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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Interview de M. Khaled al-Hage, Membre de la direction du mouvement Hamas

Par

Interview exclusive par le Centre d'Information sur la Résistance en Palestine (CIREPAL)

M. Khaled al-Hage est instituteur, âgé de quarante ans.
Il a été arrêté plusieurs fois par les forces de l'occupation et a passé au total 7 années en prison.
Il fut également détenu pendant 8 mois dans les prisons de l'Autorité palestinienne.
Il vit actuellement dans la ville de Jénine.

Interview de M. Khaled al-Hage, Membre de la direction du mouvement Hamas

CIREPAL : Le gouvernement palestinien dirigé par le mouvement Hamas subit des pressions importantes.
D'une part, les puissances étrangères exigent que le mouvement abandonne son programme et sa ligne politique, et d'autre part, des voix palestiniennes se font entendre pour exiger du Hamas soit la démission soit l'application du programme proposé.


Khaled al-Hage : Il y a quelques mois, des élections ont eu lieu en Palestine. Une supervision internationale a permis d'affirmer que ces élections furent d'une rare probité dans le monde.
Au cours de ces élections législatives, le mouvement Hamas a présenté son programme, parmi les onze programmes qui se disputaient les urnes.
78 députés du Hamas furent élus.

Le programme politique, économique, social et éducatif du mouvement était clair, et sur ce programme, les Palestiniens ont voté pour le Hamas.

Mais ce qui s'est ensuite passé a surpris le mouvement. A peine les élections achevées, des sous-ministres ont été nommés par la présidence.
Les ministères ont été vidés de leur contenu. Le ministre de l'information ne contrôle pas les organes d'informations, par exemple.

Suite aux élections qui se sont déroulées dans le calme et une ambiance démocratique, on pouvait penser que la passation du pouvoir allait se réaliser de la même manière, pacifiquement, et dans l'esprit pluraliste qui a caractérisé les élections.

Mais les ministres furent surpris : mise en place des sous-ministres, nomination de fonctionnaires, impossibilité de mettre en place des équipes de travail. Cela sur le plan interne.

Nous avons également été surpris par l'apparition d'hommes armés, proches du pouvoir, qui se sont mis à occuper les ministères et les municipalités, qui coupaient les routes, qui ont occupé le le point de passage de Rafah, qui est la seule voie de passage vers l'Egypte.

Nous avons également été surpris de trouver que les caisses de l'Autorité sont non seulement vides mais endettées de près d'un milliard de dollars, pour l'extérieur, et de près de 640 millions de dollars de dettes aux banques et institutions privées intérieures.

Concernant le blocus, les banques locales et arabes ont refusé de faire entrer les fonds récoltés. Nous nous attendions au blocus, israélien et américain, mais pas européen.

L'attitude de l'Union européenne fut une surprise pour nous car le mouvement Hamas entretenait des relations avec l'Union européenne.
Nous avons également été surpris par l'attitude de la Jordanie, qui a fomenté de toutes pièces une affaire pour justifier son attitude.

En fait, toutes ces attitudes ont créé une crise qui n'a pas de liens avec le programme de Hamas, elles ont été suscitées après la formation du gouvernement. Ces nouvelles conditions exigent une collaboration étroite entre les institutions de la présidence et du gouvernement.



CIREPAL : Les sous-ministres étaient nommés avant, au temps du président Arafat, et on dit que le président les avait nommés pour contrebalancer le pouvoir du gouvernement d'Abu Mazen.

K.H. : Nous n'avons pas de problèmes avec les sous-ministres, mais 8 furent nommés le mois dernier, après les élections.
20.000 nouveaux fonctionnaires furent également nommés après les élections. C'est là une des sources du problème posé par la passation du pouvoir.



CIREPAL : Concernant l'attitude européenne, pourquoi avez-vous été surpris ? Hamas est inscrit sur la liste des organisations "terroristes". De plus, des rencontres ont eu également lieu entre Hamas et des responsables américains, les rencontres ne sont pas une garantie.

