Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 3199 fois

Gaza -

A Gaza, réussir malgré tout

Par

Alaa, 13 ans, a grandi dans le camp de réfugiés de Maghazi, à Gaza, et la maison de sa famille est un exemple typique des "vieilles constructions neuves" d'un camp de réfugiés. Constituée de trois pièces, une cuisine misérable et une salle de bains démodée, la maison toute entière a grand besoin de réparations urgentes.

A Gaza, réussir malgré tout


Pourtant, à cause du manque de matières premières, l'agence des Nations Unis pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA a reporté la rénovation jusqu'à nouvel ordre. Alaa vit dans la même maison insalubre que sa mère, deux frères et trois sœurs. Bien que pauvre, Alaa est une étudiante brillante.

"L'hiver, je me déplace avec mes livres d'un coin à l'autre de la maison, parce que la pluie goutte de plusieurs endroits du plafond. Mais que puis-je faire ? Je veux réussir, je veux continuer. Je veux devenir opticien pour aider à changer nos vie", dit Alaa en souriant.

L'année dernière, Alaa a obtenu les meilleures notes de son école ; ses moyennes, dans toutes les matières, étaient supérieures à 98%. Pendant ces trois dernières années, Alaa a eu le titre d'étudiant d'honneur à l'école préparatoire de filles de Maghazi, administrée par l'UNRWA. C'est la seule école préparatoire dans le camp, avec une population de 30.000 personnes.

"En plus de notre maison modeste, comme tu le vois, où j'ai du mal à trouver une place pour étudier, j'ai passé de nombreuses nuits sans électricité, à cause des coupures fréquentes. Cependant, je suis décidée à continuer, je suis décidée à réussir, pour mettre fin à l'oppression que moi et ma famille subissons", explique Alaa.

Tous ses professeurs de l'école préparatoire prédisent un avenir prometteur à Alaa. "Alaa est une fille brillante, qui aura, c'est sûr, un avenir prometteur, et je lui souhaite le meilleur", dit Kifah, le professeur de sciences d'Alaa.

Alaa est une lectrice avide qui aime aussi regarder la télévision. Elle a déjà mémorisé plus des deux tiers du Coran. "Je ne fais pas que lire, je lis et je cherche, en particulier lorsqu'il s'agit des enseignements religieux de l'Islam. Quelquefois j'interroge mon professeur de religion à l'école. Je ne peux pas considérer que les choses vont de soi", explique-t-elle.

La mort de son père, il y a deux ans, a donné à Alaa du courage pour étudier et réussir. "Quand mon père a été enterré il y a deux ans, ma mère a pris la responsabilité de toute la famille, parce que mes deux frères sont trop jeunes pour travailler", se souvient Alaa.

"Cependant, ma mère ne travaille pas, mais Dieu nous a permis d'avoir le soutien de personnes et d'associations charitables, qui nous ont aidés, bien que leur aide ne soit pas suffisante", explique-t-elle.

Interrogée sur comment elle s'en sortait, Samira, la mère d'Alaa, explique que "avant que son père meure, nous vivions avec son salaire modeste, mais maintenant, nous dépendons de l'aide alimentaire de l'UNWRA, et d'autres associations caritatives."

La plupart des enfants de l'école de réfugiés dans la Bande de Gaza bénéficient de la gratuité de l'enseignement grâce à l'UNWRA. Sa mère explique que "Alaa est parrainée par un bénévole, qui lui envoie 120 shekels par mois (24€) par l'intermédiaire d'une association caritative locale, mais ce n'est pas suffisant."

Hala, la sœur d'Alaa, diplômée de l'université de 22 ans, voit venir le jour où sa brillante soeur pourra entrer à l'université, et, espérons-le, obtenir une bourse, si elle continue à si bien réussir à l'école. Hala doit maintenant la moitié de ses frais d'inscription à l'université, et elle espère travailler pour rembourser l'université.

L'année dernière, Alaa était deuxième de sa classe, et cette année, elle est déterminée à passer première. Alors que nous partions, elle nous dit : "Je fais appel à tous ceux qui sont concernés pour qu'ils combattent la source de nos problèmes, je veux dire l'occupation israélienne, dont le blocus sur Gaza me prive d'une meilleure maison et vole des moments agréables de ma vie."

Source : IMEMC

Traduction : MR pour ISM

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Gaza

Même sujet

Blocus

Même auteur

Rami Almeghari

Même date

10 septembre 2008