Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 3722 fois

Palestine occupée -

Un an après, la réconciliation palestinienne est au point mort

Par

Article du 27 avril 2015.

Cela fait un an que les mouvements palestiniens Fatah et Hamas ont convenu - avec l'Accord Shati - de mettre fin à leur division, dans l'espoir d'enclencher un processus électoral dans les six mois. Un an plus tard, il n'y a pas d'élection et seulement un gouvernement de consensus fragile incapable de se mettre en marche, laissant l'Accord Shati au bord de l'effondrement.

Un an après, la réconciliation palestinienne est au point mort

Le porte-parole du gouvernement palestinien d'unité Ihab Bseiso (au centre) et le ministre des Travaux publics et du Logement Mufeed Al-Hasayneh (à droite) tiennent une conférence de presse conjointe lors d'une visite officielle à Gaza-ville, le 19 Avril 2015 (AA)
La semaine dernière, une délégation de ministres du gouvernement palestinien de consensus est allée à Gaza pour ce qui devait être une visite d'une semaine pour reprendre toutes les questions liées au vieux désaccord sur les fonctionnaires. Mais la visite s'est terminée en moins de 24 heures.

Après les combats entre factions de 2007, le Hamas a embauché environ 45.000 personnes après que l'Autorité Palestinienne (AP) a ordonné à ses salariés de rester à la maison pour protester contre la prise de contrôle de la Bande de Gaza par le Hamas.

La majorité des salariés de l'AP - 70.000 personnes - sont toujours payés par l'AP pour rester chez eux. Le Fatah et le Hamas n'arrivent pas à trouver un compromis sur le regroupement des anciens et des nouveaux employés sous la même direction.

La délégation de ministres n'est restée à Gaza qu'une journée avant de recevoir l'ordre du Premier ministre palestinien, le docteur Rami Hamdallah, de rentrer à Ramallah.

Le secrétaire général du gouvernement palestinien, Ali Abu Dyak, rejette le blâme pour l'échec de la réunion sur le Hamas pour "avoir dressé une série d'obstacles".

Bonne surprise, aucun progrès

L'annonce du Fatah et du Hamas de mettre fin à leur division et de créer un gouvernement de consensus fut une bonne surprise pour le peuple palestinien après sept ans de division accompagnés de campagnes médiatiques négatives ayant un seul but, se dénigrer l'un l'autre.

Mais un an plus tard, peu de choses ont changé en mieux. Le pacte de réconciliation montre des signes d'épuisement et il est peu probable que les deux factions soient capables de résoudre la crise dans un avenir proche.

Le gouvernement de consensus - assermenté en juin dernier - est à peine capable d'aller de l'avant, car le gouvernement Hamas de facto maintient son contrôle, bien qu'il ait officiellement démissionné.

Le Hamas dit que le gouvernement de consensus ne fait pas son boulot à Gaza, tout en l'accusant de ne pas lui laisser la place pour fonctionner. Avec les deux bords s'accusant mutuellement, les 1,8 millions de Palestiniens de Gaza vivent la pire crise humanitaire depuis des années, selon les organismes d'aide.

Depuis l'accord d'avril 2014, les employés de facto n'ont reçu aucun salaire régulier, juste le règlement en une fois d'environ la moitié en octobre dernier.

Des affirmations de "discrimination" contre des membres du personnel Hamas non payés

Lorsque la délégation ministérielle s'est rendue à Gaza, c'était pour enregistrer l'ensemble des 70.000 employés - mais pour les salariés de facto, le gouvernement a annoncé qu'il en embaucherait quelques-uns "en fonction des besoins" - une démarche que les leaders du Hamas ont qualifié de "discriminatoire", selon le porte-parole du mouvement, le docteur Sami Abu Zuhri.

Le Jihad Islamique a lui aussi déclaré que la décision était discriminatoire, selon le porte-parole du mouvement, Daoud Shibab.

"La discrimination contre eux entrave la réconciliation et le projet national." "Il devrait y avoir une solution pour tous les membres du personnel et nous refusons de toucher aux salaires des gens et d'imposer davantage d'obstacles sur leurs vies quotidiennes," a ajouté Shibab à des journalistes lors d'une manifestation de solidarité avec les employés qui n'avaient pas touché leurs salaires.

Un an après l'Accord Shati, le Fatah accuse le Hamas de ne pas s'engager sérieusement dans la réconciliation palestinienne, a dit le dirigeant Fatah Mohammed Shtaeh à Sky News Arabia.

"Nous voulons que le gouvernement de consensus ait un contrôle total sur la Bande de Gaza (...), le Hamas veut nous donner le gouvernement, mais garder le contrôle dans ses propres mains."

Mais le Hamas dit aussi que le gouvernement de consensus doit être responsable de la résolution de la crise de tous les employés, dit le responsable média du Hamas, Taher al-Nouno.

"Le Premier ministre doit prendre ses responsabilités nationales pour résoudre ce problème, et prouver qu'il se tient à égale distance de tous les gens de sa nation."

Au plus bas

Cette semaine, après la fin brutale de la visite, les tentatives de réconciliation sont au plus bas. Cependant, le dirigeant du Jihad Islamique Khald al-Batsh dit que son mouvement est entré en contact avec le Premier ministre Hamdallah, qui a indiqué qu'il viendrait à Gaza la semaine prochaine. Le Jihad espère jouer un rôle dans le rapprochement entre le Hamas et le Fatah.

"La route n'est pas facile," a dit à Middle East Eyes Saed Sweirki, animateur de télévision. Il ajoute que "certains pensent que le chemin est couvert de roses, mais en fait, il est couvert de charbons ardents."

Pendant ce temps, la frustration du public s'élargit dans la Bande de Gaza au milieu d'un chômage élevé et du manque d'opportunités pour les jeunes diplômés - laissant peu de portes ouvertes pour des options lorsque les frontières sont bouclées par Israël et par l'Egypte.

Il est peu probable que la crise se termine bientôt, étant donné le peu de probabilité de nouvelles élections. Le Président Mahmoud Abbas a déclaré en mars dernier, lors d'une conférence de presse publique, qu'il était d'accord pour commencer à planifier les élections. Toutefois, ce projet est lui aussi au point mort.

Abbas disait à l'époque, "Je mets le Hamas au défi d'envoyer un courrier au chef de la commission élection, Hanna Nasser, disant qu'il accepte de tenir des élections, et j'émettrai un décret présidentiel le même jour."

Le Hamas a répondu que "la tenue des élections est convenue dans l'accord de réconciliation," mais il a accusé le Président Abbas de bloquer cette option.

Source : Middle East Eye

Traduction : MR pour ISM

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Palestine occupée

Même sujet

Politique intérieure

Même auteur

Mohammed Omer

Même date

28 avril 2015