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Liban - 23 octobre 2010
Par Al Akhbar
Le rédacteur en chef du quotidien libanais AlAkhbar, Ibrahim AlAmine constate l'évanouissement progressif du rôle de la France au Liban. Dans son éditorial publié vendredi 22/10 (intitulé "la France se retire progressivement et peut-être définitivement du Liban"), il souligne que Paris se contente d'aligner sa politique sur celle des États-Unis, de l’Égypte et de l’Arabie Saoudite.
Dans son article, AlAmine détecte les préoccupations de la France au Liban telles qu'elles ont été posées par ses diplomates aux différents interlocuteurs libanais, parmi lesquels le Hezbollah, mais pour lesquelles aucune réponse ni aucune garantie n'ont été obtenues. Parmi ces préoccupations :
- Le Hezbollah pourrait-il boucler ses zones pour empêcher l'arrestation de "suspects" dans le cadre du Tribunal Spécial Hariri et saborder les appareils de l'Etat libanais ?
- Les forces de la Finul au Sud Liban (et notamment le bataillon français) risquent-elles de faire l’objet de pression, sous forme d’échauffourées avec les habitants, ou d’attaques militaires directes ?
- Quelle est la possibilité du retour des enlèvements de ressortissants et fonctionnaires des pays occidentaux siégeant au Conseil de sécurité ?
A cet égard, AlAmine précise que le vice-secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, n'a apporté aucune réponse à l'ambassadeur français Denis Pietton lors de leur rencontre. Il signale par ailleurs que le diplomate français s’était préalablement vu refuser une rencontre avec le secrétaire général Sayed Hassan Nasrallah.
AlAmine s’attend à un échec similaire lors de la visite du chef du parlement Nabih Berri en France la semaine prochaine, avec lequel Paris entretient l'illusion qu'il pourra manœuvrer pour le distancer du Hezbollah.
Selon le rédacteur en chef du journal libanais, les positions françaises sur le Tribunal Spécial Hariri et les faux-témoins sont imputables à certaines factions au sein du ministère français des affaires étrangères, ainsi qu’au commandement de l’armée, qui poursuivent une politique établie sous le mandat de Jacques Chirac.
Il cite à titre d’exemple la tentative française de saborder la visite du chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun en France, au cours de laquelle il aurait dû rencontrer le président français, dans le but d'exercer sur lui des pressions qui seraient répercutées sur le Hezbollah et la Syrie. Pour rappel, ces mêmes factions avaient tenté d’empêcher le retour au Liban du général Aoun, après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et le retrait syrien du Liban.
Selon AlAmine, au vu de ces positions, la France ne peut s’attendre à obtenir plus qu’elle ne donne. Et de conclure que Sarkozy est en train de rétrécir le rôle français au Liban à sa propre taille.
Source : Al Akhbar
Traduction : Nadine Acoury
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