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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Les pionniers de la lutte en Palestine, 1929/1948 - Martyr ou culture du martyre ?

Par

Des livres ont été écrits avant les négociations, les traités et autres initiatives de « paix ». Par leur pertinence, ils étaient sans ambiguïté. À cette époque, ces livres attiraient notre attention par leur simplicité et leur clarté. Ils s’appuyaient sur une juste compréhension de notre peuple quant à la nature du conflit l’opposant à l’ennemi sioniste : un conflit contre l’occupant étranger usurpateur. Il s’agit d’un conflit avec une société entière et non pas uniquement avec une simple armée. Il s’agit également d’une lutte extrêmement claire ne nécessitant aucune justification, ni aucune référence au droit international, à la doctrine marxiste ou au droit divin. Ce conflit ne peut se résoudre que par la violence et la libération complète de la Palestine.

Les pionniers de la lutte en Palestine, 1929/1948 - Martyr ou culture du martyre ?

La pendaison de Atta al-Zeïr, Fouad Hijazi et Mohammed Jamjoum devant la prison d'Akka, le mardi 17 juin 1930
Il s’agit d’un combat pour l’arabité de la Palestine et non strictement d’une lutte nationale pour la libération de ce pays. Le nationalisme arabe propre à la lutte de la Palestine ne nécessite pas davantage de justifications ou de comparaisons.

Comme l’explique le livre de Ziad ‘Awada, Les pionniers de la lutte en Palestine, 1929-1948 (1), la direction de la révolte de 1936-1939 en Palestine publiait ses communiqués sous le nom du : « Commandement général de la Révolution dans le sud de la Syrie (Palestine) » ; ou « Commandement général de la Révolution en Palestine ».

Ce livre présente un grand nombre d’emblèmes et de dirigeants martyrs principalement de la révolte de 1936-1939, des événements qui l’ont précédée et de ceux qui l’ont suivie jusqu’en 1948. Selon Ziad ‘Awada, il ne fait aucun doute que la bataille en faveur de la Palestine avait été réglée, dans une large mesure, dès 1939. La fin tragique de la révolte de 1936 avait préparé l’occupation de 1948 appelée la Nakba (2). La défaite de 1936 avait totalement dépouillé la Palestine de l’intérieur, stratégiquement et moralement. Le pays fut complètement perdu. Les Palestiniens se sont enfuis alors qu’en 1948 les pays arabes ne se sont pas mobilisés sérieusement en faveur de la Palestine.

L’un des principaux facteurs expliquant la défaite de 1936 fut l’absence de soutien effectif des pays arabes qui croulaient sous le poids des mandats et des tutelles étrangères d’un autre genre. Néanmoins, la position des pays de la région n’avait strictement rien à voir avec celle du peuple arabe ou avec celle de la oumma dans son ensemble. La région était devenue un cimetière de martyrs irakiens à Jénine. Depuis 1948, nous ne cessons d’assister au martyre sanglant du peuple arabe de Palestine. Vous trouverez de nombreux exemples sur le site internet de as-sawt al-arabi al-hurr (3).


‘Izz ad-Din al-Qassam 

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Il est l’un des emblèmes et des dirigeants martyrs évoqués dans le livre susmentionné. Le cheikh ‘Izz ad-Din al-Qassam est né en 1882 dans le village de Jabla dans la région de Lattaquié en Syrie. Il était diplômé de l’université d’al-Azhar. Il participa à la révolte contre les Français aux côtés des différentes catégories de la population syrienne. Cette révolte (1925-1927) fut écrasée dans le sang. ‘Izz ad-Din al-Qassam  fut condamné à mort par contumace. Il se rendit alors à Haïfa, en Palestine, avec ses amis cheikh Mohammed al-Hanafi et Hajj ‘Ali al-Hajj ‘Abid, également originaires de Jabla. Dans cette ville, ils fondèrent une organisation secrète, politique et militaire, comptant environ deux cents membres. Cette organisation secrète fut le détonateur réel de la révolte de 1936. Son siège se trouvait sur le littoral, à Haïfa, tandis que ses branches étaient profondément implantées en Galilée, à al-Quds, en Cisjordanie et dans d’autres régions palestiniennes. Elle comptait des dizaines de combattants venus de toute la Palestine, comme Abou Ibrahim al-Kabir (Khalil Mohammed ‘Issa), qui poursuivirent le combat après la mort de cheikh ‘Izz ad-Din al-Qassam en novembre 1935 à Jénine. Originaire du Caire, le cheikh Mohammed Hanafi Ahmed mourut aux côtés de ‘Izz ad-Din al-Qassam.

