Envoyer cet article
Monde Arabe - 6 avril 2012
Par Samîr Halabî
Mohammad Abduh (1) est considéré comme l’un des principaux pionniers du renouveau de la jurisprudence islamique (fiqh) de l’époque contemporaine, l’un des partisans de la réforme (islâh) et l’un des grands-hommes de la nahda (2) arabo-islamique contemporaine. Grâce à son savoir, à ses connaissances et à son ijtihâd (3), il contribua à libérer l’esprit arabe de la sclérose dans laquelle il se trouvait enfermé depuis plusieurs siècles. Il sensibilisa la nation à la nécessité de la libération, de la résurrection du nationalisme et au renouveau de l’ijtihâd juridique afin d’accompagner les développements rapides qui advinrent au niveau des sciences mais aussi au niveau de la société dans différents domaines : politique, économique et culturel.
Le livre de Souad Khaldi, "La notion d'ijtihad dans la pensée de Mohammad Abduh" est disponible aux éditions GEDIS.
A la mosquée Ahmadite
L’imam Mohammad Abduh est né en 1849 d’un père d’origine turkmène et d’une mère égyptienne appartenant à la tribu arabe des « Banoû Adî ». Il grandit dans un petit village de la campagne égyptienne appelé Mahallat Nasr, dans la province d’al-Bouhayra.
Son père l’envoya, comme il le fit avec les autres garçons de la famille, au kouttâb (4) où il reçut ses premières leçons du cheikh du village. Lorsqu’il grandit, son père l’envoya à Tanta – en raison de sa proximité avec son village – à la mosquée Ahmadite d’as-Sayyid al-Badawî afin d’y apprendre à psalmodier le Coran, après l’avoir mémorisé, d’étudier le fiqh et la langue arabe.
Mohammad Abduh avait approximativement quinze ans à cette époque. Il fréquenta la mosquée Ahmadite environ un an et demi jusqu’à ce qu’il ne puisse plus se conformer au système scolaire stérile de l’époque. L’enseignement était basé sur des textes et des commentaires dépourvus de toute codification. Ils manquaient de clarté dans leur présentation. Mohammad Abduh décida d’abandonner ses études et de se tourner vers l’agriculture. Son père insista pour qu’il poursuive ses études. Comprenant que son père était déterminé, Mohammad Abduh s’enfuit dans un village voisin où vivaient certains oncles de son père.
Avec le cheikh Darwîsh Khidr
Dans ce village, il rencontra le cheikh soufi Darwîsh Khidr qui était l’oncle de son père. Ce fut le personnage qui eut la plus grande influence sur le cours de sa vie, provoquant un véritable bouleversement en lui.
Le cheikh Darwîsh était influencé par les enseignements de la confrérie Sanoussiyya (5) qui partageait le point de vue du wahhabisme au sujet de l’appel au retour à l’islam pur dans sa simplicité première, purifié des innovations et des superstitions.
Le cheikh Darwîsh réussit à lui redonner confiance après lui avoir expliqué, de façon simple, ce qu’il n’avait pas compris des textes anciens difficilement compréhensibles, en y ôtant leur complexité.
Mohammad Abduh retourna à la mosquée Ahmadite. Il avait acquis une certaine confiance et comprenait mieux l’enseignement qui lui était dispensé. Il devint le cheikh et le professeur de ses camarades auxquels ils expliquaient, avant la venue du professeur, ce qui était confus pour eux. Après avoir repris confiance en lui, il fut en mesure d’avancer avec assurance dans la voie de la science et de la connaissance.
A l’université al-Azhar
Mohammad Abduh intégra l’université d’al-Azhar en 1865. En Égypte, al-Azhar était alors le summum en matière d’enseignement et l’objectif de chaque élève. Il étudia le fiqh, le hadîth, le tafsîr (interprétation du Coran), la langue arabe, la grammaire, la rhétorique et les autres sciences juridiques et linguistiques.
A cette époque, l’université d’al-Azhar ne proposait pas l’enseignement d’autres disciplines. Il n’y avait pas d’histoire, de géographie, de sciences naturelles, de chimie, de mathématiques ou toutes autres sciences appelées, à l’époque, « les sciences des gens du bas monde ».
A ce moment là, les études à al-Azhar souffraient de beaucoup de retard et avaient tendance à stagner. Les sciences s’arrêtaient à l’apparence des choses sans en atteindre leur essence. Les études portaient sur les textes, les annotations et les commentaires de premier niveau.