K.H. : Les pays européens et les Etats-Unis exercent des pressions et un chantage. Ils veulent nous faire plier. Ils exigent de nous trois choses : la reconnaissance d'Israël, la reconnaissance des accords signés, et la dénonciation de la résistance.
L'Union européenne avait entrepris de nous contacter alors que le mouvement était inscrit sur la liste du terrorisme.
Nous comptions et comptons toujours sur les peuples européens, sur les forces vives dans les pays européens pour faire changer la situation.

Les changements récents en Italie sont un signe positif, car il est probable que l'Italie adopte une politique contre l'occupant et les Etats-Unis, de même qu'en Espagne.

Même la proposition du président français, M. Chirac, concernant le fonds international, signifie en fait un refus de la politique américaine. Il faut aussi mentionner l'attitude de la Russie, qui a invité la direction du Hamas. La France et l'Espagne avaient approuvé l'invitation et les discussions. Ce sont des signes positifs sur lesquels nous pouvons compter.

L'Europe a un poids économique et humain incontestable, mais son attitude de suivisme fut une surprise, surtout que les Etats-Unis et l'Union européenne considèrent qu'il y a des mouvements islamistes modérés, et Hamas était jugé ainsi, tout en étant inscrit sur la liste des mouvements terroristes.

Il est étonnant de constater que lorsque Hamas accède au pouvoir, qu'il désir agir selon le pluralisme et le dialogue, qu'il souhaite nouer des liens avec les institutions internationales, l'Union décide d'augmenter la pression.

Nous le disons en toute franchise, si l'expérience du Hamas échoue, alors que le mouvement Hamas jouit du respect des peuples arabes et musulmans, si cette expérience échoue du fait du blocus, il n'y aura d'autre voie que l'extrémisme. Hamas est un mouvement modéré.

Si les Européens préfèrent un Zarqaoui ou un Ben Laden, soit, bénis pour eux... Nous nous refusons cette voie, nous refusons les Zarqaoui et les Ben Laden, catégoriquement. Notre mouvement est basé sur le pluralisme, sur le dialogue.

Si le mouvement Hamas échoue, l'Union européenne supportera, d'une manière ou d'une autre, les conséquences. Elle devra supporter absolument toutes les conséquences, comme celle de l'échec de la démocratie dans le monde arabe, par exemple. Car l'échec du Hamas à cause du blocus signifie l'impossibilité de la démocratie dans le monde arabe.

Au contraire, si le gouvernement Hamas réussit à se mettre en place et à agir selon son programme, ce sera un exemple pour le monde arabe. A l'exception du Liban, qui a une expérience démocratique, le monde arabe vit sans démocratie.

Notre présence et réussite aura une influence sur l'Egypte, sur la Jordanie, sur les pays du Golfe. Un mouvement islamique qui a foi dans les institutions et le dialogue, c'est cela qui est en train d'émerger. Si le mouvement Hamas est touché, je ne pense pas qu'il y aura des processus démocratiques dans l'avenir dans le monde arabe.



CIREPAL : Ce que vous avancez confirme les causes du blocus impérialiste contre vous. Le mouvement Hamas fait peur aux puissances impérialistes car les peuples arabes et musulmans peuvent suivre sa voie, mettant les régimes arabes en difficulté.
Avec un gouvernement palestinien sous la direction du Hamas, c'est l'appel à l'action et à la solidarité des peuples arabes et musulmans.
Face à cette situation bloquée, comment comptez-vous agir ?
Dissoudre l'Autorité comme le proposent certains ? Retourner à la résistance armée ?


K.H. : Il est vrai que nous sommes soutenus par le monde arabe et musulman. Prenez pour exemple les manifestations récentes en Indonésie. Nous sommes soutenus tant que nous ne changeons pas notre programme et notre ligne politique.
Mais concernant les régimes arabes, ils ont reçu des délégations de notre mouvement et du gouvernement.
Les résultats ont été positifs.
Un plan arabe a été mis en place pour financer le gouvernement. La condition posée est que les fonds pénètrent par le biais du président.

