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Europe -

Lettre ouverte au Président de la République Italienne Giorgio Napolitano

Par

Monsieur le Président,
D’après ce que je lis sur mon écran de télé vidéo, vous auriez déclaré : « Non à l’antisémitisme même quand il se déguise en antisionisme ».
« Antisionisme signifie négation de la source inspiratrice de l’Etat hébreu, des raisons de sa naissance hier, et de sa sécurité aujourd’hui, au-delà des gouvernements qui alternent dans la conduite d’Israël ». Si cela est réellement votre pensée, et naturellement je souhaite que ce ne le soit pas, laissez moi vous dire que ces affirmations sont erronées et graves, et je souhaite qu’elles suscitent, de la part de nombreux italiens, une réaction calme et raisonnée mais ferme.

Monsieur le Président,

Permettez-moi d’être en désaccord avec la première phrase que vous avez prononcée. Vous soutenez que l’opposition au sionisme est de l’antisémitisme masqué. On ne peut pas penser que vous ayez voulu dire que seuls certains antisémites cachent leur antisémitisme réel derrière un prétendu ou faux antisionisme. Vous avez formulé votre pensée de façon non équivoque : pour vous, celui qui est antisioniste est antisémite sic et simpliter. Je suis d’accord avec vous sur le fait que l’antisionisme est « la négation de la source inspiratrice de l’état hébreu et des raisons de sa naissance » mais je soutiens de façon décisive que la négation des raisons de la naissance de l’Etat hébreu et sa substitution par un état démocratique unique des juifs et des palestiniens sur toute la Palestine ne pourra qu’apporter du bien aux juifs, aux palestiniens, aux peuples moyen-orientaux et au monde entier. Je pense, et je ne suis pas le seul car de nombreux juifs antisionistes sont du même avis, que l’Etat sioniste pour juifs seulement est un état raciste, colonial et expansionniste, comme l’était l’Etat raciste pour blancs seulement de l’Afrique du Sud. La nature sioniste d’Israël est une menace pour la paix mondiale et pour les juifs eux même.

Monsieur le Président,

Je ne suis pas un négationniste de l’Holocauste et je n’ai pas de sentiments anti-hébreux. Je désire seulement que les Juifs en Palestine ne refusent pas aux Palestiniens un droit qu’ils revendiquent pour eux. Les Palestiniens, réfugiés et résidents en Israël ou dans les territoires occupés, ont le droit de vivre en Palestine en paix et en harmonie, en jouissant des libertés démocratiques que tous les peuples du monde méritent. Ce principe que nous ne refusons pas aux Juifs de Palestine, Israël le refuse aux Palestiniens. Peut-être êtes-vous favorable aux Etats ethniques ? Il me semblait avoir compris que vous et le parti dont vous êtes issu étiez favorables aux Etats démocratiques où tous les citoyens sont égaux indépendamment de la religion, de l’ethnie, de la culture ou autre, à quoi ils appartiennent. Peut-être me suis-je trompé. Je ne comprends pas que l’Italie et l’Union européenne se soient engagés pour l’égalité des droits entre Blancs et Noirs en Afrique du Sud, ou s’engagent aujourd’hui pour l’égalité et la cohabitation entre Serbes et Kosovars au Kosovo, entre Macédoniens et Albanais en Macédoine, entre musulmans, orthodoxes et chrétiens en Bosnie, entre chiites, sunnites et chrétiens au Liban et, ensuite, soutiennent le caractère exclusivement hébreu d’Israël ?

Peut-être Olmert vous a-t-il aussi demandé comme il l’a fait avec Monsieur Prodi, de défendre Israël en tant qu’Etat exclusivement hébreu et sioniste ?

Si cela est votre pensée, je voudrais vous demander :

- Si Israël décidait de déporter les citoyens israéliens non juifs, comme le demande depuis longtemps le ministre raciste Avigdor Liebermann, appuieriez-vous cette politique au nom de la défense du caractère hébreu de l’Etat israélien ?