Le combat principal de ‘Izz ad-Din al-Qassam était évident : un combat contre l’armée britannique, contre les colonisateurs sionistes et contre leurs suppôts arabes. L’ouvrage Histoire contemporaine de la Palestine du martyr Abd al-Wahhab al-Kayali, explique que le cheikh ‘Izz ad-Din al-Qassam, en plus de son adhésion à l’association des « Jeunes musulmans », s’affilia, en 1932, à la section de Haïfa du Parti de l’indépendance (hizb al-istiqlal) dont l’orientation nationaliste arabe était claire. Les cercles de ‘Izz ad-Din al-Qassam étaient remplis de chouyoukh qui adoptèrent un projet politique nationaliste arabe pour l’ensemble de la Palestine. Cette orientation idéologique expliquait que les communiqués fussent signés « Révolution arabe en Palestine ». ‘Abd al-Qader al-Husseini était en relation avec le Hajj Mohammed Amin al-Husseini, leader nationaliste palestinien dans les années 1930 et 1940.


Saïd al-‘As 

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Nous avons débuté cette présentation par le cheikh ‘Izz ad-Din al-Qassam car la plupart des leaders martyrs et des emblèmes de la révolte de 1936 étaient ses élèves ou ses disciples ; ou bien les élèves de ses élèves.

Le dirigeant et combattant Saïd al-‘As était un officier de carrière, originaire de Hama en Syrie. Il était diplômé du Collège d’état-major de l’armée turque de Beyrouth. Il participa à de nombreuses batailles dans les Balkans au sein de l’armée ottomane. Malgré son rang élevé au sein de l’armée, il adhéra à l’association nationaliste arabe al-‘Ahd (L’alliance) créée par ‘Aziz al-Masri. Saïd al-‘As fut capturé et condamné à la peine capitale par les autorités ottomanes. Toutefois, la peine ne fut jamais appliquée. Il fut emprisonné durant dix-huit mois. Avec la fin de la domination turque sur les pays arabes, il retourna à Damas où il rejoignit l’armée arabe. Il participa à de nombreuses batailles contre les forces françaises. Après le déclanchement de la Révolution syrienne en 1925, il se rendit en Syrie. Il y rencontra l’officier libanais Fawzi al-Qawuqji qui joua un rôle important dans la révolte de 1936 en Palestine puis en Iraq. Saïd al-‘As fut nommé commandant des campagnes de Homs et de Hama par le leader de la Révolution syrienne Sultan al-Atrach. À la fin de la Révolution syrienne, les Français le condamnèrent à la peine capitale. Il se rendit alors à Amman. Il demeura dans cette ville jusqu’au déclanchement de la révolte de 1936 en Palestine. Saïd al-‘As s’engagea dans cette révolte la première semaine du mois de septembre 1936 en compagnie d’un certain nombre de Maghrébins installés à Damas. Il fit du héros ‘Abd al-Qader al-Husseini un collaborateur. Ensemble, ils fondèrent une force d’environ deux cent cinquante hommes qui déploya son activité militaire dans le sud d’al-Quds au cours de la Révolution de 1936. Le leader Saïd al-‘As tomba en martyr un mois après son entrée en Palestine lors d’une terrible bataille. Celle-ci eut lieu, près de Bethléem, entre trois mille soldats des forces britanniques et cent vingt révolutionnaires arabes. Le leader ‘Abd al-Qader al-Husseini fut blessé au cours de cette bataille. Après sa guérison, il reprit le combat et le commandement des troupes jusqu’à la fin de la révolte en 1939.


