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Palestine -

Le Mythe de l’incitation au racisme dans les livres scolaires palestiniens

Par

Ministère de l’Education des Etudes Supérieures : Réponse aux allégations contre les livres scolaires palestiniens. Le 8 juin 05

La critique des livres scolaires palestiniens s’est largement basée sur des sources du gouvernement israélien et du CMIP, dont le travail a été critiqué comme "tendancieux et terribelment trompeur" par Nathan Brown, professeur de science politique à l’Université George Washington et associé au "Carnegie Endowment for International Peace" qui a lui aussi publié ses propres études sur la question.

Introduction

Il y a depuis des années un flot d’accusions contre le contenu des manuels scolaires palestiniens – selon lesquelles les livres scolaires incitent les enfants à la haine et à la violence contre les Juifs israéliens et empêche de faire naître les valeurs propices à la paix, à la tolérance et à la co-existence.

Cette accusation est largement prise pour argent comptant principalement dans la plupart des cercles officiels étatsuniens et israéliens.

Ces accusations se basent sur des rapports du "Center for Monitoring the Impact of Peace" (Centre de surveillance sur l’impact de la Paix), une organisation juive qui a des liens avec les groupes israéliens extrémistes et racistes encourageant la colonisation des territoires palestiniens, l’expulsion (le transfert) des Palestiniens de leurs maisons, et affirment que les Palestiniens sont tous des "terroristes" et que la paix avec eux n’est pas possible.

Les supporters d’Israël intensifient actuellement leur l’orchestration de leur croisade contre l’éducation palestinienne en préparation du Comité du Congrès (US) pour les Relations Internationales et de son étude prévue par la loi sur l’Autorisation des Relations Internationales, FY 2006-2007.


Le problème de l’incitation palestinienne "va être un gros problème pour le Congrès quand nous irons plus avant dans les prochaines années" a déclaré Ester Kurz, directrice pour la stratégie et la politique de l’influent lobby pro israélien "American Israël Public Affaires Committee" (AIPAC ), selon le journal juif américain "The Forward" du 27 mai 2005 .

La sénatrice Hillary Clinton n’a pas cessé de critiquer les livres scolaires palestiniens depuis sa première campagne sénatoriale .
"Toute l’aide future pour l’Autorité Palestinienne doit dépendre du strict respect de son obligation à changer tous les livres scolaires de tous les niveaux et pas seulement deux par ci par là" a-t-elle soutenu il y a cinq ans.

Malheureusement, elle ne s’est pas aperçue que la campagne qu’elle mène contre ce qu’elle appelle "une nouvelle génération de terroristes" est en soi une incitation à la haine et au racisme ("Hillary Clinton : "Lier l’aide apportée à l’Autorité Palestinienne à la fin de l’Antisémitisme" - Jérusalem Post du 26 septembre 2000)


Un membre du Congrès des Etats-Unis a écrit au "New York Times" :
"Selon le 'Center for Monitoring the Impact of Peace' les étudiants du sixième degré doivent lire le livre "Our Country Palestine » (Palestine, notre pays) dont la première page du premier volume porte en bandeau : "Il n’y a pas d’ alternative à la destruction d’Israël" (Lettre de Steve Israël au New York Times, 10 juin 2001 section 4, p. 14)

Si ce membre du Congrès, Steve Israël, avait vérifié ses sources avant de faire cette déclaration, il aurait découvert qu’il n’y a pas de pareil bandeau dans le livre.

Pourtant, dans leur hâte à juger, des politiciens américains ont répété ces allégations sans se soucier de vérifier. Ainsi, et en conséquence, victimiser le peuple palestinien et les enfants à venir.

Pour reprendre les mots d’Alice Rothschild, co-président de "Vision of Peace with Justice", dans un discours prononcé au Centre de l’Amitié Mondiale (World Fellowship Center) en août 2001 : "La campagne du CMIP a créé une prophétie qui crée elle-même les conditions, de sa réalisation en dévastant le mouvement de la paix."

Et elle a posé cette question : "Qu’est-ce que cela nous dit de nos propres stéréotypes, notre racisme, notre pouvoir, nos relations et de nos réponses inconsidérées ?"