- Ignorez-vous peut-être que les citoyens non juifs d’Israël n’ont pas les mêmes droits que les juifs ? Ne savez-vous pas, peut-être, qu’il est interdit par la loi à un citoyen israélien non juif d’acheter des propriétés terriennes à un Juif ? Ignorez-vous peut-être qu’il existe des routes qui relient Israël aux colonies dans les territoires occupés sur lesquelles ne peuvent pas circuler (non pas les Palestiniens des territoires occupés, cela tout le monde le sait, mais) les citoyens arabes d’Israël ? Je vous rappelle, entre autres, aussi, qu’est refusé à un citoyen arabe d’Israël le rattachement à son conjoint si ce conjoint provient des Territoires occupés. J’espère que vous êtes informé de la proposition de loi à la Knesset prévoyant d’enlever la nationalité israélienne à un citoyen arabe d’Israël si celui-ci ne déclare pas sa fidélité au sionisme. Vous réaliserez que ceci correspond à vouloir l’acceptation de l’injustice historique que le sionisme a faite aux Palestiniens par les victimes même de cette injustice.

- Ne retenez-vous pas qu’amener ces Juifs (heureusement ce ne sont pas tous les Juifs) qui soutiennent Israël, à se libérer d’une forme d’état qui discrimine les citoyens non juifs, qui implante des colonies sur des territoires hors de ses frontières, qui mène une guerre contre une population occupée et sans défense, qui possède des armes nucléaires et n’adhère pas au Traité de non prolifération nucléaire et à l’AIEA, qui a été condamnée mille fois dans le cadre de l’ONU, n’équivaut pas à un bien pour eux et pour les Palestiniens ?

- et enfin, dernière question : si l’Italie (qui l’a déjà fait dans le passé) devait mettre en actes une politique de discrimination entre ses citoyens juifs comme Israël discrimine ses citoyens non juifs et devait reprendre, par malheur, une politique coloniale, ne reprendriez-vous pas la lutte contre ce régime ou le gouvernement qui se comporterait ainsi ?

Alors pourquoi ne peut-on pas combattre un régime, le régime sioniste, qui est discriminatoire, raciste et colonialiste ? Personne n’est en train de proposer un nouvel holocauste hébreu, les antisionistes veulent seulement un Etat non confessionnel, non ethnique, non raciste en Palestine, pour les Juifs et pour les Palestiniens. De façon non différente de ce que sont tous les états authentiquement démocrates dans le monde.

Monsieur le président,

Il se trouve que je suis chercheur en histoire du sionisme. C’est donc sur la base de mes études sur cette idéologie politique que je vous écris. Je vous rappelle quelques faits : le premier de tous est la collaboration des sionistes (de droite et de gauche) avec les anti-sémites, avec le fascisme et le nazisme. Il s’est agi d’une collaboration longue et extrêmement dommageable pour les Juifs non sionistes (qui étaient alors la très grande majorité). Pour incroyable que cela paraisse, la collaboration des sionistes avec les fascistes, les nazis et les antisémites, historiquement documentée, se fondait sur une logique d’échange criminelle aux dépens des Juifs. Les sionistes ont appuyé les régimes fascistes et antisémites avant et pendant la seconde guerre mondiale, demandant en échange de leur permettre d’amener les Juifs en Palestine pour réaliser leur projet colonial. Les Juifs qui n’acceptaient pas d’émigrer en Palestine ont été abandonnés à leur destin. Les antisémites étaient bien contents de se libérer des Juifs de cette manière. Il n’est pas vrai que les antisémites sont des antisionistes comme vous le soutenez mais c’est le contraire, exactement. Vous ne mettrez pas en doute, j’espère, les mots de l’écrivain israélien Yehoshua qui a déclaré il y a quelques années : « Les gentils ont toujours encouragé le sionisme, en espérant qu’il aurait aidé à se libérer des Juifs qui vivaient parmi eux. Aujourd’hui aussi, de façon perverse, un véritable antisémite doit être un sioniste. » (1)

L’écrivain israélien oublie cependant de dire que même les sionistes, de façon perverse, ont encouragé les antisémites afin qu’ils éloignent les Juifs de leurs pays et les remettent aux activistes sionistes prêts à les emmener dans les colonies en Palestine. Un véritable sioniste est un ami des antisémites.

