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ISM France - Archives 2001-2021

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Jérusalem -

Lettre Ouverte des universitaires palestiniens

Par

Campagne Palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d'Israel (PACBI)

Lettre Ouverte des universitaires palestiniens vivant sous occupation israélienne aux participants internationaux à la Conférence sur "la Loi Humanitaire Internationale et le Droit International sur les Droits de l'Homme : Explorer une Application Parallèle" qui se déroule à l'Université Hébraique de Jérusalem les 21 et 22 mai 2006.

La Campagne Palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d'Israël (PACBI) voit avec inquiétude votre participation à cette conférence qui se déroule à l'Université Hébraique de Jérusalem.

Au moment où le mouvement international pour isoler Israël gagne du terrain en réponse aux violations flagrantes aux droits politiques et humains des Palestiniens par Israël, nous vous invitons à réfléchir sur l'implication morale de votre acceptation d'une invitation à participer à une conférence dans une université israélienne.

Nous croyons qu'une participation aux conférences ou aux événements semblables en Israël non dédiés à une fin de l'occupation illégale et à d'autres formes d'oppression d'Israël contribue à la prolongation de cette injustice en la normalisant et donc en la légitimant.

En tant qu'universitaires juridiques distingués, vous êtes certainement au courant qu'Israël a fait étalage du droit international pendant plusieurs décennies.
Depuis que les puissances hégémoniques mondiales ont été des agents actifs dans le consentement à Israël de sa politique coloniale et oppressive, nous croyons que la seule avenue ouverte afin d'obtenir la justice pour les Palestiniens est de soutenir le travail des activistes palestiniens et internationaux pour la justice afin de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à cette oppression.

Une campagne de Boycott, de Désinvestissement et de Sanctions est, nous le croyons, la façon la plus morale et politiquement correcte pour y arriver.

Vous êtes peut-être intéressés de savoir qu'en juillet 2005 plus de 170 syndicats et organisations de la société civile palestinienne ont publié un Appel au Boycott, au Désinvestissement et aux Sanctions comme forme non-violente pour résister à l'oppression israélienne.

Dans les Territoires Palestiniens Occupés, qui inclut Jérusalem-Est selon les résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU, Israël continue la construction de ses colonies et du mur massif en violation directe de la Quatrième Convention de Genève ainsi que de l'avis consultatif de la Cour Internationale de Justice internationale de juillet 2004. Il aggrave également sa politique d'Apartheid contre les Palestiniens sous occupation ainsi que contre ses propres citoyens palestiniens.

Cela est illustré par la récente décision raciste de la Cour Suprême israélienne qui a confirmé l'interdiction de la réunification des citoyens palestiniens d'Israël avec leurs conjoints des Territoires Palestiniens Occupés et donc viole, pour des raisons ethniques, les droits de l'homme de base, concernant le choix d'un conjoint .

Dans n'importe quel autre pays, une telle loi serait à juste titre condamnée comme raciste.


Nous vous demandons également de réfléchir sur la symbolique du lieu de cette conférence. L'Université Hébraique est, elle-même, impliquée dans de sérieuses violations au droit international.

En particulier, l'acquisition par l'université d'une partie significative de la terre sur laquelle sont construits son campus du Mont Scopus et ses dortoirs est illégale.
Voici quelques détails :

Plus d'un an après l'occupation militaire par Israël de Gaza et de la Cisjordanie (qui inclut Jérusalem -Est, selon les résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies, soit le 1er septembre 1968, les autorités israéliennes ont confisqué 3345 dunums (334,5 ha) de terre palestinienne, en basant leur décision sur l'article 5 et l'article 7 de l'Ordonnance de la Terre de 1943 (Acquisition pour Cause d'Utilité Publique).

La décision a été publiée dans la gazette officielle israélienne -- Edition en Hébreu -- numéro 1425. Elle "avait donc été légalisée" par Israël. Cette terre, pour la plupart, appartient (toujours) à des Palestiniens vivant dans le secteur. Une grande partie de la terre confisquée a alors été donnée à l'Université Hébraique pour agrandir son campus (principalement ses dortoirs).

Les propriétaires palestiniens ont refusé de quitter leurs terres et leurs maisons en arguant du fait que l'ordre de confiscation de 1968 était illégal. En conséquence, l'affaire a été portée devant la Cour du District de Jérusalem en 1972 (dossier No. 1531/72).

En 1973, comme prévu, la Cour israélienne a donné sa décision en faveur de l'université et de l'Etat. La Cour a décidé que les familles palestiniennes devaient évacuer leurs maisons et recevoir un logement alternatif.

L'illégalité de la confiscation de la terre de l'Université Hébraique est basée sur le fait que cette terre fait partie de Jérusalem-Est, qui est un territoire occupé selon le droit international (de nombreuses résolutions des Nations Unies reconnaissent Jérusalem-Est comme partie inséparable des Territoires Palestiniens Occupés).

L'annexion unilatérale par Israël de Jérusalem-Est Occupé à l'Etat d'Israël et l'application de la loi domestique israélienne ont été à plusieurs reprises dénoncées comme nulles et non avenues par la communauté internationale, et par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans sa résolution 252 (le 21 mai 1968).

L'expropriation par Israël de la terre palestinienne à Jérusalem-Est et les expulsions forcées de ses propriétaires palestiniens sont illégales en vertu de la loi humanitaire internationale, en particulier, selon la Quatrième Convention de Genève.

En outre, en déplaçant des Israéliens (personnel et étudiants) pour travailler et vivre sur la terre palestinienne occupée, l'Université Hébraique, comme tous les colonies israéliennes établies illégalement sur le territoire occupé, viole gravement l'interdiction explicite de la Quatrième Convention de Genève à cet égard.

En conclusion, et en faisant appel à votre sens de la justice et de la cohérence morale, nous espérons que, jusqu'à ce qu'Israël respecte totalement le droit international, vous le traiterez exactement comme la majorité du monde a traité l'Afrique du Sud raciste, ou comme tout autre Etat qui légifère et pratique l'Apartheid : un Etat paria.

Seulement alors, il pourra y avoir une véritable chance pour une paix juste en harmonie avec le droit international et basée sur les droits de l'homme égaux pour tous, indépendamment de leur appartenance ethnique, de la religion ou d'autres considérations identitaires.

Source : http://www.pacbi.org/

Traduction : MG pour ISM

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