La critique des livres scolaires palestiniens s’est largement basée sur des sources du gouvernement israélien et du CMIP, dont le travail a été critiqué comme "tendancieux et terribelment trompeur" par Nathan Brown, professeur de science politique à l’Université George Washington et associé au "Carnegie Endowment for International Peace" qui a lui aussi publié ses propres études sur la question.

Selon le Pr. Brown : "Les méthodes du CMIP sont de critiquer durement avec une succession de citations pour prétendre prouver tel ou tel point…
En bref, les rapports du CMIP se lisent comme s’ils étaient écrits par un procureur impitoyable soucieux d’emporter la condamnation coûte que coûte.
Une rhétorique exagérée, des accusations d’anti-sémitisme et de racisme, le déni de l’importance des changements faits dans les programmes ont peu de chance de convaincre que d’autres progrès valent qu’on y consacre des efforts." (Nathan J. Brown, - "Ce qui se cache derrière le discours sur les programmes palestiniens" - 1er Janvier 2002)



L’affirmation selon le CMP que l’Union Européenne a financé les livres scolaires palestiniens au contenu antisémite a exaspéré Chris Patten, du Foreign Affaires committee of the European Parliamant et External Relations Commissioner.

Il a déclaré : "C’est une parfaite invention de dire que l’Union Européenne a financé des manuels scolaires contenant des arguments antisémites pour les écoles. C’est un mensonge absolu."

Et l’Union Européenne, répondant à ces allégations mensongères, a publié cette déclaration, le 15 mai 2002, affirmant que : "Les citations attribuées par un précédent rapport du CMIP ne se trouvent pas dans les nouveaux manuels scolaires de l’Autorité Palestinienne financés par les états membres de l’Union Européenne ; certaines (de ces citations) remontent aux anciens livres qu’ils (les nouveaux livres) ont remplacé, d’autres (citations) à des livres hors programmes scolaires et d’autres à rien du tout. Si la plupart des citations attribuées à ces nouveaux livres de classe par le plus récent rapport du CMIP de novembre 2001 peuvent être confirmées, elles ont le plus souvent été fait de mauvaises traductions ou tirées de leur contexte, suggérant une incitation à être anti juif qui les livres ne contenaient pas.

Dès lors, les allégations contre les nouveaux manuels scolaires financés par les états membres se sont révélées sans fondement.


Dans "Une étude sur l’impact de Programme Palestinien" commanditée par la "Belgian Technical co-operation" à la fin de 2004, et menée par des experts de l’éducation, le Dr Roger Avenstrup et le Dr Patti Swarts, ont conclu que :
"A la lumière du débat agité causé par les accusations d’incitation à la haine et autres critiques des manuels palestiniens, on n’en a trouvé dans ce programme absolument aucune preuve.
Ce qui inquiète surtout les étudiants, les professeurs et pareillement les parents, c’est que bien qu’ils le souhaitent, les étudiants trouvent difficile d’accepter une paix et la fin du conflit comme solution à la guerre, et les professeurs trouvent difficile d’enseigner, quand soldats et colons tirent dans les rues, dans les écoles et qu’il faut braver les checkpoints quotidiennement.
On peut dire que l’occupation est la plus grande contrainte à la réalisation des valeurs du programme palestinien.".



Dans son évaluation de l’Education Civique Palestinienne, le Dr. Wolfram Reiss, de l’université de Rostock, Allemagne, à la conférence sur "l’Enseignement de la Tolérance, du Respect et de la Reconnaissance en relation avec la Religion ou la Croyance", (Oslo, 2-5 septembre 2004), a écrit :

"Il faut commencer par dire qu’en général, les manuels scolaires palestiniens ne peuvent pas être considérés comme un 'programme de guerre'.
Au minimum ces livres d’Education Civique contiennent les visions d’une société dans laquelle la tolérance pour les autres religions, les droits de l’homme, la paix, le pluralisme, la démocratie et les autres valeurs sont encouragées et très favorisées…
Il n’y a ni haine ni incitation contre Israël, le peuple israélien ou le Judaïsme.
Les manuels scolaires ne contiennent pas de propos antisémites."