Mohammad Abduh étudia douze ans dans l’université islamique du Caire jusqu’à ce qu’il ait obtenu le diplôme d’al-âlimiyya en 1877.
Les hommes ayant influencé la vie de l’imam
Mohammad Abduh fut influencé par de nombreux hommes qui marquèrent et enrichirent sa vie. Le premier d’entre eux fut le cheikh Darwîsh que Mohammad Abduh retrouvait tous les ans durant ses congés. Le cheikh Darwîsh le prit sous sa coupe spirituellement, pédagogiquement et sentimentalement. Il l’initia au soufisme pur qu’il professait. Il le motivait et l’encourageait à communiquer avec les gens, à interagir avec la société, à inviter les gens à parler, à les conseiller et à les exhorter.
Le cheikh Darwîsh l’aida à dépasser les limites des sciences qu’il étudiait à al-Azhar. Il l’éveilla à la question du nécessaire apprentissage de toutes les sciences même celles qu’al-Azhar refusait et interdisait.
Le deuxième personnage qui influença fortement sa vie fut Hassan at-Tawîl. Celui-ci eut un impact déterminant quant à son orientation vers les sciences modernes. Hassan at-Tawîl possédait des connaissances en mathématiques et en philosophie. Connu pour son franc-parler, Hassan at-Tawîl était engagé politiquement.
Les cours de Hassan at-Tawîl agitèrent l’esprit et les pensées de Mohammad Abduh. Ils le poussèrent à approfondir ses connaissances. Cependant, ce fut auprès de Jamal ad-dîn al-Afghânî qu’il trouva ce qu’il recherchait.
Amitié et harmonie entre al-Afghânî et l’imam Abduh
Jamal ad-dîn al-Afghânî débordait d’intelligence, de dynamisme et de zèle. Il était perpétuellement dans l’action, la réflexion et la critique. Il était impliqué dans de nombreuses révolutions et manifestations d’étudiants. Il se consacrait entièrement à un objectif élevé et noble qui était le réveil de la nation islamique de son inertie afin de la sortir de ses erreurs et de sa faiblesse. Il s’employa à éclairer les gens sur leurs droits par l’illumination les esprits de leurs enfants.
Jamal ad-dîn Al-Afghânî trouva en Mohammad Abduh l’intelligence, la bonne volonté, une grande vigueur et l’enthousiasme dans l’appel à la réforme. Quant à Mohammad Abduh, il voyait en Jamal ad-dîn al-Afghânî la vie d’ici-bas qui lui avait été cachée à al-Azhar. Les deux hommes devinrent inséparables. Une amitié pure se créa entre eux. Une harmonie et un équilibre qui se basaient sur un amour fraternel réciproque, le respect et l’estime mutuel, régnaient entre eux.
L’imam professeur
Lorsque Mohammad Abduh obtint son diplôme d’al-âlimiyya de l’université al-Azhar, il se lança dans une lutte en faveur de la science et de l’instruction. Il ne se contenta pas d’enseigner à al-Azhar mais dispensa aussi son savoir à l’École Dâr al-ouloûm (la Maison des Sciences) et à l’École des langues.
Il enseignait à al-Azhar la logique, la philosophie et le tawhîd (6). A l’École Dâr al-ouloûm, il dispensait des cours sur la Mouqaddima d’Ibn Khaldûn (7) et composa un livre de sociologie et d’urbanisme.
Il collabora à de nombreux journaux. Il écrivit dans al-Ahrâm (Les Pyramides) des articles sur la réforme morale et sociale. Il écrivit, entre autres, un article sur « l’écriture et la plume », un autre sur « le gérant humain et le gérant rationnel et spirituel » et un troisième sur « les sciences rationnelles et l’appel aux sciences modernes ».
La méthode réformiste de l’imam
Lorsque le Khédive Tawfîq accéda au pouvoir en 1879, Riyâd Pâshâ devint Premier Ministre et s’orienta vers la réforme du Journal Officiel al-waqâ’i al-misriyya (Les événements égyptiens). Il choisit le cheikh Mohammad Abduh pour mener à bien ce projet. Celui-ci s’entoura de Saad Zaghloûl, d’Ibrâhîm al-Halbâwî, du cheikh Mohammad Khalîl et de bien d’autres pour réaliser ce projet. En plus des informations officielles, il créa dans al-waqâ’i al-misriyya une rubrique non officielle dans laquelle étaient rédigés des articles réformistes, littéraires et sociaux. Mohammad Abduh en était le rédacteur en chef. Il occupa cette fonction pendant environ un an et demi au cours desquels il fit du journal une tribune pour l’appel à la réforme.
