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ISM France - Archives 2001-2021

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Israël -

La Cour Suprême israélienne rejette un nouveau recours en appel au sujet des diminutions des livraisons de carburant à Gaza

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Un panel de trois juges de la Cour suprême israélienne a rejeté jeudi un nouveau recours en appel déposé par des groupes de défense des droits humains israéliens et palestiniens pour intervenir dans les diminutions des livraisons de carburant à Gaza imposées par l'armée.

Le 27 Janvier, la Cour avait rejeté un premier appel qui avait été déposé fin Octobre, après que l'armée israélienne ait précisé qu'elle diminuerait les livraisons de carburant et d'électricité à Gaza pour appliquer la décision du 19 Septembre décision du cabinet israélien qualifiant Gaza d’"entité ennemie» ou de «territoire ennemi».

La Cour a expressément autorisé les diminutions de carburant ordonnées par l'armée qui ont commencé le 28 Octobre, et a dit qu’elle n’interférerait pas dans les coupures d'électricité proposées, même sur l'hypothèse que l’armée ne permettrait pas l’apparition d’une "crise humanitaire" dans la bande de Gaza.

L’association israélienne de défense des droits de l’homme, Gisha, qui a mené le recours en justice contre les sanctions imposées par l’armée à Gaza, a déclaré que cette décision avait été "largement condamnée puisqu’elle autorise les châtiments collectifs".

Depuis lors, il semble - mais c’est loin d'être évident - que les coupures d'électricité aient été appliquées brièvement, puis annulées, et qu’il t aurait eu peut-être même une augmentation temporaire de la quantité d'électricité fournie. Une attaque à la voiture piégée au checkpoint d’Erez a alors endommagé les lignes d'alimentation en provenance d'Israël, entraînant ainsi d'importantes perturbations dans l'approvisionnement. Il y a actuellement des travaux d’"entretien" effectuées par des entreprises palestiniennes qui sont à l'origine de pannes.

Mais les diminutions de carburant se sont encore aggravées comme l’ont montré les niveaux indiqués par l’armée à la Cour, et la situation à Gaza est en train de devenir catastrophique.

L’armée israélienne explique que cela a lieu en raison des attaques depuis Gaza contre les passages frontaliers, en particulier contre Nahal Oz, qui sert de point de passage pour les livraisons de carburant.

Il est difficile de savoir qui, exactement, est à l'origine de ces attaques, ou quelle en est la motivation. Des rumeurs et accusations continuent de circuler.

Cependant, Gisha a publié une déclaration jeudi après-midi, au sujet de la seconde décision de la Cour de laisser telles qu’elles sont les diminutions dans les livraisons de carburant, en disant que "l'État d'Israël viole son engagement de fournir des quantités de carburant, même minimes, à Gaza".


En conséquence, déclare Gisha, "les diminutions de la fourniture en carburant paralysent le fonctionnement des hôpitaux, des puits d'eau, des stations d'épuration, et des transports en commun - mettant ainsi en danger la santé et le bien-être des 1,5 millions d'habitants de Gaza".

Gisha note que, même après la fin de la grève des propriétaires de stations-services de Gaza, la fourniture de carburant n'a pas été restaurée, en dépit de promesses antérieures faites par la Coordination des Activités du Gouvernement dans les Territoires de l’armée, COGAT.

En tout état de cause, dit Gisha, le fait est qu’«Israël, la puissance occupante à Gaza, viole ses obligations en vertu du droit international envers les habitants de Gaza, qui sont empêchés d’être livrés en carburant, sauf par les passages contrôlés par les Israéliens".

Et, Gisha a exprimé "ses regrets que la Cour Suprême d'Israël ait de nouveau autorisé le châtiment collectif de 1,5 millions de civils à Gaza, en violation du droit international. Un an après le bouclage de la bande de Gaza (qui a été ordonné après que le Hamas ait mis en déroute les forces de sécurité du Fatah en Juin dernier], Israël, qui contrôle les frontières de Gaza, a augmenté les restrictions des livraisons de carburant et des produits de base essentiels aux habitants de Gaza -- en violation de ses obligations en vertu du droit international pour assurer leur bien-être et faciliter l’approvisionnement de leurs besoins de base ".

Également jeudi, suite à l'attaque meurtrière contre Nir Oz, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon a publié une déclaration condamnant "les attaques continuelles aux roquettes et aux mortiers par des groupes de militants, dont le Hamas, depuis Gaza contre les points de passage et des cibles civiles israéliennes, qui ont provoqué la mort d'un civil israélien et fait quatre blessés aujourd'hui. Il appelle le Hamas et les autres groupes de militants à mettre fin à ces actes. Il leur a également rappelé que ces actions, ainsi que les attaques contre les passages, avaient des incidences préjudiciables sur la population civile palestinienne à Gaza ".

La déclaration du Secrétaire général des Nations Unies a également condamné «la mort d'un enfant palestinien et les blessures de sa mère à Gaza à la suite d’un tir de l'armée de l'air israélienne (IAF). Tout en reconnaissant à Israël le droit légitime de se défendre, le Secrétaire général demande à Israël de faire preuve d’un maximum de retenue, et rappelle à l’IAF et aux Forces de Défense israéliennes (FDI) leur responsabilité de protéger les civils en vertu du droit international humanitaire au cours d'opérations militaires "

Tant le Premier Ministre israélien, Ehud Olmert, qui a quitté Washington jeudi pour revenir en Israël, que le Ministre de la Défense Ehud Barak, qui a visité jeudi soir le site de l'attaque à Nir Oz, ont fait des déclarations laissant entendre que la décision d’agir militairement contre les attaques incessantes depuis Gaza était imminente.

En revanche, l’Envoyé spécial du Quartet, Tony Blair, aurait dit à la Commission du Développement International du Parlement britannique : «Nous devons fondamentalement modifier l'état actuel des choses". Selon un reportage paru dans Haaretz, Blair a déclaré: "" Ce que nous devons faire, c’est obtenir une période de calme, pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza, et commencer à rouvrir petit à petit les passages, commencer à obtenir l'aide humanitaire adéquate et ensuite sortir de cette situation pour aider la population de Gaza et d'autre part, et c'est très important, la situation à Gaza ne doit pas perturber les autres possibilités de progrès».

Source : http://www.maannews.net/

Traduction : MG pour ISM

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