Le Dr. Reiss ajoutait que :
"Les livres d’éducation civique n’évitent pas seulement la haine et l’incitation (au racisme) contre l’Occident mais au contraire encouragent les valeurs occidentales : démocratie, Droits de l ‘Homme, droits individuels, éducation à la paix et à la tolérance à l‘égard de toutes les religions, droits des femmes et des enfants, société civile et protection de la nature…
D’un point de vue occidental, on ne peut, dès lors, que louer les manuels d’éducation civique."


Enfin, le Centre Israël/Palestine de Recherche et d’Information (IPCRI) dans son rapport de juin 2004, "Analyse et Evaluation des nouveaux programmes palestiniens" (Trente livres de niveau 4 à 9) commandé par le Congrès des Etats-Unis et soumis au Public Affairs Office du consulat général des Etats Unis à Jérusalem, a conclu :
"Il n’y a, de plus, aucun signe indiquant la haine des traditions occidentales judéo-chrétiennes ou des valeurs qui leur sont associées" et "les livres scolaires encouragent l’ouverture d’esprit, la pensée rationnelle, la modernisation, la réflexion critique et le dialogue."

Le rapport a aussi confirmé que les livre scolaires "encouragent les activités civiques, l’engagement, la responsabilité, la solidarité, le respect de ce que pense autrui, le respect et l’assistance aux personnes handicapées, et… renforcent chez les étudiants la compréhension des valeurs de la société civile comme le respect de la dignité humaine, les pluralismes sociaux, culturels, raciaux, ethniques et politiques ; la responsabilité sociale et morale ; la transparence et la responsabilité."


Les Palestiniens accueillent favorablement le fait que leurs propres manuels scolaires soient supervisés et minutieusement examinés d’un strict point de vue universitaire, et pas d’un point de vue accusateur, mais il est tout aussi juste et légitime de demander à ceux qui se précipitent pour accuser d’examiner les programmes israéliens et de comparer comment chacun perçoit "l’autre".


Incidemment, le Congrès des Etats Unis a entrepris de financer un programme de recherche sur les manuels scolaires palestiniens, mais tout aussi officiellement il refuse de donner un cent pour une recherche sur les manuels scolaires israéliens.

Les préoccupations à propos de l’éducation et des programmes Palestiniens, risquent de gagner en crédibilité si on ne les voit pas qu’elles sont d’une façon flagrante une incitation israélienne à sens unique, et totalement politique.

Ceux qui critiquent ce que les enfants palestiniens apprennent à l’école devraient chercher à comprendre comment les enfants israéliens apprennent à haïr les Arabes, et comment on les entraîne à les tuer.

Le quotidien israélien "Yedioth Ahronot" du 7 mai 2002 a publié une lettre intitulée : "Chers Soldats, tuez beaucoup d’Arabes" en provenance d’enfants israéliens qui envoyaient ce type de lettres aux soldats israéliens servant dans la région de Tulkarem au cours de l’opération militaire dénommée "Operation Defensive Shield".

Ces lettres étaient envoyées par des élèves israéliens encourageant les soldats à ignorer les lois et les règles et à tuer autant d’Arabes que possible.

Selon "Yedioth Ahronot", des dizaines de lettres ont été envoyées aux soldats, la plupart du temps de la part d’enfant des niveau 7 à 10, élèves d’écoles religieuses.



La préparation des enfants israéliens à l’armée

Une chercheuse égyptienne, Safa Abdel Aal, a étudié les programmes et les media israéliens et a publié le résultat de ses recherches dans un livre récent (en arabe) intitulé ; "Education raciste dans les programmes israéliens" ; elle y montre comment les programmes scolaires d’Israël incitent les nouvelles générations à la guerre et au racisme contre les Arabes.

Le livre d’Abel-Aal analyse onze livres d’histoire et cinq livres de géographie pour l’école élémentaire des classes 3 à 6.

Elle pense que ces livres donnent des images délibérément déformées des Arabes, donnant des descriptions péjoratives des Arabes qui sont "des voleurs" ou des "escrocs" et parlant des Arabes comme des "salauds assoiffés de sang juif" ou affirmant que ce sont "des Bédouins sous-développés" et "des vagabonds, voleurs de grands chemins" avec des expressions comme "maison de serpents arabes".

Abdel-Aam dit que les Arabes sont décrits – dans un but malintentionné - comme des assassins et des voleurs.

