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Monde Arabe - 29 octobre 2011
Par Hasan Nasrallah
Le secrétaire général du Hezbollah Sayeed Hassan Nasrallah a rejeté l’idée que les minorités dans le monde arabo-islamique sont particulièrement menacées, estimant que ce sont toutes les composantes des sociétés dans la région qui le sont. S’exprimant au cours d’un entretien télévisé sur la chaine Al Manar, Sayed Nasrallah a affirmé que la menace essentielle dans la région réside dans la présence de l’entité sioniste, ainsi que du projet de dissension de la région qui voudrait une nouvelle fois diviser ses pays, sur des critères confessionnels, raciaux, nationaux, géographiques et autres.
Le numéro un du Hezbollah a également relevé que les groupes islamistes takifiris, qui apostasient et tuent ceux qui diffèrent d’eux, sont également source de menace.
Citant les exemples irakiens, afghans et autres, il a souligné que ce sont aussi bien les musulmans sunnites et chiites, que les autres communautés islamiques en plus des différentes communautés chrétiennes qui ont été victimes des attaques meurtrières.
Voici les principaux points de son interview :
De vraies révolutions dans la région
Plusieurs mois après le lancement des révolutions dans la région, nous avions perçu qu’il s’agit de mouvements patriotiques, à commencer par la Tunisie jusqu’aux autres pays arabes.
Les peuples se sont révoltés contre des régimes alliés aux Américains, donc il n’est pas logique que ces mouvements soient des projets américains. Comme il n’est pas logique que les Américains tentent de renverser des régimes qui leur sont alliés (Tunisie, Egypte, Libye à la fin de l’ère de Kadhafi).
Mais, les Américains essaient de confisquer les révolutions
Les Américains ont des objectifs dont entre autres : réduire au maximum les pertes, installer des régimes alternatifs. Mais jusqu’à présent on ne peut pas dire qu’ils ont réussi.
En Tunisie, la participation aux élections a été entre 80 et 90 %. On verra si ces élections et la volonté des peuples seront respectées par la communauté internationale.
Nécessité de la maturité de la population et des dirigeants
Il faut qu’il y ait une maturité populaire, une présence populaire massive, une participation aux élections... Ici, il ne faut pas écouter certaines fatwas qui décrètent qu'il ne faut pas participer aux élections.
Si les peuples restent attentifs, ils pourront empêcher les Américains de réaliser leurs objectifs, dont celui de diviser la région sur des critères ethniques, géographiques, confessionnels...
Il faut des dirigeants très matures qui refusent de s'impliquer dans de tels conflits.
Les minorités sont-elles menacées par ces révolutions ?
La première menace dans la région, c’est la présence de l’Etat d’Israël qui est une vraie menace pour les chrétiens et les musulmans.
Surtout qu’Israël se veut un Etat purement juif, c'est-à-dire un état raciste.
La deuxième menace est la division de la région. Le nouveau Moyen-Orient est basé sur une partition de la région conformément à des critères ethniques et confessionnels…
C’est une menace pour les chrétiens, les chiites, les alaouites, les druzes et aussi pour la majorité sunnite.
La troisième menace est celle des mouvements takfiris qui n’épargnent aucune confession.
Dans les faits, il n’y a pas de majorité sunnite qui veut s'en prendre aux minorités dans la région, mais c’est la majorité et les minorités qui sont menacés à la fois par Israël, par le projet de partition dans la région et par les takfiris.
A titre d’exemple, depuis l’occupation de l’Irak, les massacres n’ont épargné aucune communauté, aucune ethnie.
Le chef du Waqf sunnite en Irak, cheikh Ahmad Sammorai a rapporté que 350 orateurs sunnites ont été tués par le mouvement d’Al-Qaïda.
Le numéro deux d’AlQaida, Ayman Zawahiri avaient déclaré que son mouvement a mené 4000 opérations martyrs, selon lui. Ces attentats-suicides ont visé toutes les composantes en Irak, donc c’est tout le peuple irakien qui est visé.
En Afghanistan, les talibans ont tué les milliers a Mazar-Charif, des hazares chiites et des Tajiks sunnites.
