Liban - 31 août 2006

Des Organisations et Organismes arabes réclament le gel de l’adhésion d’Israël à l’Onu

Par Sana

Cinquante deux organisations et organismes arabes ont réclamé le gel de l’adhésion d’Israël à l’Onu.
En Grande Bretagne, Galawi déclare :il est temps pour que le monde exerce des pressions sur Israël.
Le Hezbollah insiste sur un échange de prisonniers.
Olmert exclut devant Annan toute levée immédiate du blocus frappant le Liban

Des Organisations et Organismes arabes réclament le gel de l’adhésion d’Israël à l’Onu
Mercredi, 30 Août 2006 @ 19:35
SANA

Cinquante deux organisations et organismes arabes ont réclamé le gel de l’adhésion d’Israël à l’Onu.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, ces organisations ont appelé toutes les parties concernées à adopter une position logique et ferme de nature d’isoler Israël qui viole le droit international et commet des carnages depuis sa création.
L.I. / R.B.



Galawi: il est temps pour que le monde exerce des pressions sur Israël
Mercredi, 30 Août 2006 @ 11:10

M. George Galawi, membre indépendant de la chambre britannique des communes, a incité le monde à exercer des pressions sur Israël pour l'obliger à accepter la paix juste et globale qui restitue tous les territoires arabes occupés, assure le retour des réfugiés palestiniens à leurs foyers, libère les prisonniers dans les prisons israéliennes et garantit l'établissement d'un Etat palestinien indépendant, qui a Jérusalem pour capitale.

Dans une conférence donnée hier soir dans la bibliothèque al-Assad sous le titre "vers où après la défaite israélienne au Liban", M. Galawi a souligné que l'Etat palestinien doit être un véritable Etat sans colonies ni routes militaires, qui a une souveraineté et des eaux territoriales.

"Si cet Etat palestinien n'aura pas lieu, le conflit et les guerres se poursuivra jusqu'à la défaite d'Israël", a dit M. Galawi.

Il a mis l'accent, dans ce sens, sur l'importance de la victoire de Hezbollah sur Israël critiquant en même temps certaines parties libanaises qui cherchent à l'avorter.

Le député britannique s'en est pris vivement, d'autre part, au gouvernement britannique qui souffre de la faillite dans sa politique extérieure du fait de ses relations avec les Etats-Unis, soulignant que le mouvement opposant à la guerre en Grande-Bretagne organisera une manifestation de million personne à Manchester pour appeler le Premier ministre britannique à démissionner.



Le Hezbollah insiste sur un échange de prisonniers
L'Orient le Jour

Le Hezbollah ne libérera les deux soldats israéliens enlevés le 12 juillet que dans le cadre d’un échange de prisonniers avec l’État hébreu, a déclaré hier le ministre de l’Énergie, Mohammad Fneich.
« Il n’y a pas de libération sans condition. Ce n’est pas réalisable », a prévenu M. Fneich lors d’une conférence de presse.

Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, avait rencontré le ministre du Hezbollah lundi à Beyrouth. Il avait demandé que les deux Israéliens soient remis au gouvernement libanais ou à une tierce partie, sous les auspices du Comité international de la Croix-Rouge.

« Comme la Résistance a capturé les deux soldats israéliens, la position (du Hezbollah) est claire », a poursuivi M. Fneich. « L’objectif de cette opération était de conduire à des négociations indirectes et à un échange. C’était la position avant l’agression (israélienne) et il est naturel de la maintenir après l’agression », a-t-il dit.

De son côté, le pasteur américain Jesse Jackson, qui a rencontré M. Fneich, a indiqué à la presse qu’il pensait que les deux soldats israéliens capturés étaient toujours en vie et que le Hezbollah continue de demander un échange de prisonniers avec Israël.

« Le Hezbollah veut négocier un échange de prisonniers », a déclaré M. Jackson, en « mission humanitaire » au Liban, avant d’ajouter : « J’ai l’impression qu’ils sont toujours en vie. » « Selon les informations en ma possession, le Hezbollah accepterait que la négociation se fasse par le biais du gouvernement libanais », a-t-il dit.

Le pasteur américain faisait allusion à la possibilité que le Hezbollah remette les deux soldats israéliens au gouvernement libanais, qui négocierait alors un échange par l’intermédiaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, avait appelé mardi l’Allemagne à user de son influence auprès du gouvernement libanais pour faire libérer les soldats israéliens enlevés par le Hezbollah.



