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Jérusalem -

Les colons intensifient leurs actions à Jérusalem

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Publié le 12 mai 2004 sur Palestine Report

Le 1er Mai, des groupes de colonisation Juive : Ateret Cohanim, Elad et l’entreprise pour la rénovation des colonies Yemenites, ont pris possession de sa maison située dans le quartier Maragha de Silwan, juste au sud de la vieille ville de Jérusalem.
“Les colons, sous la protection de la police, ont fait incursion dans notre maison et nous ont forcé à sortir sous la menace de leurs armes, » dit Rajabi. « Les colons ont alors remplacé nos meubles par quelques meubles qu'ils avaient ammenés avec eux.”

Je LEUR AI MONTRÉ nos titres de propriété, mais, alors que nous étions à l’extérieur, ils nous donnaient toujours des coups de pied” dit Awad Rajabi.

Le 1er Mai, des groupes de colonisation Juive : Ateret Cohanim, Elad et l’entreprise pour la rénovation des colonies Yemenites, ont pris possession de sa maison située dans le quartier Maragha de Silwan, juste au sud de la vieille ville de Jérusalem.

Les colons, sous la protection de la police, ont fait incursion dans notre maison et nous ont forcé à sortir sous la menace de leurs armes, » dit Rajabi. « Les colons ont alors remplacé nos meubles par quelques meubles qu'ils avaient ammenés avec eux.”

Ce jour-là, les colons se sont emparés de deux batiments à Maragha. L'autre bâtiment appartient à des familles de Maragha et les deux batiments comportent 12 appartements.

Les confrontations entre les habitants et l'armée et la police ont éclaté pendant la prise de contrôle et un certain nombre de personnes ont été blessées, dont le fils d'Awad, Munther Rajabi et son frère Kayed.


Les colons juifs ont récemment intensifié leurs actions à Jérusalem-Est.


Il y a un peu plus d'un mois, des colons - toujours sous la protection de la police et de l’armée israéliennes - ont pris possession de deux appartements à Abu Dis et un terrain de 70 dunums dans le même secteur ainsi que deux bâtiments à Silwan.


Ils ont également fixé leurs desseins sur le Cliff Hotel, revendiquant, en vertu de la loi israélienne pour la propriété d’Absents,que les propriétaires étaient absents et que la propriété était donc destinée à la saisie.

L'hôtel fait techniquement partie des frontières de la municipalité Israélienne de Jerusalem, mais ses propriétaires, la famille Ayyad, sont porteurs de pièces d’identité de Cisjordanie et n'ont pas pu accéder à leur propriété depuis que le mur, partie de la barrière de Cisjordanie édifiée par Israël, a été construit à Abu Dis.


Cette escalade de transformation de maisons palestiniennes en colonies à Jérusalem a pour but d’empêcher la division de la ville » pouvait-on lire le 4 mai dernier dans un article du quotidien israélien, Haaretz, qui analysait la soudaine augmentation de la colonisation à Jérusalem-Est.


L’article comportait un communiqué de Daniel Loriya, chef du groupe de colons, Ateret Cohanim, qui prétendait : “Nous avons un projet, que nous appelons le « Bouclier de Jérusalem », qui a pour but de créer une colonie Juive dans chaque quartier de Jérusalem-Est pour empêcher toute future division de la ville."


Ateret Cohanim a été créé dans les années 90, et a pu, pour l’instant, installer 60 familles juives dans 42 enclaves de colonisation à l’intérieur du Quartier Chrétien et dans d’autres parties de la Vieille Ville, 37 familles dans l’enclave de colonisation de Ma’aleh Hazitim au centre de Ras Al Amoud, ainsi que 4 familles dans la nouvelle enclave à l’intérieur du quartier Thouri et 6 familles à Silwan, le mois dernier.


Plusieurs de ces prises de contrôle, qui sont effectuées sous la revendication que les colons ont la preuve de la propriété, sont légalement sans fondement, selon les avocats des familles dont les maisons ont été confisquées.

Seulement cinq jours après que les colons aient pris possession de son bâtiment, en fait, Rajabi pouvait obtenir une décision de tribunal émanant d’un tribunal de magistrats israéliens à Jérusalem, ordonnant aux colons d’évacuer la maison et de permettre aux habitants initiaux de revenir.

Cela a eu, cependant, un petit effet. « L’armée a refusé de s’acquitter de cet ordre. » dit Rajabi, qui voit cela "comme un signe clair de coordination entre la police, l’armée et les groupes de colons."


Selon l’avocat de la famille, Mohammed Dahleh, la police et les gardes-frontières qui ont cerné la maison de son client, ont tenté de l’empêcher ainsi que son client d’entrer dans la maison et de remettre aux colons l’ordonnance du tribunal.