Cet aspect honteux de l’histoire du sionisme débute avec son fondateur même, Theodor Herzl. En août 1903, Herzl se rendit en Russie tsariste pour une série de rencontres avec le Conte Von Plehve, ministre antisémite du tsar Nicolas II, et Witte, ministre des finances. Les rencontres eurent lieu moins de 4 mois après l’horrible pogrom de Kichinev, dont était directement responsable Von Plehve. Herzl propose une alliance, fondée sur le désir commun de faire sortir la plus grande partie des Juifs russes de Russie et, à plus brève échéance, d’éloigner les Juifs russes du mouvement socialiste et communiste. Au début, de la première rencontre (le 8 août) Von Plehve déclara qu’il se considérait comme « un ardent soutien du sionisme ». Quand Herzl commença à décrire l’objectif du sionisme, le Conte l’interrompit en affirmant : « Vous parlez à un converti ». Dans une rencontre ultérieure, avec Witte, le fondateur du sionisme s’entendit déclarer ouvertement par celui-ci : « J’avais l’habitude de dire au pauvre empereur Alexandre III : « s’il était possible de noyer dans la mer noire six ou sept millions de Juifs, j’en serais parfaitement satisfait ; mais ce n’est pas possible : alors nous devons les laisser vivre ». Et quand Herzl dit espérer quelque encouragement du gouvernement russe, Witte répondit : « Mais, nous, nous donnons aux Juifs les encouragements à partir, par exemple des coups de pieds au derrière. » (2)

Le résultat des rencontres fut la promesse de Von Plehve et du gouvernement russe d’ « un appui moral et matériel au sionisme le jour où certaines de ses actions pratiques serviraient à réduire la population juive en Russie. » (3) « Si nous (sionistes) – disait Jacob Klatzkin- n’admettons pas que les autres aient le droit d’être antisémites, alors nous nous refusons à nous même le droit d’être nationalistes. Si notre peuple mérite et désire vivre sa propre vie nationale, il est naturel qu’il se sente un corps étranger obligé de vivre dans les nations parmi lesquelles il vit, un corps étranger qui insiste pour avoir son identité propre et distincte, et que, pour cela, il est contraint de réduire la sphère de sa propre existence. Il est juste, donc, qu’eux (les antisémites) luttent contre nous pour leur propre intégrité nationale. Au lieu de construire des organisations pour défendre les Juifs des antisémites qui veulent limiter nos droits, nous devons, nous, construire des organisations pour défendre les Juifs de nos amis qui désirent défendre nos droits. » (4)

Ces mots, et l’attitude en conséquence des sionistes, ont à coup sûr donné de précieux arguments aux nazis qui soutenaient justement que les Juifs étaient une nation étrangère à l’intérieur de leur nation.

« Pour les sionistes - affirmait sans vergogne Harry Sacher, un sioniste anglais- l’ennemi est le libéralisme ; celui ci est l’ennemi pour le nazisme ; donc, le sionisme devrait avoir beaucoup de sympathie et de compréhension pour le nazisme, dont l’antisémitisme devrait probablement être un aspect passager. » (5)

Ce n’est pas seulement de l’aveuglement politique, c’est de la collaboration criminelle avec l’ennemi des Juifs. Et vous, Président, vous voulez fermer les yeux sur cet aspect de l’histoire du sionisme ? Je vous rappelle ensuite que les nazis répondaient très positivement aux offres des sionistes comme le montre ce passage d’un de leurs circulaires : « Les membres des organisations sionistes, étant données leurs activités dirigées vers l’émigration en Palestine, ne doivent pas être traités avec la même vigueur qui est par contre nécessaire envers des membres des organisations juives allemandes (c’est-à-dire les assimilationnistes). » (6)

Et Reinhardt Heyndrich, chef des Services Secrets de la SS déclarait : « Le moment ne peut plus être loin, désormais, où la Palestine sera de nouveau en mesure d’accueillir ses fils qu’elle avait perdus depuis plus de mille ans. Que nos bons vœux et notre bienveillance officielle les accompagnent. » (7)

