été 2014, tuant plus de 2.000 Palestiniens.
Participer à une conférence convoquée par une telle institution est non seulement une normalisation flagrante, mais c’est aussi fournir une couverture palestinienne et une légitimité à quelques-uns des plus notoires criminels de guerre et avocats du génocide de l'Etat sioniste.
Chaque organisation palestinienne et le mouvement palestinien dans sa totalité - et en particulier ces organisations associées aux personnages qui ont parlé à cette conférence - doivent immédiatement prendre des mesures pour les juger responsables de cet engagement déloyal avec les criminels de guerre sionistes.
Rami Nasrallah, du Centre International de Paix et de Coopération, un centre financé par les USA et l’Europe à Jérusalem qui promeut la normalisation, fournissant la couverture pour la sionisation et le nettoyage ethnique en cours à Jérusalem, sont apparus à une conférence sur Jérusalem aux côtés de Danny Tirza, l'architecte militaire sioniste du mur de l’apartheid dévastateur des vies palestiniennes et un plateau de porte parole sionistes sur Jérusalem. Plutôt que de défendre les Palestiniens de Jérusalem qui font face quotidiennement aux démolitions des maisons, aux attaques des colons, aux révocations des cartes d’identité tandis que leur identité même est exclue de leur ville, Nasrallah a couvert et « dialogué » avec les personnalités officielles qui projettent la destruction de Jérusalem arabe palestinienne.
Il faut noter qu'un atelier central à la conférence, ouvert par la criminelle de guerre Tzipi Livni, s'est focalisé sur « La campagne BDS contre Israël : pourquoi, comment et que pouvons-nous faire ? », projetant et déterminant la stratégie pour défaire le consensus palestinien pour le boycott palestinien, arabe et international, le désinvestissement et les sanctions contre l'Etat occupant. Par leur participation à une telle conférence, ces personnalités palestiniennes participent à une attaque contre le consensus palestinien représenté dans le mouvement de boycott, et trahissent le peuple palestinien à tous les niveaux. L'INSS n'est pas un simple forum - il est activement impliqué dans les efforts faits internationalement pour tenter d’arrêter le boycott international croissant économique, culturel et académique de l'Etat d’occupation.
Les officiels sionistes et les chefs de partis politiques ont présenté leurs programmes racistes aux participants, se concurrençant dans leur propagande raciste et colonialiste anti-palestinienne, y compris Gilad Erdan, qui a révoqué les droits à résidence des Palestiniens à Jérusalem tout en établissant la stratégie d’intensification de cette politique pour dépouiller les Palestiniens de la citoyenneté ; Naftali Bennett, dont la carrière politique entière est basée sur l'escalade du racisme (y compris en se vantant d’avoir « tué un bon nombre d’Arabes »); et de nombreux autres officiels sionistes. La conférence a également présenté des avocats internationaux du sionisme et opposés aux droits palestiniens et arabes, dont Indyk, Dennis Ross et Bernard-Henri Levy. Sami Abu Shehadeh, secrétaire général du parti Balad à Jaffa, s’est joint à un atelier sur « Arabes et Juifs en Israël ». L'apparition de ce thème à cet évènement « sécurité nationale » indique clairement que la présence des Palestiniens en 48 est regardée comme une question de sécurité plutôt qu'une question de droits, d'humanité et de justice. Participer à un panel sur les Palestiniens de 48 à côté des pareils à Naftali Bennet ne fait que fournir seulement la couverture à l'attaque raciste continue et massive par l'Etat sioniste qui est fondamentalement basé sur l'exclusion raciste et l'oppression des Palestiniens.
À l'origine programmé pour participer à cet atelier Jamal Zahalka, membre de la Knesset pour le parti Balad, qui n'a apparemment pas participé au programme final. La participation d'Abu Shehadeh confirme que le parti Balad n'a pas rejeté la participation institutionnelle à la conférence mais a simplement changé un orateur par un autre.