‘Abd al-Qader al-Husseini 

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Il était le fils d’Abou Moussa Kazim al-Housseini, le leader nationaliste palestinien qui mourut martyr suite à de nombreuses blessures reçues au cours d’affrontements lors d’une manifestation à al-Quds en 1933. ‘Abd al-Qader al-Husseini était diplômé de l’université américaine du Caire. Au moment du déclanchement de la révolte de 1936, il rejoignit l’insurrection en tant que second de Saïd al-‘As. Durant la révolte, il fut blessé à plusieurs reprises. Finalement, ‘Abd al-Qader al-Husseini mourut en avril 1948 au cours de la bataille d’al-Qastal près d’al-Quds.


‘Atta al-Zeïr, Fouad Hijazi et Mohammed Jamjoum 

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'Atta al-Zeïr
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Fouad Hijazi
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Mohammed Jamjoum

‘Atta al-Zeïr et Mohammed Jamjoum étaient originaires d’al-Khalil. ‘Atta al-Zeïr était paysan et ouvrier. Fouad Hijazi venait de la ville de Safad. Il était diplômé de l’université américaine de Beyrouth. En 1929, les trois hommes furent capturés lors de la révolte d’al-Bouraq – le mur situé au sud-ouest de la Mosquée al-Aqsa que les juifs prétendent être leur bien et qu’ils ont nommé « mur des lamentations ». Cette révolte provoqua la mort de centaines de juifs et de centaines de martyrs arabes. Les trois hommes furent exécutés le 17 juin 1930. Cet événement était un signe précurseur de la révolte de 1936. Les trois hommes affrontèrent leur exécution avec des nerfs d’acier. Les Britanniques tentèrent d’atteindre leur moral en les faisant assister à l’exécution des uns par les autres. Ainsi, Fouad Hijazi fut tué à huit heures du matin, ‘Atta al-Zeïr à neuf heures et Mohammed Jamjoum à dix heures. Les condamnés firent preuve de ténacité et de bravoure.

[En fin d'article, écoutez le fameux et bouleversant chant palestinien "Min sijjen akka" dédié à la mort héroïque de ‘Atta al-Zeïr, Fouad Hijazi et Mohammed Jamjoum, assassinés par les autorités britanniques ; chacun disputa à ses deux compagnons le privilège de mourir le premier pour ne pas assister à la mort des deux autres, et ils moururent en criant leur amour pour la Palestine. ndlr]


Farhan al-Sa‘di 

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En matière de pendaison, s’il existe encore des doutes concernant l’avancée de l’âge qui pourrait être un obstacle au jihad et au martyre, nous pouvons citer les exemples d’Omar al-Mokhtar ou de Saddam Hussein, pour affirmer le contraire. Farhan al-Sa‘di était originaire d’un village, aujourd’hui détruit pas les sionistes, dans le district de Jénine. Il appartenait à une famille aisée qui possédait de nombreuses terres agricoles. Il naquit dans les années 1860 mais personne ne connait la date exacte de sa naissance. Il travailla en tant qu’officier de police à l’époque ottomane. Son étoile brilla lors de la révolte d’al-Bouraq en 1929. Suite à son emprisonnement par les Britanniques, il rencontra le cheikh ‘Izz ad-Din al-Qassam et adhéra à son organisation. Il prit le commandement de la lutte armée dans sa région et asséna des coups terribles aux colonisateurs juifs et aux occupants britanniques. Ces derniers le capturèrent la nuit du 22 novembre 1937. Ils le pendirent dans la matinée du 27 novembre 1937 alors qu’il jeûnait. Il était âgé de plus de soixante-dix ans.


