Fermer

S'inscrire à la mailing list ISM-France

Recevez par email les titres des derniers articles publiés sur ISM-France.

Votre adresse courriel

Fermer

Envoyer cet article

Votre adresse courriel
Envoyer l'article à
Votre message
Je profite de l'occasion pour m'abonner à la newsletter ISM France.
ISM France - Archives 2001-2021

Imprimer cet article Envoyer cet article
Article lu 2555 fois

Palestine -

Couvre-feu à Deir Istiya, au début du jeûne, et fouille des maisons

Par

Les 4.000 habitants de Deir Istiya ont été condamnés au confinement chez eux aussitôt après le début du jeûne. Vers 17h10, un convoi d'environ 10 à 12 jeeps israéliennes, avec la police des frontières, est entré dans le village proche de Naplouse, au nord de la Cisjordanie, et a annoncé par haut-parleur : "Chacun doit rentrer chez lui. Deir Isriya est sous couvre-feu et vous vous mettez en danger si vous l'enfreignez', a dit le Dr F., habitant du village.

Couvre-feu, terme qui semble relativement inoffensif, signifie que les civils doivent rester enfermés chez eux, souvent pendant plusieurs jours, et quelquefois plus longtemps encore. Les règles du couvre-feu sont passablement strictes : les fenêtres doivent être aveuglées, et ceux qui sont vus près des fenêtres (pour voir ce qui se passe dehors) peuvent recevoir une balle. Le travail, l'école et les urgences médicales doivent être abandonnés pendant le couvre-feu, comme les courses au supermarché ou chez le boulanger.

Bien qu'enfermés dans leurs maisons, les habitants ont pris l'initiative de se tenir au courant d'une autre condition : assez vite après Iftar (au coucher du soleil), les forces israéliennes ont kidnappé trois frères, âgés de 10, 15 et 17 ans, les ont détenus pendant 1 heure et demi, avec interrogatoire, les accusant de connaître quelqu'un impliqué dans des activités de résistance. Alors qu'ils ramenaient les jeunes chez eux après l'interrogatoire, les soldats ont commencé à fouiller la maison.

Vers 21h30, les habitants de Deir Istiya étaient toujours enfermés chez eux, personne ne s'aventurant dehors de peur d'être tué.
Bien que ce soit la première fois en plus d'un an que les habitants de Deir Istiya subissent le couvre-feu, ils ont néanmoins souffert récemment d'autres invasions des forces israéliennes d'occupation (FIO). En septembre, alors que les FIO envahissaient le camp de réfugiés d'al-Ayn, à Naplouse, elles ont envahi simultanément Deir Istiya, occupant au moins une maison pendant une semaine et entrant en force dans beaucoup d'autres.

Lorsqu'ils sont arrivés, les soldats des FIO ont dit à la famille qu'ils ne resteraient que 10 minutes, puis peu après, ils ont pris les clés du deuxième étage de la maison et ont déclaré qu'ils resteraient une semaine, sans aucune explication du pourquoi ils envahissaient le village et s'emparaient de la maison. L'entrée au deuxième étage de la maison est indépendante, ainsi l'armée pouvait entrer et sortir sans passer par la maison de la famille.

Les soldats arrivaient à la maison le soir, à n'importe quelle heure entre 18h et 2h du matin, restaient la nuit et partaient dans la journée. La famille ne savait jamais quand les soldats allaient arriver ni n'a pu accéder au deuxième étage de sa maison. Une des six habitants de la maison, collégienne, n'a pu avoir ses livres, qui étaient dans une pièce du deuxième étage. Et c'était une période importante de la scolarité, lorsque les élèves préparent leur examen final dont le résultat détermine s'ils pourront ou non entrer à l'université. Mais la famille, terrifiée, n'a pas osé monter au deuxième étage, de peur des représailles des soldats.

Pendant la journée, on a vu aussi les soldats dans le village, jetant des grenades lacrymogènes et assourdissantes sur des zones commerçantes civiles, jusqu'à la Mosquée où les Musulmans faisaient leurs prières du soir.

Les FIO ont aussi enfoncé les portes des maisons. Certaines familles avaient provisoirement quitté leurs maisons et d'autres ont des appartements à Naplouse et Ramallah, où ils travaillent. Lorsque les FIO ne recevaient pas de réponse, ils enfonçaient les portes et dans de nombreux cas, ont fouillé les maisons et saccagés les biens.

Les militants d'ISM sont restés avec la famille pendant une nuit, appelés après 4 jours d'occupation de la maison. Pendant cette nuit-là, les soldats ne sont pas revenus – cela coïncidait avec la présence massive des FIO dans le camp de réfugiés d'al-Ayn, où l'armée s'est livrée à d'énormes destructions dans ce secteur à haute densité de population. Les militants ont toutefois pu, en l'absence des soldats, grimper par une échelle au deuxième étage et récupérer les livres dont avait besoin l'étudiante…

Source : ISM

Traduction : MR pour ISM

Faire un don

Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.

Oui ! Je soutiens ISM-France.


Contacter ISM France

contact@ism-france.org

Suivre ISM France

S'abonner à ISMFRANCE sur Twitter RSS

Avertissement

L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.

Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.

D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.

A lire également...
Même lieu

Palestine

Même sujet

Même auteur

ISM

Même date

8 octobre 2007