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Palestine - 31 janvier 2006
Par PACBI
La Campagne Palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d'Israel (PACBI) a décidé d'omettre dans son appel au Boycott de 2004 (voir ci-dessous) une clause d'exclusion qui a été d'une manière justifiable mal comprise par certains défenseurs et interprétée à tort par des critiques comme étant contradictoire au Boycott institutionnel préconisé par PACBI.
Avec cette révision, PACBI espère sincèrement que, au lieu d'être détourné de son sujet par des discussions sur une anomalie formelle et involontaire dans la rédaction de notre Appel, le débat se concentrera à nouveau sur les véritables raisons de cet Appel au Boycott, à savoir l'occupation militaire et la colonisation d'Israël, son refus des droits des réfugiés et son système de discrimination raciale contre ses propres citoyens palestiniens.
L'Appel de PACBI, qui servait de base au boycott universitaire adopté brièvement par l'Association Britannique des Professeurs d'Université (AUT) en avril 2005, conseillait vivement aux universitaires, aux intellectuels et aux artistes du monde entier "de boycotter largement et uniformément tous les établissements universitaires et culturels israéliens comme contribution à la lutte pour mettre fin à l'occupation, à la colonisation et au système d'Apartheid d'Israël."
PACBI proposait un certain nombre de mesures pour réaliser cet Appel, dont le rejet de toutes formes de coopération avec les établissements israéliens; la suspension du financement et des subventions à ces établissements; des initiatives de désinvestissement; et l'adoption de résolutions par les établissements universitaires, professionnels, et culturels condamnant la politique israélienne.
Depuis que l'Appel a été publié, PACBI a été très cohérent -- dans ses déclarations, communiqués de presse et articles publiés dans les médias -- en soulignant la nature institutionnelle du boycott.
Ceci a eu comme conséquence une forte croyance supposée que les boycotts, les initiatives de désinvestissement et les sanctions devaient être dirigés contre Israël en tant qu'Etat et les établissements qui se sont rendus complices en perpétuant l'occupation, l'oppression et les violations persistantes des droits de l'homme palestiniens.
Cependant, la quatrième clause de l'Appel de PACBI, excluant des mesures proposées contre les établissements israéliens "tous les universitaires et intellectuels israéliens de conscience opposés à la politique coloniale et raciste de l'Etat," a entrainé une confusion sur la nature du boycott préconisé par PACBI et a également par mégarde donné une occasion aux adversaires du boycott de remettre en cause la cohérence de PACBI.
Les deux questions les plus communes à cet égard étaient :
(a) N'est-il pas contradictoire pour un appel au Boycott clairement institutionnel d'exclure des individus qui luttent contre la politique de leur état?
(b) Cette exclusion n'ouvre-t-elle pas la porte aux "tests politiques" et à l'élaboration de listes de "bons" et de "mauvais" individus?
PACBI admet qu'il y a une contradiction inévitable en préconisant un boycott institutionnel et ensuite l'exclusion d'individus.
Néanmoins, cette clause avait été prévue pour résoudre des situations inévitables de zone d'ombre quand il n'est pas clair si les universitaires ou les intellectuels agissent en leur nom personnel ou en tant que représentants d'institutions sujettes au boycott.
Puisque tous les boycotts institutionnels finissent par nuire aux individus, PACBI a senti le besoin d'ajouter cette clause afin de nuancer son appel et d'éviter de nuire aux Israéliens progressifs que nous considérons comme des alliés dans la lutte pour la justice, l'égalité et une paix véritable.
Cependant, puisque cela a été Ã tort interprété comme une position fermant les yeux sur un boycott d'individus ou soutenant les "listes noires" ou les "tests politiques", qui sont tous les deux entièrement incompatibles avec la position de PACBI, PACBI a décidé de supprimer la clause d'exclusion de son appel.
L'Appel de PACBI, tout comme le large Appel lancé par la Société Civile Palestinienne pour le Boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël *, est motivé par le besoin que la communauté internationale tienne responsable Israël de ses crimes et infractions au droit international afin de provoquer la possibilité d'une paix juste.
C'est seulement avec un large soutien des sociétés civiles internationales à cette forme non-violente de résistance à l'oppression que nous pourrons espérer un meilleur futur dans notre région, ancré dans la justice, l'égalité et la paix.
*L'Appel au Boycott, aux Sanctions et aux Retraits des Investissements contre Israël a été signé par plus de 170 partis politiques, syndicats, associations, coalitions et les organisations palestiniens.
Appel au boycott Universitaire et Culturel d'Israël
Considérant que l'oppression coloniale d'Israël sur les Palestiniens, qui est basée sur l'idéologie sioniste, comporte ce qui suit :
• Le refus d'admettre toute responsabilité dans la Nakba -- en particulier les vagues de nettoyage ethnique et de dépossession qui ont créé le problème des réfugiés palestiniens -- et donc le refus d'accepter les droits inaliénables des réfugiés et déplacés stipulés et protégés par le droit international;
• L'occupation militaire et la colonisation de la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) et de Gaza depuis 1967, en violation de la loi internationale et des résolutions de l'ONU;
• le système bien enraciné de discrimination et de ségrégation raciales contre les citoyens palestiniens d'Israël, qui ressemble à l'ancien système d'Apartheid en Afrique du Sud;
Puisque les établissements universitaires israéliens (la plupart du temps contrêlés par l'Etat) et que la grande majorité des intellectuels et universitaires israéliens ont contribué directement à maintenir, à défendre ou à justifier les formes d'oppression ci-dessus, ou en ont été complices par leur silence,
Étant donné que toutes les formes d'interposition internationale ont à ce jour échoué à forcer Israël à se conformer au droit international ou à mettre un terme à sa répression des Palestiniens, qui s'est manifestée sous de nombreuses formes, dont les sièges, les meurtres aveugles, les destructions gratuites et le mur colonial raciste,
En raison du fait que des gens de conscience parmi la communauté internationale des érudits et des intellectuels ont historiquement endossé la responsabilité morale de combattre l'injustice, comme ils l'ont montré dans leur lutte pour abolir l'Apartheid en Afrique du Sud par diverses formes de boycott,
Reconnaissant que le mouvement international grandissant de boycott contre Israël a exprimé le besoin d'un cadre de référence palestinien décrivant les principes de base,
Dans l'esprit de solidarité internationale, de cohérence morale et de résistance à l'injustice et à l'oppression,
Nous, universitaires et intellectuels palestiniens, invitons nos collègues parmi la communauté internationale à boycotter largement et uniformément tous les établissements scolaires et culturels israéliens comme contribution à la lutte pour mettre fin à l'occupation, à la colonisation et au système d'Apartheid d'Israël, en appliquant ce qui suit :
1. S'abstenir de participer à toute forme de coopération universitaire et culturelle, de collaboration ou de projets communs avec les établissements israéliens;
2. Préconiser un boycott total des établissements israéliens aux niveaux nationaux et internationaux, y compris la suspension de toutes formes de financement et de subventions à ces établissements;
3. Favoriser le retrait et le désinvestissement d'Israël par les établissements universitaires internationaux;
4. Travailler à condamner la politique israélienne en encourageant l'adoption de résolutions par des associations et des organisations universitaires, professionnelles et culturelles;
5. Soutenir les établissements universitaires et culturels palestiniens directement sans exiger qu'ils soient associés à des contre-parties israéliennes comme condition explicite ou implicite pour un tel soutien.
Source : www.pacbi.org/
Traduction : MG pour ISM
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