Au Pakistan, une des mosquées sunnites a été visée par les talibans parce que l’Imam avait critiqué dans son prêche les talibans. Ils lui ont envoyé un Kamikaze qui a tué une centaine de sunnites.
D’où la nécessité d’une coalition islamico-chrétienne pour faire face aux menaces israéliennes, américaines et takfiris. Et ici, il y a une grande responsabilité qui incombe aux dignitaires religieux sunnites qui ont plus d’influence sur leurs adeptes.
La nécessité de la réconciliation en Libye
Nous sommes très satisfaits par la victoire du peuple libyen.
Les nouveaux dirigeants politique devraient se pencher sur la reconstruction de la structure de l’entité politique de l’Etat, et même sur la reconstruction des esprits, d’où la nécessité de la réconciliation, et de la préservation de la souveraineté de la Libye. Les pays de l’OTAN ont commencé à se partager le gâteau.
Nous espérons qu’ils (les dirigeants du CNT) réussissent à reconstruire et à préserver la souveraineté de la Libye.
Le sort de Sayed Moussa Sader
Jusqu'à présent il n’y a pas d’informations précises sur le sort de l’Imam Moussa Sader (Imam de la résistance contre Israël enlevé par Kadhafi en 1978).
Le gouvernement libanais prend au sérieux cette affaire et a envoyé une délégation en Libye. Nous espérons des dirigeants du CNT qu’ils prennent au sérieux cette affaire qui est dans l’intérêt des Libanais et des Palestiniens à la fois.
Le retrait soudain de l’Irak : une défaite historique pour les US
A notre avis, le retrait américain de l’Irak est une victoire réelle pour le peuple irakien, la résistance irakienne, et les partis politiques non résignés aux Américains.Et nous voyons que c’est une défaite historique pour les Américains. Ce n’est pas moi qui le dis, mais les républicains qui ont déclenché la guerre contre l’Irak.
Ici, il y a une leçon à tirer : si l’Irak était un pays sûr pour les Américains, ils n’allaient pas retirer. ils ont perçu qu’ils subissent des pertes considérables.
Je veux dire que si tous les Irakiens avaient participé à la résistance, la victoire aurait été beaucoup plus grande.
Nous avons dit à nos amis irakiens de participer à la fois à la résistance et à la vie politique.
Ce qui a donc conduit à la victoire, c’est la résistance, la participation politique qui est insoumise à l’occupation et la persistance du peuple irakien.
Les Américains ont essayé de laissé en Irak 30000 soldats ? Mais, ça n’a pas marché, ils ont réduit le chiffre à 10.000 et ça n’a également pas marché. Maintenant, ils butent sur la présence de 3.000 Américains.
Timing des accusations US contre l’Iran
Les Américains ont demandé d’ouvrir un contact avec les Iraniens. Mais les dirigeants iraniens ont refusé. Ils ont présenté comme prétexte la situation dans le Golfe.
Mais les Américains veulent parler avec l’Iran de la situation en Irak et en Afghanistan dans le but de trouver une issue de sortie à leurs défaites dans ces deux pays.
L’objectif de ce scenario fabriqué est d’amener les Iraniens vers la table des négociations avec les Américains.
Leur objectif ce n’est pas de déclencher une guerre contre l’Iran, comme certains l’ont dit, mais c’est d’exercer plus de pressions sur l’Iran à partir de nouvelles sanctions.
Les Américains ne sont pas prêts à mener une nouvelle guerre dans la région, vu leur défaite, et la crise financière dont ils souffrent...
Ils ont également pour objectif de troubler les relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite, pour dire qu’il s’agit d’un conflit entre les Arabes et les Perses, ou entre les sunnites et Chiites.
Et ici, je dis aux dirigeants saoudiens de ne pas croire à ce scénario fabriqué.
L’injustice à Bahreïn
Nous avons exprimé notre solidarité avec toutes les révolutions qui se sont opposées aux régimes alliés aux Américains.
S’agissant du Bahrein, je constate qu’il y a une injustice particulière à l’encontre de la révolution dans ce pays. Pourtant tous les critères menant à la révolte dans les autres pays sont les même au Bahreïn.