Dahleh dit que : "Quand ils ont demandé à la police d'imposer l'évacuation des colons, le chef de la police a répondu que c'était un conflit civil et juridique entre les deux familles et les groupes de colons".
"Ceci signifie", dit-il, "que le travail de la police est seulement d’informer les groupes de colons de l'ordonnance du Tribunal mais non de les mettre en application".


La seule partie autorisée à mettre en application l'ordre d'évacuation, selon la police israélienne, est le bureau du directeur de la municipalité.


"Alors pourquoi, au début, la police a-t’elle été impliquée", demande Dahleh, qui argue que "si cela est une dispute civile maintenant, cela l’était quand la police et l’armée ont pénétré par effraction dans les batiments avec les colons et ont obligé d’abord les Rajabi - qui possédaient les titres de propriété - à quitter leur maison et cela l’était aussi quand l’armée a ouvert le feu, tiré des gaz lagrymogènes et arrêté et blessé les habitants afin d’évacuer les batiments et les ont donné aux colons qui ne possédaient aucun papier pour prouver qu’ils étaient propriétaires des maisons".


La police n’aurait jamais dû évacuer les Rajabi après qu’ils aient montré leurs titres de propriété". dit Dahleh. "Elle aurait du dire aux colons qu’ils devaient aller devant les tribunaux pour prouver leurs Droits sur les maisons. Mais cela ne s’est pas produit. Ce qui est arrivé est une totale violation de la Loi et elle a été effectuée par ceux qui sont supposés la faire respecter."


Le soutien du gouvernement israélien a aidé à faciliter les actions de ces groupes de colons qui ont pour but de judaizer Jérusalem, disent les experts juridiques. La Loi pour la propriété d’Absents, selon le Ministère de la Justice israélien, a joué le rôle le plus important au cours de ces années d’Occupation. Il y a une coopération claire, disent les avocats, entre les divers Ministères israéliens et les Institutions dans l’accomplissement des plans pour la Judaization de Jérusalem. Cela est spécialement évident dans le cas de l’Hotel Cliff à Abu Dis.


Selon l’avocat de la famille Ayyad, Shlomo Lecker, "le Ministère de la Défense israélien et le Département des Propriétés d'Absents en collaboration avec l'armée israélienne avaient projeté de prendre pour un certain temps le contrôle de l'hôtel".

Cela a finalement été effectué quand l’Administrateur des Propriétés d'Absents a délivré un certificat proclamant que les propriétaires des biens étaient absents bien que la maniruté d'entre eux vivent à Abu Dis, maintenant sous contrôle de l’Autorité Palestinienne.
La dénomination a été rendue possible quand, en 2002, les autorités israéliennes ont publié un ordre stipulant que l'hôtel se trouvait à l’intérieur des frontières déterminées par Israël de la municipalité de Jérusalem.


Avec la propriété désignée comme étant à l’intérieur d’Israël, et les propriétaires à l’extérieur en Cisjordanie , la Loi pour la propriété d’Absents est appliquée, ne laissant à la famille d'Ayyad aucun recours légal devant les Tribunaux israéliens.


Après l’occupation de Jérusalem en 1967, les Autorités israéliennes ont commencé à saisir des propriétés de Jérusalem dont les propriétaires étaient considérés comme « Absents ».


Les propriétés ont été confisquées selon la loi pour la Propriété d’Absents, qui a été publiée en 1950, et qui stipule que toute personne qui est partie vers « un pays Arabe hostile » serait considérée comme absente et l’Administrateur des Propriétés d'Absents aurait le droit de confisquer leurs propriétés.
C'est la même loi par laquelle la plupart des propriétés palestiniennes d’avant 1948 ont été confisquées par Israël.


Lecker fait maintenant appel devant le Tribunal du District pour exiger l'annulation de la confiscation, arguant du fait que la confiscation a été effectuée sur des fausses suppositions, même selon la loi pour la Propriété d’Absents.
Les propriétaires de l'hôtel, argumentera-il, ont été considérés comme "Absents" bien qu'ils habitent à Abu Dis et non dans un "pays hostile".

Le Cliff Hotel est situé très près des deux maisons et du bout de terre confisqués par Ateret Cohanim début mai, cependant, le groupe a déjà déclaré ses intentions d’y construire une importante enclave de colonies, qu'il veut appeler Kedemet Tsion.

Selon une proposition soumise par le groupe à la municipalité de Jérusalem en 2003, leur nouvelle colonie comportera 250 logements.

Source : www.palestinereport.org

Traduction : MG pour ISM-France

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