Nous n'avons aucun problème, mais il faudrait qu'ensuite ces fonds soient remis au gouvernement, pour la transparence et le contrôle. Nous acceptons également le fonds international, à condition que le gouvernement palestinien ait un rôle à jouer.

Mais si, malgré toute notre souplesse, les portes restent fermées et le monde poursuit sa politique de blocus, nous n'avons pas d'autre issue que de faire appel au peuple palestinien. Nous remettrons la décision entre les mains du peuple palestinien, par le biais d'élections ou de référendum.



CIREPAL : Certains proposent de nouvelles élections législatives, d'autres législatives et présidentielles. Quelles garanties pouvez-vous avoir pour qu'elles soient aussi probes que la précédente ?

K.H. : Si les portes demeurent fermées, sans issue, si le monde poursuit sa négation du processus démocratique, il est certain qu'il n'y aura plus de démocratisation dans le monde arabe.

Si les forces mondiales ne veulent pas d'élections, qu'elles s'arrangent avec une autre situation. Le chantage est entièrement refusé, tout comme est refusée la normalisation avec l'Etat d'Israël.

Nous avons un programme, nous avons été élus sur la base de celui-ci, et nous ne l'abandonnerons pas.



CIREPAL : Concernant la situation de l'OLP, comment concevez-vous la relation entre l'OLP et l'Autorité palestinienne ? Reconnaissez-vous l'OLP en tant que représentant de tout le peuple palestinien ?

K.H. : Il est important de mettre les choses au clair concernant l'OLP. Revenons à l'accord du Caire. Trois questions avaient été discutées, les élections locales, l'accalmie et la réactivation et le développement du rôle de l'OLP.

Concernant l'accalmie, Israël ne l'a pas respecté, mais le mouvement Hamas y est engagé jusqu'à présent.

Concernant les élections, l'accord a été respecté, malgré les nombreux reports. Reste la question de l'OLP. Aucune mesure n'a été prise pour réactiver le rôle de cette institution.

Pour nous, l'OLP est une référence pour le peuple palestinien, elle a protégé la présence palestinienne, elle a exprimé la volonté et a dirigé le peuple palestinien pendant plus de quarante ans, mais actuellement, l'OLP a été vidée de son contenu.

La charte a été annulée, personne ne connait le nombre exact des membres du conseil national. Sont-ils 700 ? 400 ? Maintenant on entend dire qu'il y a plus de mille membres au conseil national, soit plus que les membres du parlement chinois.

Le Fonds monétaire palestinien est vide, le conseil exécutif de l'OLP était composé de 18 membres, 5 sont absents (décès ou arrestation), 7 sont élus et les autres nommés.

Notre proposition est de discuter : discutons de la charte, de l'ancienne ou d'une nouvelle, poser des bases pour accorder une considération à la charte.

Pour le conseil national, plusieurs propositions peuvent être discutées : si nous pouvons organiser des élections ailleurs qu'en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, soit le Conseil exécutif doit être reconstruit, tout comme doit l'être le fonds monétaire palestinien.
Sans tous ces organes, l'OLP n'a aucun sens.

Il nous faut réactiver l'OLP sur des bases démocratiques, avec l'entrée du Hamas et du Jihad, mais aussi de l'Initiative palestinienne. C'est ainsi que nous pouvons donner à l'OLP une représentativité intérieure et extérieure pour lui permettre d'activer la cause palestinienne, à nouveau, et la remettre dans son giron arabe et musulman, en premier.

La cause a été perdue car comme l'a dit Sadate, 99% de la solution se trouve entre les mains des Etats-Unis. Nous devons refaire vivre la cause dans son giron arabe et musulman d'abord, puis son giron européen, ensuite.
Tant que nous ne pouvons pas redonner vie à l'OLP, elle continuera à être sans vraies prérogatives et sans vie.

