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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

Quand la pêche a le goût de la mort sur la côte de Gaza

Par

Travailler dans la pêche est devenu synonyme de mort, dans la bande de Gaza, à cause de la poursuite de la guerre menée par l'occupant contre les pêcheurs.
Le samedi 4 décembre, le pêcheur Ziyad Isma'il Broudil, 22 ans, a été assassiné, alors qu'il menait son activité ordinaire au large de la mer, face aux plages de la province de Rafah. Il a été tué par une patrouille militaire israélienne, qui a tiré directement sur lui.

La souffrance des pêcheurs due à l'occupation israélienne ne s'est jamais arrêtée. Après le retrait de la bande de Gaza, les pêcheurs avaient espéré une amélioration de leur sort, mais à peine quelques jours plus tard, la réponse ne s'est pas fait attendre, exprimée par les balles des vedettes Dabour qui accomplissent le rêle de garde-cêtes pour l'armée d'occupation.


Au cours des derniers jours, les forces de l'occupation israélienne ont multiplié leurs vedettes militaires tout au long de la cête de Gaza, face aux provinces de Rafah et de Khan Younes, et notamment près de la frontière avec l'Egypte. Ces vedettes n'hésitent pas à tirer et à lancer des bombes éclairantes dans toutes les directions, notamment au cours de la nuit.

Ces vedettes ont pour rêle de semer la terreur et la panique, à empêcher les pêcheurs d'exercer leur métier. Mais malgré tout, ils poursuivent leurs activités, tous les jours, même au prix de la mort.


Lors de l'assassinat du pêcheur Broudil, d'autres comme lui se trouvaient dans la mer, dans des bateaux de pêche palestiniens, en train de pêcher près des cêtes de la province de Rafah.

La vedette s'est approchée d'eux, commençant d'abord par envoyer des fusées éclairantes puis ouvrant le feu directement en direction des bateaux de pêche. Broudil est tombé immédiatement, alors que les autres ont échappé à la mort, par miracle, en sautant de leurs bateaux, et en s'enfuyant à la nage vers la cête.


Les coups de feu ont occasionné des dégâts sur les bateaux. Celui du martyr Bourdil a été incendié mais plusieurs autres ont été touchés, notamment les filets.


C'est ainsi que se répète tous les jours cette tragédie sombre, où les soldats de l'occupation, montés sur des vedettes, tirent sur les pêcheurs et envoyent des fusées éclairantes dans tous les sens. Cela prive les pêcheurs de mener leur activité vitale, pour eux et leurs familles, malgré l'abondance des poissons à cette période de l'année.


Les pêcheurs de Rafah et Khan Younes furent privés, tout au long des années de l'intifada, d'utiliser même leurs bateaux de pêche, lorsque les cêtes étaient entièrement soumises à l'occupation.

Aujourd'hui, alors qu'ils peuvent théoriquement descendre en mer, ils doivent rester prudents et s'éloigner rapidement à la vue d'une vedette militaire israélienne, qui les poursuit jusqu'à la plage.

Les pêcheurs admettent que les pratiques terroristes israéliennes se sont développées il y a plus d'une semaine, pour culminer après l'opération à Natanya.

Avant même l'opération militaire du lundi, les vedettes israéliennes s'approchaient des pêcheurs même tard dans la nuit, et tiraient des coups de feu visant l'eau, tout près d'eux. Et parfois, les soldats braquaient les lumières sur leurs visages. Ce qui obligeait les pêcheurs à quitter immédiatement la zone, par crainte d'être tués, et du coup, à occasionner des dégâts aux filets.


Près de 2500 Palestiniens exercent le métier de la pêche dans la bande de Gaza. Ils sont répartis sur toute la cête.
A leurs cêtés, 1200 personnes travaillent dans les métiers liés à la pêche, comme la fabrication des bateaux, la préparation des filets, des blocs de glace nécessaires à la préservation des poissons, ainsi que la préparation des poissons et leur vente.

Près de 40 à 50 familles se trouvant dans le camp de Shate' travaillent au nettoyage du poisson, qui est la principale ressource familiale. Ce sont surtout les femmes qui s'occupent de ces tâches.


Des sources officielles indiquent que la majeure partie des dégâts occasionnés et subis par les pêcheurs, depuis le début de l'intifada al-Aqsa, jusqu'à avril 2002 a atteint près de 5,5 millions de dollars, dont 700.000 de dégâts du matériel de pêche, le reste étant les pertes subies dans le volume de la pêche.


Le nombre de pêcheurs arrêtés par les forces de l'occupation, au cours de l'exercice de leur métier, au large des cêtes, est de plus de 70 Palestiniens, sans compter les pêcheurs ayant été blessés par les coups de feu tirés par l'armée d'occupation.


La marine militaire israélienne avait fermé la plage de Gaza à partir de l'intifada, en septembre 2000, obligeant les bateaux palestiniens à rester près de la cête, ce qui été considéré par les Palestiniens comme une "punition collective", dont a souffert toute l'activité de la pêche à Gaza.

La plupart de ces entraves ont été maintenues malgré le retrait de la bande de Gaza en septembre 2005.

Selon les accords provisoires signés avec Israël, dans les années 90, toute la cête de Gaza, avec une profondeur de 37 Kms à l'intérieur de la mer, est ouverte aux pêcheurs, à l'exclusion de deux zones, limitées, au nord et au sud.


Source : Palestine News Network

Traduction : Palestine en Marche

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