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Jérusalem - 25 octobre 2007
Par Btselem
Le Centre israélien d'Information pour les Droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens occupés, B'tselem, vient de publier un rapport sur le cas de 68 palestiniens, dont 26 enfants, emprisonnés dans le village de Tel 'Adasa, à Jérusalem Est.
Les forces israéliennes ont construit le mur d'annexion le long du village, séparant les villageois de la ville de Bir Nebala, où beaucoup des adultes ont leur travail et où tous les enfants vont à l'école.
Selon B'tselem, le village de Tel 'Adasa est situé sur des terres annexées par Israël en 1967, près de la zone industrielle d'Atarot et de la Route Begin. A l'ouest de cette route, interdite aux Palestiniens, Israël a construit une section de la barrière de séparation, qui sépare les habitants de Tel 'Adasa de la ville voisine de Bir Nebala, située en dehors des limites municipales de Jérusalem.
C'est ainsi que les 68 habitants de Tel 'Asada sont considérés par Israël comme se trouvant illégalement à l'intérieur de Jérusalem, en dépit du fait qu'ils ont vécu dans le village depuis toujours. Israël exige que tous les Palestiniens qui désirent entrer à Jérusalem fassent une demande de permis auprès des autorités israéliennes plusieurs semaines à l'avance. Ces permis ne leur sont que rarement accordés.
Depuis la construction de la barrière de séparation, les habitants de Tel 'Adasa ont pu aller à et revenir de Bir Nabala par un seul passage que les autorités ont laissé ouvert dans la barrière.
La police des frontières est postée à cette ouverture, que les habitants peuvent passer sans permis.
Cette ouverture était également la seule voie pour aller à Ramallah et en Cisjordanie , puisque le passage par le checkpoint proche de Qalandiya, au retour de Ramallah ou de n'importe quel autre endroit de Cisjordanie vers Jérusalem, requiert la possession d'une carte d'identité israélienne, ou un permis d'entrée en Israël, que, comme mentionné plus haut, Israël ne donne pas aux habitants de Tel 'Adasa.
Selon le rapport de B'tselem, le 12 septembre dernier, sans aucune notification préalable, les forces de sécurité ont bloqué l'ouverture, séparant ainsi les habitants du reste de la Cisjordanie , et de Bir Nebala en particulier. Ce qui signifie, entre autres, que les enfants ne peuvent plus aller à l'école.
Le 23 septembre, après avoir été empêché d'aller à l'école depuis 10 jours, les habitants ont décidé d'envoyer leurs enfants à l'école en passant par le checkpoint de Qalandiya.
Les parents étaient inquiets que les enfants ne soient pas autorisés à passer le checkpoint à leur retour à la maison, après l'école.
Apprenant la fermeture du passage dans la barrière, B'tselem a immédiatement appelé l'Administration civile, qui a autorisé les enfants à traverser.
Cependant, l'autorisation a été reçue tard dans l'après-midi, peu de temps avant la rupture du jeûne de Ramadan, et il n'y a eu aucun véhicule pour les ramener du checkpoint à la maison. Les enfants et leurs accompagnateurs ont passé la nuit dans la rue, dans la zone commerciale de Bir Nebala.
Le lendemain matin, 23 septembre, B'tselem a coordonné un arrangement avec l'administration civile pour que les enfants et leurs accompagnateurs puissent aller du checkpoint à chez eux.
Depuis ce jour là, pour rentrer chez eux tous les jours, les enfants doivent compter sur la coordination entre B'tselem et l'administration civile.
Voir la vidéo.
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM
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