La colonisation de la Palestine était bien vue par les nazis. Entre colonialistes, on s’entend. Ceci pour vous rappeler que les nazis, avec l’aide consciente des sionistes, n’ont touché que les Juifs qui entendaient vivre dans les pays dans lesquels ils étaient nés et ne voulaient pas se rendre responsables de l’occupation de la Palestine et de l’inévitable chasse aux palestiniens qui s’ensuivrait. Ces victimes juives n’étaient pas sionistes, tout au plus étaient-elles assimilationnistes ou antisionistes. Après l’Holocauste, l’Occident n’a rien fait d’autre que récompenser les sionistes en leur remettant la terre des Palestiniens, et en faisant payer à qui n’avait aucune faute, le prix élevé de l’extermination des Juifs qui était advenue par la responsabilité directe de certains pays européens et par la veulerie de certains autres, ainsi que par la folie du plan sioniste.

La collaboration entre sionistes et nazis a été possible aussi, au-delà de l’aspect pratique de la volonté commune d’amener les Juifs en Palestine, parce que l’idéologie sioniste et celle nazie avaient un point en commun, comme le reconnaît le sioniste juif Prinz : « Un état construit sur le principe de la pureté de la nation et de la race (c’est-à-dire l’Allemagne nazie) ne peut qu’avoir du respect pour ces Juifs qui se voient eux aussi de la même manière. » (8)

Ce même personnage se rendait compte de la situation paradoxale qui survenait, et admettait : « Pour les sionistes c’était très malaisé d’opérer. C’était moralement embarrassant d’avoir l’air d’être considérés comme les fils préférés du gouvernement nazi, en particulier justement au moment où il liquidait les groupes de jeunesse (juifs) antisionistes, et semblait favoriser par d’autres voies les sionistes. Les nazis demandaient « un comportement sioniste de façon plus cohérente. » (9)

Et cependant la collaboration continua. Ce fut une collaboration multiforme que je reconstruis dans mon essai « La natura del sionismo. » (10)

Je veux vous rappeler, pour terminer, l’invitation de Dav Joseph, chef de district de l’Agence Juive, qui, sur la fin de l’année 1944, quand les Juifs mouraient par centaines de milliers dans les camps, parlant aux journalistes sionistes en Palestine qui étaient préoccupés par les nouvelles des massacres, les mit en garde contre : « la publication de données qui exagèrent le nombre des victimes juives, parce que si nous annonçons que des millions de juifs on été massacrés par les nazis, ils nous demanderont ensuite, avec raison, où sont les millions de juifs pour lesquels nous revendiquons une patrie quand la guerre sera finie. » (11)

Ceci peut suffire, mais j’ai la hardiesse monsieur le Président de vous conseiller d’approfondir l’argument.

L’histoire du sionisme est une histoire criminelle, il n’est donc pas surprenant que les sionistes et l’Etat sioniste continuent à traiter les Palestiniens de façon si barbare. Mais ma préoccupation va au-delà de la très triste situation du peuple palestinien que tout le monde semble oublier.

Sincèrement, Monsieur le Président, voulons-nous finir comme les Etats-Unis en Irak ? Aujourd’hui, des personnages importants aux Usa comme l’ex président Jimmy Carter, ou les chercheurs universitaires Mearsheimer et Walt, s’efforcent d’ouvrir les yeux à leurs compatriotes sur les conséquences de cette politique extérieure aveugle, élaborée à Tel-Aviv et dans les cercles des néoconservateurs sionistes de Washington, que les Etats-Unis conduisent au Moyen-Orient. Croyez-vous que la guerre en Irak ait été faite à cause des armes de destruction de masse de Saddam Hussein ? Pour la menace que l’Irak représentait pour l’Occident ? Pour l’exportation de la démocratie ? Pour les intérêts pétroliers étasuniens ? Beaucoup de gens soutiennent cette dernière hypothèse (les autres se sont misérablement écroulées). Mais le pétrole ne s’achète-t-il pas sur le marché ? Et puis, à combien reviendrait-il si nous devions faire une guerre à chaque pays producteur ? Monsieur le Président, la guerre a été faite pour éliminer un rival possible d’Israël, et pour consolider la domination sioniste au Moyen-Orient. Maintenant Tel-Aviv invite l‘Occident à détruire l’Iran, et achète tout le monde en faisant comprendre que si nous ne le faisons pas, nous, ce sera justement Israël qui le fera. Comment ? En envahissant l’Iran ? Non, Président, nous savons tous qu’Israël aurait recours aux armes nucléaires.