Olmert exclut devant Annan toute levée immédiate du blocus frappant le Liban
L'Orient le Jour

Kofi Annan a appelé hier à Jérusalem à la libération de deux soldats israéliens enlevés par le Hezbollah et à la levée du blocus qu’Israël impose au Liban, ce qu’Ehud Olmert a exclu dans l’immédiat.

« Il faut libérer sans condition les soldats enlevés (le 12 juillet). Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour obtenir leur libération », a ainsi affirmé le secrétaire général de l’ONU, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien. Kofi Annan a affirmé avoir évoqué cette question des soldats « au plus haut niveau » durant sa récente visite au Liban. « Je n’ai pas eu l’impression qu’ils (les soldats) n’étaient pas en vie. Je crois qu’ils sont en vie », a-t-il ajouté.

« Je crois réellement que le blocus doit être levé », a ensuite déclaré le patron du Palais de Verre à propos du blocus aérien et maritime imposé au Liban par l’armée israélienne. « C’est important à cause de ses effets économiques, mais c’est aussi important pour renforcer le gouvernement démocratique du Liban avec lequel Israël affirme régulièrement ne pas avoir de problème », a-t-il souligné.

Ehud Olmert a toutefois exclu la levée du blocus avant la pleine application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui prévoit notamment le déploiement d’une force internationale au Liban-Sud aux côtés de l’armée libanaise le long de la frontière avec Israël. « La résolution 1701 est un menu fixe et non pas à la carte. (...) Toutes les dispositions, y compris la levée de l’embargo, doivent être mises en œuvre dans le cadre de la pleine application de la résolution », a-t-il ajouté.

Rappelons que la veille, au Liban, Kofi Annan avait déjà plaidé pour « la levée du blocus aérien, terrestre et maritime qui constitue pour les Libanais une humiliation et une atteinte à leur souveraineté ».

Hier en Israël, il a de nouveau souhaité que l’ensemble des forces israéliennes aient quitté le Liban une fois que les effectifs de la force des Nations unies s’élèveront à 5 000 hommes. « Nous avons 2 500 militaires sur le terrain et nous allons essayer de doubler ce chiffre (...) dans les jours et les semaines qui viennent », a-t-il déclaré, ajoutant : « J’espère qu’en parallèle, le retrait israélien se poursuivra pour s’achever une fois ce niveau atteint et que nous aurons une force efficace et crédible qui pourra continuer à se consolider ».

De son côté, le Premier ministre israélien a exprimé le vœu que « les conditions changeront rapidement » pour permettre des « contacts directs » entre les gouvernements israélien et libanais en vue d’« un accord entre les deux pays. (...) Il n’y a pas de conflit entre le peuple d’Israël et le gouvernement libanais », a-t-il estimé.

Kofi Annan et Ehud Olmert se sont entretenus pendant une heure et demie à la résidence de ce dernier à Jérusalem. Le secrétaire général de l’ONU s’est ensuite entretenu séparément avec le vice-Premier ministre israélien, Shimon Peres, et la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni. Après cette dernière rencontre, Kofi Annan a estimé dans des déclarations à la presse que « la pleine application de la résolution 1701 jettera des bases permettant d’aller de l’avant et de régler une fois pour toutes les différends entre Israël et le Liban en vue de parvenir à une paix durable ».


Avec les familles des deux soldats enlevés

Rappelons que Kofi Annan avait rencontré avant-hier mardi après son arrivée en Israël le ministre israélien de la Défense Amir Peretz, mais aussi les familles de deux soldats israéliens enlevés par le Hezbollah et d’un autre soldat kidnappé le 25 juin par le Hamas.

À ces familles, rapporte notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, il n’a apporté aucune information tangible confirmant une éventuelle prochaine libération.

Mais il leur a fait part des efforts qu’il a déployés afin d’aboutir à leur élargissement. Il s’est même engagé personnellement à continuer dans ce sens, précisant que le problème reste qu’Israël refuse le principe d’un échange de prisonniers (souhaité par le Hezbollah), ce qui contribuerait à accélérer la libération des deux soldats israéliens enlevés le 12 juillet.

Kofi Annan a également informé les familles de ces deux soldats qu’il a chargé son représentant au Liban, Geir Pedersen, de prendre en main ce dossier et de mener les contacts avec le Hezbollah (c’est ce qu’il avait d’ailleurs dit au ministre de l’Énergie, Mohammad Fneich, au cours d’une rencontre au Sérail lundi soir). Il leur a également fait part du refus de Berlin et de Rome de jouer les médiateurs, même si rien n’est sûr concernant l’Allemagne.

Quoi qu’il en soit, et après sa visite en Israël, M. Annan s’est rendu à Ramallah pour des entretiens avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

Source : http://www.sana.org/