Mohammed Salih al-Hamd (Abou Khalid) 

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Le lecteur connait certainement le poète palestinien Khalid Abou Khalid. En revanche, il ne sait peut-être pas pourquoi il a été nommé ainsi. Ce célèbre poète est le fils unique du leader palestinien Mohammed Salih al-Hamd (Abou Khalid) originaire de Silat ad-Dahr, dans le district de Jénine. Mohammed Salih al-Hamd était un des leaders de l’organisation du cheikh ‘Izz ad-Din al-Qassam. Son étoile brilla singulièrement lors des combats des rebelles dans toute la Palestine. En 1930, après avoir participé à la bataille d’al-Bouraq de 1929, Abou Khalid, alors âgé de dix-sept ou dix-huit ans, quitta son village pour devenir ouvrier sur un chantier à Haïfa. Dans cette ville, il rencontra le cheikh ‘Izz ad-Din al-Qassam. En septembre 1938, Abou Khalid fut le plus jeune chef de la résistance à délibérer à propos des intérêts divergents de deux dirigeants de la résistance en conflit. Ces deux personnes étaient ‘Arif ‘Abderrazaq et ‘Abderrahim al-Hajj Mohammed. La délibération eut lieu à Deïr Ghassana à Ramallah. Après la réconciliation, les révolutionnaires furent surpris par des milliers de soldats britanniques qui les encerclaient. La bataille débuta à Deïr Ghassana. Les commandants ‘Arif ‘Abderrazaq et ‘Abderrahim al-Hajj Mohammed parvinrent à se retirer avec leurs hommes, par l’ouest. Abou Khalid tenta de se retirer par le nord. Les combats se poursuivirent dans le village de Sarta près de Naplouse. Avec quatre de ses compagnons, Abou Khalid tomba en martyr dans cette localité. Il n’avait que vingt-cinq ans.


‘Abdelfattah Mohammed Moustafa (Abou ‘Abdallah) 

À la mort d’Abou Khalid, son cousin Abou ‘Abdallah prit le commandement de son groupe. Abou ‘Abdallah avait également quitté son village de Silat ad-Dahr pour travailler sur un chantier à Haïfa. Comme son cousin Abou Khalid, il rencontra le cheikh ‘Izz ad-Din al-Qassam dans cette ville. Il rejoignit son organisation. Abou ‘Abdallah perdit ses doigts dans un accident de travail. Il perçut une indemnité qu’il dépensa dans l’achat de tracteurs. Il se servit de ses tracteurs pour labourer les terres des paysans de sa région sans aucune contrepartie. En raison de son action, il acquit une certaine popularité auprès de la population locale. Suite au déclanchement de la révolte de 1936, il reçut une formation militaire poussée à Damas. Il retourna ensuite en Palestine pour diriger le groupe de Safad. Il occupa ce poste jusqu’au martyre de son cousin Abou Khalid. Suite à ce décès, Abou ‘Abdallah prit sa place de commandant. Il fit du village de Baït Fourik sa base. Il collabora avec le dirigeant ‘Abderrahim al-Hajj Mohammed pour coordonner les opérations. Les forces britanniques lancèrent une campagne contre Baït Fourik afin de détruire le foyer des rebelles. Les Britanniques s’appuyèrent sur des milliers de soldats, des armes lourdes et l’aide de l’aviation. Cette bataille eut lieu à la mi-novembre 1938. Abou ‘Abdallah tomba en martyr le 23 ramadan 1357 (4) après avoir vu son autre cousin, Ahmed Mounib, mourir en martyr sous ses yeux. Au cours de cette bataille, les rebelles se comportèrent en héros. Ils parvinrent à abattre deux avions britanniques.