Les Etats-Uniens sont en train de réaliser, à leurs dépens, ce que veut dire s’être laissé embourber dans une guerre absurde en Irak pour les intérêts d’Israël. Voulons-nous vraiment nous laisser entraîner dans la guerre nucléaire contre l’Iran ? Prenez exemple sur l’ex président Carter et dénoncez l’Apartheid d’Israël. Si vous ne voulez pas le faire, vous, laissez quelqu’un d’autre, pour le bien de l’humanité, des Juifs et des Palestiniens, continuer à dénoncer le sionisme et se batte pour un Etat unique, démocratique, pacifique en Palestine pour tous ses habitants, en n’excluant personne.

Monsieur le Président,

Vous ne vous souviendrez pas de moi, et pourtant nous nous sommes rencontrés et nous nous sommes parlé. Ce fut en de tristes circonstances. Il y a quelques années, à l’aéroport de Fiumicino. Vous, représentant votre parti, vous veniez apporter votre solidarité à ma sœur Marisa qui, après avoir participé à une manifestation pacifiste à Jérusalem, uniquement parce qu’elle regardait, de derrière la vitre de son hôtel, les policiers israéliens qui massacraient un enfant palestinien dans la rue, perdit un œil quand d’un canon à eau portant l’étoile de David on tira un jet si violent qu’il brisa la vitre et lui envoya un éclat de verre dans l’œil. Vous veniez alors apporter vos salutations à ma sœur qui avait payé pour défendre les droits et la dignité des Palestiniens. Aujourd’hui avec votre déclaration inacceptable, vous accusez les antisionistes dont nombre d’entre eux sont Juifs, qui se battent pour un état démocratique en Palestine, en les mettant dans le même cloaque que les antisémites.

Je crois, Monsieur le Président, que les sionistes sont arrivés à vous faire pire encore que ce qu’ils ont fait à ma sœur. Chez vous, ils sont arrivés à aveugler non pas un mais les deux yeux !

Salutations distinguées.

Mauro Manno
Naples, 31 janvier 2007


Notes :
(1) Jewish Chronicle, 22 January 1982.
(2) Maxime Rodinson, Peuple juif ou problème juif ? Paris, Petite collection Maspero, 1981, pp. 174-75.
(3) idem, p. 174.
(4) Jacob Klatzkin, (1925), quoted in Jacob Agus, The Meaning of Jewish History, in Jewish Encyclopedia, vol II, p. 425.
(5) Harry Sacher, Jewish Review, September 1932, p. 104, London.
(6) Memo from the Bavarian Gestapo addressed to the Bavarian police, 23 January, 1935, published in Kurt Grossman’s Zionists and Non-Zionists under Nazi Rule in the 1930's, Herzl Yearbook, vol VI, p. 340.
(7) Reinhardt Heyndrich, SS secret services’ chief, The Visible Enemy, article issued in Das Schwarze Korps, SS’s official organ, May 1935.
(8) Joachim Prinz, (1936), quoted in Benyamin Matuvo’s The Zionist Wish and the Nazi Deed, Issues, (1966/67), p. 12.
(9) Joachim Prinz, Zionism under the Nazi Government, in Young Zionist, London, November 1937, p. 18.
(10) Zionism’s Nature, supplement to the issue 56, November 2006, by Aginform.
(11)Yoav Gelber, Zionist Policy and the Fate of European Jewry, p. 195.

Source : Blog Mauro Manno

Traduction : Marie-Ange Patrizio

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