Moi, je pourrais dire pourquoi en Syrie, nous avons une position différente, mais vous, pouvez-vous me dire pourquoi vous avez une telle position à l’égard de la révolution à Bahreïn ?
Les révolutionnaires bahreinis ultra-pacifistes n’ont pas trouvé jusqu’à présent un satellite pour diffuser les infos liées à leur révolution, alors qu’on voit le contraire quand il s’agit d’autres pays : les médias ouvrent leurs portes. Voyez à quel point il y a un black-out contre la révolution à Bahreïn. Et le régime bahreïni doit répondre aux revendications de son peuple.
Echange des détenus : Victoire pure pour la résistance
Cet exploit est une victoire pure dès son début jusqu'à la libération des détenus.
La capture du soldat israélien, le fait de le cacher dans une endroit inconnu pendant 5 ans malgré la présence des collaborateurs, la persévérance des Gazaouis face à la guerre qui n’a pas pu plier leur volonté, ce sont tous des exploits.
Seules les négociations ont pu mener à la libération des détenus.
Cette victoire historique raffermit la culture de la résistance qui a réussi à libérer des condamnés à perpétuité.
Tout ce qu’ils disent à propos de l’intention du Hamas de quitter la Syrie est faux.
La résistance dont le Hamas a conclu cet accord quand ils ont vu que le moment est opportun. Cet accord purement humanitaire a été réalisé loin de toute considération politique.
Les slogans US s'effondrent quand il s'agit de la Palestine
Tous les slogans américains sur le respect de la volonté des peuples, de la démocratie s’effondrent quant il s’agit de la Palestine.
Nous voyons que l’environnement stratégique d’ « Israël » est en danger. L’entité sioniste qui dépend des aides des pays occidentaux va de plus en plus vers l’épuisement et l’impuissance.
Et nous voyons plus de chance pour les Palestiniens dans la libération de leurs territoires.
Syrie : L'adhésion au projet américano-sioniste ou pas est un critère pour juger les révolutions
Concernant l’approche du Hezbollah sur la Syrie, nous allons parler avec transparence et responsabilité.
Certains nous accusent de double poids et mesure. À un certain moment, j’ai prononcé un discours dans lequel j’ai précisé notre position sur toutes les révolutions arabes basée sur des critères stables et clairs. Parmi ces critères, la position des régimes du projet américano-israélien dans la région. Personne ne peut ignorer ceci.
Deuxièmement : il s’agit aussi de savoir si le régime est disposé à faire de réformes. Si ce régime est au service du projet et ne veut pas reformer, incontestablement nous soutiendrons les contestataires...
En Syrie, nous avons un régime qui depuis 1982, lorsque les Américains sont venus liquider la cause palestinienne et transformer le Liban en une seconde Égypte, s’est érigé contre le projet. Il a fait de même ces dernières années contre le nouveau Moyen-Orient, le tout dans l’intérêt des peuples arabes et islamiques.
Nous nous souvenons lorsque Collin Powel a menacé le président Assad, lequel n’a pas du tout pris peur, alors que la situation se compliquait dans la région. Au vu de ce qui se passait en Irak, en Afghanistan... Il n’a cessé d’apporter son soutien aux mouvements de résistance palestinien, irakien, libanais...
Sur la scène irakienne, ou la confrontation contre les Américains battait son plein, Assad était le seul qui a parlé de la résistance irakienne. il en est de même au Liban.
Pourtant, le régime syrien fait toujours l’objet de pression. Son assistance est un facteur décisif, ce régime est résistant et persistant.
Le régime syrien disposé à faire des réformes
Sur un autre plan, le président syrien a dit dès le début des contestations qu’il est disposé à effectuer des réformes. Ils a parlé des erreurs commises, et de la nécessité d’y remédier.
Il a entamé ces réformes mais la confrontation a pris une tournure violente et armée.
Ce qui est exigé en Syrie n’est certes pas les réformes mais le renversement du régime exclusivement parce qu’il est résistante et persistant.
Les Américains ont soutenu Moubarak, Ben Ali et Kadhafi jusqu’au bout... Pour les Américains, l’essentiel n’est pas d’instaurer la démocratie et les libertés mais de soumettre les Etats à leur volonté.