L’un des exemples qu’elle donne est cet extrait d’un manuel scolaire israélien :
" … En dépit d’un climat très difficile et d’un environnement étrange plein d’attaques conduites par des escrocs arabes, des voleurs et des terroristes…".

Autre citation se référant à la ville de Tiberiade où "un sentiment d’insécurité et un sentiment de peur des assassins arabes se répandent parmi les habitants de la ville."


Ruth Firer et Sami Adwan, une étudiante israélienne et un étudiant palestinien qui ont mené une recherche comparant les manuels scolaires palestiniens et les manuels scolaires israéliens, en mars 2002, ont écrit que les livres israéliens : "soulignent largement les valeurs collectives liées à l’histoire de la nation juive dans 'sa terre' et les promesse divines aux Juifs qui leur donnent un droit absolu sur cette terre.
La terre d’Eretz Israël décrite dans ces livres inclut les territoires de l’Autorité Nationale Palestinienne de 1967."


Une étude de Daniel Bar-Tal de l’Université de Tel Aviv a passé en revue 124 livres scolaires en hébreu approuvés par le Ministère de l’Education en 1994.
Cette étude conclut que "la majorité (des livres scolaires israéliens) connotent négativement les arabes."

Dans un livre pour enfants, Bar-Tal donne cet exemple : "Nous étions seuls… Des pionniers entourés d’une mer d’ennemis et d’assassins."

Dans des livres pour l’école élémentaire, selon Bar-Tal, les Arabes sont souvent stéréotypés négativement et dépeints comme "Un peuple sans éducation… et des ennemis."

Dans un rapport intitulé : "Les manuels scolaires israéliens et la littérature enfantine encouragent le racisme et la haine contre les Palestiniens et les Arabes", la journaliste Maureen Meehan concluait que "les manuels scolaires israéliennes, comme la littérature enfantine, dépeignent les Palestiniens et les Arabes comme des "meurtriers", des "comploteurs", des "fourbes", et généralement "attardés" et "improductifs". La délégitimisation directe et les stéréotypes négatifs des Palestiniens et des Arabes sont de règle et non l’exception dans les manuels scolaires israéliens." ("Washington Report for Middle East Affairs" septembre 1999).



Dans une étude présentée lors d’une audience du Comité Politique du Parlement Européen, le 24 octobre 2003, intitulée "Attitude à l’égard des Palestiniens dans les manuels scolaires israéliens", le Dr. Nurit Elhanan, de l’Université Hébraïque, a révélé que :
"Les Palestiniens sont absents de tous les manuels scolaires, l’Occupation n’est jamais mentionnée, et les régions où vivent les Palestiniens sont généralement présentées sur les cartes comme des espaces vides dont on parle comme de "zones sans données" (cartes "Homme et Espace") ou sont incorporées dans l’Etat d’Israël (cartes "Géographie et terre d’Israël").

Dans ces deux cas, l’usage du mot "Occupation" est hors de questions, puisque vous ne pouvez pas occuper illégalement ce qui est à vous et que vous ne pouvez pas occuper illégalement un espace vide."


Le Dr. Elhanan ajoute : "Jusqu’à présent, quand il est fait référence à la Cisjordanie , il s’agit seulement des colonies juives ou des villes principales comme Naplouse, Hébron ou Bethléem en tant que sites touristiques israéliens…
En Israël aujourd’hui, il y a déjà une seconde génération d’enfants qui ne savent pas qu’il y a une occupation, une domination illégale et des colonies illégales."


Un rapport d’un institut de recherche israélien intitulé "Recrutement d'enfants en Israël" du 29 juillet 2004, rédigé par Amir Givol, Neta Rotem, et Sergeiy Sandler (rapport qu’ il faut citer longuement ici) révèle l’étendue de la militarisation du système israélien d’éducation.


Il indique : "Pour commencer l’éducation militarisée nourrit naturellement le militarisme qui prévaut largement dans la société.
Dans un pays où toutes sortes de matériels de guerre sont exposés en permanence dans des lieux publics et où le statut de l’armée sert à promouvoir n’importe quoi, du fromage au candidats politiques, l’éducation militarisée devient naturelle. On boit le militarisme à la maison et dans la rue.
L’armée est physiquement présente dans les écoles, et beaucoup (de militaires) enseignent vraiment dans les classes.
D’autres professeurs, et surtout les principaux, sont des officiers de carrière récemment à la retraite, sans véritable formation d’enseignant.
Les lycées exposent couramment sur un des murs de l’école les noms et les photos de leurs élèves "tombés".
Les excursions scolaires, à tous les âges, sont souvent faites aux mémoriaux militaires élevés sur les anciens champs de bataille.


