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Israël - 19 mars 2009
Par IA
Depuis que Avigdor Lieberman est pressenti pour occuper le poste du ministre des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement israélien en formation, les médias et les milieux diplomatiques occidentaux et arabes (notamment ceux dits modérés) font part de leurs inquiétudes quant à l’avenir de la « paix » en Palestine et au Moyen Orient.
A mon modeste niveau, je pense qu’ils ont absolument raison.
Cependant Lieberman incarne le «rêve sioniste israélien», car, lui, il a débarqué sur les terres de la Palestine en 1978 alors qu’il avait 20 ans, en arrivant de Moldavie (rien d’étonnant nous disent les sionistes, car la Moldavie est une province de la Palestine et les Moldaves sont en vérité des Palestiniens, ndt) où il fut videur de boîte de nuit. Et le voilà propulsé en haut de l’affiche, au sommet du pouvoir dans le gouvernement d’occupation de la Palestine.
Cela rappelle un certain Arnold Schwarzenegger qui est parti s’installer à 21 ans sur les terres des Amérindiens pour finir gouverneur de l’état de la Californie. Là bas, on appelle cela le «rêve américain». Il ne manquait plus qu’un Obama à la tête de ce qu’on devrait appeler l’état sioniste ashkéNazi, et l’on verra mieux alors la similitude entre ces deux «rêves»...
Alors pourquoi les maîtres du monde ont-ils raison de s’inquiéter ?
Est-ce parce que Lieberman est le chef d’un parti qualifié d’extrême droite, qu’il est considéré comme un sioniste raciste (mais peut-on l’être autrement ?) qui est pour le «transfert» des Arabes «israéliens» et pour préserver la pureté de l’état juif ?
Ce qui par conséquent entraverait le processus de «paix» en Palestine et menacerait la stabilité de la région etc. etc.
Ou est-ce parce que les chancelleries occidentales ou arabes «modérées» préfèrent avoir affaire au «visage d’ange» de Tzipi Livni et à son toucher féminin dans le traitement des bombardements, des destructions et des humiliations infligés aux Arabes de la Palestine ?
La raison me semble t-il et toute autre. C’est pour que le masque, ou plutôt les masques ne tombent pas. La raison est que la ligne politique adoptée par l’état sioniste ashkéNazi est d’avancer toujours à visage couvert, de prétendre vouloir la «paix» et de faire traîner les choses, de pourrir les négociations tout en continuant les colonisations, les destructions, les expulsions et les arrestations, en s’appuyant sur arabes «modérés» qui jouent le jeu en échange de la «reconnaissance internationale».
Or, le grand défaut de Lieberman c’est qu’il avance à visage découvert et qu’il fait tomber le masque, pire encore, il fait tomber les masques, ou les dernières feuilles de vigne, de tous ceux, Arabes et Occidentaux, qui participent à cette mascarade, et qui seront obligés de lui serrer la main, de boire le verre de l’amitié et de fumer le «calumet de paix» avec lui. Après ce qui vient de sa passer à Gaza, cela ne peut que renforcer tous les mouvements de résistance qui sont en train de se former un peu partout.
On veut nous faire croire que dans l’état sioniste ashkéNazi il y aurait une différence entre la Gauche, le Centre, la Droite et l’Extrême Droite, et que le combat à mener c’est de faire gagner des gens du Centre ou des gens de la Gauche. Car dans ces courants il y a des intellectuels israéliens remarquables auxquels il faut croire, des intellectuels reçus et applaudis en Occident comme des hommes « de paix » qui ont souffert dans leurs vies et qui se battent pour que les Palestiniens ne souffrent pas comme eux.
Le 18 mars 2004, alors que c’était l’autorité palestinienne qui dominait encore à Gaza, l’écrivain sioniste israélien A.B. Yehoshua, connu comme un homme de «gauche» et un homme de «paix» qui aime la France et qui est apprécié par quelques uns de nos grands «intellectuels, philosophes et humanistes» français, il accorda une interview intitulée «A nations that knows no bounds» au supplément du weekend du journal Haaretz, une interview qui n’est autre que le scénario imaginé, presque cinq ans à l’avance, des crimes commis par l’armée sioniste qui viennent d’avoir lieu à Gaza.
Dans cette interview citée par l’écrivain israélien Yitzhak Laor en octobre 2004 dans un article publié sur le site Counterpunch, on peut lire :
«Il est possible qu’il y ait une guerre avec les Palestiniens. Elle n’est pas nécessaire mais elle n’est pas à exclure. Mais s’il y a une guerre, elle sera très courte. Peut-être une guerre de six jours. Parce qu’après avoir démantelé les colonies, et après avoir cessé d’être une armée d’occupation, les règles de la guerre seront différentes.
Nous exercerons toutes nos forces. Nous n’aurons plus à courir derrière tel terroriste ou tel instigateur--nous utiliserons la force contre la population toute entière. Nous allons utiliser toute la puissance. Car à partir du moment où nous nous retirons, je ne veux plus connaître leurs noms. Je ne veux plus avoir affaire à eux. Je ne suis plus dans une situation d’occupation, de maintien de l’ordre et de B’Tselem [L’organisation des droits de l’homme].
Non, je serai là en face d’eux dans une logique de peuple contre peuple, d’état contre état (lequel ???, ndt). Je ne vais pas commettre des crimes de guerre pour leurs propres intérêts, mais je vais utiliser toute ma puissance contre eux.
S’il y a des tirs contre Ashkelon, il n’y aura pas d’électricité à Gaza. Nous utiliserons la force contre la population toute entière. Nous utiliseront toute la puissance. Ce sera une guerre complètement différente. Ce sera beaucoup plus dur pour les Palestiniens.
S’ils tirent des roquettes al-Qassam contre Ashkelon, nous couperons l’électricité à Gaza. Nous couperons les communications à Gaza. Nous empêcherons l’approvisionnement en fuel.
Nous utiliserons toute notre puissance comme nous l’avons fait contre les villes égyptiennes au long du canal de Suez en 1969.
Et alors quand la souffrance des Palestiniens sera toute différente, bien plus grave, ils élimineront la terreur, par eux-mêmes. Le peuple palestinien vaincra le terrorisme par lui-même (Il l’a effectivement vaincu, le terrorisme d’état sioniste, ndt). Il n’aura pas d’autre choix. Qu’ils arrêtent les tirs. Peu importe si c’est l’Autorité Palestinienne ou le Hamas. Quand ceux qui assument la responsabilité du fuel, de l’électricité et des hôpitaux, quand ils constatent que rien ne marche, ils agiront en quelques jours pour que les tirs d’al-Qassam s’arrêtent.
Cette nouvelle situation changera complètement les règles du jeu. Ce n’est pas une guerre souhaitée, mais elle sera définitivement une guerre de nettoyage. Une guerre qui fera comprendre aux Palestiniens qu’ils sont souverains. La souffrance qu’ils vont subir après la fin de l’occupation leur fera comprendre qu’ils doivent arrêter la violence, car maintenant ils sont souverains.
A partir du moment où nous nous retirons, je ne veux plus du tout connaître leurs noms. Je ne veux plus avoir affaire à eux, et je ne vais pas commettre des crimes de guerre pour leurs propres intérêts.»
Après cette démonstration limpide, voyez-vous toujours une différence entre Lieberman, Netanyahu, Livni, Olmert, Barak ou Peres le prix Nobel de la paix ?
Croyez-vous qu’il y a une différence entre Gauche et Droite dans l’état sioniste ashkéNazie ?
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