La participation du parti Balad illustre le problème fondamental de la participation palestinienne à la Knesset - tout comme présenter des candidats à la Knesset promeut l'engagement des Palestiniens avec l'Etat dans leur exclusion tout en fournissant une couverture « démocratique » pour ses crimes continuels ; cela mène à la justification de l'engagement en cours avec les criminels de guerre et les racistes sionistes. La réalité est qu'il n'y a aucune justification pour une telle participation - à une telle conférence ou à la Knesset - et elle est contradictoire aux droits du peuple palestinien. Établir une « liste commune » des Palestiniens de 48 pour candidater à la Knesset n'est aucunement un pas en avant pour la politique palestinienne - au contraire, c'est une tentative pour mêler encore plus les Palestiniens dans la politique sioniste et miner la véritable unité nationale palestinienne qui rejette le sionisme à tous les niveaux.
À côté d'Abu Shehadeh et des universitaires et experts en matière de « sécurité » sionistes Mordechai Kremnitzer et Asher Susser, figurait dans le panel Asma Aghbarieh Zahalka du Parti des Travailleurs Da’am. La participation d’Aghbarieh-Zahalka à cette vitrine de la « sécurité nationale » de l’Etat raciste sioniste expose le défaut fondamental dans l'approche politique qui prétend voir seulement la lutte de classe comme appropriée tout en rejetant la lutte de libération nationale palestinienne et arabe s’opposant au colonialisme raciste comme en grande partie hors de propos ou externe à la lutte des Palestiniens de 48. En réalité, une telle approche obscurcit la politique réelle de classe de la société coloniale, plutôt qu'elle la clarifie. Il n'y a aucune raison pour n'importe quel défenseur du « socialisme » de rejoindre une conférence centrée sur l'entreprise militaire et sécuritaire sioniste fasciste et raciste.
Ali Salem, maire de Nazareth, était également programmé pour parler à ce panel mais il n'est apparemment pas venu ; Salem est cet officiel qui, l’été 2014, a dénoncé les manifestations de protestation massives dans sa ville suite au meurtre colonialiste par le feu de l'adolescent palestinien, le martyr Mohamed Abu Khdeir, comme « des émeutes menées par des voyous », exigeant qu'il soit mis fin au mouvement populaire palestinien dans sa ville et appelant au « calme » et à la « fin du vandalisme », selon sa description du soulèvement des Palestiniens de 48.
Sur le programme figurait également Qaddoura Fares comme seul participant palestinien dans un atelier sur « Israël et les Palestiniens » représentant le mouvement Fatah. Fares, dirigeant du Fatah et directeur de l’Association des Prisonniers palestiniens, a une longue histoire de normalisation, depuis son appui à la soi-disant « Initiative de Genève » faite pour miner le droit au retour des réfugiés palestiniens jusqu'à son engagement dans des initiatives internationales pro-normalisation avec des membres de la Knesset.
Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine exige des clarifications immédiates sur la participation de Nasrallah, d'Abu Shehadeh et d'Aghbarieh-Zahalka, aussi bien que la situation de Fares, de Zahalka et de Salem.
Il est nécessaire en particulier de demander des comptes au parti Balad pour sa participation à la conférence, et également au mouvement Fatah sur les activités continues de normalisation dans lesquelles s’est engagé Fares. Par leur participation à cet événement, ces individus ont clairement montré qu'ils ne représentent pas et ne sont pas les représentants pertinents du peuple palestinien et n'ont aucun scrupule à fouler aux pieds l’exigence populaire palestinienne pour le boycott et contre la normalisation. Tout dirigeant ou porte-parole palestinien devrait lutter pour traîner Ya'alon, Livni, Lieberman, Bennett et leurs semblables devant les tribunaux internationaux pour les juger pour crimes de guerre, et non pas se joindre à eux dans des conférences de « sécurité nationale » faites pour déterminer la stratégie de la destruction de la Palestine.
Source : PFLP
Traduction : André Comte
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