L'opposition s'abstient de se prononcer sur le sujet palestinien
Et puis, si nous nous penchons sur le discours de l’opposition syrienne concernant le sujet palestinien, nous ne trouvons rien. Pourquoi, pare qu’ils ne veulent pas gêner les Américains.
Certains d’entre les membres de l’opposition syrienne entretiennent des liens étroits et des contacts avec les Américains, selon les dépêches de WikiLeaks.
Une autre question s’impose, elle concerne la volonté du peuple syrien : quelle est sa position ?
Nous voyons que la plupart des Bahreïnis, des Libyens, des Égyptiens, des Tunisiens et des Yéménites sont ostensiblement contre leurs régimes.
Mais quant aux Syriens, nous avons vu des manifestations énormes de soutien au régime, dans les plus grandes villes, dans les autres aussi. Ces milliers qui manifestent ne font-ils pas partie du peuple syrien ?
Selon nos connaissances en Syrie, dont certaines sont hostiles au régime, et à la lumière de nos contacts avec eux, il s’avère que la majorité soutient les réformes proposées par le régime.
En conclusion, nous sommes en harmonie avec nos critères pour classifier les soulèvements tout en étant du côté du peuple syrien.
Après toutes les pressions exercées, la Syrie n’aurait pu résister si le peuple ne soutient pas le régime.
Aussi bien le peuple que le régime ont soutenu la résistance libanaise et son peuple durant la guerre de 2006.
Personne en Syrie ne dit que la situation doit rester telle, et tous affirment que des réformes devraient avoir lieu.
Nous ne sommes avec le renversement d’aucun régime de résistance et de persistance, et qui de surcroit envisage d’entamer des réformes.
Ils veulent un régime soumis à la volonté américaine, même à l’insu de la volonté du peuple. Ou alors la Syrie sera poussée vers la guerre civile ou la division inter-confessionnelle.
Il faut garder le calme, rentré de la rue, amorcer le dialogue pour entamer des réformes.
C’est là que réside l’unité du peuple syrien et des peuples de la région, j’en ai discuté avec beaucoup, certain m’ont envoyé des lettres et je leur ai répondu...
Les médias exagèrent les faits en Syrie
Ce qui est rapporté dans les médias n’est pas vrai. Lorsqu’ils rapportent les évènements liés aux manifestations et aux contestations, ils amplifient et exagèrent les faits...
Parfois ils disent que des manifestations sont organisées dans certains endroits, mais en s’enquérant, il s’avère qu’il n’en est rien et les gens continuent leur vie paisiblement.
Oui, c’est vrai, il y a des contestations, mais je ne vais pas en parler car c’est une affaire interne.
C’est mensonger de dire que nous voulons envoyer nos combattants en Syrie, il n’en est rien de tout cela... Hélas, certains islamistes insistent pour le répéter. Nous ne nous ingérons nullement dans les affaires des autres. Oui, nous exprimons notre solidarité via les médias, via des positions politiques. Mais il n’est pas question que nous nous immiscions dans les affaires internes syriennes. D’ailleurs les Syriens n’ont pas besoin de nous !
D’ailleurs si nous revenons aux dernières déclarations de l’ambassadrice américaine au Liban dans ses discussions avec les membres de la coalition des forces du 14 mars, elle leur a dit que les incidents syriens ne se termineront en quelques mois, mais nécessitent un an ou deux.
Notre popularité ne peut dicter nos constantes
En ce qui concerne les spéculations sur une baisse de la popularité du Hezbollah, sur fond de sa position de la Syrie, sachez qu’il y a des constantes qu’il faut observer, surtout lorsque nous faisons partie d’un grand projet qui concerne toute la nation... quelque soit sa popularité parce que ce n’est pas son objectif final...
Nous avons certes acquis une popularité grâce à notre résistance et au fait d’avoir vaincu les Israéliens. Mais elle ne constitue pas notre finalité qui dicte notre comportement, tout en étant toutefois ravis d’en jouir.
Concernant l’Irak, lorsque nous avons exprimé une position hostile à l’invasion américaine et à la guerre, certains sont sortis pour nous critiquer, il y avait des chiites, des chrétiens et autres. Notre vision était que l’objectif est de coloniser l’Irak et puis de contrôler toute la région... c’est grâce à la maturité du peuple irakien que ce projet a été torpillé..