Il y avait à cette époque deux forts courants qui se disputaient le mouvement de réforme en Égypte :
- Le premier était celui des conservateurs qui pensaient que la vraie réforme pour le peuple égyptien devait se faire par la diffusion d’un enseignement adéquat au sein de la population. Il prônait un changement progressif vers un État parlementaire. Mohammad Abduh et le leader Saad Zaghloûl (8) représentaient cette tendance.
- Le second, auquel Adîb Ishâq appartenait, appelait à la liberté individuelle et politique à l’instar de celle existante dans les pays européens. Le noyau de ce groupe était constitué par des intellectuels qui, ayant étudié en Europe, avaient été influencés par la liberté qui y régnait. Ils admiraient le système occidental qu’ils voulaient imiter. Les membres de ce courant estimaient que Mohammad Abduh et ses compagnons avaient une attitude passéiste. Ils refusaient l’idée, suivie par le premier courant, selon laquelle la réforme devait se faire progressivement pour qu’elle puisse s’établir, et qu’elle ne devait pas être brusque et éphémère.
L’imam et la révolution urabite
En 1882, lorsque la révolution urabite (9) débuta, de nombreux citoyens égyptiens la rejoignirent, parmi lesquels nombre de personnes influentes et de savants d’al-Azhar. Les différentes classes sociales du peuple se mobilisèrent. Les revendications des soldats de l’armée se mêlèrent à celles du peuple, des notables et des savants. La presse alluma la flamme de la révolution et aviva la colère populaire. Abdallâh an-Nadîm (10) était l’orateur le plus ardent de la Révolution.
Bien qu’il ne fût pas le plus favorable à un changement révolutionnaire rapide, Mohammad Abduh rejoignit les partisans de la révolution et devint l’un de ses dirigeants et de ses leaders. Il fut arrêté et emprisonné pendant trois mois, puis il fut condamné à l’exil pour une durée de trois ans.
Entre Beyrouth et Paris
En 1883, Mohammad Abduh s’exila à Beyrouth où il résida environ un an. Son maître Jamal ad-dîn al-Afghânî, en exil à Paris, l’invita à le rejoindre. Mohammad Abduh répondit à son invitation et ils collaborèrent à l’édition de la revue al-ourwa al-wouthqâ (Le lien indissoluble). La revue était publiée dans une petite chambre parisienne qui était le siège de la rédaction et le lieu de rendez-vous de ses partisans.
Cette revue, qui attisait la peur des Anglais et provoquait l’appréhension des Français, ne tarda pas à gêner les premiers. L’imam Mohammad Abduh, son professeur et un petit nombre de partisans supportaient seuls la charge de l’édition de la revue et s’occupaient de sa diffusion dans le monde islamique. A cette époque, les articles de l’imam se distinguaient par leur force et par l’appel à la résistance à la colonisation et à la libération de l’occupation étrangère par tous les moyens. Les Anglais réussirent à étouffer la voix d’al-ourwa al-wouthqâ qui troublait leur sommeil et qui gênait leurs oreilles. Elle disparut après la publication de dix-huit numéros en huit mois.
En 1885, Mohammad Abduh retourna à Beyrouth après que tout se fut effondré autour de lui : la révolution urabite échoua, la revue al-ourwa al-wouthqâ fut interdite et il s’éloigna de son maître qui partit en Perse.
Mohammad Abduh devait occuper son temps en écrivant et en enseignant. Il commenta Nahj al-balâgha (11) et les maqâmât de Badî az-Zamân al-Hamadhânî (12). Il commença à enseigner le tafsîr du Coran dans quelques mosquées de Beyrouth. Par la suite, il fut invité à enseigner à l’école sultanienne de Beyrouth (al-madrasa as-soultâniyya). Il travailla à son redressement et à la réforme de ses programmes. Il y enseigna le tawhîd, la logique, la rhétorique, l’histoire et le fiqh. Il écrivit dans le journal thamarât al-founoûn de nombreux articles qui ressemblaient à ceux d’al-waqâ’i al-misriyya.