Nous souhaitons discuter et nous mettre d'accord sur les règles : l'Autorité représente l'intérieur, l'OLP l'extérieur, ou alors quel est le rôle du conseil législatif ?

Les membres du conseil législatif seront-ils membres du conseil national ?
Le conseil des ministres fait-il partie du comité exécutif de l'OLP ?
Est-ce que le fonds national palestinien sera-t-il responsable du ministère des finances de l'Autorité ?

Nous pouvons nous mettre d'accord sur des règles rédigées par des experts pour définir les prérogatives du gouvernement, de l'OLP, du conseil National, du conseil législatif. Sans cela, sans toutes ces discussions et des accords, l'OLP restera une structure vidée de son contenu.



CIREPAL : Au niveau de la représentativité, est-ce l'ensemble du peuple palestinien, en exil, dans les territoires de 48, qui doit être représenté ?

K.H. : Evidemment, il s'agit de l'ensemble du peuple palestinien, les réfugiés, les palestiniens de 48, et ceux des territoires.



CIREPAL : Vous avez refusé les accords d'Oslo et boycotté les précédentes élections législatives. Au cours des récentes élections, seul le Jihad islamique a déclaré refuser ces élections sur la base de son refus des accords d'Oslo.
Pourquoi avez-vous changé de position ?
Ne pensez-vous pas que la crise actuelle vient du fait que vous refusez les accords d'Oslo alors que vous êtes dans une structure issue de ces accords ?


K.H. : Nous avons effectivement boycotté les élections législatives en 1996, suite à une réflexion politique de l'époque.
La situation était imprécise, nous craignions que notre participation ne signifie la remise en cause de nos droits légitimes, comme le droit au retour et les autres droits palestiniens.
La situation s'est précisée ensuite.

Nous considérons d'ailleurs que les accords d'Oslo sont finis dès lors que l'invasion de la Cisjordanie a été réalisée. Il n'y a plus de zones A, B et C.

Les zones fixées par Oslo n'existent plus sur le terrain. Face à cette situation, le mouvement a alors décidé : nous pouvons protéger les droits palestiniens, pour protéger la résistance, mais aussi pour relier la résistance à l'action politique. Il n'y a plus d'accords d'Oslo.

Nous pouvons relever la cause palestinienne et la remettre dans le giron arabe et musulman, protéger la résistance et agir par la résistance et le politique.

En ce sens, nous divergeons de nos frères du Jihad islamique, qui est plutôt un mouvement militaire, plutôt que social. Hamas est un mouvement différent : nous sommes un mouvement politique, avec des institutions sociales et une branche militaire. Nous avons une présence globale sur le terrain.

Dans les universités, dans les syndicats, les municipalités, notre liste concurrence celle du Fateh. Donc, au conseil législatif; nous voulons modifier les termes de l'action et le contenu et ne pas partir des accords d'Oslo.



CIREPAL : Lorsque le mouvement du Jihad islamique a mené sa récente opération militaire, l'attitude du gouvernement palestinien fut honorable, ne l'ayant pas dénoncée.
Si les opérations militaires contre l'occupation se poursuivent, pensez-vous que cela représentera une gêne pour vous et pour votre action au gouvernement, maintenant que le Hamas est au gouvernement ?


K.H. : Le gouvernement a déclaré vouloir protéger la résistance, les armes et les hommes de la résistance. La période où les résistants étaient arrêtés et emprisonnés, celle où leurs armes étaient confisquées, est finie.

Mais cela ne nous empêche pas de nous entendre, de mettre au point un accord national palestinien, sur les formes de la résistance, ou sur une accalmie de longue durée, sur un programme national politique de résistance qui rassemblerait toutes les formations, le gouvernement comme le peuple.



CIREPAL : 10.000 prisonniers palestiniens sont détenus dans les prisons de l'occupant. Comment le gouvernement compte-t-il agir vis-à-vis de ce dossier ?

