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ISM France - Archives 2001-2021

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Grande Bretagne -

Appel d'un médecin de Gaza

Par

Mona el-Farra, un médecin palestinien travaillant à Gaza aurait dû être à Londres ce soir, pour lancer une campagne pour la paix entre les Israéliens et les Palestiniens basée sur la reconnaissance du droit international.
La campagne, appelée tout simplement "ASSEZ", est soutenue par diverses organismes d'aide, des syndicats, des groupes religieux et d'autres groupes.

Appel d'un médecin de Gaza


Photo : Le Dr Mona El Farra avec un patient à Gaza

Le Dr Farra a été invité avant Noël, et devait sortir de Gaza vers le 15 janvier pour avoir assez de temps afin de franchir la frontière difficile entre Rafah et l'Egypte.

Mais elle n'est pas à Londres aujourd'hui parce que - comme des centaines d'autres Palestiniens - elle n'a pas eu le droit de franchir la frontière.

Pendant une semaine, sa valise bouclée, elle pensait qu'elle pourrait venir.

Mais pour finir, la frontière n'a été ouverte que dans un seul sens : pour entrer dans Gaza depuis l'Egypte, pas pour en sortir.

La semaine dernière, dans le but d'obtenir une permission pour le Dr Farra, deux éminents médecins britanniques - Derek Summerfield et David Halpin – lui ont envoyé de nouvelles invitations par fax pour venir à Londres. Mais les invitations de ces professionnels de la santé n'ont pas impressioné les Israéliens.

Depuis un an ou plus, le blog du Dr Farra, From Gaza, With Love (ndt : "De Gaza, avec amour), a donné une idée très nette de la pauvreté désespérée et de la totale imprévisibilité de la vie quotidienne à Gaza, et du travail d'un médecin dans cet endroit où il manque de tout.

Le Dr Farra coordonne l'aide à son arrivée et, avec trois médecins et des dizaines de femmes volontaires, elle distribue des colis de nourriture, de lait, de viande, des couvertures, des bons d'argent, des médicaments pour les enfants et les patients malades de cancer, les frais d'université pour les étudiants dans le besoin, etc.

La frontière a été ouverte 14 fois en six mois, l'électricité a été coupée pendant quatre mois, écrit-elle.

Des patients meurent alors qu'ils attendent à la frontière, des femmes accouchent sur le bord de la route alors qu'elles attendent l'autorisation de se rendre à l'hopital, les ambulances sont limitées, quatre employés des services de santé sont morts en décembre…

Est-ce la raison pour laquelle les Israéliens ne veulent pas que les gens en Grande-Bretagne entendent ce qu'elle a à dire ?

C'est son blog, ainsi que son expérience personnelle de travail dans les Territoires Palestiniens Occupés depuis 14 ans qui a incité le Dr Derek Summerfield et nombreux de ses collègues à soutenir l'appel des professionnels de santé palestiniens comme le Dr Farra, en novembre dernier, pour le boycott des relations avec les universités et les hôpitaux israéliens qui soutiennent l'occupation, et le renforcement des liens avec les établissements et les organisations israélienles qui la défient.

Ils se sont joints à l'appel au boycott des syndicats et organisations de la société civile palestinienne.



Le Dr Summerfield, né en Afrique du Sud, conférencier honorifique à l'Institut de Psychiatrie, King’s College, à Londres, fait les parallèles avec l'isolement universitaire de l'Afrique du Sud à l'époque de l'Apartheid (qui était très contesté alors) :

Cela incluait, à juste titre, un boycott de la profession médicale pour sa connivence à caractère très similaire avec ce que nous voyons aujourd'hui en Israël. Par exemple, l'Association Médicale d'Afrique du Sud a été, pendant un certain temps, suspendue d'adhésion à l'Association Médicale Mondiale.

Lors de mes visites là-bas ces dernières années j'ai entendu dire plus d'une fois que le boycott avait joué un rôle évident dans la prise de conscience de la profession.

Tout comme en Afrique du Sud, la profession médicale israélienne, et l'establishment en général, sont sensibles à l'opinion du monde occidental, notamment les médecins.
Un boycott universitaire dans une situation extrême est un impératif moral et éthique quand tout le reste a échoué.

Il faut commencer par un boycott de l'Association Médicale Israélienne, qui a pris ses décisions en pleine connaissance de cause depuis de nombreuses années, et nous devons les ternir pour responsables. Tout médecin israélien qui se dissocie publiquement de la pratique étatique fait partie de la solution plutôt que du problème.


Lire les témoignages du Dr Mona El Farra

Source : http://www.palsolidarity.org/

Traduction : MG pour ISM

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