Bien qu’il fût condamné à trois ans d’exil, il passa six ans hors d’Égypte. Il ne pouvait pas retourner en Égypte après sa participation à la révolution de 1882 contre le Khédive Tawfîq à la suite de laquelle il fut accusé de trahison et de collaboration avec l’ennemi. Après de nombreuses tentatives d’intercession de responsables politiques et de leaders dont Saad Zaghloûl, la princesse Nâzlî et Moukhtâr Pâshâ, une amnistie fut prononcée en sa faveur en 1889. Il lui était maintenant permis de rentrer sur la terre d’Égypte.
Le retour en Égypte
A ce moment, tout était entre les mains des Anglais. Le principal objectif de cheikh Mohammad Abduh était la réforme du dogme islamique (aqîda) et des institutions islamiques tels al-Azhar, les awqâf (13) et les tribunaux religieux. Il prit la décision de se réconcilier avec le Khédive afin de mettre en œuvre son programme réformateur. Dans ce cadre, il choisit de s’appuyer sur les Anglais si cela s’avérait nécessaire à la mise en œuvre de son programme. A son retour, il élabora un rapport sur les réformes qu’il jugeait nécessaires pour le relèvement de l’enseignement. Il le soumit à Lord Cromer (14) qui était incontestablement le véritable gouverneur de l’Égypte.
Cheikh Mohammad Abduh espérait devenir l’administrateur de Dâr al-oulûm ou du moins un de ses professeurs. Le Khédive et les Anglais avaient un tout autre avis : il fut nommé juge civil au tribunal de Banahâ, puis à az-Zaqâzîq et à Âbidîn. Il fut ensuite nommé magistrat à la cour d’appel en 1895.
Il commença à apprendre le français alors qu’il était à Âbidîn et qu’il avait atteint la quarantaine. Il finit par maîtriser la langue et consulta les lois françaises et leurs commentaires. Il traduisit, du français à l’arabe, un livre sur l’éducation.
L’imam muftî
Lorsque le Khédive Tawfîq décéda en 1892 (1310 H.), le Khédive Abbâs lui succéda. Ce dernier étant désireux de s’opposer à l’occupation, Mohammad Abduh chercha à raffermir ses liens avec lui. Il réussit à le convaincre de l’intérêt de son plan de réforme reposant sur la refonte d’al-Azhar, des awqâf et des tribunaux religieux. La décision fut prise de former un Conseil d’administration d’al-Azhar dirigé par le cheikh Hassoûna al-Nawâwî. Le cheikh Mohammad Abduh en était membre. L’occasion lui fut donnée de réaliser son rêve de réformer al-Azhar ; rêve qui l’habitait depuis qu’il foula pour la première fois la cour de l’université islamique.
En 1899, il fut nommé muftî d’Égypte. Sa relation avec le Khédive Abbâs fut marquée par une prise de distance qui augmenta au fil des jours notamment lorsqu’il s’opposa à ce que voulait faire le Khédive : échanger une terre des awqâf contre une des siennes. Pour se faire, le Khédive devait, selon Mohammad Abduh, payer au waqf la somme de vingt mille livres de compensation.
La campagne acharnée contre l’imam
Les rapports entre les deux hommes se changèrent en animosité clairement déclarée de la part du Khédive à tel point que furent manigancés des complots et des intrigues contre l’imam. La presse lança une attaque cinglante visant à l’outrager et à le blesser. Ses contradicteurs se lancèrent dans une campagne faite de méthodes basses et vulgaires pour le blesser et nuire à son image auprès du peuple. Il fut contraint de démissionner d’al-Azhar en 1905. Par la suite, il tomba malade. Il était atteint d’un cancer qui s’intensifia. Il mourut à Alexandrie le 11 Juillet 1905 à l’âge de cinquante six ans.
Notes de lecture :
(1) Note de la traductrice (NTD): Pour plus de précisions sur la pensée de Mohammad Abduh, nous nous permettons de renvoyer à notre ouvrage : Souad Khaldi, L’ijtihad dans la pensée de Mohammad Abduh, Paris, Bayane Éditions, 2012.
(2) (NTD): Mouvement de renaissance qui débuta au XIXème dans le monde arabo-islamique.