"Les programmes officiels et les livres scolaires reflètent aussi les attitudes militaristes inhérentes au système éducatif israélien, sous toutes leurs formes, du jardin d’enfants à la dernière année d’étude, où il y a un programme obligatoire pour toutes les écoles d’Etat, appelé : 'préparation à l’IDF' (Forces Israéliennes de Défense) qui inclut dans la plupart des cas un véritable entraînement militaire.
Tous les sujets du programme sont souvent décrits pour les élèves et dans les documents officiels comme ayant pour but la préparation des élèves, ou de certains d’entre eux, au service militaire.
La glorification de l’armée et des conquêtes militaires, des représentations négatives ou déformées des Palestiniens se trouvent dans un grand nombre de manuels scolaires israéliens."



L’enseignement sous occupation

Roger Avenstrup qui est consultant international en éducation et a travaillé dans différents pays en situation de guerre et d’après guerre, a écrit dans l’"International Tribune" du 18 décembre 2004 que la plus "grosse contrainte, pour reprendre les termes des parents palestiniens, c’est que les chars et les soldats israéliens tirent dans les rues, dehors,pendant que les professeurs cherchent à promouvoir la paix en classe."


Depuis septembre 2000 selon le "Palestinian State Information Service" (Service d’information de l’Etat palestinien (SIS) Israël a tué plus de 4032 Palestiniens, dont 750 enfants ; et il avait blessé plus de 45000 personnes au 30 avril 2005.

L’interdiction d’accéder aux services médicaux à partir des chekpoints a causé la mort de 131 civils. Sur une population de 3,5 millions de personnes l’occupation israélienne emprisonne toujours 8500 palestiniens dont 350 mineurs ; 69.843 maisons ont été endommagées, dont 7438 ont été complètement détruites.


Haim Yavin, le fameux présentateur de télé. Israélien, commentant la première partie du documentaire en cinq épisodes qu’il a produit, après avoir écouté les colons insister sur le fait que Dieu leur avait donné ces lettres, a admis :

"Depuis 1967, nous avons été des conquérants brutaux, des occupants, nous avons supprimé un autre peuple… Nous ne voyons simplement pas les Palestiniens comme des êtres humains."

Et à un moment, selon un rapport de l’Autorité Palestinienne, "Yavin a levé sa caméra vers les soldats israéliens pour leur demander pourquoi ils ne voulaient pas laisser passer les gens. "Je cherche ce qu’il y a de dangereux dans ces gens et je n’arrive pas à le trouver" dit Yavin dans le film (Associated Press, 31 mai 2005).


Fouad Moughrabi, directeur du Centre Qattan pour la Recherche en Education et en Développement, à Ramallah en Palestine, a écrit : "Je ne trouve pas de preuve de lavage de cerveau ni d’incitation l’antisémitisme dans les nouveaux manuels scolaires produits par l’Autorité Palestinienne."

Il a noté que : "L’occupation israélienne des terres palestiniennes nourrit plus de haine et de méfiance que ne le peut n’importe quel livre scolaire."


La Convention sur les Droits de l’Enfant, de novembre 1991, art. 2, oblige les "Etats Parties" à "respecter et assurer les droits établis par la présente convention pour chaque enfant au sein de sa juridiction."
Israël a constamment violé ces droits et ignoré ses obligations.

Dans son communiqué du 20 novembre 2004, Défense Internationale de l‘Enfance (DCI/PS) a appelé "la communauté internationale et les leaders du monde entier à respecter leur
engagement commun à protéger le droit de tous les enfants, y compris les enfants de Palestine. Nous leur demandons instamment de faire pression sur le gouvernement israélien pour respecter la loi internationale et mettre fin à l’occupation qui est incompatible avec tout engagement déclaré de promouvoir et et protéger les Droits de l’Homme fondamentaux."


