Palestine - 31 janvier 2006

Un exemple démocratique

Par Suhail Hani Daher Akel

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In Newspaper La Nación - Buenos Aires - 28 janvier 2006 - L'auteur est l'Ambassadeur de Palestine en Argentine

Cela a pris douze longues heures, pour qu'une fois encore, on prouve la maturité des Palestiniens quant à leur compromis entre les lois et la démocratie malgré le fait qu'ils vivent sous occupation.
Le doux soleil et les élections pacifiques ne semblent pas coïncider avec le tremblement de terre qui a été exagéré au niveau international suite au triomphe légitime du Hamas.

Ce n'était pas une surprise. C'était prévisible.

Depuis longtemps, le Hamas avait gagné du terrain au point d'obtenir un triomphe en raison des actions israéliennes.
Le monde - principalement les Etats Unis - a participé à sa progression.

Israël a fait tout son possible pour faire échouer la politique de l'Organisation de Libération de la Palestine et le Fatah.

Yasser Arafat est mort à cause d'Israël, ce qui a fait chanceler les projets des Palestiniens.

Devant le silence international, Israël a violé toutes les lois et tous les accords qui ont été signés depuis 1993, il a construit des Murs et des colonies illégales, il a assassiné des reponsables du Fatah et du Hamas et soumis les Palestiniens.

Fatigués du terrorisme de l'état d'Israël, il y a eu une tendance en direction du Hamas.


Il est étonnant que l'attention se concentre toujours sur le cêté palestinien.

Le triomphe du Hamas a signifié un bouleversement. Cependant, personne n'a été choqué quand l'Extrème-Droite actuelle a gagné en Israël.

Quand Ariel Sharon – un homme accusé de crimes de guerre et jugé en Belgique - est arrivé au pouvoir, personne n'a fait entendre sa voix.

Les 4.168 meurtres de Palestiniens qui ont eu lieu pendant son mandat ont été tus de la même manière.

Les mythes de la rhétorique des Israéliens en ce qui concerne le terrorisme sont bien connus et il est habituel pour certains de les confondre avec la résistance contre l'occupation. Le Hamas est le gagnant et la question interne avec le Fatah peut trouver une solution rapide.

Mais le monde et Israël doivent respecter la décision des Palestiniens, tout comme l'a respecté le Président Abu Mazen, qui s'est engagé à continuer le dialogue avec Israël.

Il est nécessaire de ne pas continuer à prendre à la mauvaise route. L'ONU doit immédiatement reconnaitre un Etat Palestinien, comme cela a été demandé dans sa résolution de 1947 et comme il a reconnu Israël quand il est devenu un Etat de façon unilatérale.

Il est nécessaire de ne pas mettre la pression pour ne pas gêner l'orientation du Hamas, tout comme cela a été fait pour le Fatah, et pour ne pas donner le temps à Israël de continuer à étrangler la géographie palestinienne et son peuple.

Les Etats-Unis et l'Europe doivent encourager cette démocratie et aider les Palestiniens à être libres et indépendants, et à ne pas vivre entourés de mythes, de murs, de colons et de forces d'occupation.