‘Abderrahim al-Hajj Mohammed 

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Il naquit dans le village de Dhanaba à Tulkarem. Il fut soldat dans l’armée à l’époque ottomane. Il travailla également à Beyrouth et à Tripoli. Son père était un grand propriétaire terrien de Tulkarem.

‘Abderrahim al-Hajj Mohammed débuta son action militaire au cours de la révolte de 1936. Après la mort de cheikh ‘Izz ad-Din al-Qassam, il affecta l’argent perçu lors de la vente de son commerce de Tulkarem au jihad et à l’achat d’armes. Il dirigea de nobles batailles dont celles de Nour al-Shams et la première bataille de Bal‘a. Lorsque l’officier libanais Fawzi al-Qawuqji revint d’Iraq, ‘Abderrahim al-Hajj Mohammed le prit comme aide et second. Ensemble, ils s’engagèrent dans de nombreuses batailles dont, entre autres, la seconde bataille de Bal‘a. Après que sa maison eut été détruite, ‘Abderrahim al-Hajj Mohammed se rendit en Syrie durant une année. Dans ce pays, il s’efforça de convaincre les responsables arabes d’apporter leur soutien au jihad palestinien. Il rentra ensuite en Palestine où il poursuivit son action militaire. Il demeura dans cette situation malgré la dégradation des conditions générales et l’absence du soutien sollicité ; hormis des initiatives individuelles de la part de citoyens arabes isolés. Le 27 mars 1939, à Sanour, dans le district de Jénine, alors que la révolte était sur le point de se terminer, ‘Abderrahim al-Hajj Mohammed fit face aux Britanniques afin de les arrêter. Une bataille disproportionnée eut lieu. ‘Abderrahim al-Hajj Mohammed fut mortellement blessé. Malgré cela, les rebelles purent transporter son corps à Dhabana où il fut enterré.

‘Abderrahim al-Hajj Mohammed signait ses communiqués du surnom de « petit moujahid ». Voici l’un de ses communiqués :
« Afin que les Arabes de Palestine et les loyaux combattants sachent qu’aucun individu n’a le droit de porter atteinte aux églises, aux monastères, aux patriarches, aux abbés, aux moines, aux sœurs, aux consuls des États et à tous ceux qui sont sous leur patronage – étrangers ou arabes – que ce soit leurs richesses ou leurs libertés individuelles et religieuses. Le commandement général désavoue ces transgressions et ces actions. Il attend de chaque individu de la oumma arabe qu’il protège ces institutions dans la mesure de ses possibilités.
As-salamou alaikoum wa rahmatoullah wa barakatouh
Le petit moujahid
‘Abderrahim al-Hajj Mohammed 
Le 23 septembre 1938
 ».

Ce texte se passe de tout commentaire. Il existe en Palestine une équation que les occupants ne comprennent pas. En prenant pour cible ses dirigeants et ses emblèmes, la révolution continue et s’élève par ses leaders et ses martyrs plus que par toute autre chose. Ils ne sont pas uniquement des martyrs mais les symboles de la culture de la résistance et du martyre.
(1) Note de la traductrice : Publié en arabe en 1987 par la maison d’édition d’al-Khalil.
(2) NDT : « Nakba » signifie catastrophe ou désastre en arabe.
(3) NDT : http://freearabvoice.org/
(4) NDT : le 16 novembre 1938

______________________

COMPLEMENT ISM-FRANCE

Min Sijen 3aka - Dans la prison d'Acre



Chant traditionnel palestinien qui pleure la perte de trois grands hommes en 1930 : Fouad Hejazi, Mohamad Jamjoum et Atta Al-Zeir. Qu'ils reposent en paix.

Ci-dessous une traduction rapide des paroles pour en capter le sens, mais sans essayer de rendre la beauté et l'émotion intraduisibles des paroles originales.

Ouverture :

Trois hommes et trois accusations : l'amour de la Palestine, et la sentence : l'éxécution par pendaison.