K.H. : La question des prisonniers est l'une des plus sensibles pour le peuple palestinien. Chaque famille palestinienne est touchée, et les arrestations se poursuivent, jusqu'à présent. Toutes les forces politiques sont visées. C'est une question très importante.

Selon les déclarations du ministre chargé des prisonniers, il semble que la question des prisonniers soit primordiale et que le gouvernement soit décidé à agir au niveau des instances internationales, au niveau de tous les organismes internationaux qui s'intéressent aux droits de l'homme.

Il faut internationaliser la question des prisonniers, poser le problème dans les instances internationales.

Lorsque nous aurons réglé les questions internes qui sont primordiales, comme la paix sociale, l'accord interne entre les forces politiques, nous aborderons les questions les plus importantes qui sont celle des prisonniers, celle du mur et celle de la colonisation.

Nous susciterons la question des prisonniers au niveau international, et organiserons des mouvements populaires dans le pays, tout en soutenant les familles des prisonniers. De plus, la résistance a aussi le droit d'agir à ce niveau, elle a son mot à dire.

Si les actions et la parole au niveau international n'aboutissent pas, la résistance prendra la relève.



CIREPAL : Quelle rôle peut actuellement jouer la communauté internationale pour briser le blocus?

K.H. : Les peuples arabes et musulmans peuvent jouer un rôle primordial, nous comptons sur eux, sur leurs mouvements populaires et sur leur aide.

Nous comptons également sur l'Union européenne, pour provoquer des cassures dans ce mur, comme ce qui vient de se passer en Suède où se trouve le ministre des réfugiés, nous comptons également sur l'attitude de l'Italie, et aussi sur l'attitude de la France.

Nous comptons sur toutes ces forces pour briser le mur du blocus. Et en fin de compte, si toutes les portes se referment face au gouvernement palestinien, nous pouvons abandonner le gouvernement et l'Autorité.
Il nous est plus facile d'abandonner l'autorité que d'abandonner nos principes.

Il est plus simple pour nous d'abandonner le gouvernement que d'abandonner nos droits : les droits des réfugiés, les droits des prisonniers, le droit à la résistance, nous ne pouvons insulter les martyrs.

Il y a pour nous des lignes rouges que nous ne pouvons pas dépasser. Nous sommes prêts à abandonner le gouvernement, mais pas les droits légitimes et constants du peuple palestinien.



CIREPAL : Actuellement, se déroulent des manifestations de citoyens en colère contre la situation.
Considérez-vous ces manifestations dirigées contre vous, contre le gouvernement ou contre le blocus, les forces occidentales qui mènent ce blocus ?
Mais des manifestations ont également eu lieu, soutenues par le mouvement Hamas, portant des pancartes : "Oui à la faim, non à la soumission", slogan qui fut vivement critiqué dans la presse.


K.H. : Nous avons déclaré que nous n'avons aucune position hostile envers les manifestations, les rassemblements publics ni envers les marches contre le blocus et la politique visant à affamer le peuple palestinien ,à sup primer les aides ou à empêcher les fonds de rentrer.
Nous n'avons pas de problème à ce niveau.

Si le gouvernement était le problème, demain, nous manifesterons contre le gouvernement. Le problème est ailleurs. Le gouvernement est sanctionné tout comme est sanctionné le peuple palestinien.

Quant aux mouvements dans la rue, tant qu'ils sont pacifistes, qu'il n'y a pas de casses, que tout se déroule dans le calme, cela ne nous cause aucun problème. Les slogans sont clairs, contre la politique visant à nous affamer et contre le blocus.

Quant à notre slogan " Oui à la faim, non à la soumission", il veut tout simplement signifier que nous refusons de nous soumettre et d'abandonner nos droits même s'ils veulent nous affamer.

Le slogan est clair, il doit être compris comme : je peux avoir faim mais je ne me soumets pas. C'est ainsi que nous l'entendons.



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