(3) NTD : Ijtihâd signifie littéralement « faire des efforts ». Dans le droit islamique, il s’agit d’un effort effectué soit pour extraire une loi ou une prescription de sources scripturaires peu explicites, soit pour formuler un avis juridique circonstancié en l’absence de texte de référence. Définition donnée par Tariq Ramadan : http://www.tariqramadan.com/GLOSSAIRE-LEXIQUES,307.html
(4) NTD : École coranique
(5) NTD : Mouvement réformateur créé à la Mecque en 1837 par Mohammad ibn Alî as-Sanûsî. « La Sanusiyya fut un mouvement réformiste dans le cadre socio-religieux de l’époque. Elle prêchait un retour de l’orthodoxie musulmane, retour de nature à purifier la religion des innovations qui avaient masquées son vrai visage » in Mustapha Alameddin, La pensée réformiste musulmane en Égypte, Syrie et Liban 1883-1935, Paris, Université de Paris-Sorbonne IV, 1978, page 20.
(6) NTD : Science de l’Unicité Divine
(7) Cf. Ibn Khaldûn, Discours sur l’Histoire universelle, Al-Muqaddima, Trad. Vincent Monteil, Paris, Sinbad, 1997
(8) NTD : Saad Zaghloûl (1859-1927) était un homme politique. Il devint premier ministre en 1924 (du 26 janvier au 24 novembre) après avoir dirigé le parti du Wafd. Il lutta pour l’indépendance de son pays.
(9) NTD : Au début des années 1880, alors que la présence anglaise pesait de plus en plus sur la société égyptienne, un mouvement de protestations fut déclenché par des officiers nationalistes menés par Ahmed Urabî Pâshâ.
(10) NTD: Abdallâh an-Nadîm (Alexandrie 1843 - Istanbul 1896). Journaliste et poète égyptien. Il suivit ses études religieuses à Alexandrie où il créa en 1879 la Société de Bienfaisance Islamique. Après avoir participé à la révolution urabite, il parvint à échapper aux autorités pendant neuf ans. Il fut arrêté en 1891, exilé à Jaffa puis gracié en 1892. Il fut invité par le Sultan à Istanbul où il se lia d’amitié avec Jamâl ad-dîn al-Afghânî, et où il mourut. Il participa aux débuts du théâtre arabe en écrivant deux pièces en dialecte dont l’une resta célèbre en raison de sa teinte nationaliste (La Patrie).
(11) NTD : La voie de l’éloquence de l’imam Alî qui est considéré comme le maître de l’éloquence arabe. Nombre de ses citations, sermons et réflexions ont été réunis dans cet ouvrage.
(12) NTD : Les maqâmât sont traduites en français par « séances » pour désigner un genre littéraire. Il s’agit de petits récits courts, en prose rimée, qui mettent en scène deux personnages principaux : le narrateur et le héros qui est un voleur rusé. Les maqâmât ont été créées par Badî az-Zamân al-Hamadhânî au XXème siècle.
(13) NTD : Waqf (pluriel : awqâf) : fondation pieuse
(14) NTD : Lord Cromer était le représentant du trône britannique en Égypte entre 1883 et 1907.
Source : http://www.4shared.com/office/gc0Q_7Q4/______.html
Traduction : Souad Khaldi
Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.
L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.
9 novembre 2021
L’Art de la guerre - Les nouvelles armes financières de l’Occident9 novembre 2021
Le fait d'être désigné comme "terroristes" par Israël illustre le bon travail des ONG en Palestine5 novembre 2021
Israa Jaabis : De victime à criminelle, du jour au lendemain3 novembre 2021
La normalisation est le dernier projet pour éradiquer la cause palestinienne1 novembre 2021
Kafr Qasem reste une plaie béante tandis que les Palestiniens continuent de résister à l'occupation30 octobre 2021
Voler et tuer en toute impunité ne suffit plus, il faut aussi le silence14 octobre 2021
Tsunami géopolitique à venir : fin de la colonie d’apartheid nommée ’’Israël’’12 octobre 2021
La présentation high-tech d'Israël à l'exposition de Dubaï cache la brutalité de l'occupation9 octobre 2021
Pourquoi le discours d'Abbas fait pâle figure en comparaison du fusil d'Arafat à l'ONU6 octobre 2021
Comment la propagande israélienne s'insinue dans votre divertissement quotidien sur Netflix : La déshumanisation et la désinformation de FaudaMonde Arabe
Histoire
Samîr Halabî
6 avril 2012