Ô Atta Al Zeir, Ô Foud Hejazi, Ô Jamjoum, Ô trois étoiles brillantes ! Vous avez illuminé la terre de ma nation, et depuis Acre sont parties les funérailles de trois colombes, émergeant de l'obscurité et déployant des rayons de lumière sur mon pays.

Chant :

Ils étaient trois hommes, rivalisant vers la mort, devant la sentence de l'oppresseur. Et ils l'ont affrontée avec une bravoure et un courage aussi grands que le pays qu'ils défendaient.

(Ya 3ain Ya 3ain x 3)

Ô l'obscurité de la prison (d'Acre) est trop profonde, quand est-ce que ce sera fini pour ces trois hommes courageux ? C'est le mardi 3, Ô Ma Terre (Palestine) répond ... qui va le premier donner sa vie et son sang pour toi ?

(Ya 3ain Ya 3ain x3)

De la prison d'Acre sont sorties les funérailles, Mohammad Jamjoun et Fouad Hejazi,
Pleure-les, Ô mon peuple, pleure,
La douleur de l'année est arrivée.

De la prison d'Acre sont sorties les funérailles, Mohammad Jamjoun et Fouad Hejazi,
Pleure-les, Ô mon peuple, pleure,
La douleur de l'année est arrivée.

(Les cloches sonnent le glas)

Mohammad Jamjoum avec sa volonté, Fouad Hejazi avec son amour de la vertu, regardez ce qu'ils ont offert !
Le jugement de l'oppresseur les a exécutés !

Mohammad Jamjoum avec sa volonté, Fouad Hejazi avec son amour de la vertu, regardez ce qu'ils ont offert !
Le jugement de l'oppresseur les a exécutés !

Mohammad a dit "Je veux mourir le premier", ma voix Ô Atta est en ton honneur, et Hejazi a dit, "Je veux mourir le premier", c'est la force de leur honneur.

Mohammad a dit "Je veux mourir le premier", ma voix Ô Atta est en ton honneur, et Hejazi a dit, "Je veux mourir le premier", c'est la force de leur honneur.

(Les cloches sonnent le glas)

Ô ma chère mère qui m'aime, le moment est venu, avec toutes les nations du monde comme témoins, ils ont appelé Fouad, Ô Fouad, ils ne peuvent même pas se dire au-revoir !

Ô ma chère mère qui m'aime, le moment est venu, avec toutes les nations du monde comme témoins, ils ont appelé Fouad, Ô Fouad, ils ne peuvent même pas se dire au-revoir !

Ils ont appelé Atta, Ô Atta, tu es la gloire des hommes et la bravoure, il a attaqué la garnison avec une passion dévastatrice !

Ils ont appelé Atta, Ô Atta, tu es la gloire des hommes et la bravoure, il a attaqué la garnison avec une passion dévastatrice !

(Les cloches sonnent le glas)

Ô mon frère Yousef, et toi ma mère, j'ai sacrifié mon sang pour ma pays, tout pour toi, Ô Palestine.

Ô mon frère Yousef, et toi ma mère, j'ai sacrifié mon sang pour ma pays, tout pour toi, Ô Palestine.

Ces trois hommes sont morts comme des lions ! Ô mère, continue de résister. Pour cette nation (de Palestine) nous avons donné nos vies, nos corps et nos âmes ! Et la couronne de la liberté et de la victoire nous attend !

Ces trois hommes sont morts comme des lions ! Ô mère, continue de résister. Pour cette nation (de Palestine) nous avons donné nos vies, nos corps et nos âmes ! Et la couronne de la liberté et de la victoire nous attend !

(Les cloches sonnent le glas)

En ce mardi, ces trois jeunes hommes ont été pendus, le peuple des courageux Atta et Fouad ne craint ni la torture ni la mort !

En ce mardi, ces trois jeunes hommes ont été pendus, le peuple des courageux Atta et Fouad ne craint ni la torture ni la mort !


Source : Free Arab Voice

Traduction : Souad Khaldi

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