Nos constantes ne peuvent subir l’influence de la popularité. D’autant plus que personne jusqu’à présent n’a effectué une étude sur cette question...
Avant de se prononcer sur les perspectives de la crise syrienne, s’agissant de l’initiative de la Ligue arabe, nous devons attendre les rencontres qui se tiendront à Damas car l’action de certains arabes mise sur le renversement du régime.
Certains arabes vont dans cette direction et attisent les tensions confessionnelles et communautaires et autres...
La composition de la commission de la ligue est certes équilibrée, donc la situation plutôt positive.
Pas de scénario libyen en Syrie
Nous pouvons dire que la Syrie a grandement dépassé le plus dure, mais elle fait l’objet de pressions... en plus de la tournure armée vers laquelle se dirigent les contestations. Le pire est les pressions étrangères dont les sanctions et l’embargo et les US ont retiré leur ambassadeur.
Il y a une large base populaire syrienne en faveur des réformes et les gens sont pleinement conscients des menaces qui se profilent. Des efforts sont à faire pour accélérer les réformes...
Il fut question à un certain moment d’un scénario à la libyenne en Syrie, mais il a échoué.
La position populaire des syriens est différente de celle des Libyens.
Parmi les choses qui paradoxalement sont de l’avantage de la Syrie est la présence de l’entité sioniste, ce qui rend l’Otan très hésitant avant d’entamer une frappe militaire contre la Syrie. Non pas par amour pour le peuple syrien... mais par crainte que la région ne glisse vers un conflit régional. J’écarte l’option militaire contre le régime syrien.
La durée de cette crise est liée aux solutions mises au point... et à la performance de l’institution militaire...
La sécurité du Liban et la Syrie ne fait qu’une. C’est un postulat.
Sur le terrain, ceci nous amène à la question des frontières.
Quand les forces du 14 mars accusent le gouvernement de ne pas prendre de position lorsque les forces syriennes violent les frontières, il faut savoir une chose.
Les forces du 14 mars se plaignent des violations syriennes plus que des israéliennes
A la lumière du droit international, on ne peut avoir le même comportement avec les pays amis que les pays ennemis.
De point de vue officiel, la Syrie a toujours été qualifiée de pays ami, alors que c’est Israël qui est l’ennemi.
Or les forces du 14 mars ne réagissent que lorsque les violations des frontières se font par la Syrie, et nullement lorsque ce sont les Israéliens qui les violent. Ceci insinue qu’ils ne considèrent pas l’entité sioniste ainsi.
Selon les coutumes internationales, si un Etat ami transgresse les frontières à la recherche de trafiquants ou autres, on tente avec lui une médiation, on lui dépêche un émissaire pour pouvoir régler l’affaire.
Le gouvernement se doit aussi de remédier aux violations libanaises à l’encontre de la Syrie sur la question du trafic d’armement. On constate que sur cette affaire, les forces du 14 mars ne se prononcent pas et n’ont aucune revendication.
Sachant qu’aucune partie officielle ou neutre n’a confirmé la violation des frontières.
Et si ceci a lieu, chaque libanais doit contribuer pour amorcer le dialogue, encourager les rencontres et la réconciliation.
Ceux qui misent sur le renversement de la situation se trompent.
Le Hezbollah opposé au financement du TSL
Le Hezbollah est catégoriquement opposé au financement du tribunal spécial pour le Liban (chargé d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier Ministre libanais Rafic Hariri), vu sa conduite et ses objectifs. Si quelqu’un veut payer de sa poche, il sera bienvenu, mais s’il faut que le Trésor soit sollicité, il appartiendra au Conseil des ministres et au Parlement de se prononcer.
En Conseil des ministres, chaque parti exposera son point de vue, il en est de même pour nous qui expliquerons les motifs de notre opposition.
Il y a beaucoup de débat sur ce sujet, et ce qui importe pour nous est de parvenir à une unanimité, à travers ce débat et le dialogue bilatéral en dehors du Conseil des ministres. Faute de quoi, la décision de soumettre ce sujet au vote appartient au chef du gouvernement.
Source : Al Manar
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29 octobre 2011