Dans le même journal (20 nov. 2004), DCI rapporte que :
"Depuis le début de la seconde Intifada le 29 septembre 2000, les enfants palestiniens ont été les plus touchés par l’explosion de la violence israélienne.
Depuis ces quatre dernières années, plus de 660 enfants palestiniens ont été tués et presque 9000 ont été blessés – et des centaines d’entre eux sont maintenant des handicapés physiques permanents.
Sans parler de ces milliers d’enfants qui souffrent de traumatismes psychologiques à cause des horreurs quotidiennes auxquelles ils assistent. On estime que 3000 enfants ont été arrêtés au cours de cette Intifada, tandis que qu’il y a actuellement encore 335 enfants dans les prisons israéliennes et dans des centres de détention.".



Conclusion`

Le Premier Plan pour les Programmes Palestiniens en 1998 déclarait que les principes du programme palestinien sont que ;
• la Palestine est un Etat démocratique, dirigé par un parlement démocratique ;
• la Palestine est un état attaché à la paix, qui travaille dans la compréhension internationale et la coopération basées sur l’égalité, la liberté, la dignité, la paix et les Droits de l’Homme ;
• l’identité nationale et culturelle palestiniennes doivent être encouragées et développées ;
• la justice sociale, l’égalité et l’offre égale d’éducation pour tous les Palestiniens dans le cadre de leurs capacités individuelles doivent être assurées sans excusion de race, de religion de couleur ou de sexe ;
• on doit fournir la possibilité de s’épanouir aux Palestiniens sur tous les plans, intellectuel, social, physique, spirituel et émotionnel, afin qu’ils deviennent des citoyens responsables, et puissent participer à la solution des problèmes de leur communauté, de leur pays et du monde.

L’opposition palestinienne à l’occupation israélienne doit être comprise dans le contexte de l’opposition des Palestiniens à l’occupation israélienne et à l’oppression, de leur quête de liberté et d’autodétermination, d’auto préservation et de libération nationale.


Ruth Firer de l’Université Hébraïque, qui a mené la recherche sur les manuels scolaires palestiniens a été citée dans une interview du mouvement Américains pour la Paix quand elle dit :
"Nous avons été surpris de découvrir à quel point la colère exprimée contre les Israéliens est modérée dans les manuels scolaires palestiniens, comparée à la situation difficile et aux souffrances des Palestiniens."

L’expérience a montré que les changements dans les livres de classes et les programmes ne sont pas les seuls ingrédients nécessaires pour arriver à un accord de paix significatif entre les états en conflit, mais surtout la volonté sincère et l’engagement des deux parties pour réussir un tel accord, et l’environnement dans lequel la population doit vivre.


Pendant plus de 50 ans, les Palestiniens ont essayé la réconciliation et le compromis.

Ils ont accepté un Etat sur 22% de leur pays originel, au nom de la paix et de la sécurité, à la conférence du Conseil National de Palestine en 1988 à Alger, et ont accepté toutes les résolutions des Nations Unies concernant le problème palestinien.

En 1993, l’Organisation de Libération de la Palestine (PLO) a signé les Accords d’Oslo qui appelaient à la fin de l‘occupation israélienne et à la mise en place d’une solution à deux états.
Les Israéliens ont répondu en accroissant leur activité de colonisation violant à un degré incroyable la loi internationale et les Accords d’Oslo, et augmentant la violence, les expropriations terriennes et les démolitions d’habitations, l’incitation à la démonisation et finalement la ségrégation de la population palestinienne dans des ghettos qui rappellent l’apartheid.

Plus récemment le mur d’Apartheid que la Cour Internationale de Justice a condamné à la Haye ainsi que la communauté internationale, a ajouté la nature d’incitation des mesures prises par le gouvernement israélien contre la population Palestinienne sous occupation.


Aussi longtemps qu’Israël continuera à chercher des excuses et à masquer d'écrans de fumée son occupation militaire brutale et à dénier aux Palestiniens leur droit à l’auto détermination, à la liberté, aux Droits de l’Homme en violation de la loi internationale et des résolutions des Nations Unies, le conflit continuera.

Les Palestiniens ont besoin de paix plus qu’aucune autre nation sur la terre, mais une paix ne peut se baser que sur le respect mutuel et la justice pour tous.

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