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Israël -

ACRI demande la réouverture de la route 443 au trafic palestinien

Par

L'ACRI, l'Association pour les Droits Civiques en Israël a présenté une requête devant la Haute Cour de Justice pour demander à l'Etat de rouvrir la route 443 à la circulation des piétons et des véhicules palestiniens. L'accès à la route, qui traverse la Cisjordanie, est actuellement limité seulement aux Israéliens.

ACRI demande la réouverture de la route 443 au trafic palestinien


Carte de la route 443 réservée aux seuls Israéliens en Cisjordanie

ACRI a présenté ce matin une plainte à la Haute Cour de Justice contre le Ministre de la Défense, le commandant des FDI pour la Judée et la Samarie (ndt : Cisjordanie ), et le commandant de la Brigade Binyamin, qui demande un libre accès à la route 443 pour les habitants palestiniens.

La pétition demande également à la Cour d'ordonner le retrait des obstacles physiques permanents qui ont été placés à la sortie des six villages qui sont situés à proximité de la route. La pétition a été présentée par l'avocat de l'ACRI, Limor Yehuda, au nom de chefs des six villages et de 18 autres résidents de la région.

La route 443 est la seule grand-route dans le sud du district de Ramallah, et la principale artère reliant les villages de la région à Ramallah. La route date du Mandat Britannique, et avant le début du Second Intifada, elle était la principale artère utilisée par les habitants locaux, y compris par les habitants des villages signataires de la pétition.

Depuis le déclenchement du Second Intifada, l'armée a interdit la circulation routière aux piétons et aux véhicules palestiniens. Il s'agit d'une interdiction générale qui s'applique même en cas d'urgence ou lors de cas de maladies nécessitant un traitement d'urgence.

Même le transport des marchandises destinées aux villages palestiniens qui arrivent en provenance d'Israël ou de la Cisjordanie n'est plus autorisé sur cette route.

Cette interdiction temporaire est devenue progressivement permanente et divers obstables physiques ont été placés sur les petites routes qui relient les villages à la route principale, tels que des amas de terre, des rochers, des portes et des gros blocs de béton.
En outre, le personnel de sécurité patrouille les routes pour veiller à ce que les Palestiniens ne s'en approchent pas.

La politique d'interdiction du trafic palestinien sur cette route est observée déjà depuis un certain nombre d'années et est dépourvue de toute juridiction légale.

Cette interdiction prive la population palestinienne locale de l'utilisation de la route pour se rendre dans la ville et dans le district de Ramallah, route qu'elle empruntait depuis des générations.

La fermeture de cette route signifie que la seule route leur étant accessible est une route accidentée qui est longue et sinueuse et qui augmente considérablement la distance et les frais du voyage. C'est une route particulièrement étroite qui n'a pas de trottoir, de rail de sécurité, d'éclairage, de système de drainage des eaux usées ou de signalisation routière appropriée.

Voyager sur ce chemin de terre est épuisant et difficile, et occasionne des secousses à un tel point que cela peut provoquer des nausées. Une préoccupation encore plus grave réside dans les dangers inhérents à une conduite à grande vitesse sur cette route, ce qui est inévitable dans les situations d'urgence.

La durée du voyage entre les villages et Ramallah a été doublée, voire triplée : au lieu d'effectuer un voyage d'environ 15 minutes sur une confortable route, le trajet prend actuellement entre 45 minutes, lorsque les conditions sont bonnes, et plus d'1 heure ou 2 lorsque l'armée y installe des barrages routiers.

Le cout du déplacement le long de cette route a également augmenté en raison de ces changements et est passé de 2.5NIS à 6NIS pour les voyages en minibus des transports en commun et de 20NIS à 70NIS pour les déplacements en taxi.

À cela s'ajoutent les retards encourus en raison du grand nombre des graves accidents de la circulation qui surviennent régulièrement sur cette route problématique.

La fermeture de la grand-route a abouti à une série d'autres graves violations des droits de l'homme pour les habitants des villages, y compris la restriction de l'accès à des centaines de dunums (1 dunum = 1000 mètres carrés) de terres qui sont situées à gauche de la route où sont plantés des milliers d'arbres fruitiers et oliviers.

L'accès à ces terres est devenue extrêmement problématique, de même que le transport de ces produits à Ramallah. Cela a causé de grandes difficultés financières pour la plupart des résidents, en particulier pour ceux dont la seule source de revenu est l'agriculture.

L'obstruction de cette route a également provoqué la fermeture de nombreuses petites entreprises dans les villages et de graves perturbations pour les travailleurs qui tentent de rejoindre leur lieu de travail à Ramallah.
En conséquence, cela a entrainé une forte hausse du taux de chômage dans les villages.

De plus, un certain nombre d'étudiants, vivant dans ces villages, ont été contraints de mettre fin à leurs études en raison de l'augmentation des frais de voyage. Beaucoup d'autres familles ont dû quitter leurs maisons dans ces villages pour louer des appartements en ville.

Les visites entre les familles et les liens culturels sont devenus extrêmement rares. Les villages ont été coupés de tous les services de santé et de nombreux résidents malades ont dû renoncer à se rendre à Ramallah pour des soins médicaux.

Les écoliers ont été contraints de voyager en utilisant les services de transport public qui coutent cher et de faire 5 kilomètres à pied au lieu de 500 mètres pour se rendre dans leur école.

D'autre part, il est extrêmement difficile pour les habitants des villages de trouver à acheter des produits de base en raison des frais qu'ils encourent en se déplaçant sur cette route longue et sinueuse ou des obstacles logistiques qu'elle présente.


L'avocat Yehuda insiste sur le fait que cette application large de ces interdictions et restrictions à la circulation ne reposent sur aucune directive juridique, et que le refus de ce droit fondamental est le résultat d'un seul facteur : l'origine nationale.

Ces actions et ces ordres verbaux compromettent gravement un standard de base accepté parmi les nations éclairées et par la loi israélienne qui considèrent les séparations de la société sur la base de l'origine nationale ou ethnique comme étant insupportables, illégales et immorales.

Des agences de l'État se conforment volontiers au processus de discrimination systématique et institutionnalisée qui est exclusivement dirigé contre les résidents palestiniens.

La politique d'interdiction de circulation sur cette route n'est pas un cas isolé mais fait partie d'une politique générale de restrictions au mouvement qui est imposée aux habitants palestiniens de Cisjordanie .

La création d'un régime de "routes interdites" a transformé le droit à la liberté de circulation en Cisjordanie , en un privilège qui dépend de l'origine nationale d'un individu.

La pétition demande en outre que la décision de fermer cette route aux Palestiniens doit être annulée, puisque le commandant des FDI n'est pas autorisé à publier cet ordre, qui est extrêmement déraisonnable et entraîne une violation disproportionnée des droits de l'homme.

Source : http://www.acri.org.il/

Traduction : MG pour ISM

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