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Moyen Orient - 24 février 2010
Par Badia Benjelloun
C’est une étudiante d’Arabie dite des Séoud qui a assisté à une réunion avec ses camarades d’école, le très huppé Collège International Dar Al Hikma, qui avait eu lieu à la mairie de Djeddah.
Y donnait une conférence, Clinton, l’épouse, celle qui fut jadis bafouée par son ex-Président de mari, Hillary Roddham et qui reçut comme prix accessit pour ses loyaux services celui de Secrétaire d’État dans le gouvernement Obama.
Elle est plutôt silencieuse comme Secrétaire comparée à l’infatigable Condoleeza Rice qui était plus souvent en avion qu’à son poste à Washington. Certes, en temps de guerre, laquelle n’a pas connu l’interruption tant souhaitée depuis le départ de Bush II, nulle nécessité de faire des excès en diplomatie, quelques missiles bien sentis résument la politique étrangère de la puissance hégémonique.
Tout de même, l’hilarante Clinton s’offre de temps en temps des séjours dans l’Orient Moyen et un peu moins, presque l’asiatique ? Après l’inévitable escale à Tel Aviv, histoire de toujours marquer la préséance au régime sioniste, la voilà en tournée de quelques jours en cette mi-février 2010 parmi les États du Golfe et en Arabie. Elle allait rejouer à ses princes pétroliers le refrain du danger shiite persan prêt à les envahir, drame en plusieurs épisodes où le texte principal de la narration est chanté sur tous les tons par l’entité sioniste de Tel Aviv, le chœur étant repris par les gouvernements « démocratiques » occidentaux avec la ferveur requise du féal et sans fausse note.
Les joueurs d’échec de Téhéran, non sans une pointe d’ironie, ont prévenu leurs coreligionnaires « sunnites » de se méfier de la camelote Patriot que veulent leur vendre les US(a). Certes, vous voulez dilapider vos avoirs en armements, mais acquerrez donc du matériel fiable et actuel, faites comme nous, achetez du S-300 russe.
Depuis plus de deux ans, le Qatar et les Émirats déclarent que leur territoire ne sera pas une base pour attaquer l’Iran, les manoeuvres se font de plus en plus pressantes pour casser ce front de refus, tout relatif qu’il est, il va sans dire. D’où ces entrechats, ces petits pas de deux, ces arabesques pour d’une part encourager les vassaux à ne pas abandonner le dollar et d’autre part à acquiescer à la destruction de l’Iran, sûrement par le blocus et plus spectaculairement ensuite avec quelques bombes, les nucléaires non exclues. La dame la plus puissante de la planète (sic) a fortement suggéré à ses hôtes de presser la Chine Pop à renoncer à ses vetos au Conseil de Sécurité quand il s’agit de vouloir étouffer le peuple persan. La pointe avancée du soft power étasunien a essuyé un refus à peine poli, sans circonlocution excessive censée envelopper le non très net à servir d’intermédiaire avec l’Empire du Milieu. Joli camouflet à l’Empire Occidental.
Maryam Alaoui s’est donc illustrée en se saisissant de sa plume la plus agile et a écrit un libelle sur le journal Arabs News. Elle y dénonce l’absence de réponse de Mme Clinton à la question très précise qu’elle lui a posée à la fin de l’exposé washingtonien. L’esquive de Hillary a mis Maryam en colère.
« Puisque les US(a) sont si violemment opposés au programme nucléaire iranien, pourquoi donc ne demandent-ils pas à Israël de détruire leur armement nucléaire ?
Puisqu’ils désirent un monde sans armes nucléaires, qu’ils exigent que ce soit d’abord le cas au Moyen-orient »
Maryam a eu droit à un long discours sur l’Iran, mais rien qui satisfasse sa question ingénue et pleine de bon sens. Elle a donc commis quelques lignes sur l’hypocrisie des « saigneurs » du monde, sachant que ce faisant, elle ne faisait que formuler à haute voix la question qui hante l’esprit de tout résident au Moyen-Orient.
Maryam avoue avoir eu un immense trac quand elle a osé embarrasser l’invitée de marque, mais dit son soulagement et son courage reprendre, grâce aux applaudissements très nourris de ses paires.
À notre tour, nous la poserons inlassablement, sa question.
Nous exigeons pour la sécurité de l’humanité la dénucléarisation du Moyen-Orient, en commençant par la destruction des armes déjà existantes, celles aux mains des fous assassins qui gouvernent à Tel Aviv.
Un «État» irresponsable, coupable de l’assassinat de dizaines de citoyens états-uniens sur le USS Liberty le 6 juin 1967, et agissant comme un petit réseau maffieux volant l’identité de citoyens européens pour remplir un ‘contrat’ sur le territoire d’une nation souveraine, est digne d’être dissous et avant cela, qu’on lui confisque les petits jouets qu’il n’est peut-être plus capable d’entretenir, ses deux cents têtes nucléaires fabriquées pour lui par la France.
Que Merkel lui livre ou non des sous-marins supplémentaires, il y a aujourd’hui toute raison de croire que par perte de compétence et par manque de moyens financiers, (Bernie Maddof et Goldman Sachs obligent) l’entité sioniste met des centaines de millions d’humains en danger et en premier lieu tous ses Alyeurs (1).
(1) Ceux qui font ou on fait l'Alyah (NDR).
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Badia Benjelloun
24 février 2010